Famines et malnutrition dans les pays du Sud Depuis 1960 la production agricole dans le monde a augmentée plus vite que la population (fois 3 alors que la population est passée de 3 à 6,5 milliards) ce qui donne plus de nourriture par habitant. L’apport calorifique par habitant de la planète dépasse les 2 800 calories, ce qui met normalement l’humanité à l’abri de la famine ou de la sous-nutrition puisqu’il faut 2300 calories par jour pour avoir une activité normale.
Pourtant les famines n’ont pas disparues et la population de mal- nourris atteint selon la FAO 923 millions de personnes en 2007 crise alimentaire ? D’une part c’est 1 ho l’heure actuelle, et le relative tout comme Alors que le sommet or 21 m bre ed la faim toujours ? is 2000 en valeur n en 1996 engageait la communauté internationale à réduire de moitié le nombre de sous-alimentés dans le monde en 2015 : un des objectifs du millénaire. Malgré l’aide et la volonté internationale cet objectif ne sera pas atteint.
Pourtant sur le plan technique atteindre cet objectif est possible, mais c’est la volonté politique au Nord comme au Sud qui fait défaut. Le prix Nobel indien Amartya Sen écrit : « La prévention des famines met en jeu des mesures si faciles que la véritable énigme ient à ce qu’elles continuent à sévir D, quant à la faim, la baisse de la production alimentaire est moins déterminante que la baisse de la capacité d’une partie de la population à se procurer de la nourriture.
Afrique subsaharienne, Bolivie, Corée du Nord (manque de production et volonté politique d’affamer la population), Sri Lanka…. l. La Sltuation alimentaire dans le monde A. Malnutrition et famine : état des lieux 1. Définitions Malnutrition : le déséquilibre de la ration alimentaire en quantité et en qualité, ce qui comprend la sous-nutrition et la surnutrition, esponsable de l’obésité d’une partie de la popu ation, dans le N mais aussi dans le S : l’enfant unique chinois gâté par ses parents.
Dans la malnutrition on peut inclure les carences en nutriments (vitamines et sels minéraux) qui provoquent le rachitisme, le goitre, ect- Disette : une diminution occasionnelle de la ration alimentaire liée à des circonstances extérieures (flambée des prix, chute du pouvoir d’achat ce qui provoque un affaiblissement des populations, et peu avoir des conséquences à long terme car les enfants nés durant ces périodes auront manqué, eux ou eur mère, des aliments nécessaires pour leur croissance, ce qui évidemment leur posera problème toute leur vie.
Famine : une rupture absolue de l’approvisionnement alimentaire pour des populations entières, qui entraine à brève échéance la mort. Les famines naturelles aujourd’hui ont disparu, il ne reste que des famines provoquées pour éliminer une population. La famine est donc un probleme géopolitique, en revanche la malnutrition est un problème du sous-développement. 2. Les pauvres n’ont pas accès à la nourrlture La terre produit assez de nourriture pour tous mais cette nourriture est mal répartie.
Les pauvres n’ont pas accès à la Les 8/4 des mal nourris d’aujourd’hui sont des ruraux qui dépendent étroiteme PAGF 91 accès a la nourriture. Les % des mal nourris d’aujourd’hui sont des ruraux qui dépendent étroitement de leur production pour se nourrir, dégagent peu d’excédents et vivent au jour le jour à la merci des aléas climatiques. Le dernier quart se trouve en ville et ne dispose que de sa force de travail pour se nourrir. Si le prix de la nourriture augmente et que le travail se fait rare – la faim s’installe.
D’après la FAO, l’Inde est le pays du monde qui a le plus de mal ourris : 231 millions en 2005, puis la Chine : 123 millions, mais avec une population équivalente le % de mal nourris en Chine est plus faible qu’en Inde : 8% en Chine contre 20% en Inde. En Asie : Bangladesh, Pakistan, Blrmanle, Corée du Nord sont également très touchés. Puis vient l’Afrique Subsaharienne : plus de 200 millions de mal nour is : Ethiopie, République du Congo, Soudan et le Zimbabwe. En Amérique latine et au Proche Orient, la malnutrition est réduite.
