Les etats unis

Frappé par deux bombes atomiques Hiroshima (6 août) et Nagasaki (9 août), le Japon capitule le 2 septembre 1945. La puissance : En 1945, les États-Unis dominent l’économie Roosevelt a le soutien de l’opinion américaine pour mener une politique interventionnisme. • L’engagement dans la paix : Les États-Unis accueillent sur leur sol la conférence de Bretton Woods, qui réorganise l’économie mondiale et celle de San Francisco qui crée en juin 1945 1’ONU. Son siège est fixé à New-York en 1946. es États-Unis commencent à rapatrier leurs troupes et ils pensent garder de bonnes relations avec l’URSS. B) Un changement décisif : la guerre froide • La rupture de la Grande Alliance : Mais l’URSS n’adhère pas u projet américain d’un monde unifié par la démocratie libérale. Staline s’inquiète du rôle majeur des États-Unis dans le monde est dénonce l’impérialisme » américain. Il veut diffuser le communisme dans les pays d’Europe centrale occupés par l’Armée rouge.

Dès 1946, l’URSS paralyse l’ONU en utilisant son droit de veto. • L’Amérique contre le communisme : Face à l’attitude soviétique, le projet américain change de sens en 1947. Il ne s’agit plus de réorganiser le monde, mais de défendre le « monde libre » contre le communisme. Dans ce contexte de rivalité déologique, l’American way of life, mêlant liberté et prospérité, est proposé en modèle, notamment par le cinéma hollywoodien. • Un interventionnisme assumé : La stratégie de l’endiguement est définie par Truman.

En juin 1948, pour la première fois, le Congrès autorise les alliances militaires en temps de paix. La Guerre froide fait des États-Unis une superpuissance en rivalité permanente avec l’URSS. Celle-ci acquiert l’arme atomique en 1949 et s’engage dans la course aux armements avec l’Amérique. Le complexe militaro-industriel entretient la croissance économique et le progrès Il ‘Amérique. Le complexe militaro-industriel entretient la croissance économique et le progrès technologique aux États Unis.

C) L’Amérique, leader du « monde libre » • Les liens transatlantiques : Truman apporte à l’Europe occidentale une aide économique avec le plan Marshall en 1947, et militaire avec l’OTAN. L’opinion est majoritairement attaché l’atlantisme, même si dans certains pays existe un courant anti- américain, d’inspiration communiste ou nationaliste. • L’Amérique latine, chasse gardée des États-Unis : Dès 1948, l’OEA rassemble le continent sous la direction de Washington. Toute forme de socialisme y est considérée comme une menace qui légitime l’intervention des États-Unis.

En 1962, Kennedy oblige l’URSS à retirer ses missiles à Cuba, mais il doit désormais tolérer le régime de Fidel Castro, allié de Moscou. • Les autres fronts : Au Moyen-Orient, les États-Unis soutiennent Israël et sécurisent leur approvisionnement pétrolier en s’appuyant sur l’Arabie saoudite et l’Iran. En Asie, ils défendent le Japon et la Corée du Sud face au communisme, représenté par l’URSS et par la Chine populaire à partir de 1949. mondiale. II vient d’un sigle signifiant « government ssue » (« fourniture du gouvernement OEA .

Organisation des États américains, créée en 1948 et installée à Washington. Notions clés : Atlantisme : idéologie des Européens attachés à l’Alliance atlantique et à la protection de l’Europe occidentale par les États- unis. Endiguement : Politique adoptée par les E-U en 1947. elle vise « endiguer » l’expansion du communisme par une aide économique et militaire des E. -IJ à leur alliés. Grande Alliance : alliance formée à partir de 1941 par les E-U, le R-U et l’URSS contre l’Axe (Allemagne, Italie, Japon). Monde libre » : expression par laquelle les EU désignent le bloc occidental qu’ils dirigent pendant la guerre froide. Superpuissance : qualificatif appliqué pendant la guerre froide aux EU et à L’URSS, qui dominaient le monde en dirigeant chacun un bloc II. LES ETATS-UNIS SORTENT VAINQUEUR DE LA GUERRE FROIDE (1962-1989) Comment la puissance am 4 OF Ile surmonté ses les deux Grands gagne même l’espace, où les Américains remportent une victoire en envoyant leurs astronautes sur la Lune en 1969.

Les États-Unis s’engagent massivement à partir de 1964 dans la défense du Sud-Vietnam contre le régime ommuniste du Nord-Vietnam. B) Le temps des doutes • Le modèle américain en question : Les opposants à la guerre du Vietnam sont de plus en plus actifs aux États-Unis. Ils sont proches des militants qui réclament l’égalité des droits pour les Afro-Américains. Tous dénoncent une Amérique qui trahit ses valeurs. Le prestige des États-Unis dans le monde semble atteint.

Le président Nixon est de plus discrédité en 1973 par le scandale de Watergate et par le soutien de la CIA au coup d’État contre le président socialiste du Chili, Salvador Allende. • La puissance américaine en recul : Les États-Unis annoncent n 1971 la fin de convertibilité du dollar en or et leur premier déficit commercial depuis près d’un siècle. L ‘hégémonie des États- Unis sur l’économie mondiale est remise en cause par leurs concurrents japonais et européens.

