Rapport De Stage 3 Me

HAUTE ÉCOLE DE BRUXELLES COMMUNAUTE FRANCAISE DEPARTEMENT PEDAGOGIQUE section EDUCATEUR SPECIALISE Av. De Fré, 62 à 1180 UCCLE Année académique 2013-2014 or 15 Sni* to View Rapport de stage personnel r dig par Bouali Hanane Travail pour le cours de SPRP Troisième année éducateur spécialisé en accompagnement psycho-éducatif Table des matières est une asbl agréée par la communauté française comme projet pédagogique particulier. Ils ont pour mission d’organiser un projet particulier d’aides aux enfants et aux jeunes en difficultés.

La section étape est une maison d’hébergement qui accueille, au aximum, 15 jeunes âgés de 12 à 18 ans, filles ou garçons. Deux aspects sont fort présents, celui de la famille et celle de la vie quotidienne. Le volet famille touche la compréhension des problèmes présents, l’acceptation de ces difficultés et le travail à fournir pour améliorer la situation. Pour cela, Péducateur référent va créer, a travers des médiations et des activités, un lien de confiance avec son jeune et sa famille.

Le volet de la vie quotidienne représente tout le reste. pour les jeunes qui vont à [‘école, le suivi scolaire, pour les jeunes en écrochage scolaire, du travail éducatif en matinée. Les doutes, les questions, les incompréhensions, les peurs, les crises des jeunes sont travaillées à travers des activités au cours de la semaine. Les jeunes doivent aussi fournir un travail pour la communauté, comme le ménage, aidé durant le repas, poser la table, pour que ces adolescents soient acteurs de leurs vies futures.

Le projet de l’institution vlse donc la reconstruction du lien familial, grâce à des médiations familiales, des A3 (médiation avec la psychologue, l’éducateur référent et le jeune), et surtout ‘éloignement provisoire du jeune de son milieu familial. L’Etape est mandaté pour une durée de deux mois. Le soutien ? la famille peut alors s’arrêter, prendre une autre forme (retour du jeune à la mai 15 Le soutien à la famille peut alors darrêter, prendre une autre forme (retour du jeune à la maison et maintien des rencontres hebdomadaires) ou être prolongé.

Cependant, si la situation ne s’améliore pas, Les plus jeunes seront généralement orientés vers une autre institution capable de les accueillir sur une durée plus longue, les plus âgés seront souvent dirigés vers une préparation à l’autonomie en ppartement supervisé. 2. Construire un positionnement professionnel a. Sur base de références théoriques et à partir de situations éducatives concrètes, analyser deux situations problématiques mettant en évidence un positionnement professionnel. Première situation Salima a IS ans et est fumeuse. Nous sommes mandatés par le sen,’ice de la protection de la jeunesse.

Les Sentiers de l’étape permettent de fumer à partir de l’âge de 16 ans dans l’enceinte de l’établissement. Cette jeune ne respecte pas cette règle. Malgré qu’on sache qu’en allant à l’école, elle fume. Comment éagir à son non respect de cette consigne ? On s’est posé la question plusieurs fois en équipe et malgré nos sanctions, rien n’y fait. J’ai proposé de faire une marche de son école à l’institution, avec plusieurs buts, qu’elle prenne conscience qu’on réagit aux infractions, que c’est le résultat de ses actes, mais surtout comprendre pourquoi.

En dehors du fait que les adolescents sont en recherche d’identité et d’un nouveau cadre, pourquoi y tient- elle tant à fumer et à être sanctionner. J’ai posé l’hypothèse de la recherche de reconnaissance, mals cela ne représente pas salima. Cest une jeune intelli l’hypothèse de la recherche de reconnaissance, mais cela ne représente pas salima. C’est une jeune Intelligente, drôle, ? l’écoute des autres, très mature pour son âge, extravertie, et qui n’a pas peur de dire se qu’elle pense. Mais surtout présente dans le groupe. Alors pourquoi ? Cest la seule règle qu’elle ne respecte pas.

Lors de la marche, elle était de mauvaise humeur. J’ai essayé d’engager la conversation mais rien n’y fait, elle se ferme le plus vite possible. J’ai hésité longtemps à savoir si je la poussais à bout pour qu’elle m’explique ou je la laisse venir à moi. J’ai choisi de réengager la conversation et de pousser pour qu’elle s’exprime, quitte à se qu’elle explose. Ce n’était pas la meilleure des solutions, car on grimpalt des échelons de violence, cependant, elle s’est laissé aller. Salima a, enfin, pu extérioriser et s’exprimer. Elle n’a pas pleuré, mais ce regard de tristesse, était encore plus douloureux à voir.

Elle m’a expliqué que son père à tuer sa maman lorsqu’elle était âgée de 6 ans. Et, pour rajouter du malheur à cette enfant, son grand frère, qui est devenu son tuteur, était violent physiquement avec elle. Je comprenais qu’elle souffrait, mais je ne comprenais pas le lien avec le fait de fumer. C’est la qu’elle m’a répondu, qu’elle ne se rappelle pas du visage de sa maman. La seule chose dont elle se rappelle, c’est qu’elle fumait, cette odeur de cigarette présente dans l’air ambiant. Tout se qu’elle recherche s’est de se souvenir. Deuxième situation b.