La Chine, l’Asie du Sud Est et l’Amérique Latine ont énormément réduit le nombre de mal nourri, en revanche le nombre s’est ccru en Afrique subsaharienne, au Proche Orient (Afghanistan, Irak, Palestine). En Afrique la situation est contrastée : la sous-alimentation est passé entre 1990 et 2005 de à 75% de la population, alors qu’elle a réduit ailleurs. La tendance pour le futur est à Haugmentation des mal-nourris la montée des prix de la nourriture prive davantage de personnes de nourriture.
Les capacités agricoles ne pourront pas augmenter indéfiniment. Les révolutions vertes atteignent leur limite : épuisement des nappes phréatiques, destruction des sols, pollution par les engrais es agronomes réfléchi 3 1 ?puisement des nappes phréatiques, destruction des sols, pollution par les engrais Les agronomes réfléchissent à une nouvelle révolution « doublement verte » cette fois, qui vise ? accroitre la production agricole des communautés paysannes les plus pauvres sans compromettre les écosystèmes.
Partant du constat que des mal nourris se trouvent en milieu rural et vivent par conséquent essentiellement de l’agriculture. La FAO préconise la modernisation des exploitations vivrières. Mais elle est en opposition avec la libéralisation des marchés agricoles (accords de Marrakech en 1994) dans le cadre du GATT, e qui risque de marginaliser les paysanneries du Tiers Monde, incapable de concurrencer l’agro-business du Nord. B. L’amélioration de la production de nourriture depuis les années 1960 Par la révolution verte.
La révolution verte désigne une révolution dans le domaine de la génétique végétale consistant dans la mise au point de variétés hybrides de céréales à haut rendement. L’agronome Norman Borlaug est considéré comme le père de la révolution verte. Il a créé des semences de blé, mais, riz aux rendements exceptionnels. jusque dans les années 1960, l’Asie sous-développée connaissait ne situation alimentaire très préoccupante, aggravée par la pression démographique. Grâce à cette révolution l’Asie a pu augmenter sa production et mieux nourrir sa population.
Ce n’est pas le cas de l’Afrique sub-saharienne. Néanmoins la révolution verte ne fait pas l’unanimité car l’intensification de l’agriculture exige des moyens techniques lourds et des impératifs couteux : Les semences ne sont plus produites par les agriculteurs mais achetées 1 couteux : Il faut que les plantes disposent d’eau au bon moment, ce qui implique de développer l’irrigation Les hybrides ne fournissent de hauts rendements que si es racines trouvent dans les sols des matières nutritives abondantes : il faut donc utiliser beaucoup d’engrais chimiques.
Les engrais favorisent la pousse des mauvaises herbes : il faut donc des herbicides. Les hybrides sont plus fragiles que les céréales traditionnelles car elles ne résultent pas d’une sélectlon naturelle de plusleurs siècles. Il faut donc les traiter avec des produits phytosanitaires. La révolution verte est ainsi un processus complexe qui permet des résultats spectaculaires sous réserve que les conditions requises soient toutes réalisées.
L’achat des intra-agricoles engrais, semences possède un coût élevé qui empêche les petits agriculteurs d’y adhérer ce qui provoque la concentration des terres entre les mains des grands et moyens propriétaires. La mécanisatlon reduit au chômage les ouvriers agricoles. L’augmentation de la production permet de s’affranchir de la dépendance alimentaire mais elle entraine une dépendance technologique. La dégradation de l’environnement et la pression sur l’eau sont des limites à l’extension de ces techniques.
Mais existe-t-il une solution alternative ? L’agriculture traditionnelle n’est pas capable de générer une production abondante et bon marché. C. La conjoncture actuelle selon la FAO En 2008, la FAO estimait que la hausse des prix de la nourriture a engendré une hausse d’au moins 75 millions de personnes souffrant de la faim entre 2005 et 2008. L’indice PAGF s 1 engendré une hausse d’au moins 75 millions de personnes L’indice des prix alimentaires a commencé à croitre en 2002, après 40 ans de tendance baissiere, il est monte en flèche en 2006-2007.
