C’est donc une faculté de juger qui s’oppose à la foi, à la croyance, superstition, et même sous certains angles à Fopinion. Mais cela peut être aussi un principe reconnu de la réalité, comme pa mis en avant le premier Anaxagore. Notez bien qu’on peut, à l’instar de Hegel (cf. le cours sur l’histoire) avoir foi en la raison, c’est-à-dire croire en la toute puissance de cette ernière. Ce sera face à un tel mot, tâchez toujours de le définir le plus simplement possible, avant de lui donner la valeur d’un concept.
Je vous rappelle que le concept est un terme moteur de votre réflexion, et en philosophie ce qui fait problème est toujours un moteur stimulant. Donc pour conceptualiser un mot, il faut voir en quoi il pose problème, en quoi il nous interroge. On démissionne d’un travail, car il ne nous convient plus. Donc la raison qul démissionne est soit face à un échec, face à une impuissance, ou soit face à un refus de participer à la égitimité d’une connaissance. Ce qui nous interroge, c’est cette capacité à faire taire une faculté de jugement.
La relation entre les termes est aussi Intéressante : tout A est-il démission de B ? Vous avez deux lectures possibles qu’il faudra interroger tout au long du devoir : est-ce que B provoque A, ou est-ce l’inverse ? Dans le premier cas, la croyance apparaît comme une roue de secours de la connaissance quand la raison s’en désintéresse, alors que dans le second cas de figure, c’est Toute croyance qui 3 chasse La raison ; ce principe d »dentité réciproque fonde ce qu’on ppelle en Logique la communauté, c’est-à-dire qu’il y a des liens qui annoncent des relations réciproques.
Autrement dit A peut avoir de l’effet sur B, mais B peut aussi avoir une influence déterminante sur A. Il s’agit donc pour vous de prendre en considération cette ambi uité riche, et jouer sur les deux tableaux : Vous ne 2 et jouer sur les deux tableaux : Vous ne devez pas choisir à ce stade de votre réflexion. Et vous pourrez même trouver l une dichotomie pratique pour articuler deux parties (je ne vais pas m’en priver) Plan l. La croyance a pour origine une démission de la raison ) Epicure fut à plusieurs reprises dénoncé pour son athéisme.
Mais son position était plus subtile : les dieux existent peut-être, mais dans ce cas ils ne s’occupent pas de nous ; Donc une certaine distance à l’égard de la foi est une œuvre de la raison ; à l’inverse la foi est une forme de superstition, donc d’absence de raison. 2) Le même Epicure explique que la mort n’est rien pour nous, puisqu’elle est absence de sensation ; Seule la peur de l’inconnu provoque le désir d’une vie après la mort, et donc la plupart des croyances. ) Donc en suivant ce père spirituel de toutes les philosophies ritiques de la croyance religieuse, nous pouvons en déduire que c’est la faiblesse de la raison qui laisse le champ libre à des croyances absurdes. Il. La croyance est la cause d’une démission de la raison 1) Le 18ème siècle, avec notamment la figure de Voltaire, mais aussi Locke et Bayle, fut celui de la tolérance : on se souvient de l’engagement voltairien dans l’affaire Callas, ce pauvre homme accusé d’infanticide uniquement parce qu’il était protestant. Voltaire montra comment le fanatisme provoquait des conduites totalement irrationnelles.