Jacques Godechot né en 1927 et mort en 1989, fut un historien français spécialisé dans la révolution française, et un professeur à la faculté des lettres de Toulouse. Dans son livre La contre-révolution (1789-1804), (426 ages) paru en 1961 , se pencher sur cette OF pour cela, l’auteur c isi. : Swipe p D’abord, il traite de c partie théorique, il m istoriens français tion française. deux parties e. Puis, quittant la ntre- révolutionnaires, de façon plus réelle.
Ces grandes parties sont divisées en plusieurs sous parties (18 au total) qui choisissent une réflexion à la fois chronologique mais aussi spatiale : Godechot essaye de suivre l’évolution de la pensée contre-révolutionnaire tout en l’abordant à travers les pays d’Europe qui l’intègrent. l/L’introduction Il est en effet utile de parler brièvement de l’introduction de ‘œuvre qui commence par des remarques historiographiques. Le bilan est simple : il existe en 1961, moment où écrit Godechot, un vide réel dans Ihistoriographie française vis- Sv. ipe to vis-à-vis de la contre-révolution. Ce manque vient du fait que trop longtemps, les historiens ont pensé qu’il n’existait pas de doctrine contre-révolutionnaire, qu’il s’agissait en fait d’un mouvement organisé rapidement lors d’une révolution et qui prêchait un retour à « l’ancien régime La réalité est bien sûr, et comme toujours en histoire, bien plus complexe. Sappuyant sur le temps long » de Fernand Braudel, Godechot veut montrer que le mouvement contre-révolutionnaire apparait dès 1770, voire avant, et pas seulement en France.
Il/ Première Partie : La Doctrine Le plan de Jacques Codechot étant assez pertinent, il est bienvenu de suivre son exemple et de commencer par traiter la doctrine contre-révolutionnaire. Dans un premier chapitre, l’auteur revient sur les sources de la doctrine en France. Dès le XVIIe siècle, à travers les écrits de dénonciation de Fénelon, on trouve les prémisses dune critique vis à vis du trône, et qui serait l’origine d’un type de pensée contre-révolutionnaire. Cette pensée se caractérise par l’idée qu’ont les penseurs de la contre- révolution de la monarchie.
Avant 1770, Godechot détermine trois grands courants : D’abord, un mouvement de conservatisme historique, qui veut revenir à une époque de la monarchie antérieur à l’absolutisme de Louis XIV, où le noble , descendant des Francs, dirige avec le Roi. Déjà dans ce courant des tendances émergent : d’un côté les partisans de Saint-Simon, qui ne veulent voir sous le titre de Noble qu’une noblesse épurée, et non ‘ensemble des bourgeois devenus nobles, ceux qu’on nomme Noblesse de Robe. De 20F 14 épurée, et non l’ensemble des bourgeois devenus nobles, ceux qu’on nomme Noblesse de Robe.
De l’autre, Montesquieu, qui dans son Contrat social voit lui au contraire une possibilité de conciliation avec d’autres nobles. Puis vient la vision de l’Abbé Dubos qui parle lui de Despotisme éclairé. Les nobles et les bourgeois ne sont pas tous capable de gouverner. Le Roi seul peut choisir ceux qui l’entourent. On trouve donc là un équilibre entre le premier courant, qui voulait un consensus entre tout es nobles et le Roi, et le troisième, qui, comme on le devine, demande l’absolutisme intégral, soutenus par Bossuet par exemple, qui fait l’apologie de ce dernier modèle.
Moreau en sera également le grand penseur. Cest ainsi qu’arrive 1789. Trois courants politiques apparaissent alors : D’abord celui du Roi, qui, reprenant les idées de Moreau, met en place un projet de réformes entre le 20 et le 23 Juin, afi de répondre aux attentes de la nouvelle Assemblée Nationale, dangereuse aux yeux du Roi. Les concessions sont parfois importantes, mais arrivent trop tard, le processus révolutionnaire tant déjà enclenché, et les attentes grandissantes.
Le deuxième de ces courants naît avec l’AssembIée Nationale : il s’agit d’une droite modérée dirigée par Cazalès et Montlosier. Cette droite modérée reprend les idées de Saint-Simon, demandant une prééminence de la Noblesse, un maintient des 3 ordres, et un Roi guidé par la Noblesse à travers une Constitution. A noter : Cazalès reconnait la souveraineté du peuple, mais pas celle de l’Assemblée. Enfin, on trouve une extrême droite, qui comprend plus 30F 14 peuple, mais pas celle de l’Assemblée.
Enfin, on trouve une xtrême droite, qui comprend plusieurs tendances:celle du Comte d’Antraigue, favorable à des réformes mais à une société d’ordres et de privilèges, avec le Roi souverain de la Nation , celle de l’Abbé Maury ou du Vicomte de Mirabeau, partisans d’un absolutisme intégral. Le troisième chapitre de cette première partie traite ensuite des penseurs français de la contre-révolution. Ils sont multiples en France, et pas toujours aussi réactionnaires qu’on a pu le dire.