Certains alliés des États-Unis prennent leurs distances, comme la France qui quitte en 1966 le commandement de l’OTAN. • 1979, une année noire : Carter tente de remédier à ce malaise en proposant une politique étrangère plus « morale », fondée sur les droits de l’homme. Il obtient en 1978 la paix entre Israël et l’Égypte. Mais les États-Unis subissent en 1979 de lourds evers. Le shah d’Iran, leur allié, est renversé par une révolution islamiste ; des Américains sont pris en otages à l’ambassade de Téhéran.

Carmée soviétique envahit l’Afghanistan. Et au Nicaragua, un régime marxiste soutenu par Cuba défie les États- Unis envahit l’Afghanistan. Et au Nicaragua, un régime marxiste soutenu par Cuba défie les États-Unis. C) « America is back » • Un discours plus musclé : Ce contexte favorise l’élection à la présidence du républicain Ronald Reagan. Son slogan « America is back » (« l’Amérique est de retour vise à réaffirmer le leadership des États-Unis. Reagan exalte le libéralisme et adopte une ligne dure face à l’URSS dl »empire du mal » . Une phase très dure de la guerre froide • Les États-Unis arment les « combattants de la liberté » qui luttent contre le communisme de l’Afghanistan au Nicaragua. Ils installent des missiles en Europe occidentale en riposte aux missiles soviétiques déjà déployés de l’autre côté du rideau de fer. Et Reagan lance en 1983 1’IDS, un projet ans doute irréalisable, mais qui vise déstabiliser l’URSS, incapable de poursuivre la compétition technologique avec les États-Unis. • La victoire finale : L’URSS, dirigé depuis 1985 par le éformateur M .

Gorbatchev, renonce à la confrontation Est-Ouest pour essayer de régler ses problèmes internes. Elle signe en 1987 avec les États-Unis le premier traité de désarmement nucléaire. Puis elle renonce à imposer son modèle aux pays de l’Europe centrale qui formaient jusque là le bloc soviétique Vocabulaire : IDS Initiative de défens 6 OF Il : projet lancé en 1983 succès à l’époque. Watergate : nom d’immeuble abritant le parti démocrate Washington, où le président Nixon a fait installer des micros.

Désigne par extension le scandale qui contraint Nixon émissionner en août 1974. Notion clé Détente : phase de la guerre froide caractérisée par la volonté de dialogue et de compromis entre le EU et l’URSS, pour limiter le risque d’affrontement nucléaire (1963-1975) en Bosnie en 1994, puis au Kosovo en 1999. Bill Clinton obtient aussi des avancées au Proche-Orient. B) La tentation de l’unilatéralisme • Le choc du 11 Septembre 2001 : Les attentats menés sur le sol américain par Al-Qaida changent la donne.

Les États-Unis se considèrent désormais en guerre contre le terrorisme et font passer leur sécurité nationale avant tout. Si le retour ‘isolationnisme est impossible, l’unilatéralisme domine sous la présidence de G. W. Bush à partir de 2003. • Deux guerre au Moyen-Orient : Les troupes américaines interviennent dès 2001 en Afghanistan, avec l’aval de l’ONU et le soutien de l’OTAN . Puis elles envahissent l’Irak en 2003, sans accord de l’ONU et malgré l’opposition de certains alliés comme la France et l’Allemagne. L’Amérique en difficultés : Les mauvais traitements infligés aux prisonniers en Irak ou dans le camp de Guantanamo alimentent l’anti-américanisme dans le monde. Les États-Unis sont de plus en plus critiqués, notamment en Amérique latine. Ils sont aussi affaiblis par la crise financière qui commence en 2007. C) Le retour au multilatéralisme • Une nouvelle ère avec B. Obama : Il décide le retrait des troupes américaines d’Irak, puis d’Afghanistan. Conscient du recul relatif de la puissance américaine, il appelle les alliés à « partager le fardeau » de leur sécurité.

C’est ainsi que les États-Unis, en 2011, laissent la France et le Royaume-Uni en première ligne dans l’intervention en Libye. Obama affirme aussi son multilatéralisme en accordant plus d’importance à l’ONU, aux négociations sur le développement durable et à la gouvernance économique Conserver premier rôl prend ses distance avec a la gouvernance economique • Conserver premier rôle : Si Obama prend ses distance avec son prédécesseur, c’est pour restaurer l’image des États-Unis.

Mais les Américains restent prêts à agir seuls, sans consulter leurs alliés comme le montre l’exécution de Ben Laden au Pakistan en 2011. Et n’hésitent pas à utiliser la puissance militaire sous ses formes les plus modernes, en lançant des attaques de drones contre leurs ennemis n’importe où dans le monde ou en pratiquant la cyberguerre. • La puissance américaine aujourd’hui : Les États-Unis ne ominent plus l’économie mondiale comme dans les années 1950-1960. Mais ils restent la première puissance militaire et conservent une forte capacité d’influence politique et culturelle (soft power).

Sils sont moins présents en Europe, ils sont de plus en plus actifs dans la région Asie-Pacifique. Al-Qaïda : « la base » en arabe ; réseau islamiste apparu en 1987 Cyberguerre : attaque contre les installations informatiques d’un pays ennemi. Drone: avion sans pilote, téléguidé, utilisé surtout à des fins militaires Hyperpuissance : puissance sans égale, dominant dans tous les domaines. Le terme est employé pour qualifier les EU après la guerre froide. Il se distingue de « superpuissance h, qui s’appliquait à deux États, les EU et l’URSS.