guide de pédiatrie

PEDIATRIE DCEM 3 Responsable de l’enseignement : professeur P. TOUNIAN ndex ACCUEIL ET EXAMEN CLINIQUE DU NOUVEAU NE. Swip next page …….. 384 ALIMENTATION DU N NORMAL — ANEMIE PAR CARENC DEPERDITION MARTI NOURRISSON ET DU J 91 … 233 . 140 ANOMALIES DE LA MICTION . APPENDICITE AIGUE ET DOULEURS ABDOMINALES DE L’ENFANT … 108 ARRET CIRCULATOIRE CHEZ L’ENFANT.. .495 ASTHME DE L’ENFANT — 416 AVANCE PUBERTAIRE ET PUBERTÉ PRECOCE… BOITERIES DE L’ENFANL… …. 365 …… 292 BRONCHITES ET PNEUMOPATHIES INFECTIEUSES AIGUES DE L’ENFANT . …. 389 BRONCHOALVEOLITE DU NOURRISSON . PROLONGEES DE L’ENFANT……….. 434 DIARRHEE AIGUE DU NOURRISSON… 71 DIARRHEES CHRONIQUES DU NOURRISSON ET DE L’ENFANT ……. 86 DIFFICULTES SCOLAIRES………. DREPANOCYTOSE DE L’ENFANT . … 239 EPILEPSIES ETIOLOGIE, DIAGNOSTIC, ……. 191 BIEVRES AIGUES CHEZ LE NOURRISSON……………………………. .. 429 FRACTURES DE LA PALETTE HUMERALE DE L’ENFANT…………… 297 GLOMERULONEPHRITE AIGUE POST INFECTIEUSE SYNDROME NEPHRITIQUE AIGU… HEMOGRAMME NORMAL ET 149 PATHOLOGIQUE CHEZ L’ENFANT. 21 HERNIE INGUINALE DE L’ENFANT … 104 HYPERTENSION INTRACRANIENNE DE L’ENFANT…… ….. 203 ICTERES NEONATALS 42 INFECTIONS ORL DE L’ENFANT……… 468 NFECTIONS OSTEO-ARTICULAIRE DE L’ENFANT……. . … 302 NSUFFISANCE RENALE AIGUE….. .. 164 L’INFECTION URINAIRE CHEZ L’ENFANT… . …. 134 LA LUXATION CONGENITALE de Hanche … 310 LA MALADIE DE HIRSCHSPRUNG……. 99 LE REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN CHEZ L’ENFANT . LE SYNDROME NEPHROTIQUE DE L’ENFANT 2 91 MALAISES DU NOURRISSON . MÉNINGITES PURULENTES . MUCOVISCIDOSE .

ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UN RETARD DU DE L’ENFANT MALAISES DE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENT … 515 L’ENFANT 370 … 261 ….. 507 *438 .. 404 DEVELOPPEMENT INTELLECTUEL … 176 DEVANT UNE ADENOPATHIE SUPERFICIELLE DE L’ENFANT…….. 271 DEVANT UNE INSUFFISANCE RESPIRATOIRE AIGUE DE L’ENFANT … 491 PARTICULARITES DE LA MALADIE DE HODGKIN CHEZ L’ENFANT.. . ….. 276 PATHOLOGIE DE LA PUBERTE…. … -343 PATHOLOGIE DES SURRENALES CHEZ PATHOLOGIE INFECTIEUSE DU FŒTUS ET DU NOUVEAU-NÉ… PREMATURITE. RETARD DE CROISSANCE INTRA-UTERIN (RCIU) PRÉVENTION DU RACHITISME .

PURPURA RHUMATOIDE . PURPURA THROMBOPENIQUE … 130 .. 256 IDIOPATHIQUE (PTI) DE L’ 3 91 TUBERCULOSE DE L’ENFANT………… 399 TUMEURS ABDOMINALES DE L’ENFANT . . .. 278 TUMEURS GERMINALES MALIGNES DE …. 290 VOMISSEMENTS DU NOURRISSON.. .. 57 Mise à jour juillet 2002 D ACCUEIL ET EXAMEN CLINIQUE DU NOUVEAU NE. DEPISTAGES NEONATACS F. GOLD, J. J. BAUDON LE SCORE D’APGAR En pratique courante, on vérifie dans les dix premières minutes de vie la bonne adaptation de l’enfant à la vie extra-utérine par la cotation du score proposé par Virginia Apgar en 1953.

Le score d’Apgar comprend cinq paramètres « aisément appréciables sans interférer sur les soins éventuels à l’enfant » (tabl. l). Chacun des cinq critères est coté de O à 2. Il faut réserver le score de 2 ux états strictement normaux, le score de O aux anomalies majeures, et coter 1 tous les états intermédiaires. La cotation est systématiquement pratiquée au bout d’une minute et au bout de 5 minutes de vie. Dans certains cas, pour juger de l’évolution de la situation de l’enfant, elle est refaite à dix minutes de vie, puis éventuellement toutes les dix minutes.

