Eaux Fortes Otto Dix

Histoire des Arts 2014 Les eaux fortes d’Otto DIX l- Qu’est ce qu’une eau forte Procédé de gravure sur métal s’effectuant par l’intermédiaire d’un acide. Le mot s’applique à la fois à la technlque, au mordant et à l’estampe elle-même. une planche de métal (fer ou cuivre) est recouverte sur ses deux faces d’une fine couche de vernis destinée à la protéger de la morsure de l’acide. À l’aide d’une pointe dure, le graveur entaille le vernis selon le tracé du dessin qu’il veut obtenir. Il fait ai ap débarrassé de sa couche protectrice.

C seront Sni* to View its, le métal tal dénudé qui ttaquées, lorsque le graveur plongera la plaque dans son bain d’eau-forte. L’action de celle-ci jugée suffisante, le graveur sort la plaque, la rince à l’eau claire, puis enlève le vernis protecteur, découvrant ainsi toute la surface de la planche, qui présente des creux aux endroits où l’acide a agi. Selon le temps d’immersion, la morsure par acide est plus ou moins profonde et permet d’obtenir un trait plus ou moins marqué lors du tirage.

L’opération dans son ensemble peut être renouvelée autant de fois que le graveur le juge nécessaire. L’encrage et le tirage de la planche s’effectuent selon énible travail qui consiste à entamer le métal à la force du poignet. Les traits obtenus par la gravure ? l’eau-forte sont moins secs que ceux qui le sont par le burin ; ils reconnaissent à leur plus grande souplesse et à leur aspect velouté. L’eau-forte était connue des armuriers, qui l’utilisaient pour graver les lames et les armures. Aussi le fer servit-il d’abord de support.

Il est bien plus facile ? mordre que le cuivre, mais son oxydation rend la conservation des planches difficile. Le cuivre remplaça le fer et fut employé presque exclusivement jusqu’au 19ÈME SIÈCLE. Le mordant fut longtemps à base de vinaigre ou de jus de citron, puis on se sewit de mordants chimiques, surtout de l’acide chlorhydrique. Ce dernier dégage des bulles de gaz, ce qui donne au trait un aspect plus rugueux. Jusqu’au 19ÈME SIÈCLE , on s’est servi d’un vernis dur, dans la composition duquel entrait une bonne part dihuile. Ce vernis, conservé liquide, était cuit sur la planche.

Trop friable, il fut pratiquement abandonné pour le vernis mou, dont les recettes sont variées ; les principaux ingrédients sont la cire, le mastic et l’asphalte (vernis d’Abraham Bosse) et ussi l’ambre et la poix. Ce vernis, résistant mais qui ne s’écaille pas, est conservé en bâtons ou en boules. Depuis le 19ÈME SIÈCLE, on pratique beaucoup l’eau-forte sur zi doit être mordu à l’acide mordu à l’acide nitrique ; il est attaqué beaucoup plus facilement que le cuivre, et les bulles sont abondantes, ce qui rend le trait souvent râpeux. lus l’acide est fort et la morsure rapide, plus ce caractère est accentué. L’eau-forte est, avec la lithographie, la plus maniable des techniques graphiques. Elle peut aussi être d’une grande complexité et d’une infinie variété d’effets. La plus importante des innovations fut celle des morsures multiples, instaurée par Baroche et mise au point par Callot. Ce dernier chercha à donner à l’eau-forte l’aspect propre et ordonné de la gravure au burin.

Mais on pouvait se servir des morsures multiples avec un but tout différent, comme le fit Rembrandt, qui usa sur une même planche de toutes les ressources de la taille-douce : pointe, grattage, burin très fin, accidents de vernis ou de morsure, parfois volontairement provoqués. Il faut citer également Claude Lorrain et certains aquafortistes du 18ÈME SIÈCLE ayant ratiqué l’eau-forte libre, dite  » eau-forte de peintre  » (Gabriel de Saint-Aubin). Piranèse a laissé une importante suite d’eaux-fortes qui sont un chef-d’œuvre du genre (les Prisons).

