1 sur 18 La géopolitique de l’émotion – Dominique Moisi Préface: Peu à peu le monde voit l’histoire se dessiner au niveau des pays émergents (Chine/Russie/BrésiVlnde> BRIC), face à un déclin du continent Américain et une fatigue du continent Européen. Ce sont ces pays différents de ceux qui dominaient le monde auparavant qui ont l’avenir de notre économie entre leurs mains. Cet essai est à l’origine d’une demande d’un professeur d’Harvard de l’auteur. I.
Le choc des émotio Cauteur a recourt à t 0 p g pour lui : – lors d’une conférence internationale sur la mondialisation dans une niversité d’Ifrane où il fait face au sentiment de ne pas pouvoir prendre parti dans la mondialisation en tant que pays mais ce uniquement individuellement pour ces jeunes étudiants-> humiliation – En Inde, à Mumbai où l’auteur reconnait que malgré la pauvreté, s’agit d’une ville où l’espoir règne et où le système de castes semble être rompu. > espoir – À Londres, en 2006 exactement un an après l’attentat terroriste ayant eu lieu dans le métro, où la peur est toujours palpable. -> peur Selon l’auteur, les émotions qui bien souvent furent dissociées de nécessaire aux nations et aux ivilisations, et à la bonne santé du monde. Elle peut se mesurer ? 2 sur 18 travers l’art, les investissements, le taux de natalité, etc.. Et en géopolitique, à travers les accords entre les États. L’auteur veut produire une carte de la mondialisation en rapport avec les émotions. Il.
Mondialisations et quêtes identitaires La mondialisation permet aux États-nations de se porter loin, rapidement et sans grandes dépenses, mais pour certains elle est aussl perçue comme l’américanisation du monde datant de la fin de la Or, l’Amérique n’a pas su se montrer responsable face à sa dette t se retrouve dépassée par l’Asie en matière économique. Ainsi, selon Moïsi la mondialisation regroupe les conséquences l’américanisation et l’essor économique de l’Asie bien que ces phénomènes soient antagonistes. Ses acteurs n’ont ni la même puissance ni la même vision des choses. la mondialisation est créatrice d’insécurité et de remise en question de l’identité. Celle-ci correspond à l’intégration des activités économiques ? travers les frontieres au moyen des marchés, mais comprend les émotions qui peuvent être bonnes ou mauvaises. Dans le cas où elles sont auvaises, elles peuvent mener à une haine entre nations, voire terrorisme. La peur, respoir et Ihumili 20 fait toutes nécessaires ? géopolitique : il s’agit d’une guerre pour la sécurité, la prospérité ou la terre représente pour les israéliens la promesse d’un avenir meilleur après la IIGM, et ce au détriment des palestiniens.
Le conflit lie l’humiliation et la peur. L’espoir est cependant croissant en Asie. En 1996, Samuel Huntington dans son « choc des civilisations » voyait en l’Asie un continent capable de revivre l’histoire Européenne et 3 sur 18 toutes ses guerres afin de raviver la puissance autrefois perdue. Or il n’en fut pas le cas. > Dans la mondialisation, la relation à l’Autre est fondamentale. Cependant pour les Occidentaux, il est difficile de connaitre l’Autre car ils se placent en centre du monde. Célaboration de carte est compliquée, elle dépend des émotions, points de vue.
Elle fut bouleversée à la chute de l’URSS et à la disparition de la Yougoslavie. La question de blocs se posent, peut opposer pays laïcs et religieux, démocraties ou non (et à ce compte l? comment vraiment qualifier un pays de démocratique). Une cartographie des émotions se révèle quasi impossible, et associer ouleur à chaque émotion tout autant. De plus, la position géographique d’est pays n’est pas en accord avec leur sentiment (ex : émirats arabes unis plus tournés vers espoir qu’humiliation, Israel tourné vers es air, pb de fuites des cerveaux). ourrait même parler d’un occident dominé par les américains et d’un occident dominé par l’Europe). L’agitation géographique due aux migrations n’est pas que démographique : elle est aussi émotionnelle. On assiste au phénomène d’islamisation (glissement du M-O vers l’Asie puis vers l’Europe), asiatisation. Malgré tout selon l’auteur la cartographie des émotions est ossible, même si les émotions sont changeantes et influençables. Ill. La culture de l’espoir Espoir peut être la croyance religieuse dans le salut de Phumanité, dans un sens pratique (individuelle). L’espoir s’oppose à la résignation, c’est une foi.
