Etats Unis

Sébastien Cote @ Nathan 2014 e la puissance militaire victorieuse. Les porteavions, véritables bases aeriennes mobiles, ont joué un rôle décisif dans la bataille du Pacifique. CUS Navy, qui n’en disposait que de 6 en 1941, en a 95 en 1945 (dont 17 porte-avions lourds). Document 2… et Pinfluence 1,5 milliard de bouteilles de Coca-Cola sont chaque jour vendues dans le monde. Au-delà du succès commercial, la marque est devenue l’un des emblèmes de l’American way of life, de ses réussites et ses excès, et véhicule une des images les plus répandues des États-Unis dans le monde.

Cette gigantesque publicité, qui épouse la façade ntière d’un immeuble de grande taille, illustre aussi d’une certaine façon la victoire idéologique des États-Unis sur l’URSS, dans une République tchèque qui, dix ans plutôt, se situait encore de l’autre côté du rideau de fer. Sa démesure est l’image de l’hyperpuissance américaine des années 1990, sans réelle rivale, dans quelque domaine que ce soit.

L’utilisation d’un graphisme proche des affiches de Mucha, peintre tchèque du début du XXe siècle et figure majeure de l’Art nouveau, montre la capacité de la culture américaine (prise ici au sens large) à s’adapter aux ublics étrangers auxquels elle s’adresse – ce qui a toujours été l’une de ses principales forces. La puissance des États-Unis , MANUEL S 48-49 2 40 années 1990, entre le hard power qui relève de la contrainte et le soft power qui relève plus de la conviction (cf. oc. 1, p. 60). On peut aussi distinguer les facteurs matériels de la puissance (ressources fondamentales – territoire, population, ressources naturelles -, capacité militaire, poids 18 Chapitre 2 Les États-Unis et le monde depuis 1945 économique et financier, potentiel scientifique et technologique) et les facteurs immatériels, videmment plus difficiles à identifier et quantifier (rayonnement culturel, influence diplomatique, capacité à diffuser ses valeurs et son mode de VIe). uropéens), le pacte ne se limite d’ailleurs pas une simple alliance militaire défensive ; il rassemble des pays qui partagent les mêmes valeurs (démocratie, libertés, etc. ) et incarnent une communauté idéologiquement unie face au monde communiste. 1. De quels atouts disposent les États-Unis au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ? 3. Comment se manifeste le containment ? La doctrine du containment, largement inspiré par e diplomate George F. Kennan, est définie en 1946, adoptée par l’administration Truman et mise en place dès 1947.

Partant de la conviction que le régime soviétique est par nature ex ansionniste, elle consiste à endieuer ce en aidant institutionnel au containment. La projection adoptée pour la carte permet bien de mesurer l’impression d’encerclement que PURSS retire très tôt de cette situation. La carte traite des États-Unis, puissance mondiale, aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale jusqu’en 1949, puisque la carte intègre l’existence des deux États allemands (on rappellera en evanche que l’Inde devient indépendante en 1947).

On renverra pour plus de détails au programme de Première et au chapitre sur la Guerre froide. Les atouts dont disposent alors les États-Unis, tels qu’ils sont suggérés dans la légende, sont multiples : les États-Unis dominent les principales organisations internationales, politiques (l’ONU), monétaires (le FMI, la BIRD) et commerciales (le GAIT) ; ils disposent seuls (jusqu’en 1949) de l’arme nucléaire ; leurs troupes sont présentes en Europe occidentale comme en Asie ; ils ont pris la tête, dans la Guerre froide qui commence, du camp occidental (pacte de Rio en 947, alliance Atlantique en 1949).

Ils ne sont toutefois pas la seule superpuissance puisque l’URSS leur oppose un modèle Idéologique, économique et politique radicalement différent et forme, avec les pays d’Europe de l’Est et bientôt la Chine, un bloc relativement homogène et concurrent. 2. Quels types de liens unissent les ÉtatsUnis à leurs alliés dès les débuts de la Guerre froide ? La carte permet d’insister sur les relations économiques : commerciales (le GATT signé en 1947, simple accord après l’échec de la création d’une organisation mondi rce) et 4 0 monétaire international à Bretton Woods n 1944, le plan Marshall).