Le nouveau-né normal a un score d’Apgar supérieur à 7 à 1 et à 5 minutes de vie. Un score inférieur à 7, et a fortiori inférieur à 3, à un moment quelconque des dix premières minutes de vie, justifie des gestes immédiats de secourisme, couramment ésignés sous le terme d 4 491 : quadriflexion, des extrémités mouvements actifs Nulle Faible : grimace Vive : cri, toux Globalement bleue ou pâle Corps rose, extrémités bleues Totalement rose LES GESTES SYSTEMATIQUES DES PREMIERES MINUTES DE VIE Tout nouveau né bénéficie dans les dix premières minutes de vie de cinq mesures principales. ) La vérification du cordon ombilical L’enfant étant né, le cordon est clampé avec deux pinces, 30 à 40 secondes en moyenne après qu’il ait été déposé sur le ventre de sa mère. Il faut systématiquement vérifier que la tranche de section du ordon comporte bien deux artères et une veine ombilicales. un demi à un pour cent environ des nouveau-nés sont porteurs d’une artère ombilicale unique : cette anomalie s’associe dans 25 à 30 % des cas à une malformation squelettique ou viscérale (digestive, uro-génitale, cardiaque, nerveuse), qu’il conviendra de rechercher.

S 91 supérieures. Si elle est effectuée, l’aspiration des fosses nasales et du pharynx doit être brève (risque d’apnée réflexe) et non traumatisante pour les muqueuses (il ne faut aspirer que lors du retrait de la sonde). 4) L’établissement d’une bonne relation mère-enfant Dès son dégagement, le nouveau né peut être placé sur le ventre de sa mère, pour qu’elle puisse immédiatement le prendre dans ses bras et le caresser.

On peut favoriser une première tétée immédiate, car elle déclenche la sécrétion du colostrum et encourage l’allaitement. Une ambiance calme et la présence du père, quand elle a été souhaitée, participent. Ces quelques précautions paraissent plus importantes que les mesures plus « rituelles » parfois à un accueil serein du nouveau-né préconisées en complément : bain précoce, musique d’ambiance, lumière tamisée, etc. ) L’identification de l’enfant 2- Le nom et le prénom de l’enfant sont inscrits sur deux étiquettes qui sont glissées dans des bracelets en plastique transparent. On fixe ensuite un bracelet ? chacun des deux poignets de l’enfant, après avoir fait vérifier par les parents la bonne identification du nouveau né. LES AUTRES ELEMENTS DE L’ACCUEIL EN SALLE DE NAISSANCE une fois passées les premières minutes de vie, et alors que le nouveau né est encore en salle de naissance avec sa mère, cinq autres mesures doivent compléter l’accueil néonatal. ) La pesée L’étude de l’AUDlPOG (1996 fournit des données récentes récises sur le poids de n doit bénéficier, dès la salle de naissance, d’un premier examen clinique rapide destiné à s’assurer de l’absence de toute malformation congénitale immédiatement préoccupante. On vérifie par l’inspection l’absence d’anomalie visible : au niveau du faciès, au niveau des membres, au niveau du tronc (face antérieure et face postérieure), au niveau des organes génitaux externes et du palais.

On s’assure par des gestes simples de la perméabilité des orifices naturels – une petite sonde n04 ou 6 introduite par chacune des deux narines, et progressant sans obstacle usqu’au pharynx, vérifie la perméabilité des choanes ; – une sonde gastrique n06 ou 8 introduite par le nez ou la bouche et progressant sans obstacle jusqu’à l’estomac, soit d’environ la distance bouche-ombilic ou nez-ombilic, atteste de l’absence d’atrésie de l’oesophage (la position intragastrique de l’extrémité de la sonde est vérifiée par le test dit de la seringue : on perçoit au stéthoscope, placé sur l’épigastre, l’irruption de l’air injecté à l’aide d’une petite seringue branchée sur la sonde gastrique) ; – la mise en place d’un thermomètre rectal vérifie la perméabilité ormale de l’anus, en même temps qu’elle assure que la température rectale du nouveau-né ne s’est pas abaissée au dessous de 360C en fin d’examen : une température plus basse justifie la mise en incubateur pour réchauffement. 3) La désinfection oculaire Elle a pour but de prévenir la conjonctivite néonatale autrefois ? gonocoque (ou ophtalmie purulente du nouveau né), fréquemment responsable de cécité. A l’heure actuelle, le germe le plus souvent responsable des conjonctivites (ou ophtalmies néonatales est Chlamydia es autres agents 91 sont -3- Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Proteus, Klebsiella et Streptococcus viridens ; le gonocoque n’est plus qu’en cinquième position des agents responsables. I n’y a pas actuellement de prophylaxie idéale, mais une désinfection oculaire systématique reste indispensable.

