Philosophie occidentale et société[modifier I modifier le code] Jacques-l_ouis David, La mort de Socrate (1787), conservé au Metropolitan Museum of Art de New York. Au fil du temps les rapports entre la société et les philosophes ont pu varier énormément mais de manière générale on peut déterminer trois types de rapports. D’une part les rapports entre la société et les philosophes sont parfois caractérisés par une violente attitude de rejet, car il est courant que la philosophie se démarque.
Méfiante vis-à-vis des traditions, critique envers toute orme de préjugés, la philosophie n’a pas manqué de connaître des heurts plus ou moins durs avec la société. Quelques dates symboliques sont à r en 432 avant J. -C. : A OF4 d’une accusation d’at „ p g en 399 avant J. -C. : S chefs d’accusation de d’impiété ; hènes sous le coup ort sous les de la jeunesse et En 529 après J. -C. l’empereur chrétien Justinien fait interdire l’enseignement de la philosophie (païenne) à Athènes. C’est ? cette date que les philosophes grecs vont se réfugier en Syrie et au Liban, où certaines œuvres philosophiques seront traduites n arabe par des traducteurs travaillant pour les premiers califes Abbassides24. les années 1188-1189 : le sultan Abû Yûsuf Yaqûb Al-Mansûr fait Sui # to page interdire la philosophie, les études et les livres au Maroc et en Espagne.
Averroès et son œuvre sont visés ; le 17 février 1600 : Giordano Bruno est supplicié sur le bûcher pour son rejet de la transsubstantiation, de la trinité, son blasphème contre le Christ, sa négation de lavirginité de Marie , le 7 février 1752 : En France, l’Encyclopédie de Diderot est ensurée, car elle mettait en cause les fondements idéologiques de la société de l’époque , le 16 mai 1849 : Karl Marx est expulsé de Cologne après la Révolution allemande de 1848 pour articles séditieux. Mais d’autre part, paradoxalement, la philosophie a aussi réussi ? s’institutionnaliser.
L’existence d’universités où elle est enseignée, de sociétés érudites philosophiques (comme la Kant-Gesellschaft), ou de concours prestigieux comme l’agrégation en France le prouvent clairement. Les dirigeants peuvent alors prendre conseil uprès des philosophes et s’inspirer de principes philosophiques tels les despotes éclairés du xviiie siècle25_ Enfin, la philosophie peut considérer qu’elle doit développer théoriquement un projet politique que soit les philosophes (comme chez Platon), soit le chef dun État (selonMachiave126), soit les masses elles-mêmes (Marx27) devraient mettre en place.
L’exemple le plus classique des ambitions politiques de la philosophie reste naturellement Platon et sa célèbre République, dans laquelle il esquisse une véritable utopie politique 2 aturellement Platon et sa célèbre République, dans laquelle il esquisse une véritable utopie politique rompant radicalement avec les modes traditionnels de pensée et d’action. Dans un autre contexte, Russell et Sartre tenaient la philosophie pour inséparable de l’engagement politique28.
Philosophie et histoire de la philosophie occidentale[modifier modifier le code] Représentation de la sagesse (1635) : « Sapiens Dominabitur Astris Traduction libre du texte : « Qui acquiert la sagesse sera maître des astres. Si la philosophie a une longue histoire, il convient de distinguer a pratique de la philosophie de l’étude simple des doctrines passées. Parfois atténuée, voire effacée, cette distinction est pourtant cruciale.
Nombre de penseurs en appellent aux philosophies antérieures pour les appuyer, s’en inspirer, ou encore les critiquer : il y a là un appel à l’histoire et à un fond culturel commun, mais ça ne fait pas de la philosophie une discipline historique. La pratique philosophique n’étant pas uniquement une glose sur la philosophie des époques précédentes, il faut la distinguer de l’histoire de la philosophie.
L’histoire de la philosophie consiste à tenter de reconstruire, de comprendre, d’interpréter, voire de critiquer, les positions et thèses de penseurs comme Platon, Thomas d’Aquin, Hegel, etc. I s’agit moins d’évaluer la pertinence philosophique ou l’intérêt actuel de ces philosophes que 3 moins d’évaluer la pertinence philosophique ou l’intérêt actuel de ces philosophes que de savoir ce qu’ils ont vraiment dit, et de restituer leurs pensées dans leurs contextes d’apparition.
Ce travail d’étude porte également sur des courants philosophiques le scepticisme antique, le néokantisme), ou des questions débattues au cours de Phistoire (le dualisme de l’âme et du corps, la querelle des universaux) appartiennent elles aussi à l’histoire de la philosophie. La philosophie, prise comme activité, a pour but d’étudier et de répondre à des questions relevant d’un problème, d’un domaine ou branche de la philosophie. Il va sans dire que cette pratique amène constamment à se référer aux philosophes antérieurs, mais le rapport à l’histoire est ici différent de celui qu’aurait ‘historien de la philosophie.
Dans un tel cas, le philosophe ne vise pas à savoir ce qu’untel a pensé, il cherche à réintégrer cette pensée dans son argumentation personnelle, il instrumentalise les philosophies précédentes pour justifier sa pensée et faire apparaître son point de vue propre. L’essence de cette pratique est de répondre à des problèmes, à des questions, en utilisant si besoin l’histoire de la philosophie. Nous nous tournerons d’abord vers cette approche de la philosophie avant de livrer un exposé de l’histoire de la philosophie. 4