Vers la mi-2008, les prix étaient 64% plus élevés qu’en 2002. Les causes de la hausse des prix des denrées alimentaires ? : Les facteurs liés à l’offre : Plusieurs principaux producteurs de céréales dans le monde Chine, USA, Inde et UE) ont modifié leur politique agricole a provoqué la réduction des stocks (pensez à la réforme de la PAC en Europe, cela coûte cher de maintenir des stocks) Des stocks en baisse cela augmente la volatilité des prix en raison des incertitudes quant aux disponibilités en cas de baisse de la production.
Baisse de la production : sécheresses et inondations ont touché les principaux producteurs, entrainant une diminution de la production de 3,6% en 2005 et 6,9% en 2006 => a augmenté l’inquiétude et en matière de fixation des prix l’effet de King ? joué à plein. rlX pétroliers : l’augmentation rapide des prix de l’énergie entraine ceux des produits agricoles (le prix du transport a doublé et celui des engrais a triplé). Les facteurs liés à la demande . La demande en biocarburants exige des volumes importants de produits agricoles : 5% de la production mondiale de céréales en 2006-2007.
Les modes de consommation changent notamment dans les pays émergents comme la Chine. Cependant ces pays couvrent l’augmentation de leur demande par l’augmentation de leur propre production. Les importations chinoises et indiennes ont diminué ces dernières années, ce n’est donc pas eux qu’il faut i PAGF 1 chinoises et indiennes ont diminué ces dernières années, ce n’est donc pas eux qu’il faut incriminer. Autres facteurs : Les polltiques commerciales des pays producteurs du sud qui limitent les exportations pour protéger leur propre population.
Les marchés financiers qui investissent ce marché et provoquent une bulle spéculative. Les prix vont-il se maintenir à un niveau élevé ? Sans doute car même si la production s’est redressée en 2007 et 2008, tous les facteurs énoncés contribuent à l’augmentation des prix, en particulier la hausse des prix du pétrole, qui devrait reprendre ? court terme et l’augmentation du pouvoir d’achat d’une part notable de la population du Sud ce qui contribue à l’augmentation des prix : les prix s’adaptent à la demande.
La demande en biocarburant devrait tripler d’ici 20 ans. Il. Famine et politique La faim qui touche près d’I milliard de personnes n’est pas provoqué par un manque de nourriture mais par des problèmes de pouvoir d’achat. La justice alimentaire est d’autant plus difficile à assurer que l’offre alimentaire s’ajuste d’abord à la demande solvable. Les malnutris sont des non-consommateurs. Limiter la consommation de viande ou transformer les cultures ndustrielles en cultures alimentaires ne résoudrait pas le problème de la malnutrition.
Dans le futur le nombre de malnutris ne risque pas de diminuer autant que les techniques le permettraient car la faim est un fait socialement accepté, au niveau mondial comme au niveau local. Certains pensent que la famine est un moyen naturel de réguler une population trop nombreuse. Cette croyance est héritée de l’histoire. Certes dans le passé le déséquilibre en PAGF 7 1 le passé le déséquilibre entre techniques agricoles et densités de population provoque la dispersion des communautés.
Mais très ôt on sait qu’il est possible d’enrayer une famine dès lors qu’une action volontariste permet de restaurer l’accès à l’alimentation de ceux qui en sont privés. A. Toute famine peut être évitée depuis des siècles. Sous Louis XIV, lorsqu’une région est touchée par la famine (intempérie ou autre), l’Etat intervient en apportant de la nourriture ou en obligeant les riches à nourrir les pauvres ce qui revient à lutter contre les spéculateurs qui provoquent des pénuries artificielles pour faire monter les cours.
