Love

Thérèse Raquin et sur son projet puissante. C’est pourtant là le tableau d’un homme qu’on accuse de ne savoir ni peindre ni dessiner. Je défie tout autre portraitiste de mettre une figure dans un intérieur, avec une égale énergie, sans que les natures mortes environnantes nuisent la tête. Ce portrait est un ensemble de difficultés vaincues ; depuis les cadres du fond, depuis le charmant paravent japonais qui se trouve à gauche, jusqu’aux moindres détails de la figure, tout se tient dans une gamme savante, claire et éclatante, si réelle que l’œil oublie l’entassement des objets pour voir simplement un tout armonieux.

Je ne parle pas des natures mortes, des accessoires et des livres qui traînent sur la table : Édouard Manet y est passé maitre. Mais je recommande tout particulièrement la main placée sur un genou du personnage ; c’est une merveille d’exécution. Enfin, voilà donc de la peau, de la peau vraie, sans trompe-l’œil ridicule. Si le portrait entier avait pu être poussé au point où en est cette main, la foule elle-même eût crié au chef-d’œuvre. Je finirai comme j’ai commencé, en m’adressant à M.

Arsène Houssaye. Vous vous plaignez qu’Édouard Manet manque d’habileté. En effet, ses confrères sont isérablement adroits auprès de lui. Je viens de voir quelques douzaines de portraits grattés et regrattés, qui pourraient servir avec avantage d’étiquettes à des boîtes de gants. es jolies femmes trouvent cela charmant. Mais moi, qui ne suis pas une jolie femme, je pense que ces travaux d’adresse méritent au plus la curiosité qu’offre une tapisserie faite petits points.

Les toiles d’É t, qui sont peintes du 2 faite petits points. Les toiles d’Édouard Manet, qui sont peintes du coup comme celles des maîtres, seront éternelles d’intérêt. Vous l’avez dit, il a l’intelligence, il a la ision exacte des choses : en un mot, il est né peintre. Je crois qu’il se contentera de ce grand éloge qu’il est le seul, avec deux ou trois autres artistes, à mériter aujourd’hui.

Séance 3 : lecture analytique de l’incipit du roman (2h) La séance débute sur la comparaison entre l’illustration représentant le passage du Pont Neuf et l’incipit du roman (fiche CDI). Ensuite, à partir des commentaires des élèves portant sur le texte, il est alors possible de dégager un plan d’analyse et de procéder à l’étude de détail. Le passage du Pont-Neuf Le passage du Pont-Neuf Passage du pont Neuf allant à la rue e seine, 44 rue Mazarine BnF, Estampes et Photographie 3 dont la moisissure du plâtre avait emporté des morceaux.

Geruaise, que la lanterne gênait, se haussait, son mouchoir sur les lèvres. Elle regardait à droite, du côté du boulevard de Rochechouart, où des groupes de bouchers, devant les abattoirs, stationnaient en tabliers sanglants ; et le vent frais apportait une puanteur par moments, une odeur fauve de bêtes massacrées. Elle regardait à gauche, enfilant un long ruban d’avenue, s’arrêtant presque en face d’elle, à la masse blanche de l’hôp tal de Lariboisière, alors en construction.

Lentement, d’un bout à l’autre de l’horizon, elle suivait le mur de l’octroi, derrière lequel, la nuit, elle entendait parfo•s des cris d’assassinés ; et elle fouillait les angles écartés, les coins sombres, noirs d’humidité et d’ordure, avec la peur dy découvrir le corps de Lantier, le ventre troué de coups de couteau. Quand elle levait les yeux, au-delà de cette muraille grise et interminable qui entourait la ville d’une bande de désert, elle apercevait une grande lueur, une poussière de soleil, pleine déjà du grondement matinal de Paris.

Mais c’était toujours à la barrière Poissonnière qu’elle evenait, le cou tendu, s’étourdissant à voir couler, entre les deux pavillons trapus de l’octroi, le flot ininterrompu d’hommes, de bêtes, de charrettes, qui descendait des hauteurs de Montmartre et de la Chapelle. Il y avait là un piétinement de troupeau, une foule que de brusques arrêts ét res sur la chaussée, un le dos, leur pain sous le bras ; et la cohue s’engouffrait dans paris où elle se noyait, continuellement.

Lorsque Gervaise, parmi tout ce monde, croyait reconnaître Lantier, elle se penchait davantage, au risque de tomber ; puis, elle appuyait plus fortement son mouchoir ur la bouche, comme pour renfoncer sa douleur. Séance 4 : lecture analytique du chapitre V (1 h) La mse en place du trio DComparer les portraits des deux personnages masculins. ûAnalyser l’attitude du personnage féminin pour mieux comprendre ce qu’est un personnage de roman. Séance 5 : lecture cursive d’un extrait de la préface (1 h) Thérèse Raquin, Horace Castelli.

Du début jusqu’ « puisque je Fai voulu alnsl. » la théorie des tempéraments, la dimension scientifique du roman. Séance 6 : séance sur la méthode du commentaire de texte (1 h) I s’agit de montrer aux élè S t il est Thérèse Laurent Description physlque Mme Raquin Caractéristi ques psychologi Tempérame S Chapitre KV, I (1 h) Le dénouement Objectifs : ûMettre en évidence le caractère inéluctable de la mort des personnages comme moyen de punition. Mettre en évidence le caractère théâtral de cette fin de roman. LIMettre en relation le début et la fin du roman : en quoi le début annonce-t-il déj la dernière page du roman ? Sujet d’invention Imaginez une fin alternative à Thérèse Raquin. Thérèse et Laurent ne meurent pas, ils sont arrêtés et jugés. Dans un développement argumenté, vous rédigerez a plaidoirie en faveur de Thérèse ou le réquisitoire en sa défaveur.