LES FIGURES DE STYLE

LES FIGURES DE STYLE FIGURES DE MOTS Sont celles qui jouent sur le signifiant, sur le mot comme contenant. 1. Les flgures qul ont pour objet les sonorités Allitération : est fondée sur la répétition de consonnes produisant des sons identiques ou proches. Lorsque tous les mots d’une phrase ou d’un vers commencent par la même consonne, on parle de tautogramme, c’est un cas particulier de rallitération. Assonance : est formée par la répétition de sons vocaliques. Les voyelles, diphtongue vocaliques (on, an, u p or 14 effet particulier. ?cho sonore : répétiti groupes de mots, de Sni* to View pétées forment un sicalement deux , deux segments de phrase… ex : « Tu rappelles ces jours blancs, tièdes et voilés, Qui font se fondre en pleurs les cœurs ensorcelés C. Baudelaire, « Ciel brouillé », Les Fleurs du mal, 1857 Harmonie imitative : consiste à utiliser des mots qui, par leur son, tendent à reproduire un bruit. Elle peut faire appel à des procédés tels l’allitération, l’onomatopée, ou la cacophonie.

Hiatus : lorsque la voyelle qui termine un mot rencontre la voyelle qui commence le suivant, créant un heurt dans la prononciation. Homéotéleute : forme de rime à rintérieur d’une même phrase. Au sein de cette phrase, les mots ayant la même erminaison sonore se succèdent et se relient ainsi paronymes, c’est-à-dire des mots qui se ressemblent sur le plan des sonorités mais qui n’ont pas le même signifié. « Venl, vidi, vixi b, César. 2. Les flgures qui jouent avec les mots Anagramme (une): mot composé à partir des lettres d’un autre.

Le rapprochement visuel créé entre deux signifiants tend ainsi à rapprocher les deux signifiés. Ex : « Marie, qui voudrait vostre beau nom tourner,/ll trouverait Aimer Ronsard joue ici sur l’anagramme entre Marie et Aimer. Contrepèterie : jeu de mots qui consiste à intervertir des lettres u des syllabes de deux mots pour créer un sens tout à fait différent du premier. Ex : « A pleurs de flots R. Desnos Isolexisme, dérivation ou polyptote : lorsque l’on utilise dans une phrase plusieurs mots ayant le même radical.

Ex : « … des hommes intègres poursuivaient intégralement la désintégration… »,J. Prévert Lipogramme : contrainte que l’auteur décide pour son texte : une certaine lettre, déterminée à l’avance, ne doit pas y figurer. 3. Les flgures qul créent ou qui modifient les mots Archaïsme : mot ancien qui n’a plus cours dans le langage courant et qui est employé volontairement pour sa onnotation vieillie. Lexicalisation : opération qui consiste à substantiver un mot ou un groupe de mots.

Ex : « Je est un autre », Rimbaud Métaplasme : terme générique qui regroupe toutes les figures par lesquelles l’auteur s’autorise à altérer un mot – Aphérèse, où un phonème est supprimé en début de mot, ex : M’dame Apocope • où un phonème est supprimé à la fin du mot, ex : radio ou tout’ – Syncope : où un phonèm é au milieu du mot, ex : « PAGF : où un phonème est supprimé au milieu du mot, ex : « B’soir MSieur » – Épenthèse : un phonème est ajouté au milieu du mot, ex : «

Merdre ! » – Prosthèse : un phonème est ajouté au début du mot, ex : « Zun bjour hvers dmidi, dsur Ila aplateforme zarrière zd’hun tautobus, gnon ploin ddu éparc Omonceaux » (Raymond Queneau, Exercices de style), – Gémination : la 1ère syllabe du mot est doublée, ex : fifille – Étirement : un phonème du mot est allongé – Métathèse : intervertit deux consonnes, ex : aréoport – Diérèse : divise une syllabe en deux sons distincts dans la prononciation d’un mot, ex : passi-on au lieu de passion.