Au 19ÈME SIÈCLE, rares sont les peintres qui n’ont pas gravé ? l’eau-forte. Certains laissaient appliquer l’acide ar un tiers. ll- Un artiste: Otto Dix ouvrier et d’une ancienne poète. Elle fut en partie responsable de son éducation artistique avec son cousin, un peintre dans le studio duquel Otto passait beaucoup de temps. Entre 1905 et 1909, il est apprenti du peintre cari senff et apprend à peindre ses premiers paysages. Au début de la première guerre mondiale, il s’engage avec enthousiasme dans l’armée allemande. Il devient mitrailleur et combat en France notamment durant la bataille de la Somme.

Il obtient la croix de fer mais est traumatisé par les horreurs de la guerre dont il a été témoin au point d’en faire des cauchemars dans lesquels il rampe dans des maisons en ruine. Voilà ce qu’il déclara : « Cest que la guerre est quelque chose de bestial : la faim, les poux, la boue, tous ces bruits déments. C’est que c’est tout autre chose. Tenez, avant mes premiers tableaux, j’ai eu l’impression ue tout un aspect de la réalité n’avait pas encore été peint : l’aspect hideux. La guerre, c’était une chose horrible, et pourtant sublime. Il me fallait y être à tout prix.

Il faut avoir vu l’homme dans cet état déchaîné pour le connaître un peu» A la fin de la guerre, Otto quitte Gera pour Dresde ou il commence à adopter l’expressionisme et le collage. Il décide de peindre et de graver les horreurs de la guerre, notamment d cassées » les infirmes peintures et gravures d’Otto abordent souvent des thèmes lugubres comme la mort, la vieillesse, la prostitution et la violence. Quand les nazis arrivent au pouvoir, ils qualifient Otto Dix d’artiste dégénéré et est renvoyé de son poste de professeur à l’académie de Dresde.

Un bon nombre de ses œuvres sont présentées à l’exposition nazie « Art dégénéré » ou brulées. Il est cependant forcé de rejoindre la Chambre des Arts du ministère de la culture de Goebbels et doit promettre de ne pas critiquer le Reich dans ses œuvres. En 1939, il est faussement accusé de complot contre Hitler et est enfermé pendant deux semaines par la Gestapo. Il est engagé de force dans Parmée pour la seconde guerre mondiale en 1944 ais se fait capturer par les troupes françaises. Il est relâché en 1946. A son retour, il continue de peindre en utilisant notamment des allégories religieuses.

Il décède en 1969 d’un infarctus. Ill- une série d’oeuvres: « La Guerre » Beaucoup d’artistes de ce début de siècle furent enrôlés dans les armees au cœur de la Première Guerre Mondiale (1914-1918). C’est le cas d’Otto Dix, qui témoignera, après la fin des conflits, de l’horreur des tranchées et des batailles . ll nous montre avec crudité les corps blessés, les terres dévastées, les silhouettes menaçantes des troupes ennemies Ses gravures ? l’eau forte t ses peintures sont pleines de violence, de brutalité et de désespoir. iolence, de brutalité et de désespoir. « Il me fallait cette expérience : comment quelqu’un situé juste ? côté de moi pouvait tomber tout à coup et dlsparaïtre. Il me fallait l’expérimenter dans les moindres détails. Je le désirais. Je ne suis pas un pacifiste le suis-je ? Juste quelqu’un qui se pose des questions. Je voulais tout voir de mes yeux. Je suis un réaliste qui doit voir par lui-même pour avoir confirmation que cela se passe comme cela. Je dois expérimenter tous les abysses de la vie : c’est pour cela que je me suis engagé omme volontaire. ? Otto Dix Otto DIX, Le crâne de la série « La Guerre 1924. Eau-forte. 25,5 x 19,5 cm. Historial de la Grande Guerre, Péronne. Otto DIX, Danse des morts de la série « La Guerre », 1924. Eau-forte. Hauteur 29,3 cm – Largeur 24,2 cm. Historial de la Grande Guerre de Péronne, Péronne. Otto DIX, Morts devant la position de Tahure de la série « La Guerre », 1924. Eau-forte. Hauteur 24 cm – Largeur 29,3 cm. Historial de la Grande Guerre de Péronne, Péronne. Otto DIX, Cadavre dans les barbelés de la série « La Guerre », 1924. Otto Dix, Soldat blessé au 1924, Eau-forte,