En Anjou, l’intendant du roi oblige les bourgeois à prendre en charge deux aysans parmi ceux qui affluent en ville pour y trouver refuge. Dès le XVIIIème siècle on sait donc comment prévenir les crises alimentaires : information (les ressources disponibles), échange (approvisionnement à partir des régions excédentaires), stockage et si besoin est : assistance. A partir de ce moment à chaque fois qu’il y a eu famine c’est parce que les pouvoirs publics ont failli ou refusé d’intervenir : La grande famine irlandaise de 1845 – 1848.
En 1845, une maladie de la pomme de terre anéantit les récoltes. La population est privée de son alimentation de base, mais cela ’empêche pas les exportations de viande et de beurre vers l’Angleterre, alors que des milliers d’Irlandais meurent de faim. Les grands propriétaires expulsent les fermiers qui ne peuvent plus payer les loyers, les privant de ressources. Le pouvoir britannique refuse d’intervenir car ce serait d 91 loyers, les privant de ressources.
Le pouvoir britannique refuse d’intervenir car ce serait d’après lui, soulager temporairement un problème récurrent en raison de la surpopulation. Après un milllon de morts (sur 8 milllons d’habitants), l’opinion publique oblige [‘Etat à distribuer de la nourriture. Lorsque la famine se termine, les petits paysans qui possédaient moins d’un hectare ont été divisés par deux, alors que les propriétaires de plus de 12 hectares furent multipliés par deux. Le même phénomène est courant par la suite.
En Inde, il était admis que les famines régulières permettaient de soulager la région d’une partie de la population (20%), en particulier les castes inférieures : de toute façon, il est impossible d’élever cette population à un niveau qul lui permettrait de réduire sa natalité. Si on les sauve de la famine, ils vont se multiplier de nouveau et enacer l’équilibre de la société. On admet donc la présence de « starving sections b. L’accès à la nourriture est un outil de discrimination sociale.
Qui contrôle la nourriture détient le pouvoir. Maintenir certaines catégories de population dans un état chronique de sous- alimentation permet de les contrôler, de les astreindre à des tâches quotidiennes destinées à assurer leur survie qui leur laissent peu de temps pour s’organiser et concevoir un projet politique. Toutes les famines contemporaines auraient pu être évitées si les autorités politiques concernées avaient agi pour restaurer l’accès ? la nourriture des groupes les plus vulnérables.
Mais s’ils sont vulnérables c’est parce qu’ils représentent des citoyens de second rang parce que leur statut social et politique les dés qu’ils représentent des citoyens de second rang parce que leur statut social et politique les désigne comme les premières victimes des catastrophes. La famine en Ethiopie en 2000 touche les populatlons de l’Ogaden, d’origine Somalienne, l’Ethiopie interdit la venue des ONG et laisse mourir ces populations.
Pression démographique et sous-développement créent un système de risques. Des populations plus nombreuses qu’avant tentent de survivre ans des campagnes dégradées parce que trop sollicitées : pentes abruptes (Andes), terres inondables (Bangladesh), zones semi-désertiques occupées à la faveur d’années humides. Elles sont donc plus exposées que par le passé, d’autant que ces communautés déstructurées ont perdu la mémoire des expériences passées et que les pouvoirs publics sont défaillants.
Si les catastrophes sont naturelles, la vulnérabilité dépend des hommes. En Inde aujourd’hui il existe un code de la famine, obligeant les fonctionnaires locaux à prévoir, stocker et distribuer de la nourriture pour éviter la flambée des prix. Ce n’est pas le cas en Afrique. Ainsi les paysans indiens pourront se remettre rapidement au travail et oublier la mauvaise année tandis qu’en Afrique ils souffrlront durablement de la falm.
B. Généalogie des famines contemporaines. Enrayer une pénurie alimentaire est facile du moment que l’on peut agir. C’est-à-dire pouvoir intervenir à temps, donc être averti et souhaiter intervenir, ensuite parvenir jusqu’aux victimes de la faim et enfin être en mesure de restaurer raccès à la nourriture en toute liberté, en s’assurant que ceux qui en ont besoin peuvent se la procurer. 1 Typologie des famines Au XXème siècle,