Mondialisation et intégration économique régionales, un paradoxe ? L’intégration économique régionale est le processus d’unification des politiques économiques entre différents pays d’une même zone géographique et qui passe par l’abolition partielle ou totale des restrictions tarifaires (taxes, droits de douane) et non- tarlfaires sur le commerce. Il en existe plusieurs formes : zone de libre-échange, marché commun, zone monétaire, union douanière.
Elles se traduisent souvent par ce qu’on appelle Swp to page des ACR (les accords connaissent d’ailleu des années 1990. Ac our n d’accords régionaux 1990. Cependant, auj ors Ces accords tives depuis la fin enser une centaine t été crées après de plus en plus des pays géographiquement éloignés par ailleurs très hétérogènes, notamment d’un point de vue économique. Ils exercent aussl depuis un certain temps une pression menaçante sur les principes de multilatéralisme de [‘Organisation Mondiale du Commerce.
En effet Dans la terminologie de l’OMC, les accords régionaux sont assimilés aux accords de préférence qui dérogent au principe de la clause de la nation la plus favorisée quelle que oit la proximité géographique ou historique des pays concernés. Dès les années 1950, les économistes expriment leur méfiance ? l’égard des unions régionales car selon eux, l’intégration économi économique régionale regroupe des pays géographiquement proches qui s’inscrivent, plus ou moins, dans une logique de « blocs » régionaux donc contraires aux principes de L’OMC.
La théorie économique a, dans un premier temps conforté cette thèse ; puis progressivement il a été démontré que les accords commerciaux avaient des effets limités. Si les pays dune zone d’intégration régionale échangent plus entre eux, c’est ains grâce à l’accord de préférence, que grâce à la proximité économique, géographique, voire culturelle. l. La multiplicité des accords commerciaux régionaux et leurs possibles effets sur la mondialisation. A.
La multiplicité des ACR 1957 : la création de La Communauté économique européenne (France, Italie, RFA, Belgique, Luxembourg, Pays Bas) qui à force d’élargissement successifs se trouve aujourd’hui être l’ACR la plus aboutie au monde, sous le nom de L’union européenne (1993 Maastricht) 1958 : ZLE centroaméricaine (Costa Rica, Guatemala, Nicaragua, Salvador, Honduras) 960 Marché commun centroaméricain tarifs extérieurs commun, circulation libre des capitaux et des personnes) 1968 :I’Accord de libre-échange des caraïbes (Barbade, Jamaïque, Trinidad et Tobago, Guyana) 1969 : le Pacte andins (Bolivie, Colombie, Equateur, Venezuela, Pérou) 1975: La Communauté économque des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) 1989: l’Apec (Asia Pacific Economic Cooperation) 1991 : le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay, Bolivie, Chili) union douanière et tarif extérieur commun 1994 : l’Ale *AGF 9 rif s Paraguay, Uruguay, Bolivie, Chili) union douanière et tarif extérieur commun 994 : l’Alena (Accord de libre échange nord américain) Le mécanisme de créations de zones de libre-échange s’essouffle peu à peu dans les années 1970, notamment à cause des difficultés posées par le choc pétrolier de 1973. C’est à partir de 1991 que la dynamique reprend. A ce jour on compte une centaines d’ACR encore en vigueur. De plus 1/3 d’entre elles ont été crées après 1991 B.
Motifs de la régionalisation du commerce Motifs économiques : élargissement de la taille du marché pour les entreprises (économies d’échelles, affinement des spécialisation face à la concurrence, gains de productivité, ?changes de proximité coût de transport, de rappariement de la production… ) Alena (maquilladoras) Motifs géostratégiques . préférence commerciale par la proximité, enjeu hégémonique (soft power) pour homogénéiser la culture locale, former une «demande satisfaisable » – Alena C. L’évolution de la régionalisation des échanges Les accords commerciaux sont plus souvent des accords Nord- sud Depuis l’accord USA-lsraél (1985), les accords entre pays géographiquement éloignés, parfois intercontinentaux, se sont multipliés, nous avons l’exemple de l’Union européenne (pays éditerranéens, Afrique du sud, Chili, etc. , des États-Unis (Maroc, Jordanie, Singapour, etc. ), du Chili (Canada, USA UE, Corée, etc. ). Cette évolution relativise aussi une conception des années 1980-1990 en termes de bi ux pat* 3 rif s des années 1980-1990 en termes de blocs « régionaux » Jusqu’aux années 1980, on comptait peu d’accords Nord-Sud. Ils sont devenus beaucoup plus fréquents. Depuis 2000, on compte au moins 20 accords entre pays développés et pays en voie de développement ou émergents. Il. Régionalisation du commerce et commerce international A. Désireux de restaurer et d’encadrer le commerce international, 23 Etats signent en 1947 les accords du GATT (General Agreement on Tariffs andTrade).
L’objectif de l’accord consiste à « assurer le respect de principes permettant une concurrence loyale entre les nations et mettre en œuvre un processus continu de libéralisation du commerce international Aujourd’hui face à la réalité économique internationale qui a connu de profondes mutations, COMC apparait déstabilisée et menacée dans sa légitimité d’autant plus que l’Organisation est semble t-il est concurrencée par le régionalisme. Les économistes redoutent en effet que la constitution de grands blocs commerciaux permette à ceux-ci d’agir comme des monopoles à l’exportation montrent ainsi que, dans un cadre de concurrence monopolistique. des exportations européennes sont réalisées dans l’UE, contre seulement pour le reste du monde. B. Certains observateurs criti nalisme y ont vu une discriminatoire.
Néanmoins dans leur grande majorité les économistes comme par exemple Michel Aglietta considèrent les accords commerciaux réglonaux, s’lls sont « ouverts » et conformes aux règles de l’OMC, en ce sens qu’ils comportent des avantages qu’ils apportent u mouvement de libéralisation des échanges et convergent vers une compatibilité entre intégrations régionales et système multilatéral. La régionalisation des flux commerciaux n’est pas systématiquement reliée à l’existence d’ACR. Selon l’américain Paul Krugman la régionalisation des flux est beaucoup plus lié à la croissance locale des zones géographiques (rendement d’échelles croissants, facteurs culturels liés ? l’ancienneté des rapports historiques (UE . démocratie Alena langues parlées)).
En effet on note des cas où il peut exister un commerce très olarisé sans qu’il y ait eu préalablement des accords formels (Asie prés de 49ù du commerce est effectué entre les différents pays de cette zone). Conclusion: Dans les faits, les accords de préférences ne sont plus aujourd’hu un substitut à l’ouverture multilatérale. La plupart des accords régionaux respectent les critères établis par l’OMC et suivent ainsi globalement la logique de la mondialisation Les ensembles régionaux, ne sont alors pas strictement opposés à la mondialisation du commerce. Au contraire ils se jouent les mêmes enjeux et se posent le même problème pour les deux phénomènes.