L’espoir s’est déplacé de l’Ouest vers l’Est. On n’espere pas un monde meilleur mais on fait tout pour améliorer celui dans lequel on vit. 4 sur 18 Cespoir asiatique Le skyline de Pudong prouve bien que le pays s’est dirigé vers la modernité mais en aucun cas vers l’occidentalisation. Dans l’art, la mode, les Asiatiques prennent confiance. MAIS là où l’Asie inspirait autrefois l’occident, il semble il y avoir basculement et peut-être que dans le processus de mondialisation, l’Asie perd un peu de sa personnalité. Il y a désormais comme un équilibre entre Occident et Asie (médecine, culture).
Les deux géants es sont désignés sous le 4 20 l’autre dans le rayonnement). Dans la Chininde, ridée de progrès supplante le désespoir la colère et la faim. Toutefois, en Asie il ny a pas de religion commune, pas d’histoire d’ennemi commun. L’Asie est un concept occidental, et le seul musée de civilisation asiatique se trouve à Singapour avec pour langue fficielle l’anglais. L’espoir ne se trouve pas dans toute l’Asie: – Pakistan détient arme nucléaire, au bord de l’implosion politique même si élan modernité – Birmanie : grandes ressources, peu de croissance avec gouvernement militaire corrompue.
Espoir dans résistance spirituelle des moines bouddhistes. L’empire du milieu DE RETOUR La Chine est aussi fière que frustrée (en attend beaucoup). Se considère comme centre de gravité, n’a pas eu besoin de s’étendre pour exister (preuve : grande muraille). Toutefo•s grande influence culturelle. MAIS on ne peut pas dire que comme en Europe la rivalité entre Chine Japon et Inde sera bénéfique. pour pékin, la voie autoritaire peut mener à la modernité. Le poids démographique chinois l’oblige ? croissance.
Peu à peu Chine crée une zone de co prospérité en Asie. 5 sur 18 La Chine doit toujours faire face à un dilemme : son système politique et diplomatique face aux i erciaux. l’Inde. Inde émergente Jeune nation, autrefois colonie, avec grands clivages. ‘héritage de Gandhi peut parfois être délaissé au profit de la societé de consommation. L’Inde est « la plus grande démocratie du monde » mais connait une grande corruption politique, et se trouve ralentie par on système de caste. L’extreme pauvreté persiste et est ignorée par les grands.
Ily a de grandes inégalités entre hommes et femmes qui plus est, et la violence reste significative. Inde a parfois du mal a endosser le rôle de géant. Confiance de Chine = passé // Confiance d’Inde = futur Exception Japonaise > Ne participe pas pleinement à l’espoir. Seulement 20 ans après la fin de la IIGM, cette île accueille les JO. N’est perçu comme asiatique que pour les Occidentaux. Le Japon reste singulier, la démocratie a été imposée par ELJA, après IIGM plus de facilités a les pardonner (seule victime de la bombe tomique). Ils sont entre occidentaux et asiatiques.
Ont peur de l’impact de la nature sur rHomme (alors qu’occidentaux ont peur de ce que l’homme peut faire à la nature). Le Japon a connu une crise structurelle immense et sent aujourd’hui l’obsession du monde pour l’Inde et la Chine. Sa population très âgé e est un frein à la culture d’espoir, tout comme les suicides juvéniles et l’inefficacité du système politi Lie. Culture de la peur est palpable, comme occident : bon sys , grandes entreprises, 6 0 si premier de la classe voyait les cancres obtenir des diplômes avant lui) Espoir (60’s 70’s) -> PEUR 6 sur 18
Quels sont les défis à venir ? -résoudre extreme pauvreté -faire face aux défis de la nature (catastrophes) -contenir le VIH -renouer les liens entre société et politique + définir relations (entre elles et avec autres et notamment ELIA) + respecter nor mes inter nationales car puissance entraine responsabilité. IV. La culture d’humiliation humiliation est synonyme d’impuissance, elle apparait lorsque l’on perd contrôle de sa vie et qu’on se sent à tous les niveaux dominés par un autre, et d’autant plus pour le futur en opposition à un passé idéalisé.