Expliquer en quoi la rencontre avec un membre de l’équipe et/ ou un bénéficiair 5 ou un bénéficiaire a permis un changement de positionnement professionnel. Juliette a 17 ans et l’institution est mandaté auprès du tribunal de la jeunesse. Notre relation, dès le début, était conflictuelle. Lors de la réunion pour nous parler de sa situation, le tableau est très noir. Beaucoup de violence, de délit, de viol et de drogue. Elle était le bourreau de nombreuses victimes, plus jeune qu’elle. J’ai développé une certaine peur et un sentiment de haine et de rejet face aux crimes qu’elle a commis.

Je crois profondément qu’elle l’a ressenti. Son comportement moqueur s’est changé en comportement agressif. Je ne [‘avais pas remarqué dès le début. pour moi, j’étais tellement rempli de sentiment comme la rage, l’incompréhension de ses actes, que je ‘avais pas réalisé ce changement. Par la suite Juliette en profitait, dès que j’arrivais à l’étape, pour m’insulter de femme stupide ou de changer mon prénom par banane, m’oppresser à venir près de moi et de me toucher, me poser milles et une question dont je n’avais pas forcément la réponse et dire que je sus incompétente et que je devrai changer de métier.

Cela faisait seulement trois jours qu’elle était là et je n’en pouvais plus. L’équipe m’a beaucoup aidé en lui mettant des injonctions, en l’éloignant de moi, en s’interposant entre nous. Cependant, si e n’affrontais pas mes sentiments qui me rongeaient, cette haine qui grandissait à son égard, je ne pouvais devenir une éducatrice avec un sens professionnel, et cette idée s’est imposée dans ma tête. PAGF s 5 devenir une éducatrice avec un sens professionnel, et cette idée s’est imposée dans ma tête. Le jeudi, j’étais vraiment fatiguée. La veille, j’ai terminé à 23h30 et je suis arrivée chez moi vers 1h00.

Je n’ai pu dormir qu’à deux heures. Je devais commencer à 9h le lendemain en sachant que je dois partir de chez moi à 7h30 pour être à fheure et donc me éveiller à 6h pour me préparer. Le résultat est que j’ai très peu dormi. J’ai à peine franchi la porte, que Juliette m’insultait, comme à son habitude. Et la contre toute attente, du surement à la fatigue, je n’ai rien dit, je l’ai simplement regardé et je suis partie rejoindre l’équipe pour le rapport. Durant tout le rapport, il m’insultait devant la porte. L’équipe à fait plusieurs remarques mais rien ne changeait, et moi j’ai continué à l’ignorer. e suis partie fumer une cigarette dans le jardin et elle était la. Je ne voulais plus fuir, je ne voulais plus souffrir, je voulais lui faire ace, effacer cette peur, et contrôler enfin mes émotions. Il faut savoir que j’ai beaucoup de mal face à la violence qu’elle quel soit. Lorsqu’on m’agresse, je fais de même, mais ce n’est qu’un mécanisme de défense comme un autre, et j’en ai pleinement conscience. J’avais décidé de briser cette relation, de trouver un moyen pour qu’elle arrête enfin. Toutes mes interactions précédentes n’étaient qu’un retour de balle.

Elle m’insultait et je la menaçais. Ca ne pouvait plus continuer comme ça. Elle est venue vers moi, avec un regard noir. Ce regard qui en dit ong, auquel vous vous attendais à se qu’elle vous insulte encore. Elle m’a dema 6 5 regard qui en dit long, auquel vous vous attendais à se qu’elle vous insulte encore. Elle m’a demandé une cigarette auquel j’ai répondu que je ne lui en donnerai pas, sur un ton sec et en la regardant droit dans les yeux. Elle m’a reproché le fait que je sois plus « gentille » avec les autres jeunes. Là j’ai souris, non pas parce que je me moquais d’elle.

Juste que je n’avais pas réalisé que sa pouvait venir de mai, qu’en écoutant parler de son dossier, j’ai pu indirectement réer une posture agressive envers elle, une posture renfermée avec un regard noir, qui n’est pas propice à une bonne entente thérapeutique, qui peut créer une réponse identique du bénéficiaire qui le ressent. Je n’avais pas compris non plus qu’elle aussi pouvalt souffrlr de cette relation, que c’est lourd à porter d’être toujours dans la violence et que c’est fatiguant. J’ai été tellement égoïste, en pensant que j’étais la seule à souffrir.

Je me suis excusée, et, après quelques minutes, elle a fait de même. J’ai beaucoup pris sur moi, pour dire ces mots, car j’ai éellement souffert, mais cela m’a apaisé. Au cours du reste du stage, on a, petite à petit, reconstruit notre relation. J’ai du travailler sur ces sentiments et sur ma posture. En apprenant à la connaitre, j’ai compris qu’elle n’était pas le bourreau que je m’imaginais, mais une autre victime. J’ai commencé à connaître une jeune femme avec beaucoup de regret, beaucoup de projet pour s’excuser des délits qu’elle a commis.

