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UEO 61. 3 LE COMMERCE DU LIVRE CRITIQUE : Claudine GALEA, « Sans toi » 01/05/2014 Analyse critique d’un SOMMAIRE l) Avant propos L’auteur Il) Contextualisation L’objet L’édition Snipe to View nextÇEge Ill) Description du produit Rapport texte/image IV) Le fonctionnement de l’ouvrage Point de rupture V) Conclusion n’y a pas une clé mais des situations possibles. A chacun de l’interpréter selon sa volonté. Il) Contextualisation ; -L’objet L’objet étudié est un album jeunesse des Editions du Rouergue, de la collection Varia.

L’album, destiné aux jeunes enfants est présenté au format à la française comme tous les ouvrages de la ollection. L’album s’intitule Sans toi. Il a été écrit par Claudine Galéa et est paru en 2005. -L’édition Le Département jeunesse des Éditions du Rouergue a été créé en 1994 par Olivier Douzou, qui en devient le directeur artistique. Dès lors, cette maison d’édition qui n’avait à l’origine aucune vocation pour le secteur jeunesse développe une ligne éditoriale novatrice et surprenante.

Avec la publication des Déferlantes de Claudie Gallay, en mars 2008, elle signe l’un des plus gros succès de librairie français, vendu à 250 000 exemplaires et présent dans les listes des meilleurs ventes pendant plus d’un an. Ill) Description du produit . -Rapport texte/image Pour cet album, Goele Dewankel a opté, pour ses images, pour une mise en page à bard erdu et ce dès la première de couverture où un visage d pé, occupe toute la l’odeur de ses fleurs.

Le titre nous informe qu’il manque quelqu’un mais nous ne connaissons pas son identité. Les pages de garde de début et de fin n’ont aucune spécificité, étant simplement unifiées en vert. Les illustrations ne sont pas associés à un texte, il y a seulement une phrase sur la première page avec la représentation d’une fillette gisant à première vue dans un rofond désarroi, le texte de droite « Sans mon doudou je suis perdue » semble appartenir au personnage représenté mais nous n’en savons pas davantage.

Le nom de la fillette n’étant pas indiqué, nous sommes amenés à élaborer des hypothèses. Cette petite fille est assise sur une chaise et baisse la tête, le fond est blanc ce qui représente son vide intérieur, sans son doudou elle ne peut s’endormir ou être heureuse car c’est apparemment ce dernier qui le lui permettait. En tant que lecteur, nous ne savons pas pourquoi le doudou est perdu et si cette perte est réellement ce qui affecte le ersonnage. y a de forts contrastes dans le choix des couleurs, il semblerait que l’illustratrice ait utilisé des couleurs froides pour représenter la solitude des membres de cette famille, des couleurs agressives comme le noir, assez foncées pour exprimer la peur ou ce qui pèse sur ces personnes, d’ailleurs les coups de pinceau accentuent la violence de cert ou ce qui pèse sur ces personnes, d’ailleurs les coups de pinceau accentuent la violence de certaines illustrations, des couleurs chaudes comme le rouge et le orange que l’on peut interpréter comme un moyen de représenter le soutien moral des ersonnages entre eux mais parfois la page est blanche car il est trop difficile d’exprimer ce qui se passe.

Nous pouvons également noter la disctinction entre les corps morbides tracés à la règle et les corps en vie effectuant des courbes. La suite sans mots des illustrations de Goele Dewankel donne à penser, fait résonner des émotions pour les enfants qui vivent une séparation parentale. « Sans toi » est donc avant tout un recueil d’attitudes, de comportements physiques, face à ces corps confrontés au manque. Chaque personnage, replié sur lui-même est dans l’attente. Le lecteur est confronté à l’extrême solitude de chacun. Leurs corps, leurs visages expriment la douleur. C’est pratiquement à la fin de l’album que chaque membre de la famille dit grâce à un long poème, ce bouleversement, ce manque.

La majorité de ces paroles commençant par la préposition « sans » se rapporte à une illustration du texte telle que « Sans mon pull rose, je suis toute nue « Sans pantoufles, j’ai froid sur les carreaux glacés « Sans sang on est mort » Le lien rompu entre la petite fille et son père PAGF glacés D, « Sans sang on est mort » Le lien rompu entre la petite fille et son père abîme les ours qui passent, il emporte les plaisirs possibles et étire le temps comme une place vide, sans bruit. Les liens sont brlsés entre le texte et [‘image parce qu’on se voit sans se parler. Ainsi « Sans toi » laisse défiler des images de solitudes sans paroles, d’inquiétude ou de désœuvrement.

Une jeune fille seule, un petit garçon, une mère et un grand-père témoignant de sa compassion par deux mains posées sur les épaules. Rien ne se dit. Puis les paroles arrivent, retenues trop longtemps, sous la forme d’une suite tournant autour de l’objet du manque. Le texte se dit sur deux pages blanches à présent puisque a parole, longtemps retenue empêche maintenant de voir. -Point de rupture : Un jour, tout change. Sur une double page en pop-up, on découvre la maison qui reprend vie, les couleurs sombres du début font place à des tons vifs chatoyants. Les sourires sont revenus sur les visages, l’ambiance est détendue. Que c’est- il passé ? Le papa est à nouveau présent et la vie reprend son cours.

C’est une fin heureuse mais on a eu le temps d’imaginer qu’il n’en serait pas ainsi : sans toi, ni toi, ni toi, je n’étais plus moi dit le père en rentrant. V) Conclusion : « Sans toi un album subtil pour dire l’absence, en rentrant. ? Sans toi un album subtil pour dire rabsence, Pattente et la séparation. Nous ne savons qu’à la fin ce qui rend ces corps si fragilisés, les privant du langage. Claudine Galéa nous plonge dans un décor glacial où tout ce qui était source de joie est remplacé par de la tristesse, de la mélancolie et du chagrin dus à une absence prolongée, un manque terrible. Des corps en attente, recroquevillés, agenouillés, baissant la tête, dans leurs pensées, leurs souvenirs, leurs cauchemars.

Un texte sobre et puis, comme par magie, tout est retrouvé, tout s’illumine sur une double page : les fleurs, le piano, les yeux bleus e maman, les nouveaux rideaux. Le père revient au domicile conjugal. Un album d’une grande délicatesse, tout en retenue et en signe, où l’équilibre pourrait à chaque instant se rompre et où finalement on en revient changé. Critique coup de cœur : Une composition déconcertante et étonnante que signe Claudlne Caléa. Sensible et secrète, l’histoire se livre par bribes, parfois images et mots, parfois l’inverse : au lecteur de recoller le fil de cette histoire, fait de société actuel ayant pour thème la séparation. Une narration très originale qui implique le lecteur dans ce douloureux quotidien « Sans toi »