On notera seulement, ce stade de l’étude, que le siège des nouvelles organisations internationales se situe aux ÉtatsUnis et que l’aide Marshall est évidemment à sens unique, signes d’un déséquilibre patent entre les différents partenaires. L’alliance atlantique de 1949 (et l’organisation militaire de cette alliance – l’OTAN – mise en place à partir de 1950 au lendemain de la guerre de Corée) instaure un autre type de relations, militaires cette fois : dans l’esprit de ses signataires (américains et Histoire Term.

S, coll. Sébastien Cote O Nathan 2014 REPÈRES MANUEL S 50-51 1. De quels atouts disposent les Étatsunis dans le monde de l’après-Guerre froide ? Les deux cartes tentent de rendre, de manière forcément incomplète, les diverses facettes de l’hyperpuissance des États-Unis de Paprès-Guerre froide : militaire et diplomatique, économique et commerciale, technologique et culturelle.

Dans tous ces domaines, les États-Unis exercent dans les années 1990, après la désagrégation de l’union soviétique, une supériorité, voire une suprématie, sur l’ensemble de leurs concurrents. L’influence culturelle étant particulièrement difficile atérialiser sur une carte, on a choisi d’insister sur quelques aspects emblématiques, parmi d’autres possibles. 2. Vers quelles aires géographiques s’exprime principalement leur influence ?

Sur quels continents sont: s 0 ne serait-ce que par le 19 biais des interventions militaires, même si l’Afrique, sur d’autres plans, semble largement délaissée (flux commerciaux et Internet quasiment inexistants). Les principaux partenaires/rivaux sont en Europe, en Asie et en Amérique latine, qu’il s’agisse des deux autres pôles de la Triade (Union européenne et Japon) ou des grandes puissances émergentes (les BRIC : Brésil, Russie,

Inde et Chine, auxquels la carte ajoute le Mexique et pourrait adjoindre l’Afrique du Sud, la Corée du Sud ou encore la Turquie). 3. Quelles formes la contestation de cette puissance prend-elle ? La contestation de cette puissance peut prendre les formes classiques et pacifiques de la compétition économique, ou beaucoup plus radicales lorsqu’il s’agit des attentats perpétrés par Al-Qaida contre les États-Unis, leurs intérêts et leurs alliés.

Ce sont les États-Unis eux-mêmes qui n’hésitent pas non plus à identifier leurs ennemis : George W. Bush parlait en 2002 de l’a axe du mal » (Corée du Nord, Iran, Irak, cf. oc. 1 p. 62) ; la secrétaire d’État, Condoleezza Rice, évoquait en 2005 « les postes avancés de la tyrannie » (Corée du Nord, Iran, Birmanie, Cuba, Zimbabwe, Biélorussie), présents sur tous les continents. 4 Quels éléments peuvent être considérés comme un héritage de la Guerre froide ?

Cette puissance actuelle doit beaucou à la Guerre froide, qui a donné aux Ét sion de cette époque : un réseau serré de bases militaires dont le tracé épouse toujours, en gros, celui du temps de la Guerre froide ; les sept flottes qui contrôlent en permanence les océans et les mers principales ; PAIliance Atlantique et son organisation militaire (l’OTAN), qui a su pour subsister s’élargir et redéfinir le cadre et la nature de ses missions (interventions « hors-zone », notamment en ex-Yougoslavie et en Afghanistan). TUDE Les États-Unis à la tête du « monde libre » pendant la Guerre froide MANUEL S 52-53 La Guerre froide permet à la puissance américaine, désormais pleinement assumée, de se consolider et de se structurer en se dotant des instruments, des organismes et des réseaux nécessaires à son épanouissement en temps de paix. Les États-Unis auraient peut-être affirmé leur hégémonie sans la Guerre froide, mais ils ne l’auraient évidemment pas fait de la même manière. L’affirmation de la puissance ne se fait pas sans compromissions ni sans résistances.

