florilège

Français Florilège Watteau à Fragonard Le temps de l’insouciance p g préface Un florilège ou une anthologie poètique permet de présenter un thème avec des poèmes pour l’illustrer sous différentes formes d’écritures et de manière daborder le suet avec un thème principal et aussi des sous thèmes qui rejoignent le thème principal.

Il question dans ce florilège du thème de la jeunesse qui est très divers et qui peut être vu sous différents angles,les dix poèmes illustrent cette jeunesse basée sur l’insouciance,ce qui par ailleurs est représentée dans le tableau Warreau à Froganard ui transmet ce sentiment très fort et cherché par tous, la désigne aussi la période de l’adolescence qui elle est le signe des sentiments décuplés,de la construction de vie, de la passion et du désir,le poéme « A la musique » de Rimbaud illustre l’image d’un adolescent admirant une jeune fille,remplit d’insouciance et de critique,Le poème « A une jeune fille » de Victor Hugo montre ainsi ses regrets et la beauté qu’est l’adolescence et transmet cette période d’insouciance en la comparant aux années à venir.

Ainsi elle dure à vivre car en effet,ce sont les remiers problème,c’est que que le poème « Jeunesse » de Esther Graneck nous fait comprendre en disant que « 20 ans,c’est dur à porter » La jeunesse peut être aussi abordée en temps que souvenir,en effet,en grandissant il s’avère que ce soit la période la plus nostalgique et qui est confrontée à de nombreux retour en arrière de la part des poètes,de regrets. Ces poèmes sont alors mit à certain moments à l’imparfait ce qui accentue cette idée de retour en arrière et de regret,comme le poème « A mon ami Edouard B » d’Alfred de Musset qui écrit à son ami en se emémorant le temps passé ainsi que le poème « AM.

AT Cest donc pour démontrer ces différentes phases de la jeunesse que ces dix poèmes sont classés de tel ordre à ce qu’il soit possible de les différencier. Enfant, pourquoi pleurer ? Enfant, pourquoi pleurer, puisque sur ton passage On écarte toujours les ronces du chemin? Une larme fait mal sur un jeune visage, Cueille et tresse I 2 toujours les ronces du chemin? une larme fait mal sur un jeune visage, Cueille et tresse les fleurs qu’on jette sous ta main. Chante, petit enfant, toute chose a son heure; Va de ton pied léger, par le sentier fleuri; Tout paraît s’attrister sitôt que l’enfant pleure, Et tout paraît heureux lorsque l’enfant sourit.

Comme un rayon joyeux ton rire doit éclore, Et l’oiseau doit chanter sous l’ombre des berceaux, Car le bon Dieu là-haut écoute dès l’aurore Le rire des enfants et le chant des oiseaux. Guy de Maupassant, Poésies diverses La cicatrice Une croûte assez laide est sur la cicatrice. Jeanne l’arrache, et saigne, n caprice ; 3 correct, les arbres et les fleurs, Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses. L’orchestre militaire, au milieu du jardin, Balance ses schakos dans la Valse des fifres : Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ; e notaire pend à ses breloques à chiffres.

Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs : Les gros bureaux bouffis traînant leurs grosses dames Auprès desquelles vont, officieux cornacs, Celles dont les volants ont des airs de réclames ; Sur les bancs verts, des clubs d’épiciers retraités Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme, Fort sérieusement discutent les traités, puis prisent en argent, et reprennent :  » En somme  » ?patant sur son banc les rondeurs de ses reins, Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande, Savoure son onnaing d’où le tabac par brins Déborde – vous savez, c’est de la contrebande , Le long des gazons verts ricanent les voyous ; Et, rendus amoureux par le chant des trombones, Très naifs, et fumant des roses, les pioupious Caressent les bébés pour enjôler les bonnes… Moi, je suis, débraillé comme un étudiant, Sous les marronniers verts les alertes fillettes : Elles le savent bien ; et tournent en riant, Vers mol, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes. Je ne dis pas un mot : je regarde tou’ours La chair de leurs cous blan mèches folles : 4 regarde toujours La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles : Je suis, sous le corsage et les frêles atours, e dos divin après la courbe des épaules. J’ai bientôt déniché la bottine, le bas. – Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres. Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas… – Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres… Arthur RIMBAUD (1854-1891) A une jeune fille Vous qui ne savez pas combien l’enfance est belle, Enfant ! n’enviez point notre âge de douleurs,