Elle peut être assurée par une administration unique de nitrate d’argent à 1 % ou de Bétadine à 2,5 %, ou l’instillation biquotidienne pendant 24-48 h d’un collyre antibiotique (oxytétracycline PosicyclineD). A chaque instillation, on dépose une goutte de collyre à l’angle interne de chaque œil, de telle sorte qu’elle se répande à tous les iveaux du sac conjonctival. 4) L’administration de vitamine Kl Tout nouveau-né se trouve potentiellement en situation dhypovitaminose K, en raison : d’une faible teneur hépatique (1/5 de la teneur adulte) en vitamine Kl exogène (ou phylloquinone), d’une insuffisante production de vitamine K2 endogène (ou menaquinones) par la flore bactérienne intestinale, du fait du non établissement de celle-ci.

L’administration systématique de vitamine Kl au nouveau-né est donc impérative, dans le but de prévenir la maladie hémorragique du nouveau-né, qui se manifeste par des hémorragies, urtout digestives, qui surviennent vers la 36-48ème heure de vie. Chez l’enfant à terme sain, l’apport oral de 2 mg de vitamine Kl avec le premier biberon ou la première tétée est efficace (vitamine Kl Delagrange ou Roche : 2mg = 0 2ml Par contre, dans toutes les situations où l’absorption 8 91 de santé L’ensemble des constatations effectuées dans les premières minutes de vie et les gestes pratiqués doivent être consignés dans le carnet de santé qui est attribué ? l’enfant, pour ne plus ultérieurement le quitter.

Dans sa nouvelle version, ce carnet de santé renferme e très judicieux « Conseils aux parents » du nouveau-né (pages roses), qu’il convient de les inciter à consulter attentivement. LE PREMIER EXAMEN PEDIATRIQUE Depuis l’arrêté du 18/1 0/94, il est prévu que tout nouveau-ne peut bénéficier dans les 24 premières heures de vie d’un premier examen clinique détaillé ; le raccourcissement éventuel à 4872 h du séjour en maternité du couple mère-enfant rend cet examen impératif. Il commence par la lecture du dossier médical (éventuelles pathologies et thérapeutiques maternelles, anomalies biométriques ou morphologiques oetales) et l’interrogatoire de la mère (antécédents personnels et familiaux).

Il est réalisé après lavage soigneux des mains et port d’une surblouse, chez un nouveau-né nu et calme, dans de bonnes conditions thermiques (rampe chauffante) et d’éclairage (lumière du jour au mieux), en commentant son déroulement aux parents. Il comprend successivement – une inspection attentive, visant à : estimer l’âge gestationnel et la catégorie pondérale ; regarder coloration, respiration, et peau ; apprécier la vigilance, la posture et la motricité spontanées ; rechercher des malformations ; l’examen cardio-respiratoire : la vérification de la perméabilité nasale, l’évaluation du cri, la mesure des fréquences c piratoire et du temps de g 491 cœur, des poumons et du crâne ; – puis : l’examen de l’abdomen, des fosses lombaires, des organes génitaux externes ; l’examen neurologique et du rachis, de la tête et du cou, des membres ; et la prise des mensurations. ) La peau et les muqueuses L’inspection note la qualité de la peau (finesse, sécheresse, desquamation), la coloration globale (rose, érythrosique, pâle, cyanosée, ictérique), la coloration des extrémités (roses, ongles cyanosés, xtrémités cyanosées dans leur ensemble). L’acrocyanose des extrémités est physiologique durant les 24 premières heures ; elle est majorée par l’hypothermie, et alors associée à une cyanose péribuccale. Une érythrose est habituelle. La peau est recouverte de vernix caseosa, produit blanc graisseux qui prédormne dans les plis. Des pétéchies siègent dans les zones de frottement, plis, dos, dues à un essuyage un peu appuyé. On s’assure de leur caractère isolé et de leur régression. ) La respiration L’examen débute par l’inspection : la fréquence respiratoire au repos est comptée sur une à deux inutes ; les valeurs normales varient de 35 à 50/min. Au-delà de 60/min, on parle de tachypnée ou polypnée ; en deçà de 30/min, des apnées sont à craindre. Des variations du oythme respiratoire peuvent être observées selon les phases de sommeil : accès bref de polypnée avec mouvements oculaires dans le sommeil paradoxal ; la fréquence respiratoire se normalise ensuite rapidement. Le thorax se soulève symétriquement. L’auscultation note le caractère symétrique du murmure vésiculaire, l’absence de râles. La percussion est sonore et s métri ue. 3) Le cœUr et les vaisseau 491