On s’appuiera, pour cette étude, sur les acquis du programme de Première. ! Documents 1 et 3 1. Pourquoi les États-Unis acceptent-ils désormais de s’engager pleinement sur la scène internationale ? La résolution Vandenberg adoptée par le Sénat le 11 juin 1948 permet aux États-l_lnis de signer des alliances en temps de paix ivement le d’assumer désormais les responsabilités que leur confère leur puissance — il disait déjà la même chose dans son iscours du 12 mars 1947 pour justifier raide aux gouvernements grec et turc menacés par le communisme. ar deux fois, en 1917 et 1941, les États-Unis ont été jetés dans un conflit mondial auquel ils avaient voulu rester étrangers ; mieux vaut à l’avenir travailler activement à maintenir le monde en paix que de s’en désintéresser et risquer à nouveau de faire les frais d’une troisième guerre mondiale. I s’agit aussi de faire triompher dans le monde entier les valeurs qui sont celles des États-Unis.

Ce messianisme trouve dans la Guerre froide, travers l’opposition au contre-modèle communiste lui aussi à vocation universelle -r une nouvelle dynamique qui en fait le moteur idéologique de la politique étrangère américaine, alimenté par une rhétorique dont le discours de Kennedy (doc 3) fournit un bel exemple. ! Documents 1, 3 et 5 2. Où se situent les principaux alliés des États-Unis durant la Guerre froide ?

Dans les années 1950, la « pactomanie » des Étatsunis les conduit à signer tout un ensemble de traités régionaux, visant dans le cadre du containment à encercler l’URSS à l’Ouest (l’OTAN), au Sud (le pacte de Bagdad) et à l’Est (l’OTASE, le traité de San Francisco avec le Japon). Il s’agit aussi de pallier les insuffisances de l’ONU, dont la logique universelle ne peut s’exprimer dans le contexte de Guerre froide.

Les 20 40 d’Amérique latine (pacte de Rio), qui continue d’être considérée comme une zone d’influence privilégiée et exclusive. De ce point de vue, la fin du discours de Kennedy, alors que quelques mois plus tôt, Cuba avait annoncé son ralliement au bloc communiste, est éclairante et montre que si l’on a changé d’ère, les États-Unis n’ont pas pour autant renoncé à tous les aspects de la doctrine Monroe. 3. De quelle nature sont les liens unissant es États-Unis à leurs alliés ?

Ces liens sont évidemment de nature militaire (les pactes et alliances fonctionnent comme des alliances militaires défensives), diplomatique et économique (le GATT ou le FMI, d’ailleurs dirigés beaucoup plus contre les partenaires et concurrents occidentaux que contre l’URSS), mais aussi idéologiques. Le texte de Truman insiste bien sur ce point fondamental : ralliance atlantique, dès l’origine, n’est pas conçue comme un seul accord militaire mais comme une véritable communauté de valeurs et de solidarités reposant, contrairement au bloc communiste édifié sous la ontrainte, sur l’adhésion volontaire de ses membres. Document 2 4. Que dénonce cette affiche ? Dans quel contexte est-elle éditée ? Cette célèbre affiche – qui aurait pu avoir sa place dans l’étude suivante consacrée au dollar – est éditée par le parti communiste français au plus fort de la Guerre froide, au début de 1953 ‘uste avant la mort de Staline et l’armi uniom qui atlantique) pour étendre ses tentacules sur la France et les autres pays d’Europe occidentale.

Les dollars figurant sur les yeux du monstre renvoient au plan Marshall, qui a perms aux bénéficiaires de se econstruire en achetant des produits américains ; le slogan « les Américains en Amérique variante du bien connu « US Go home », rappelle que dans le cadre de HOTAN, 300 000 soldats américains ont repris pied en Europe occidentale partir de 1950-1951.

L’affiche assimile cette présence à une forme de colonisation – nous sommes également en pleine guerre d’Indochine et le débat sur la décolonisation est d’actualité. Cet Histoire Terrn. S, coll. Sébastien cote @ Nathan 2014 anti-américanisme politique et idéologique s’explique évidemment dans le contexte de la Guerre froide et de la compétition sans merci que e livrent les deux blocs, le PCF se faisant ici le fidèle relais de la propagande soviétique ! Document 4 5.