Parmi les portraitistes les plus en vue de la classe dirigeante du Bas-Canada au milieu du XIXe siècle, Théophile Hamel occupe une place de choix. Il y est actif durant plus de quarante ans particulièrement à Québec et Montréal. En effet, à cette époque, le portrait jouit d’une notoriété grandissante où la bourgeoisie s’exalte à l’idée de se voir représenter en peinture. En effet, jamais dans l’histoire de la peinture, un besoin de personnalisation ne fut aussi grand.
Que ce soit dans le but d’élever son rang social ou simplement pour montrer ses richesses, les clients affluent et Théophile Hamel reçoit un lot mportant de commandes de portraits, ce qui lui procure, jusqu’? sa mort en 1870, reconnaissance et honneur. Swipe Lo nexL page Malgré cette reconna- l’époque, les écrits c or E d’affaire de Québec n or.. Snipe to View le bilan des informati et du portrait qu’il eff ‘il possède ? a sa vie d’homme cet effet, en faisant de Théophile Hamel ine-Angers1 en 1854, il apparaît évident que les informations concernant l’artiste dépassent largement celles du portrait à l’étude.
La raison est simple; les recherches portant sur Hamel se penchent davantage sur sa production d’ensemble plutôt que sur l’analyse individuelle e ses toiles. Malgré tout, quelques données tirées du site web du musée des beaux-arts du Canada nous permettent de con confirmer la véritable identité ainsi que le statut social de la jeune femme portraiturée par Hamel. En effet, la première distinction à noter est que le tableau ne possède pas le même titre que celui qu’on lui attribue dans les livres de références.
La jeune femme représentée voulait-elle être connue du public sous son nom de jeune fille plutôt que sous son nom de femme mariée? Aucune source, du moins pour l’instant, ne mentionne cet élément. Le site du musée nous informe également par une ourte analyse que le séjour d’HameI en Europe serait la source d’inspiration à l’origine de la composition puisque Partiste y aurait côtoyé les œuvres d’Ingres et de Titien.
Ces uniques informations concernant l’histoire du tableau confirme que pour l’instant, ma bibliographie ne pousse pas assez loin les recherches sur l’œuvre et son contexte de production car aucune source, à l’exception du mémoire de maîtrise d’Adrienne Aubé-Gaudreau, ne fait état ni d’un comparatif entre les portraits d’Ingres ou de Titien et ceux de Hamel, ni ne pousse bien loin les détails de ressemblance qui pourraient sy trouver. Dans le Dictionnaire biographique du Canada2, nous retrouvons toutefois plusieurs informations importantes concernant la vie du peintre.
Raymond Vézina est l’auteur du volume IX attribué à Théophile Hamel. C’est par ce document détaillant la carrière et la vie de l’artiste que je peux en premier lieu me familiariser avec Théophile Hamel l’artiste, mais surtout avec Théophile Hamel fhomme de Québec, pour en avec Théophile Hamel l’artiste, mais surtout avec Théophile Hamel l’homme de Québec, pour ensuite lier mes connaissances à celles que contiennent les ouvrages de références.
On y écouvre notamment les principaux moments clés de son existence, par exemple le moment où il entre comme assistant dans l’atelier d’Antoine Plamondon, les nombreux contrats qu’il décroche pour le gouvernement et ses voyages en Europe. À ce jour, l’unique monographie consacrée à l’artiste s’intitule Théophile Hamel : peintre national (1817-1870)3, ouvrage publié par Raymond Vézina en 1975.
Cet ouvrage permet de faire état d’un bon nombre de portrait originaux tous mentionnés et détaillés par l’auteur. Bien que cette monographie ne soit pas récente, elle offre un survol des thèmes et sujets traités ar l’artiste au cours de sa carrière, elle propose une analyse stylistique de certaines des œuvres dont quelques-unes plus en détail, ce qui nous permet de dresser un constat sur la manière constante et rigoureuse dont peignait Hamel.
En effet, à la lumière de la lecture de la monographie, nous découvrons que Théophile Hamel est très constant dans la manière dont il peint, à un point tel qu’il ne ciblera jamais d’autres clients que des aristocrates et des bourgeois, et acceptera très peu de commandes dans un style différent du portralt, si ce n’est qu’en utilisant le mode de la copie. Raymond Vézina explique d’ailleurs « Il cherche toujours la solution qui offre toutes les garanties de succès auprès d’un public conformiste4 D.
