Pourquoi sommes-nous là ?

Selon Schopenhauer, pour à l’être humain, « Qui p g I-ci étant l’horizon de ence serait inhérente s’interroge pas est une bête, car le souci consécutif de toute vie humaine est celui de son sens. » Il semble donc que c’est à partir du moment où la question de l’existence se « réduit » celle de l’existence de l’homme qu’elle acquière une nouvelle formulation et qu’elle devient inséparable d’une question plus spécifique : « Hexistence a-t-elle un sens ? voquer le sens de l’existence montre que, pour l’homme, il n’est jamais suffisant de combler ses esoins vitaux, de vivre au sens seulement biologique. L’homme est bien un être naturel mais il est en même temps plus que cela : il est, mais il a aussi consc conscience d’être. L’homme se rapporte à des fins, des objectifs, des buts. Il est lié à des projets. En d’autres termes, quel est le but de l’homme ? : pour s’interroger sur le sens de l’existence, les hommes ont dû prendre conscience de leur propre existence.

Ainsi l’existence est indissociable de la conscience humaine. Cest parce que l’homme est conscient de sa propre personne, et qu’il est capable de « se étacher » de lui-même pour se considérer qu’il peut entrevoir le concept d’existence. Descartes inventa le fameux « cogito ergo sum », qui en latin signifie, « je pense donc je suis h. Je peux me tromper dans la connaissance que je crois avoir de mol (celui qui croyait être courageux peut s’avérer n’être qu’un lâche par exemple), mais la pure conscience d’être, nécessairement vraie.

Ainsi, Descartes, au terme de la démarche du doute méthodique, découvre le caractère absolument certain de l’existence du sujet. Il utilisa le doute pour montrer la certitude de la pensée. Si je doute c’est que je suis, car je dois exister pour douter. Le doute étant une modalité de la pensée, si je doute alors je pense. Et grâce au principe du syllogisme, il a pu affirmer la fameuse phrase : « je pense donc je suis Descartes fait alors du phénomène de la conscience de soi le fondement inébranlable de la vérité.

Husserl, contre Descartes, montre que loin d’être une « Substance pensante » autarcique, la conscience est t0Lfours visée 2 OF s que loin d’être une « Substance pensante » autarcique, la conscience est toujours visée intentionnelle dun bjet : la conscience a pour nécessité d’exister comme conscience d’autre chose que soi. Grâce à cette capacité de pensée, l’homme prend conscience qu’il existe deux dualités évidentes : l’existence et la mort, et rexistence et le néant.

C’est la conscience de sa mortalité qui pousserait l’homme se questionner et rendrait l’existence « humaine En effet, selon Berdiaeff, l’ouverture sur l’éternité qu’est la mort réintroduit raspect d’un sens donné à la vie. Cest en effet, dans la mesure où l’existence est strictement temporelle qu’elle risque d’être insensée : « Ainsi, tout n étant le paroxysme de l’effroi et du mal, la mort se trouve être l’unique issue permettant de passer du méchant temps à l’éternité. Aussi, on ne peut concevoir l’existence que par ce que fon accepte le concept de néant, signifiant « ce qui n’existe pas L’existence peut donc être définie comme suit : l’existence est ce qui n’appartient pas la sphère du néant. Cette faculté de conscience et de pensée qu’a Phomme lui a permis de s’interroger sur l’existence et sur son sens. Il : La vérité est-elle une valeur suprême dans rexplication de la finalité de rexistence humaine ? L’homme est doté d’esprit, de volonté : la vérité constitue l’idéal ultime auquel se consacrer, surtout face aux préjugés de son époque (Descartes) b) par essence, toute 3 OF s auquel se b) Par essence, toute croyance se définit par l’assentiment à une vérité considérée comme telle, mais sans avoir été avéré. (Préjugés, superstitions… ). pour Freud, il n’est que la religion pour savoir répondre à la question du but de la vie. ( exte p. 550) Si Fon pose la Transcendance divine, comment répondre à la question ? Ill : La quête du sens de l’existence doit-elle passer par la atisfaction des désirs ?

Le désir est-il essentiel pour comprendre ce qu’est l’homme ? Du latin desiderare, de de privatif et sidus « astre », désirer est donc littéralement « cesser de contempler les étoiles » et regretter l’absence de l’astre que Fon ne voit plus. Cette étymologie met en lumière le fait que le désir repose d’abord sur un manque. En ce sens, le désir peut se définir comme la tendance consciente combler un manque. Ainsi, Paul Ricoeur constate que le désir commence par mettre la conscience e rapport avec une absence, mais qu’il s’accompagne également d’une anticipation ‘objet désiré.

Ouvrant ainsi, par l’imaginaire, à Pavenir espéré, il excède rapidement le strict besoin. C’est ainsi que Platon, dans le célèbre mythe d’Aristophane que propose le Banquet, imagine une humanité originellement bisexuée et capable de s’auto-satisfaire. Ayant eu le tort de s’en prendre aux dieux, elle se trouve punie par Zeus qui sépare les sexes l’un de l’autre, et, depuis, chacun c 4 OF S dieux, elle se trouve punie par Zeus qui sépare les sexes l’un de l’autre, et, depuis, chacun cherche à reconstituer l’unité perdue.

Que l’absence de ce qui est capable de rocurer du plaisir constitue pour ‘homme l’inquiétude. Ainsi, Locke distingue le désir véritable, qui entraîne donc l’action, de la simple connaissance d’un bien, dont l’absence ne cause aucune douleur. Le Désir ainsi compris détermine chez l’être humain la volonté de sa propre conservation, dans la mesure où il correspond aux besoins primitifs du corps. Lorsqu’on aborde les systèmes qui pensent le désir comme producteur, on constate qu’il apparaît vite essentiel à la définition même de l’homme, et que sa satisfaction se confond avec le but de l’existence.

Si Spinoza a pu faire du désir fessence ême de Phornme, c’est que désirer n’es pas un phénomène accidentel mais bien le signe de notre condition humaine : « Le désir est l’essence même de l’homme, en tant qu’elle est conçue comme déterminée, par une quelconque affection d’elle-même, à faire quelque chose. Le désir est l’appétit qui a conscience de lui-même. » Le désir est donc avant tout le signe d’un manque. On ne désire que ce que l’on a pas. Il y aurait au coeur de l’homme une absence de plénitude et un inachèvement qui aspireraient à se combler et qu- seraient à l’origine de la dynamique même de l’existence.