Apr S La Catastrophe Au Japon Quelle Politique Nerg Tique PCF

7/12/2014 Après la catastrophe au Japon, quelle politique énergétique PCF. fr Ouvrir un compteSe connecter Rechercher ok Economie et Politique – Revue marxiste d’économie CONJONCTURE or 11 Sni* to View FISCALITÉ BUDGET, DETTE POLITIQUE ECONOM CAPITALISME CRISE DU CAPITALISME RÉVOLUTIONS TECHNO OGIQUES RECHERCHE UNIVERSITE MONDIALISATION CIVILISATION ENTREPRISES INDUSTRIE ENERGIE SERVICES GESTION TERRITOIRES LOCAL NATIONAL moins en fonction de la progression du nombre d’habitants.

Pour compenser les excès d’émissions passées, qui influencent le climat d’aujourd’hui et celui de demain pour plusieurs décennies u moins, l’objectif ? se fixer pour 2050, si l’on veut respecter les recommandations du Groupe d’expert Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), devraient être de l’ordre de 250 kilogrammes annuels d’émission de C02 par habitant.

Il faut prendre en compte à sa juste mesure cet objectif quand en moyenne, je dis bien en moyenne, avec toutes les limites qu’une moyenne implique, un résident français émet 2 tonnes de COZ par an Cela impose pour notre pays de réduire de plus de 85 % ses émissions de C02, alors que nous ne sommes pas parmi les pires élèves des pays ndustrialisés, et alors que les seules émissions liées à l’activité agricole correspondent à elles seules à ce niveau moyen.

Le développement d’une agriculture écologiquement intensive, que nous souhaitons, ne permettra pas d’obtenir une réduction significative. Pour tenir cet objectif, la France, vers 2050, ne devrait tout simplement plus utiliser d’énergie carbonée pour toutes ses activités industrielles, de transports, ou résidentielles. Il faut aussi replacer cet objectif à l’échelle mondiale avec des pays qui ont des consommations moyennes beaucoup plus importantes. Je pense otamment aux États-Unis, au Japon, ou à certains pays européens.

Il faut aussi mesurer l’impact de la forte croissance des émissions des pays en développement, notamment de la Chine, de l’Inde et du Brésil. D’ores et déjà, et en préalable à tout débat sur une politique énergétique, une première uestion s’impose. Où en sommes- nous dans la mise en plac PAG » 1 politique énergétique, une première question s’impose. Où en sommes-nous dans la mise en place de politiques pour faire face aux changements climatiques ?

Après le fiasco du sommet de Copenhague, le sommet de Cancun evait être un moment clé pour se donner des moyens et des outils pour atteindre l’objectif de limitation du réchauffement climatique à 2 cc, re- commandé par le GIEC, au-delà duquel, je le répète, certaines conséquences ne sont plus maîtrisables. Deux voies devaient faire l’objet de négociations à Cancun. La plus fondamentale en terme de respect des objectifs du GIEC, c’est-à-dire la définition d’engagements contraignants de limitation des émissions, a tout simplement été repoussée, voire catégoriquement rejetée par plusieurs grandes puissances.

Je rappelle que tout cadre contraignant pour prolonger les engagements de réduction du protocole de Kyoto, qui se terminent fin 2012, a été rejeté et remis aux calendes grecques ! D’autant plus que ces objectifs de Kyoto pour les pays de l’annexe 1, n’ont pas été atteints pour l’essentiel de ces pays. Ces mêmes pays ont donc concentré les débats sur la deuxième voie, celle des mesures non contraignantes concernant les pays pauvres.

Le bilan de ces négociations, quelle que soit l’apprécia- tion médiatique souvent flatteuse qui en est faite, est, dans les faits, n échec majeur et un acte d’irrespon- sabilité dramatique pour les générations futures que portent les grandes puissances ! De mon point de vue, cette situation appelle trois constats . Premier constat : en rejetant hors de la négociation leurs propres renoncements, la teneur des débats de Cancun illustre ? mepu’eille la stratégie d’évitement des responsa nement 11 de Cancun illustre à merveille la stratégie d’évitement des responsabilités environnementales des grandes puissances.

Or, la responsabilité des pays industrialisés et des pays aujourd’hui les plus ?metteurs est centrale pour atteindre cet objectif, avec des engagements qui portent sur des réductions, je viens de le dire précédemment, de l’ordre de 85 % de leurs émissions par rapport à 1990. Nous sommes pour l’instant très loin du compte, que ce soit pour les perspectives à court terme comme à moyen terme. D’autre part, le contenu sémantique des négociations climatiques traduit de plus en plus clairement ce renoncement.

Ainsi on parle aujourd’hui beaucoup plus « d’adaptation h, « d’atténuation » et de « compensation », que de « lutte contre le réchauffement » ou de « réduction des ?missions Ce vocabulaire et cette stratégie d’attente ne sont pas neutres Le second constat rejoint le premier : ce qui ressort des négociations internationales, c’est un véritable glissement qui s’opère vers un système non contraignant, tout particulièrement pour les principaux pays émetteurs.

Ce glissement laisse toujours plus le son au seul marché et aux principaux agents économiques et financiers de régler l’enjeu climatique, sur la base de leur éthique, de leur morale et de leur responsabilité en matière d’intérêt général climatique ! Nous avons là le plus sûr moyen de nous écarter des objectifs de réduction prônés par le GIEC. Après Copenhague et Cancün, la conférence de Dur- ban, fin 2011, poursuivra sans nul doute sur le même chemin du renoncement. un jour pourtant, il faudra bien régler le passif !

C’est donc un avenir toujours plus sombre qui se dessine pour tous les réfugiés climatiques, pour les PAGFd0F11 donc un avenir toujours plus sombre qui se dessine pour tous les réfugiés climatiques, pour les plus pauvres sur notre planète, qui subissent déjà les http://www. economie-politique. org/26633 /5 conséquences au quotidien de l’Irresponsabilité des plus riches ! Il faut dire que le « capitalisme du désastre » de Naomi Klein ne conçoit aucune entrave à son extension à tous les secteurs.

Il ne voit plus dans la négociation climatique qu’un nouveau moyen d’enrichir son arsenal spéculatif par des outils de marché : extension des marchés carbone, techniques de compensation financière des émissions de C02, systèmes de notification et de vérification fondés sur le seul concept de bonne gouvernance Le troisième constat, ce sont les implications qu’entretient ujourd’hui ce glissement, ce traitement libéral de l’enjeu climatique.

D’une part, il entretient beaucoup d’illusions sur la prise en compte réelle des enjeux environnementaux, climatiques et énergétiques, et repousse hors de son champ de vision les véritables défis. D’autre part, il n’anticipe pas et ne prépare pas aux transitions nécessaires, tant en terme de recherche énergétique, industrielle, agricole et forestière qu’en terme de gestion des ressources naturelles et des biens communs de l’humanité. Au contraire il accélère des mécanismes particulièrement pervers, i s 1