chanson de roland

La chanson de Roland Roland sonne le cor et fend le rocher avec Durandal : vitrail de la cathédrale de Chartres l’épopée «l_’épopée est l’un des plus prestigieux genres littéraires dans la tradition classique : selon les règles formulées par la Poétique d’Aristote, elle est faite du récit dans le «style soutenu» des exploits de héros (princes et dieux), notamment d’exploits guerriers, et elle incl donc le merveilleux. Dans le domaine de I remplacée par le ro ances surnaturelles, OF4 Swipetaviewn htp g pée se voit devient le principal genre narratif.

Toutefois, malgré le déclin du genre, le registre épique n’a pas disparu : il est caractérisé par la présence d’un style soutenu (longtemps appelé « héroïque », une vision du monde où les héros décident du sort des groupes qu’ils représentent, ou l’intervention de forces irrationnelles ou surhumaine (le destin, le sort… ). Ce registre a souvent été repris dans des domaines autres que le littéraires, le cinéma et la bande-dessinée, voire la presse sportive.  » (Le dictionnaire du littéraire, PUE 2002, p. 97-199) valorise le respect du roi ) elle valorise la chrétienté au détriment de «l’infidèle», de «l’autre» [le pape Urbain Il prêche la première croisade en 1095] caractéristiques de fond de la chanson de geste a) personnages historiques héroïques : héros plus grands que nature capables dexploits prodigieux b) récit entremêlant éléments historiques, légendaires et merveilleux c) thèmes prédominants : – valeurs héroïques et chevaleresques piété, honneur, fidélité, respect du serment, bravoure – thèmes chrétiens dogmes religieux, rites, figures spirituelles (dieux, anges, etc. déaux épiques : l’armement, rituels guerriers (poursuites, combats, agonie, etc. ) – thèmes négatifs : félonie, infidélité, impiété, couardise, etc. caractéristiques formelles de la chanson de geste : a) structure portant la marque de l’oralité. ) longue séquence de laisses (la laisse est une strophe épique, une unité narrative structurée et cohérente dont l’assonance assure la cohésion sur le plan sonore) c) les laisses s’enchaînent par un jeu de répétition et récapitulation, parfois très anaphorique d) recours à des schémas narratifs qui acquièrent la valeur de ormules stéréotypées: séquence de combat, séquences d’agonie, etc. ) le style de la chanson de geste est hyperbolique – usage immodéré de figures rhétori ues d’accentuation: la répétition, 2 l’histoire est fondée dans un fait historique : le massacre de l’arrière garde des troupes de Charlemagne à Roncevaux dans les Pyrénées (par des montagnards basques ou francs) lors de son retrait d’Espagne en 778 d) comporte 291 laisses assonancées composées de 4002 vers portant de multiples marqueurs de l’oralité : répétitions, récapitulations, apostrophes u public (vous). chéma du récit : 1) combattant les sarrasins en Espagne, Charlemagne reçoit la proposition du roi de Saragosse, Marsile 2) retrait des troupes de Charlemagne, combat héroïque et défaite de l’arrière garde menée par l’orgueilleux Roland 3) retour de Charlemagne et vengeance contre Marsile et Béligant, émir de Babylone 4) procès du traître Ganelon (mort d’Aude et conversion de la reine musulmane) On retrouve toutes les caractéristiques de fond et de forme de la chanson de geste dans cette œuvre qui en est le modèle et qui magnifie le egne de Charlemagne et rend légendaire la valeur de ses pairs.

Les thèmes prédominants sont : l’héroiSme, la piété (dichotomie appuyée entre chrétiens et musulmans), l’absence marquée du thème de l’amour et de la femme (la sublimation du désir sexuel dans l’ardeur combative et son détourn s symboles : fétichisme de 3 4 virilement à ses frères d’arme et peu soucieux de la femme. (Homoérotisme symbolique, le fétichisme de l’épée, du phalus féminisé : Durandal) Olivier : le frère critique, un reflet complémentaire de Roland.

Aude : la femme décorative, le motif éploré d’arrière-fond. Elle est l’objet joli, chaste, pur et négligeable (ou négligé) qui ne vit que pour le fils (et par amour pour lui) la mère : une figure absente, effacée comme le veut la culture judéochrétienne (ou le monothéisme en général? ) 300 : l’épopée épilée Adaptation cinématographique par Zack Snyder (2007) de la bande-dessinée de Frank Miller (1998).

Ce récit est très librement inspiré de la bataille des Thermopyles (11 août -480). Caractéristiques de fond : – personnages héroïques unidimensionnels (caricaturaux) enchevêtrement d’éléments historiques, légendaires et – thématique épique : hér51Sme, fétichisme martial, lyrisme ethno-politique, manichéisme grossier, etc. aractéristiques formelles : – structure simple, récit convenu – répétitions, séquences stéréotypiques – style hyperbolique : dialogues grandiloquents, effets visuels ostentatoires, trame sonore et musicale envahissante, crescendo interminable Adaptation idéologiquement chargée en 2007 d’un récit déj? grossièrement manichéen (Miller en pleine guerre d’Irak (2003- ition simpliste et 4