Où le coeur tour à tour est esclave et rebelle, Où le rire est souvent plus triste que vos pleurs. Votre âge insouciant est si doux qu’on l’oublie ! Il passe, comme un souffle au vaste champ des airs, Comme une voix joyeuse en fuyant affaiblie, Comme un alcyon sur les mers. Oh ! ne vous hâtez point de mûrir vos pensées ! Jouissez du matin, jouissez du printemps ; Vos heures sont des fleurs l’une à l’autre enlacées , Ne les effeuillez pas plus vite que le temps. Laissez venir les ans ! Le destin vous dévoue, Comme nous, aux regrets, à la fausse amitié, A ces maux sans espoir que l’orgueil désavoue, A ces plaisirs qui font pitié. Riez pourtant ! u sort ignorez la puissance Riez ! n’attristez pas votre front gracieux, Votre oeil d’azur, miroir de paix et d’innocence, Qui révèle votre âme et ré S Hugo Jeunesse Défais tes doigts nouant tes mains. Défais ton air un peu chagrin. Défais ce front buté, têtu. Défais tes réflexions pointues. Vingt ans c’est bien dur à porter ! Défais, défais. Sois la rosée. Sois gai matin au ciel de mai ! Défais… Te torturant d’ombres subtiles qu’en toi tu multiplies par mille, tu es ton centre, ton débat, mal dans ta peau. Ah ! pauvre état ! Car au supplice en toi tout yeux sont verdoyants, pareils à deux bourgeons, Vos pieds ont la douceur des feuilles cotonneuses.

Vous habitez le tronc fécond des cerisiers Qui reposent sur l’air leurs pesantes ramures, Votre coeur est léger comme un panier d’osier Plein de pétales vifs, de tiges et de mûres. Cest par vous que l’air joue et que le matin rit, Que l’eau laborieuse ou dolente s’éclaire, Et que les coeurs sont comme un jardin qui fleurit Avec ses amandiers et ses roses trémières ! Cest par vous que l’on est vivace et glorieux, Que l’espoir est entier comme la lune ronde, Et que là bonne odeur du jour d’été joyeux Pénètre largement la poitrine profonde ! Cest par vous que l’on est incessamment mêlé A la chaude, odorante et bruyante nature ; Qu’on est fertile ainsi qu’un champ d’orge et de blé, Beau comme le matin et comme la verdure. Ah ! eunesse, pourquoi faut-il que vous passiez Et que nous demeurions pleins d’ennuis et pleins d’âge, Comme un arbre qui vit sans lierre et sans rosier, Qui souffre sur la route et ne fait plus d’ombrage… Anna de NOAILLES (1876-1933) Aube rétrécie Je ne voulais pas fragmenter ton soupir Je Pai fait Je fais tout ce que le veux de cette aurore de l’esprit Les palmiers sont encore là aujourd’hu Tu n’es que passé dans ma vie Tu es le passé Moi je suis le présent Je suis l’aube rétrécie sybille Rembard, 2009 Child Wife Vous n’avez rien compris à ma simplicité, Rien, ô ma pauvre enfant ! Et c’est avec un front éventé, dépité Que vous fuyez devant. Vos yeux qui ne devaient refléter que douceur, Pauvre cher bleu miroir Ont pris un ton de fiel, ô lamentable sœur, Qui nous font mal à voir.

Et vous gesticulez avec vos petits bras Comme un héros méchant 8 souffrance et l’amour ; Cest là qu’est le rocher du désert de la vie, D’où les flots d’harmonie, Quand Moise viendra, jailliront quelque jour. Peut-être à ton insu déjà bouillonnent-elles, Ces laves du volcan, dans les pleurs de tes yeux. Tu partiras bientôt avec les hirondelles, Toi qui te sens des ailes Lorsque tu vois passer un oiseau dans les cieux. Ah ! tu sauras alors ce que vaut la paresse ; Sur les rameaux voisins tu voudras revenir. Edouard, Edouard, ton front est encor sans tristesse, Ton coeur plein de jeunesse… Ah ! ne les frappe pas, ils n’auraient qu’à s’ouvrir ! Alfred de MUSSET (1810-1857) AM. A. T. 9