Texte Descartes

Texte de Descartes, Règles pour la direction de l’esprit. Ce texte est très connu, un certain nombre de candidats l’avaient d’ailleurs peut-être étudié en classe durant l’année ! Le problème est de l’aborder avec un regard neuf, « débarrassé » des connaissances qu’on a pu acquérir sur le rationalisme, sur la philosophie de Descartes. On pourrait craindre en effet avec ce sujet, une pure et simple récitation du cours. La question centrale modèle de toute for mathématiques sont es . -p next page Descartes définit ici c par opposition à l’inc evant être celui de toutes les sciences. mathématiques le rité ? Pourquoi les arche rationnelle? s mathématiques Le modèle déductif Descartes énonce tout d’abord les caractéristiques des mathématiques : Pourquoi leur degré de certitude surpasse t- il celui des autres sciences ? Tout ici relève de la raison (« ces longues chaînes de raisons ») rien n’est dû au sensible. On peut distinguer l’objet des mathématiques de l’objet de la physique qui est la nature. On peut développer cette comparaison entre mathématiques et sciences de la nature et montrer en quoi la athématisation des sciences a pu contribuer à leur progrès.

Dans un second temps, Descartes tire I Sv. ‘ipe to les conséquences de cette distinction : Les mathématiques sont les sciences les plus faciles (il suffit de raisonner avec rigueur) et les plus claires (compte tenu du caractère « pur et simple » de l’objet c’est-à-dire non empirique). Il est donc impossible d’y commettre des erreurs sauf par étourderie (ou par « précipitation » comme il l’écrit par ailleurs). Paradoxe : Pourquoi les hommes étudient-ils d’autres sciences moins certaines et moins claires ? Le problème que soulève Descartes est la prééminence du désir de croire sur la volonté de savoir.

Il est plus facile d’affirmer que de bâtir une véritable réflexion. On peut parler de manière péremptoire de sujets confus : plus ils seront confus, plus on passera pour savant ! (cf les précieuses ridicules ou le Tartuffe de Molière). D’où la préférence pour les sujets confus, l’entretien de la confusion évitant le véritable échange intellectuel. « Il ne faut pas s’étonner si Cela vient en effet » : les hommes, comme l’écrira Nietzsche plus tard, cherchent- ils réellement la vérité ou bien des affirmations plaisantes, « assurantes qu’ils tiennent pour vraies ?

Descartes dénonce ici l’incapacité des hommes à faire bon usage de leur raison : Ils préfèrent « conjecturer » , « affirmer par divination » plutôt que de faire usage de leur raison. Spinoza, dans ses Lettres sur les spectres, écrit que les hommes préfèrent imaginer le monde selon leur désir que de chercher 2 sur les spectres, écrit que les hommes préfèrent imaginer le monde selon leur désir que de chercher à le connaître avec rigueur et méthode. D’où leur fâcheuse tendance à croire et faire croire ! Ici le langage est source de pouvoir et non un moyen d’accéder au vrai. Chacun se donne plus hardiment la liberté d’affirmer » Le mot « liberté » employé ici pose question : la véritable liberté n’est-elle pas celle donnée par la connaissance ? Que serait une liberté s’appuyant sur des croyances, des approximations ? Il y a là une piste de réflexion très intéressante qui trouve écho dans l’actualité : Quand des gens échangent de propos relevant de préjugés, des croyances sur de sujets qu’ils n’ont pas pris la peine d’examiner de manière rigoureuse, le véritable débat d’idées est mpossible.

Le dialogue est rompu. Les mathématiques sont donc pour Descartes un modèle de raisonnement. Il s’agit d’ériger cette méthode en modèle pour la recherche de la vérité en général, de lutter ainsi contre les superstitions, robscurantisme. Penser à ce qu’écrit Kant : « Il est si aisé d’être mineur ! On peut bien sûr prolonger cette réflexion sur les limites du modèle proposé par Descartes, à travers les critiques dont a fait l’objet le rationalisme etc La raison est libératrice. Ce texte de Descartes nous le rappelle fort opportunément !