Pouvoir de la musique

La musique ne s’explique pas très bien par les mécanismes typiques de l’évolution que sont la sélection naturelle et la sélection sexuelle : Pour la sélection naturelle : quel avantage aurait-elle donné aux premiers hommes ? La capacité de chanter ou danser, par rapport à qui ne savait pas le faire ? Pour la sélection sexuelle non plus: dans ce cas, comment expliquer la musicalité d’un enfant et d’un homme âgé, ou l’absence de différence entre la musicalité des hommes et des femmes ?

Pour Darwin, la musique a fait partie de la sélection sexuelle vien « ext les premières vocalis émises pour faire la c nsuite du langage. la musique un rôle p l’idée de Darwin au s Swape View next it Darwin, ont été e de la musique et sonne ne reconnait ction, en revanche, ique et langage reste à la base d’un débat important. l’explication que les biologistes Stephen J. Gould et Stephen C. Lewontin La musique : un effet collatéral de la sélection de caractères ?

La musique ne serait pas le fruit de l’adaptation (elle n’est pas un caractère favorable, dans un certain contexte, à la survie de qui le porte ou la survie de son espèce, et donc sélectionné par la nature au cours de l’évolution) mais pourrait être un effet ollatéral de la sélection d’autres caractères qui eux, ont favorisé les premiers ancêtres qui les ont présentés. Une capacité sélectionnée, aujourd’hui transformée en plaisir ?

Parmi les scientifiques qui soutiennent cette thèse, figure Steven Pinker, qui compare la musique à une bavaroise à la fraise : il ne faut pas se demander pourquoi révolution a sélectionné notre goût pour la bavaroise à la fraise. L’évolution a rendu agréable à notre palais la crème (calorique et riche en gras) et les fruits frais (riches en eau, sucres et vitamines). Manger des aliments permettant de stocker des alories pour longtemps et de fournir des sucres rapidement a sûrement représenté un avantage pour la survie de nos ancêtres.

Selon Pinker, dans le cas de la musique, nos capacités cognitives et perceptives ont été sélectionnées pour d’autres raisons, mais aujourd’hui, nous les utilisons pour profiter d’un beau concert, sans que l’évolution soit concernée. La musique sert à communiquer, tout comme le langage, mais elle a plus de couleur émotionnelle et moins de précision sémantique. » Aujourd’hui, on sait qu’une distinction nette assignant un hémisphère à la musique et un autre au langage a peu de sens.

Des recherches fondées sur des neuro-images le confirment On peut donc probablement affirmer qu’il existe des composantes de la musicalité dissociables du langage. Cependant, il existe aussi des composantes de la musique et du langage étroitement liées entre elles. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui nous ne sommes pas encore en mesure de localiser une région spécifique du cerveau consacrée à la musique. Les techniques d’imagerie cérébrales montrent plusieurs superpositions entre les régions activées par la musique et celles concernées par le langage.

La neuropsychologie, en evanche, continue de trouver des cas cliniques montrant que la perte d’une aptitude n’implique pas des dommages dans l’autre, ce qui semble aller 20F 13 montrant que la perte d’une aptitude n’implique pas des dommages dans Pautre, ce qui semble aller dans la direction d’une séparation des deux. Des expériences ont montré que selon Sandra Trehub, « Les enfants écoutent avec davantage d’attention le chant de leur mère plutôt que ses paroles. Ils se souviennent pendant longtemps d’un morceau, mettant en œuvre des facultés musicales qui, à bien des égards, sont similaires à celles des dultes.

Dans certaines activités spécifiques, ils semblent même plus habiles que ces derniers. » On a constaté, par exemple, que les enfants sont aussi capables de distinguer les intervalles consonants des intervalles dissonants, et qu’ils préfèrent les premiers aux seconds, comme les adultes, ce qui confirmerait la nature en partie biologique de la consonance : « Si nous prenions en compte seulement les adultes, nous pourrions penser qu’il s’agit d’une caractéristique apprise. Mais s petits enfants du cette perception est parta 3 changements de tonalité ou de chanteur. Il y a des choses que les enfants font mieux que les adultes. par exemple, ils n’ont pas de préférences entre gammes majeures et mineures, occidentales et orientales, et ils savent reconnaitre les altérations, même dans une mélodie de cultures lointaines de celles de leurs parents. Tout cela pour dire que, comme dans le cas du langage, nous naissons universalistes, capables d’absorber et de faire notre la musique dans laquelle nous Immergent les premières années de notre vie.