J’ai pu échanger ma haine contre un sentiment de confiance. J’ai pu faire de petites interventions avec elle, comme cour 7 5 haine contre un sentiment de confiance. J’ai pu faire de petites interventions avec elle, comme courir tous les matins, travailler sur la respiration quand on est en colère, ou encore extérioriser grâce à l’écriture. Et j’ai surtout réalisé qu’on à la droit à des erreurs, le plus important et d’en prendre conscience et de faire en sorte de ne plus les reproduire. Ma posture a changé, je suis plus sereine, et j’évite de me faire dicter par mes sentiments.

Pour chaque nouveau patient, j’ai apprit à les connaître et à développer une posture décontracté et ouverte, avec une confiance en moi et aux jeunes, plus grande. J’ai encore du travail à faire mais j’avance petit à petit, et j’espère qu’un jour, non j’en suis persuadée, que j’y arriverai. Ce sont des expériences comme celle-ci qul nous apprennent qui nous sommes, et nous construisent. 3. Intégrer une démarche réflexive systématique a. L’articulation entre les problématiques spécifiques du public, l’exercice de la fonction éducative et le fonctionnement institutionnel. . Les outils méthodologlques propres au poste de travail en lien avec les problématiques et besoins du public. 4. Élaborer, mettre en œuvre et évaluer un projet personnel en ien avec un thématique de recherche Situation insatisfaisante : J’ai pu observer que lors des médiations, les jeunes ne s’exprimaient pas énormément. Ils écoutaient et donnaient des réponses comme « je ne sais pas Du côté de l’équipe était présent l’éducateur référent et la psychologue, et d’un autre coté la famille du jeune.

Lorsque le ‘eune ne répondait pas, la famille répon PAGF 15 psychologue, et d’un autre coté la famille du jeune. Lorsque le jeune ne répondait pas, la famille répondait à sa place, et disait qu’il ne parle jamais. L’équipe surenchérissait en disant es phrases comme « aujourd’hui encore tu ne veux pas texprimer ? s. Par la suite, à sa sortie, la plupart des jeunes sont en colère, regrettent de ne pas avoir dit tel ou tel chose, dautre reste dans leur mutisme. Il y a la donc de Vinhibition de la part des jeunes car ils ont l’intention de dire quelque chose mais aucune action n’est réalisé. ntention + non action = inhibition)(S2) Hypothèse : Est-ce que les jeunes ne parlent pas car je suis présente lors des médiations ? Est-ce qu’Ily a un réel blocage au niveau du jeune ? Ou est-ce qu’il ne faut pas revoir le concept de médiation ? Faudrait-il travailler sur la préparation des jeunes à la médiation ? Faudrait- il travailler sur d’autres moyens de communication ? L’équipe peut-elle prendre en compte la communication non- verbale qui est présente ? Est-ce qu’il comprenne réellement le travail qu’essaye d’accomplir l’institution ?

Comment travailler sur ce sentiment de colère et de regretter pour communiquer lors des médiations ? Comment sortir de ce mutisme ? Comment se faire entendre, se faire comprendre, s’affirmer, prendre la parole en public ? Comment améliorer sa qualité d’écoute et apprivoiser ses émotions ? Analyse du public et de ses besoins : Jeune adolescent de 14 à 17 ans, au nombre de 12 actuellement. Ils ont tous une difficulté majeure à rester en famille tant les conflits y ont pris beaucoup de place. ifficulté majeure à rester en famille tant les conflits y ont pris beaucoup de place. Parfois, c’est le jeune qui n’en peut plus, parfois ses parents, parfois les deux à des degrés divers. L’institution étant mandaté, tous les jeunes sont soit suivl par le seraice de l’aide à la jeunesse, soit par le service de la protection de la jeunesse ou par le tribunal de la jeunesse. « Cadolescence est une période sensible durant laquelle ‘opèrent de grandes transformations et se dessinent les grandes décisions qui orienteront son avenir.

L’adolescent se prépare à quitter le mande de l’enfance, ce qui ne se fait pas sans un certain travail de « deuil Il se trouve dans une phase d’intense recherche de sa personnalité. Face à sa vie comme devant un grand puzzle, il doit apprendre à ne pas simplement se laisser faire et à bâtir des projets dans lesquels il pourra s’investir et s’épanouir. Il vit au cœur de tensions et de contradictions : le rejet des références jusque-là acceptées et la recherche d’un modèle, a volonté de se singulariser et la peur d’être marginalisé. ? Les besoins que j’ai pu analyser sont : Le besoin de communication : de s’écouter, de s’exprimer, et d’être écouté. Le besoin de reconnaissance. Le besoin de renouer et d’entretenir une relation. La musique Pourquoi avoir choisi la musique comme outil ? Comme l’a si bien dit Platon : « la musique donne une âme à nos cœurs, des ailes à notre pensée et un essor à l’imagination. » La musique est une forme d’expression important dans notre culture. Elle est un fait social subi ou choisi et lorsque les mots