Religion

Croire est d’abord synonyme d’avoir une opinion une opinion est une affirmation qu’on pose comme vraie mais qui n’est pas démontrée ou prouvée, en tout cas pas encore. Synonyme aussi, alors, de préjugé. Quelques définitions religion a) étymologie : religare : lien qui relie les hommes à Dieu, et les fidèles entre eux ; relier, rassembler fonction de lien social dhèrent Toute religion comprend des croyances, et des rites liés à celles- ci (aspect mental, et aspect pratique). Et repose sur la distinction sacré et profane.

La fonction de la religion serait de rassembler les hommes autour du sacré (sentiment d’étrangeté par rapport à une source énigmatique, d’où les sentiments de respect, de vénération, de crainte, de fascination). Toute religion n’admet donc pas nécessairement l’existence d’un Dieu mais soit à une/ des divinité(s), soit du sacré ; plus on va vers « un » dieu, plus on s’éloigne du sens originel de la religion. La religion, avant ‘être foi, et foi en une ou plusieurs divinités, est avant tout un phénomène collectif, lié à l’existence de règles et de rites : d’où sa fonction sociale.

Elle a donc bien rapport davantage au sacré qu’ Dieu (qui apparaît tardivement dans la genèse des religions) théologie : discours sur Dieu (quelles sont ses propriétés ? comment démontrer son existence ? ; il existe une théologie négative : on ne peut savoir que ce que Dieu n’est pas, puisqu’il est un être transcendant) distinction théisme/ fidéisme a) théisme : croyance rationnelle en l’existence de Dieu (recours es preuves pour la démontrer) b) fidéisme : la foi n’a pas besoin de la raison, de preuves, etc. s preuves principales de l’existence de Dieu : ontologique (a priori) : la définition de Dieu comme être parfait prouve que Dieu doit exister car un être qui n’existe pas ne serait pas parfait (St Anselme, Descartes) téléologique (a posteriori) : le monde est organisé, ordonné, etc. , donc, il doit y avoir une intelligence 2 OF s posteriori) : le monde est organisé, ordonné, etc. , donc, il doit y avoir une intelligence ordonnatrice (cf. exte paley dans le cours sur le vivant) religion naturelle ) s’oppose à la religion révélée : tout homme, du fait qu’il est pourvu de raison, sait que Dieu existe (souvent, recours à preuve téléologique : l’ordre naturel renvoie à un grand architecte/ artiste, à un dessein) ; on ne pose que quelques propriétés b) par suite, pas une religion parmi d’autres, mais le noyau commun de toute religion – théodicée : comment justifier l’existence de Dieu face aux souffrances, au mal ? ce qui sous-entend d’ailleurs que le monde n’est pas aussi ordonné que ce que sous-entendent ceux qui adhèrent à la preuve téléologique) Auteurs ou textes

Nietzsche, Freud : la religion comme faiblesse de l’homme Freud, L’avenir d’une illusion : la religion comme illusion, qui a son origine dans un besoin de sécurité face aux difficultés de la vie (elle renvoie donc à la faiblesse de l’homme) « Les idées religieuses qui professent d’être des dogmes, ne sont pas le résidu de l’expérience ou le résultat final de la réflexion : elles sont des illusions, la réalisation des désirs les plus anciens, les plus forts, les plus pressants de l’humanité ; le secret de leur force est la force de ces désirs.

Nous le savons déjà : l’impression errifiante de la détresse infantile avait éveillé le besoin d’être protégé -protégé en étant aimé- besoin auquel le père a satisfait ; la reconnaissance du fait que cette détresse dure toute la vie a fait que Phomme s’est cramponné à un père, à un père cette fois 3 OF s cette détresse dure toute la vie a fait que l’homme s’est cramponné à un père, à un père cette fois plus puissant.

L’angoisse humaine en face des dangers de la vie s’apaise à la pensée du règne bienveillant de la Providence divine, l’institution d’un ordre moral de l’univers assure la réalisation des exigences e la justice, si souvent demeurées non réalisées dans les civilisations humaines, et la prolongation de l’existence terrestre par une vie future fournit les cadres du temps et le lieu où les désirs se réaliseront. Des réponses aux questions que se pose la curiosité humaine touchant ces énigmes, la genèse de l’univers, le rapport entre le corporel et le spirituel s’élaborent suivant suivant les prémisses du système religieux.

Et c’est un énorme allègement pour l’âme individuelle de voir les conflits de l’enfance -conflits qui ne sont jamais entièrement résolus- lui être pour insi dire enlevés et recevoir une solution acceptable de tous. » Problème et thèse : savoir si la religion est fondée, donc, rationnelle ; Freud y répond en se demandant quelle est son origine. Le seul fondement que lui trouve Freud, ce sont les désirs infantiles d’être aimé et protégé, c’est donc la peur, le sentiment d’insécurité, et le besoin d’un père aimant et puissant.

Illusion, certes, mais celle-ci est salvatrice car elle nous réconcilie avec ces désirs infantiles, donc, avec nous-mêmes… NB : expression du sentiment d’insécurité à l’âge adulte : peur des orces naturelles ; angoisse devant la mort ; non compréhension de l’univers (origine, finalité, etc. ). La religion, sous forme du Père omnipotent, bien 4 OF S compréhension de runivers (origine, finalité, etc. ). La religion, sous forme du Père omnipotent, bienveillant (cf. rovidence divine = monde futur, mais aussi, origine du monde… ), répond à toutes ces questions et apporte un réconfort par ses promesses… Comment se servir de ce texte ? Dans un devoir sur la religion, a) il servira avant tout dans une partie abordant le sens négatif de la religion. II faudra alors bien insister sur l’opposition illusion/ réflexion (cf. début du texte), en montrant qu’elle ne paraît pas être quelque chose de fondé, de rationnel. ) Mais peut-être peut-il permettre aussi de mettre le doigts sur un des côtés de l’homme : l’homme n’est pas entièrement rationnel, c’est aussi un être faible, qui ne peut toujours être satisfait par les exigences de la raison. Quand la raison fait défaut, ne peut plus répondre, il invente alors des illusions… Il pourra donc faire aussi figure de troisième partie, dans laquelle on ontrera que la religion répond à des besoins bien humains, et aide l’homme à supporter la vie (elle n’a donc pas les mêmes fins que la rationalité, ou que la science, la réflexion) !