Rivarol par exemple, favorable à ce qu’il nomme « une révolution par le Roi », où le Roi se charge de faire les réformes nécessaires u bien de son royaume, sans consulter les états généraux. II est ensuite repris par le Comte Ferrand, moins connu. De leurs programmes, on retient surtout qu’ils sont favorables à l’abolition des privilèges, une séparation des pouvoirs, ou encore le maintien des trois ordres. On trouve ensuite Sénac de Meilhan, qui reprend les idées de Montesquieu, les abbés Barruel et Duvoisin, partisans d’un absolutisme intégral, et qui incluent Dieu au centre de leurs pensées.
C’est de l’autre coté de la Manche que se situe le grand penseur de la contre-révolution : Edmund Burke. L’auteur anglais eut un etentissement international et sa pensée est celle qui a sans doute eu le plus d’échos dans les actions contre-révolutionnaires. Selon lui, la nouveauté radicale de la Révolution française, événement inouï, introduit dans l’Histoire une rupture qui en perturbe le cours et menace l’ordre du monde. Selon Burke, seule la tradition permet de const 4 4 perturbe le cours et menace l’ordre du monde.
Selon Burke, seule la tradition permet de construire des sociétés durables, et en ce sens la révolution française voulant faire table rase du passé, amène le Chaos en France. Cimpact de cette réflexion, épertoriée dans son livre Réflexions sur la Révolution de France (en anglais Reflections on the Revolution in France) publié en 1790 fut grand : les Tories, c’est-à-dire les partisans d’une philosophie politique traditionaliste anglo-saxonne, se rallièrent à Burke. En France, ces réflexions furent cependant mal accueillies, même par la Droite.
En Allemagne, Burke eut un très grand succès. L’œuvre parcourut ainsi l’Europe jusqu’au palais de Catherine II de Russie qui adressa ses félicitations à l’auteur. Dans les pays Germaniques, plusieurs penseurs ont théorisé la ontre-révolution. Le plus grand parmi eux est le Suisse Mallet du Pan. Ce dernier est partisan d’un despotisme éclairé, et en ce sens il s’oppose aux révolutions et notamment à la Révolution Française. Dans son livre Considérations sur la Nature de la Révolution en France, publié en 1793, ce qui lui fait prendre en compte l’évolution de la Révolution.
Contrairement à Burke, il rejette l’idée que la Révolution est née des philosophes. Selon lui, la monarchie française s’est effondrée toute seule, et durant la vacance du pouvoir, les trois ordres ont tenté de prendre ce ernier. Le Tiers-Etat l’a pris par la force, et c’est cela que nous nommons Révolution. L’évolution logique serait donc que le tiers état, classe dominée, devienne classe dominante, et ainsi se reconstruit u 4 donc que le tiers état, classe dominée, devienne classe dominante, et ainsi se reconstruit une société. Cependant, Mallet du Pan prend en compte la guerre comme composante aléatoire.
Contrairement à Burke, la Révolution n’est pas un chaos total : c’est le « cours impérieux des choses. » . Dans le monde germanique, il n’est pas le seul à avoir théorisé la contre- évolution : en Allemagne, plusieurs courants se distinguent : celui de Herder et Moser, basé sur un nationalisme humaniste . Le principe est de placer l’homme au centre du débat, et de définir son identité à travers sa Volksgeist l’esprit du peuple » Radicalisant la thèse de Montesquieu dans, De l’esprit des lois, Herder affirme que toutes les nations de la terre ont un mode dêtre unique et Irremplaçable.
Face à eux , Brandés et Rehberg, qui reprennent les idées de Mallet du pan en les adoucissant, avec toujours cette idée de Révolution comme nécessaire. Cependant, ils condamnent la Constitution de 1791 car écrite par des gens trop ignorants de la science politique. Enfin, on peut trouver également l’écho direct des idées de Burke, avec Frédéric Von Gentz. Tout ces mouvements s’opposeront de plus en plus la Révolution, au fur et à mesure de l’avancée de celle-ci. n autre courant apparaît, en France cette fois ci, celui des Théocrates. Le Savoyard Joseph de Maistre est un de ses deux grands représentants avec le français Louis de Bonald. Comme son nom l’indique, cette pensée place Dieu et la religion au centre de sa réflexion. La pensée théocratique repose sur une vision manichéenne : Dès le début, la Révolution 6 4 réflexion. La pensée théocratique repose sur une vision manichéenne : Dès le début, la Révolution française est le mal puisqu’elle a débouché sur la déchristianisation.
Joseph de Maistre voit dans l’idée de la Révolution un complot de la Franc-maçonnerie. Ils en reviennent à une généalogie du mal qui débute avec le protestantisme au XVIIe siècle, connaît une filiation avec la Franc-maçonnerie. Les protestants, les francs- maçons sont à l’origine de la Révolution. On a l’idée par la suite qui perdure d’un complot judéo-maçonnique. La politique doit perdre son autonomie pour devenir une forme dérivée d’un ordre religieux. La logique de l’organisation doit se fonder sur un ordre religieux.
