«Andromaque» de Racine Jean Racine est un dramaturge et poète français, considéré comme l’un des plus grands auteurs de tragédies de la période classique en France. Sa représentation d’Alexandre le Grand en 1665 lui permit d’obtenir le soutien du jeune roi Louis XIV. Il devins par la suite historien du roi tout en conservant son côté artistique lorsqu’il avait besoin d’être réquisitionné. La tragédie Andromaque est le plus touchant modèle de tendresse maternelle et de piété conjugale.
Son succès rappela celui du Cid par l’exagération des éloges comme par la violence Vipe View next page to page des critiques; c’est de produit le plus d’effet passions et une conti de terreur et de pitié. d’être écrite en alexa Racine celle qui et la vérité des inte et d’espérance, a pour particularité ension poétique à la pièce qui a pour principale source de référence l’Enélde de Virgile. Cextrait étudié, la fin de la scène d’exposition, nous met en contexte l’intrigue.
Oreste, fils d’Agamemnon, est envoyé par les Grecs afin de récupérer Astyanax, fils d’Hector et d’Andromaque, prisonnier de Pyrrhus lui même fils d’Achille. Oreste en profite our revoir Hermione, qu’il aime mais qui est fiancée à Pyrrhus. Il retrouve à cette occasion son ami Pylade, qu’il n’avait pas vu depuis plus de 6 mois. ANNONCE DE PLAN l. Scène dexposition classique règle des trois unités respectée: unité d’action, une seule intrigue. Andromaque épousera-t -elle Pyrrhus ? De cela découle diff évènements unité de lieu, en un seul lieu.
La scène se passe en Epire, dans une salle du palais de Pyrrhus. unité de temps, l’action se passe en un jour. Les durées sont longues avant que la tragédie ne commence, tout ne se joue pas en un jour. Les passions ont eu le temps de croitre et les tensions de se créer. Lorsque la tragédie commence, Oreste n’a pas vu Pylade depuis six mois. La guerre de Troie est achevée depuis un an. L’unité de temps et de lieu sont nécessaires à l’unité d’action, c’est parce que l’action se passe en un jour et en un lieu, que la pièce s’oriente vers la tragédie-crise.
La tragédie a une gravité, une solennité constante. On estime contraire aux bienséances de représenter sur scène suicides ou combats. Bon nombre de ces scènes sont interdites par l’unité de lieu. Langage de la galanterie «fléchir, veuve inhumaine» Le récit est une conséquence de l’unité de lieu, on ne peut nous transporter sur le champ de bataille. Boileau a dit Ce qu’on ne doit point voir qu’un récit nous l’expose. La tragédie classique gagne à ne pas tout raconter, elle gagne en dignité, elle s’éloigne ainsi du mélodrame.
Pas de pathétique facile, d’effet facile sur le spectateur. On ne vibre pas devant le spectacle d’actions extérieures mais de leurs répercussions intérieures 2 ne vibre pas devant le spectacle d’actions extérieures mais de leurs répercussions intérieures dans l’âme des personnages. Cette scène remplit son rôle de scène d’exposition en ayant recours à plusieurs procédés clé d’une scène d’exposition. Tout d’abord, les personnages sont introduits et présentés implicitement. Dans sa tirade, Oreste annonce indirectement les pensées et les traits de caractère des personnages principaux. auteur emploie le présent pour exposer les forces en présence : «je viens chercher Hermione en ces lieux» v99, «toi qui connais Pyrrus» v1 01 . un autoportrait est également remarquable dans le texte : Oreste se définit par l’amour, par l’action d’aimer, et en st prisonnier. Tout au long de cette description indirecte des personnages, l’action est mise au second plan. Elle est d’abord située par rapport à l’énonciation Il. Scène d’exposition tragique Andromaque est une captive attribuée à Pyrrhus lors du partage des esclaves, après la chute de Troie.
Pylade ne s’embarrasse pas de détours verbaux : « il l’aime » (vers 109). Encore une donnée définitive, aussitôt contrebalancée par la « haine » d’Andromaque (vers 1 10) qui peut simplement signifier indifférence envers une flamme amoureuse. Les menaces de O’rrhus, qui seront la trame e la pièce à venir, sont en germe dans les vers 111-114. ‘arrivée d’Oreste est fondamentale dans le déclenchement de l’action. La mission du protagoniste consiste à enlever Astyanax de la cour de Pyrrhus et de le 3 de la cour de Pyrrhus et de le livrer aux Grecs pour qu’ils le mettent à mort.
Pour éviter de perdre son fils, Andromaque supplie Pyrrhus de le protéger ce qui la place bien sûr en position de dépendance face au roi. Ce dernier se sert de la mission d’Oreste pour faire un chantage à Andromaque. Quant à Oreste, il a tout intérêt à ce que Pyrrhus refuse de livrer Astyanax (lui aussi st dépendant des résolutions du roi). La « chaîne des mal-aimés » qui caractérise l’intrigue amoureuse dans Andromaque : Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector, son époux défunt.
