Tartuffe Final

Subtil dosage du langage amoureux et religieux. 1- Amour galant Tartuffe prononce un discours néo-platonicien (=doctrine philosophique) qui glorifie Elmire ; elle est le reflet du beau, cela permet au faux dévot d’accédé au monde des idées ainsi qu’? Dieu. Dans les vers 941 à 942, Tartuffe utilise un vocabulaire du transport amoureux qu’il transforme en un amour dépossédé de soi par une créature de Dieu. Il a les yeux : « surpris », et le coeur « transporté » (v. 940). Dans le vers 942 il admire « l’auteur de la nature qui a crée Elmire : cette femme déesse.

Une idée ‘étonnement quasi-religieux, en aimant cette parfaite créature il aime davantage Di une blessure « arden compliments (vers 9 ? le cœur de Tartuffe q hyperboles dans les or 5 mour comme progression des lace à part dans ar celle-ci. Des ges parfaits » ; « ô beauté toute aimable » Elmire est divinis e par Tartuffe qui insiste sur « ses attraits réfléchis brillent sur vos pareilles » (v. 937) elle est le reflet des beautés divines. Certains termes sont empruntés à l’art : « portrait » ; « s’est peint » (v. 44), Elmire est caractérisée d’oeuvre d’art humaine : elle peut tout et son amant n’est rien. Tartuffe cherchant par ces galanteries à amadouer Elmire, fait preuve page d’une certaine maîtrise du langage dans son emportement amoureux. Les compliments font partie de la stratégie de Tartuffe qui a le calcul de mêler le langage religieux à celui du profane. 2- Discours religieux Dans cet aveu, Tartuffe ne se défait pas de son rôle de faux dévot ; il donne ainsi des accents de religion à sa flamme pour ne pas brusquer la situation, de ne pas montrer qui il est réellement.

Il commence sa tirade par « l’amour qui nous attache aux beautés éternelles » et « n’étouffe pas en nous l’amour des emporelles » montre l’alliance du sacrée et du profane : Tartuffe est prêt à faire une entorse à sa prétendue morale et prêt ? rester un homme de chair attaché au siècle. Le lecteur remarque un degré de contradiction dans le personnage. De cette manière, Tartuffe prend soin, avec ruse, d’évoquer le « Ciel » (v. 936) (avec une majuscule emphatique) ou par périphrase « l’auteur de la nature ».

Il atténue l’intensité de ses compliments par un vernis de religion. Il fait référence à la ruse du malin par la périphrase « noir esprit » (v. 946). Il se désigne par la métonymie religieuse de ? mon cœur il est un cœur qui se « confesse » et se constitue une « offrande » qui formule des « vœux » afin que la femme aimée soit une source de « bonté » et de « béatitude (v. 952-958). Elmire apparaît comme étant la seule qui puisse apporter le réconfort. L’aveu est donc masqué par tout ce vocabulaire pieux afin de le légitimer, de lui donner u réconfort.

L’aveu est donc masqué par tout ce vocabulaire pieux afin de le légitimer, de lui donner une dimension de pureté mais Elmire ne sera pas dupe de ses apparences. Tartuffe apparaît aux yeux du spectateur, juge suprême, dans toute sa fausseté. L’occasion se présentant, Tartuffe, par cet aveu, cherche par tous les moyens à persuader Elmire du bien fondé de sa passion, quitte même à exercer sur elle une certaine pression ll- Casuistique de Tartuffe 1- Evolution du cas de conscience Tartuffe poursuit un raisonnement construit : il commence par énoncer le sujet par des affirmation (v. 33 à 934). Ensuite il les développes en composant une louange à l’aimée qui constituerai une captatio benevolentiae destiné à flatter et ? endormir la méfiance d’Elmire. Enfin, il tente de la convaincre que cet amour n’est point déshonorant et qu’il peut se concilier avec ‘état de dévot. Tartuffe a donc une habile stratégie argumentative.

Il fait un examen de conscience qui lui permet de déterminer que la passion qu’il éprouve est innocente ; il évoque ainsi le diable et conclut qu’il ne s’agit pas d’une de ses ruses (v. 946). Il avoue aussi avoir cru que la femme était source de péché. Tartuffe apparait comme Cléante l’avait décrit dans l’acte l, sc5 ; les dévots hypocrites sont ceux « qui savent ajuster leurs zèle avec leurs vices » ; qui accommodent la morale à leur désir. Tartuffe prend le soin d’enrober ses propos par une confession de son audace et