Ap toujours la solution qui offre toutes les garanties de succès auprès d’un public conformiste4 Après avoir déterminer que mon travail sera de démontrer que le tableau de Madame Lemoine-Angers, malgré le fait qu’il ne sot pas très documenté, est empreint de la même logique que tous les autres portraits peints par Théophile Hamel, soit la dignité du modèle, le caractère de ressemblance et la rigueur dans la composition, je comprends u’il me faut regarder dans son ensemble le travail réaliser par Hamel et trouver les points importants à la compréhension de la toile.
C’est pourquoi le mémoire de maîtrise d’Adrienne Aubé- Gaudreau intitulé Ressemblance et caractère dans les portraits de Théophile Hamel (1840-1870) 5 solidifie mes bases de recherches. Celui-ci est mon point de départ, à savolr la Ilgne directrice pour l’étude de l’œuvre puisque l’auteure parcours les années les plus importantes de la carrière du peintre en étudiant et comparant plusieurs types de portraits.
Il est le seul ouvrage, comme je e mentionne plus haut, à couvrir une partie des recherches de comparaisons entre les portraits d’Ingres et ceux de Hamel notamment en faisant dialoguer le portrait de Madame Lemoine- Angers avec celui de la Comtesse d’Haussonville peint par Ingres en 1845.
Dans le mémoire, les recherches effectuées, selon une approche que l’auteure qualifie de « dynamique triangulaire rejoignent l’idée que je me faisais des portraits réalisés à l’époque, c’est-à-dire « une approche qui favorise les thèmes du resp PAGF faisais des portraits réalisés à l’époque, c’est-à-dire « une approche qui favorise les thèmes du respect des conventions, e la maitrise de soi, du statut social et du sentiment familial. » Selon cette approche, nous apprenons donc que Théophile Hamel n’est pas l’exception qui confirme la règle. L’ouvrage de Mario Béland et de ses collaborateurs intitulé La peinture au Québec (1820-1850) nouveaux regards, nouvelles perspectives7 va également dans la même voie que mes recherches, en ce sens où il pose différents « regards » sur la ressemblance dans les portraits notamment ceux du Bas-Canada. Il traite également de plusieurs points de vue liés à l’esthétisation des portraits, une notion qui signifie beaucoup à l’époque.
C’est pourquoi, pour comprendre ce que renferment véritablement les toiles, et dans quelle mesure un portrait se veut le reflet de la société, Laurier Lacroix et Paul Bourassa, deux des collaborateurs de l’ouvrage mentionnent, chacun dans un chapitre leur étant attribué, que le portrait ne peut se soustraire à la seule représentation physique et morale d’une personne. Le portrait, quel qu’il soit, renferme un certain nombre de codes, de canons esthétiques et de signaux qui reflètent soit la vie sociale d’un individu, sa fonction au sein de cette société, son caractère ou ses expériences.
Théophile Hamel se rallie vraisemblablement à ces règles de représentation, règles qui nous allons le voir, constitue l’essentiel de son œuvre à la fois rigoureuse, mais sans véritable volont voir, constitue l’essentiel de son œuvre à la fois rigoureuse, mais sans véritable volonté d’innovation. Toutefois, l’un des rares portraits à se détacher de ces contraintes et montrant l’envie de porter l’art à un second niveau, se trouve justement en le portrait de Madame Lemoine-Angers, ce dernier décrit par Raymond Vézina comme une nouvelle vision de Hamel étant ordinairement « habitué aux arrangements simples et sobres »8.
Bibliographie HARPER. John Russell. La peinture au Canada, des origines à nos jours. Québec, Les Presses de l’Université Laval, 1966. 442p. BÉLAND, Mario (dlr. ). La peinture au Québec 1820-1850. Nouveaux regards, nouvelles perspectives. Catalogue d’exposition. Québec, Musée du Québec, 1991. 605p. VÉZINA, Raymond. Théophile Hamel peintre national 1817-1870. Bibliothèque nationale d’Ottawa Éditions Élysées, 1975. 301 p. AUBÉ-GAU Adrienn nce et caractère dans les Bibliothèque nationale d’Ottawa, Éditions Élysées, 1975. 301 p. AUBÉ-GAUDREAU, Adrienne. Ressemblance et caractère dans les