Les nb questions rhétoriques que se posent Orestre dénotent les tourments intérieurs qu’il subit dautant plus appuyés avec la gradation v 100. V99 le parallélisme amplifie le lien entre Oreste et Hermione. V 101 à 104: rythme s’accélère, déterminé de la retrouvée. Précaution oratoire v105 avec le conditionnel: se pose en ami, ne veut pas lui faire de mal avec ses confidences. La périphrase v108 rappelle qu’Andromaque n’appartient à Pyrrhus qui se fait dresser un portrait dans le confusion des vers 113 à 114.
La métonymie v120 annonçant que le cœur est le siège des émotions qu’éprouvent Pyrrhus qui s’avère être sa faiblesse. La litote tjrs dans la même phrase nous montre sa confusion subit suite à ses choix. Ill. Le style de Racine Le dramaturge ménage des effets de suspens dans ce premier acte. Le spectateur e 4 style de Racine acte. Le spectateur est impatient de voir Hermione, cousine d’Oreste dont ce dernier est amoureux, éprise de Pyrrhus. Il se emande si Andromaque va accepter de se marier avec Pyrrhus pour sauver son fils.
Il ne sait pas quelle attitude va adopter Oreste face à Hermione. Du point de vue de l’intrigue politique, il s’interroge sur la réaction des Grecs après le refus de Pyrrhus de livrer Astyanax. Le personnage d’Oreste est typique, c’est un personnage racinien caractéristique parce qu’il est entièrement dominé par sa passion pourtant impossible. Contrairement au héros cornélien, il agit contre sa volonté, contre son devoir même. En mettant en avant ses intérêts personnels (emmener Hermione), Oreste trahit sa ission officielle d’ambassadeur (emmener Astyanax).
Seul dans la pièce à n’être aimé de personne, il appartient à la famille des grands « délaissés » raciniens, comme Antiochus dans Bérénice. Dès les premiers vers, le registre propre à Oreste se construit sous nos yeux. Le « oui » qui ouvre la pièce montre un personnage qui reçoit la présence de son ami Pylade comme un signe positif du destin, jusqu’ici défavorable : Oreste se plaira, pendant toute la pièce, à juger des événements selon leur caractère favorable ou non à ses desseins.
Cette attitude, qu’on eut qualifier d’attentiste, est révélatrice du personnage. Une bonne nouvelle l’excite, une mauvaise détruit aussitôt sa joie. L’alternan S révélatrice du personnage. une bonne nouvelle l’excite, une mauvaise détruit aussitôt sa joie. L’alternance au cours de cette première scène de mouvements positifs et de mouvements négatifs s’appuie sur un mécanisme de questionnements sans adresse. On ne compte plus, dans cette première scène, les questions restées sans réponse.
Oreste est le personnage le plus bavard de la pièce. C’est que son personnage demeure essentiellement un être de parole. Ses questions fréquentes ontrent qu’Oreste est un personnage subalterne : il ne peut, seul, prendre des décisions. Tout l’effort du dramaturge vise à rendre ce sujet vraisemblable: c’est-à-dire, étant donné un certain dénouement tragique fourni par la tradition, à montrer le sujet, à le rendre nécessaire, par l’analyse approfondie des passions humaines qui l’ont produit.
Aussi l’action, en elle-même, est très simple. Entre rexposition et le dénouement, aucun événement nouveau: rien que le jeu des sentiments. Cest ce que Racine appelle: « faire quelque chose de L’amour est, de toutes les passions, celle qui tient le plus ien. » de place dans les pièces de Racine. Mais, pour ne pas tomber dans la galanterie à la mode, Racine ne manque jamais de peindre l’amour jaloux. La jalousie est le grand ressort tragique de son théâtre.
Cependant, Racine n’a pas moins réussi dans l’analyse de l’ambition politique, de l’amour maternel, de l’amour ingénu: mais, en général, c’est l’amour tragique et jaloux qui mène l’action et qu ingénu: mais, en général, c’est l’amour tragique et jaloux qu mène l’action et qui provoque le dénouement. De là, l’impression de vérité et de tristesse que laisse le théâtre de Racine. En nous résentant un Pyrrhus, un Oreste, une Hermione, une Roxane, une Phèdre, jouets et victimes de passions violentes et cependant vraisemblables, il nous oblige à faire un retour sur notre faiblesse.
Seule la dignité des personnages et le recul de l’action peuvent rassurer les spectateurs: à la lecture, nous sentons que cette tragédie serait, en changeant les temps et les noms, le drame moderne réaliste et bourgeois. Le style de Racine, auteur tragique, donne en général une impression dharmonie, de justesse, de naturel. Mais c’est au théâtre qu’il faut le juger. Là on s’aperçoit que le style de Racine st plus varié que celui de Corneille: chaque personnage y parle le langage de son caractère et de sa situation.
Dans les passages d’exposition ou de galanterie, il y a parfois trop d’élégance, ou du moins on la sent: dans les scènes où le poète fait parler la passion toute pure, c’est la nature même que l’on croit entendre, et jamais aucun poète n’a réalisé à ce point l’art de se l’aire oublier lui-même. Ouverture: mettre en opposition Racine et Corneille, aux antipodes l’un de l’autre Corneille, en exaltant l’énergie et la volonté, nous amène ? prendre confiance en nos propres forces.