D’une certaine manière, cette pensée est révolutionnaire puisque le pouvoir religieux doit contrôler et être associé au pouvoir politique. Cette première grande partie s’achève avec un chapitre sur les idées politiques de Chateaubriand avant 1804. En effet, étant lui même Noble, il lutte pendant la révolution pour une réaffirmation des pouvoirs féodaux. Il fait donc parti de la réaction nobiliaire, ce qui est étonnant quand on voit qu’il est lecteur des Lumières et qu’il fait preuve d’un certain anticléricalisme.
Il émigre tardivement, après beaucoup de voyages, et finit sans argent. II redoute la guerre entre les français, et pour cela il participe sans réelle envie à la guerre de 1792, d’où il ressort blessé . Pensant apporter une solution à la Révolution Française en se servant des autres révolutions, il publie un Essai sur les Révolutions en Mars 1797. Chateaubriand se rapproche des idées publie un Essai sur les Révolutions en Mars 1797. Chateaubriand se rapproche des idées de Mallet du pan : il est pour une monarchie constitutionnelle.
Il ne s’oppose cependant pas à la République, mais pense qu’elle n’est bonne que pour les peuples vertueux. L’agencement entre le Peuple, le Roi, et le Sénat est au cœur de son propos, organisé de façon anarchique (L’auteur parle même d’un « fatras, mais un fatras extrêmement intelligent, plein d’idées géniales. ) C’est ainsi que s’achève cette première partie qui nous a dépeint habilement l’ensemble de la doctrine contre-révolutionnaire, avec ses projets plus ou moins Utopiques. Ill/Deuxième Partie : L’Action C’est avec l’émigration que commence cette seconde partie.
En effet, dans les actes, la contre-révolution est généralement peu organisée, et ne fait que répondre aux événements Les penseurs de la contre-révolution sont avant tout des commentateurs de celle ci, et parlent dans un second temps. En l’occurrence, la prise de la Bastille de 1789 fait peur à la Noblesse. Plusieurs vagues démigrations vont se succéder durant le cycle révolutionnaire, et si les chiffres sont manquant, on avance le nombre de 150 000 émigrés durant ce cycle. Entre 1789 et 1792, se sont avant tout es prêtres et des nobles, ainsi que des bourgeois très riches.
Par la suite, on remarque que les membres du Tiers État commencent à émigrer avec l’avènement de la Terreur. Le principe est de se retirer pour préparer l’action. Qui dirige cette action ? Dans un premier temps, le frère du Roi représente la tête de l’émigration, avec Calonne, ancien consei B4 premier temps, le frère du Roi représente la tête de l’émigration, avec Calonne, ancien conseiller de Louis XVI émigré en Angleterre. Le Roi, quant à lui, envoie plusieurs ordres, officiels et officieux aux émigrés.
On se contente généralement d’émigrer dans les pays voisins de la France, le but étant bien sûr de revenir en France. La Rhénanie, avec Coblence, est le lieu de prédilection, étant donné le soutien plus ou moins volontaire apporté par l’empereur éopold II du Saint Empire. La déclaration de Pillnitz est même pour les contre-révolutionnaires une preuve de ce soutien. Dans les faits, il semble que l’empereur soit plus occupé par le partage de la Pologne, en cours, et ne veut pas exciter les révolutionnaires français.
La guerre de 1792 se contente même dune brève incursion sur le territoire Français. De leurs cotés, les princes lèvent une armée qui lève difficilement quelques sièges, et ne parvient finalement à rien. Après la mort du Roi, le Comte de Provence devient régent du royaume, puisque le fils du Roi, Louis XVII est toujours vivant, bien qu’emprisonné. A sa mort, le Comte de Provence, frère de Louis XVI, devient Louis XVIII. Quel bilan tirer de l’émigration ? Son action est un échec total.
Les armées émigrées n’ont aucun rôle, les nobles n’arrivent souvent pas à s’entendre entre eux, et très vite on s’aperçoit que les souverains qui accueillent ces émigrés voient d’un œil mauvais es nobles en quête de leurs royaume. Cependant, un réseau de renseignement s’organise : les nobles créent autour d’eux des réseaux capables de surveiller le gouvernement révolutionn nobles créent autour d’eux des réseaux capables de surveiller le gouvernement révolutionnaire.
Les bulletins de Dropmore, trouvé chez un Lord Anglais, Lord Grenville, montrent ainsi une surveillance du comité de Salut Public. De même, plusieurs réseaux s’organisent, comme celui du Comte d’Antraigue. Ces réseaux de renseignements, d’une longévité plus ou moins longue, espionneront également les armées révolutionnaires, t notamment celle de Bonaparte et de son armée d’Italie. Les nobles entretiennent des correspondances régulières avec des français restés au pays.
Ainsi, la contre-révolution continue de se tenir informée de ce qui se passe en France, et peut ainsi préparer ses actions, même si ces dernières restent très limitées et échouent souvent. C’est ainsi que Jacques Godechot en vient à parler de ce qui est aujourd’hui sujet à débats entre les historiens : les guerres l’Ouest de la France. En effet, la Vendée et la Bretagne sont des terres où la religion catholique s’est installée tardivement, mais st, en 1789 une religion majoritaire.