Mais quelle est la musique préférée des enfants ? Ils apprécient surtout la musique crée exprès pour eux : les berceuses. D’ailleurs, le fait que les berceuses du monde entier se ressemblent un peu toutes et que le langage parlé s’adressant aux petits (le « parler bébé ») ait des caractéristiques communes avec ce genre musical, a fait penser que les premiers langages de notre histoire, soient-ils de la musique ou des mots, avaient beaucoup affaire avec la maternité. – Tout d’abord, on ne voit pas à quoi peuvent servir les émotions suscitées par la musique. D’habitude, on attribue aux émotions une valeur biologique liée à la survie de l’individu ou de l’espèce. La musique ne présente pas une valeur biologique directement ompréhensible et par conséquent les neuroscientifiques ne les considèrent pas suffisamment importantes pour mériter des recherches spécifiques. 2 – Ily a ensuite le problème des goûts individuels, qui de surcroit peuvent varier avec le temps.

Il n’est pas vraisemblable par exemple que six milliards de ersonnes aiment le jazz et il est également très probable q us inconditionnel du hard 4 3 aiment le jazz et il est également très probable que le fan le plus inconditionnel du hard rock n’écoutait enfant que les chansons de Dorothée. Cette variabilité rend l’évaluation des émotions usicales peu objective dès le départ. 3 – Enfin, il faut considérer la difficulté d’évaluer les émotions dans un laboratoire. Selon les neuroscientifiques, l’étude de la musique pourrait nous en apprendre un peu plus sur les émotions en général.

Elle serait un instrument pour mieux comprendre la nature humaine et non seulement un argument pour nous convaincre à acheter et consommer Aujourd’hui, les chercheurs les plus actifs dans ce domaine sont Robert Zatorre et Anne Blood du Montreal Neurological, ils constatèrent que les mécanismes neuronaux à l’origine des motions musicales n’interv’iennent pas dans les zones du cerveau dédiées à la reconnaissance des sons, c’est-à-dire les aires auditives, au contraire, les zones cérébrales des émotions musicales ne sont pas distinctes des zones des autres émotions.

Aussi, lorsque nous écoutons une musique de notre goût, les circuits neuronaux qui entrent en jeu sont ceux qui interviennent dans les mécanismes de motivation et de récompense. Ce sont les circuits en fonction durant les activités favorables à la survie de l’individu et de son espèce. La signification biologique de ‘activation de ces zones cérébrales est l’encouragement à se nourrir et à se reproduire : deux activités nécessaires pour le bien de l’espèce.

Mais comment interpréter le fait qu’une musique agréable active ces mêmes zones ? Le contenu émotionnel d’un stimulus peut être également étudié à travers les hormones. Dans le cas précis de la musique, i d’un stimulus peut être également étudié à travers les hormones. Dans le cas précis de la musique, il semble établi que l’écoute influence la sécrétion des hormones liées au bien-être et au stress (surtout la dopamine, la sérotonine, le cortisol et les ndorphines), ainsi que la testostérone chez les hommes.

Si la musique, dans une certaine mesure, est le fruit de l’adaptation, les avantages qu’elle a donnés à nos ancêtres étaient peut-être là : dans la capacité à nous faire communiquer les émotions, même des émotions partagées, de nous unir et de réduire les tensions, et peut-être aussi de calmer nos hommes, qui ont tendance à être plus guerriers que les femmes. VI La musicothérapie, Maintenant il est possible d’envisager l’emploi de la musique pour corriger certains symptômes de plusieurs maladies comme

Du Mozart contre Ihypertension artérielle : Pour expliquer pourquoi la musique est en mesure de réduire l’hypertension artérielle, des neuroscientifiques de l’université de Tsukuba au Japon, ont observé un groupe de souris souffrant d’hypertension et écoutant du Mozart Les chercheurs japonais ont ainsi vérifié que l’écoute de musique augmente la quantité de calcium acheminée vers le cerveau. Cela active la production de dopamine, qui à son tour inhibe l’activité du système nerveux sympathique réduisant ainsi la pression artérielle.

En résumé, à travers la dopamine, Mozart garantit aux souris une eilleure santé cardiovasculaire et donc, vraisemblablement, une plus grande espérance de vie. Mais Pétude ne nous dit pas SI grâce à la libération de dopamine, les souris trouvent la musique de Mozart agréable, ou si Peffet observé est lié seulement à I 6 3 les souris trouvent la musique de Mozart agréable, ou si l’effet observé est lié seulement à la distraction, à l’émotion, ou aux deux, ou si au contraire il s’agit d’un effet de la musique indépendant de Fauditeur.

La maladie de Parkinson affecte les cellules du cerveau qu produisent la dopamine, une substance essentielle à la formation t à la coordination des mouvements. Ce déficit entraîne des problèmes de tremblement, une certaine rigidité dans les membres et une lenteur dans les mouvements. « Cest le pilote automatique qui est endommagé, précise le Dr Panisset. Quand on est dans un endroit habituel, dans notre routine, c’est le pilote automatique qui embarque. Alors on a de la difficulté à marcher, à faire des choses avec nos membres.