Synérèse : consiste à prononcer en deux syllabes deux voyelles contigües dans un même mot, ex : juin au ieu de ju-in Mot forgé : création d’un mot nouveau qui n’est fondé sur aucune racine existante, ce en quoi il se distingue du néologisme, ex : « Il l’emparouille et l’endosque contre terre… Michaux, Le Grand combat. Mot-vallse : terme créé à partir de deux mots contractés en un mot unique, ex : « foultitude V. Hugo Néologisme : mot créé sur la base d’une racine lexicale existante. ? Le cœur fou Robinsonne à travers les romans », Rimbaud, Poésies Périgrinisme : procédé qui fait appel à certains aspects d’une langue étrangère LES FIGURES DE SENS Elles se penchent sur le signifié. On les appelle également tropes, un terme qui vient du grec tropos et qui signifie étymologiquement détour, conversion. Elles ont pour vocation d’opérer un transfert sur les mots ou les groupes de mots qui sont leur obiet ; nt à leur sens littéral un objet ; elles substituent à leur sens littéral un sens figuré. . Les figures de la contigüité Antonomase utilise un nom propre comme un nom commun, ou l’inverse, ex : C’est un Don Juan Hypallage (une) : qualifier un mot alors que cette qualification se rapporte logiquement à un autre mot de la phrase, ex : « Et pendant qu’il séchait ce haillon désolé, Je ongeais que cet homme était plein de prières… Hugo, « Le Mendiant », Les Contemplations.

Métalepse : désigne une chose par une autre chose, utilisant implicitement une relation d’analogie qui relie ces deux choses et permet au lecteur de savoir immédiatement de quol on parle. Cest une variété de métonymie qui consiste en la substitution, dans une phrase, de l’effet à la cause (« Nous le pleurons » pour « Il est mort de l’antécédent au conséquent Ils ont vécu » pour « Ils sont morts Métonymie : substitue à un terme un autre terme qui est lié au premier par un rapport logique

Synecdoque : cas particulier de la métonymie 2. Les figures de l’association Allégorie : idée, concept représentés par une forme matérielle et vivante, ex : « Je vis cette faucheuse… Hugo Apposition ou épithétisme : permet de qualifier un terme en lui rattachant d’autres mots qui sont placés à sa suite, généralement après une virgule, pour expliciter le premier. Comparaison : rapprochement de deux éléments et utilisation du second pour représenter de façon plus concrete le premier.

Trois éléments sont nécessaires : comparé, comparant, et comparatif. Compensation : elle modifie la connotation d’un mot ou groupe de mots en le contrebalançant par un mot apportant une connotatio 2 la connotation d’un mot ou groupe de mots en le contrebalançant par un mot apportant une connotation contraire, ex : « J’attends le doux veuvage, / J’attends le deuil heureux »,J.

Prévert Correspondances : liens d’analogie entre deux éléments de registres sensoriels différents, ex : « Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants, / Doux comme le hautbois, verts comme des prairies Baudelaire Métaphore : rapprochement entre un comparant et un comparé ais sans comparatif, rendant le lien implicite : – Métaphore in praesentia : le comparé est présent, ex : « Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage Baudelaire – Métaphore in absentia : le comparé est absent – Métaphore filée : métaphore prolongée par l’utilisation répétée d’une même terminologie, ex : « Bergère ô tour Eiffel le troupeau bêle ce matin Apollinaire Oxymore : rapprochement syntaxique de deux termes qui s’opposent en temps normal, ex : « Cette obscure clarté », Corneille 3.

Les figures du double sens Calembour : utilise l’équlvalence phonique entre deux mots, entre n groupe de mot et un mot, ou entre deux groupes de mots, pour les rapprocher de manière sémantique, ex : « De deux choses lune l’autre c’est le soleil Prevert Diaphore : lorsqu’un même mot ou groupe de mots est répété plusieurs fois et qu’à chaque répétition une nuance de sens apparait, ex : « Le cœur a ses raisons que la raison ignore », Pascal. On parle d’antanaclase lorsque ce procédé est employé dans le cadre d’un dialogue. Homonymie : fondée sur l’utilisation de mots qui se prononcent exactement de la même manière mais qui n’ont pas le même signifié. Métanalyse : se fonde s PAGF s OF