Il y en a cependant deux sortes: une bonne (qui nous pousse ? rouver de quoi on est capable, renforce esprit de compétition pour donner de l’énergie: ex pays asiatiques face au Japon années 80) et une mauvaise (qui engendre esprit de vengeance: ex pays arabe-musulmans saufs émirats du golfe) Islam comprend de nombreuses variations (religieuses, culturelles, nationales, politiques). Il ny a pas d’unité arabe (Ligue Arabe assez impuissante) mais on peut tout de même discerner une émotion.
Islam: mouvement religieux a aru au VII ème siècle, au nom duquel fautifs, et désignent les occidentaux, Israel et les ELJA. Les fondements de l’humiliation : sentiment du déclin La peur de l’anéantissement réside dans chaque civilisation, elle apparait à la fin du XVII eme (français s’attaquent à l’Egypte et sont 7 sur 18 chassés par les britanniques, désormais le sort du monde arabe trouve dans des mains extérieures) pour l’Islam et s’accentue au ème, lorsqu’après la défaite de la guerre des Six Jours, l’Islam perd confiance. + colonisation +création Israel) Israel, 1948 Preuve de décomposition et d’impuissance. Etat créé sur des terres perçues comme arabes et musulmanes, notamment Jerusalem qui accueille le dôme du rocher et la mosquee Al-Aqsa. Même si sa création est appuyée par l’ONU et donc le reste du monde, les habitants se persuadent qu’il s’agit d’une création artificielle, et qu’Israel va disparaitre rapidement. L’Egypte fut le pays le plus humilié par Israel durant la guerre des Six Jours, où elle est battue par les descendants d’esclaves.
La diplomatie de l’humiliation = l’humiliation peut se muer en arme diplomatique puissante. Les pays musulmans jouent très souvent du sentiment de culpabilité des puissances coloniales. Mais ils restent très souvent dépendants des occidentaux pour leur séc tion peut aussi se mondialisation ? ‘inverse du monde occidental et asiatique. En effet, à l’exception des pays du golfe, les pays musulmans investissent peu dans la recherche et l’éducation, manquent de compétitivité économique et ne font pas de progrès démocratiques, accentuant encore et toujours les inégalités. sur 18 > L’Islam se sent impuissant dans ce monde dominé par les autres, et a peur de l’échec. Peut être que l’Islam est en réalité incompatible avec la modernité et la démocratie. + De plus, le fait que les femmes (en raison de la religion) ne peuvent être acteurs est un handicap. Islam et christianisme Leur relation prend part dans ce sentiment d’humiliation, en raison de l’extension de la culture et de la foi occidentale sur des terres autrefois musulmanes.
Même si l’Islam est en pleine expansion face à un christianisme recul, ceci n’est vrai que pour le domaine religieux. Des comparaisons sont sans cesse faites entre les deux religions (tradition se heurte modernité). L’égalité des sexes reste un sujet complexe. e déclin culturel arabe > La religion se diffuse mais ce n’est pas le cas de la culture et de la langue (complexe a diffuser puisque certains dirigeants sont loin d’être irréprochables en matière ression). Il ne faut tout élites, puisque la culture de Phumiliation est omniprésente. Les peuples musulmans ont pu ressentir une certaine arrogance de la part des occidentaux. Il y a eu un passage de l’humlliation à la violence qui s’est exporté chez de nombreux musulmans (pas forcement arabes cf Londres, Allemagne) et ce parce que le monde musulman s’est senti agressé. (Par exemple invasion soviétique de l’Afghanistan en 1979. ) Ceci et d’autres événements comme par exemple l’approfondissement du conflit israelo-palestinien menèrent au 11/09 (théories du complot absurdes) 9 sur 18 Le dilemme de l’occident
L’Occident doit faire des choix aussi bien par rapport à ses propres musulmans mais aussi par rapport a l’attitude à adopter face aux peuples musulmans. > L’humiliation est aussi bien culturelle que socio économique, et prend sa source dans un sentiment d’aliénation venant de l’occident qui ravive de plus la douleur du passé colonial. Les Arabes se sont sentis exclus du monde occidental après la guerre du Golfe en 1991, puis du monde après le 11/09 comme s’ils ne formaient qu’une entité, et ont pu même parfois se sentir exclus leurs pays (France par ex) ce ui eut les pousser à la violence. 0 0