Mais quand on est dans un endroit, dans un contexte où on est capable de court-circuiter le pilote automatique par d’autres structures cérébrales, on a plus de facilité. La danse, eest une activité qui n’est pas habituelle ni routinière. On ne se promène pas toujours en dansant ou en chantant! Comme dans l’aphasie, la musique permet de synchroniser les mouvements moteurs de la personne à une aide externe,. Cest comme une béquille, sauf qu’elle n’est pas physique, elle est auditive. L’aphasie En fait, la musique permet de stimuler, d’éveiller, de récompenser, entre guillemets, le cerveau.

Elle lui donne une sorte de vitamine ou de ‘boost’ cérébral qui améliore les fonctions cognitives. »nD’où ridée de l’utiliser pour aider les personnes tteintes d’une maladie qui affecte ces fonctions, comme l’aphasie. Caphasie est souvent la conséquence d’un accident cérébro-vasculaire. Un sujet qui souffre d’une aphasie de Brocat souvent la conséquence d’un accident cérébro-vasculaire. Un sujet qui souffre d’une aphasie de Brocat comprend, il a toute son intelligence, mais il a de la difficulté à prononcer les mots, il peine à dire Oui et Non.

Aujourdhui, il est capable de prononcer son nom, celui de sa conjointe, d’utiliser les formules d’usage courantes, comme Bonjour et Merci, et même concevoir quelques courtes phrases. À la source de ces progrès? Entre autres : la chorale! Une formation exclusivement constituée de personnes aphasiques, presque incapables de parler et qui, pourtant, entament en chœur ‘Le plus beau tango du monde’! Comment est-ce possible? D« Ce sont des mécanismes de synchronisation, de ‘contagion’. Ces circuits neuronaux sont utilisés pour produire, mais aussi pour Voir faire’.

Cest ce qu’on appelle les neurones miroirs ; ces mécanismes seraient facilités par le chant en chorale. »DLe fait d’être en groupe stimule donc une fonction particulière du cerveau, mais aussi, peut-être, la confiance en soi, le chant horal permet de dire plus de mots. La douleur : « Écouter de la musique qu’on aime diminue de 30 % la douleur qu’on ressent. C’est énorme, 30 % lance Isabelle Peretz, chercheuse en neurocognition de la musique et co-directrice du BRAMS (Brain, Music and Sound Research), un laboratoire de recherche scientifique montréalais reconnu travers le monde. impact de la musique sur la réduction de la douleur est un phénomène bien documenté; et c’est pourquoi on recommande d’en écouter à la suite d’une opération chirurgicale ou encore lors d’une séance anticipée chez le dentiste! CAVC : Le chercheur Ekhart Altenmüller, neurologue à Hannover, a fait des ét B3 le dentiste! L’AVC : Le chercheur Ekhart Altenmüller, neurologue à Hannover, a fait des études sur l’utilisation de la musique pour la rééducation des patients ayant subi des lésions cérébrales.

II a montré qu’en faisant apprendre le piano à un patient victime d’un AVC ou d’un traumatisme crânien, on rééduque mieux sa motricité qu’avec une rééducation classique sans musique Cutilisation de la musique pour de nouvelles perspectives de rééducation dans le traitement thérapeutique de troubles sévères st aujourd’hui scientifiquement prouvée. L’Alzheimer : Melissa Brotons et Susan Koger, de VUniversité de l’Oregon, ont mesuré l’impact de certaines musiques sur les facultés cognitives de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Les musiques étaient choisies pour leur capacité stimuler l’expression orale chez ces personnes : il s’agissait d’airs connus, parmi les classiques de la musique populaire américaine, à la fois enjoués et mélodieux. Les patients écoutaient ces airs deux fois par semaine pendant 30 minutes, et l’on observait leur comportement lors de conversations de groupe, ou la façon dont ls répondaient à des questions sur les thèmes habituellement abordés par le personnel soignant.

Des experts indépendants ont évalué la qualité du contenu de la conversation, sa fluidité et la fréquence des prises spontanées de parole. Cette étude a montré qu’en présence de musique, les patients ont une conversation plus fluide, plus riche, moins hésitante. Ils prennent la parole plus souvent, et de façon plus structurée, ce qui est déterminant tant on sait que les activités langagières sont perturbées dans la maladie d’Alzheimer et qu’il est important de les activités langagières sont perturbées dans la maladie ‘Alzheimer et qu’il est important de les entraîner.

Si l’on admet que la musique peut avoir un effet clinique sur la pression artérielle, chose maintes fois observée, d’autres pathologies médicales pourraient tirer profit de l’écoute, et encore plus de la production de musique, comme l’épilepsie, la démence sénile et certains dysfonctionnements du système cardiovasculaire. Le didgeridoo contre le ronflement : pour finir, une équipe de chercheurs suisses a publié un article dans le British Medical Journal affirmant que jouer d’un instrument à vent améliore le contrôle de la respiration.