Colloque Suicide

13 mars 2015 COLLOQUE SUR LE SUICIDE FORMATION A LA PRISE EN CHARGE DE LA CRISE SUICIDAIRE professeur JL TERRA Psy mobile et centre de prévention du suicide Centre hospitalier Le Vinatier Laboratoire « santé, individus, société » EAM SIS 4128 Membre de l’observatoire national du suicide université Claude BERNARD cyon I jean. louis. terra@ch-le-vinatier. r Le suicide reste la principale cause de mortalité des malades psychiatriques 10 000 morts de suici Importance du suivl INTRO or 11 Évaluer et réévaluer nos connaissances Être un maillon de la chaine pour diminuer les incidences formatrices pour le jura Horreur du suicide—horreur de la souffrance qui peut conduire au suicide Identifier affronter mettre des mots=la réflexion Analyser comprendre Intervenant=travailleur social, psychologue, psychiatre, médecin généraliste, pompier, gendarme, policier, drh, dhr, bénévoles, unafam, ancien patient, nouveau patient, huissier, bailleur sociaux, pharmacien, psy mobile, Novilar, équipe pour aller au-devant des personnes qui ont besoin de soin qui sont sans demande par rapport à la psy qu’ils ont connu mais aussi qu’ils imaginent, Toujours psy et psychiatre, ce sont les « intervenants » qui s’y suicidaire dont les personnels qui sont en grande détresse=protégeons nous avant de protéger « Avons-nous le droit de décoller quand on ne va pas bien ? » Amblance soclale, soyez curieux, camaraderie ?

Il s’agit d’aller vers les autres, d’être curieux Soutien téléphonique aux TS=soutien proactif ; on appel et non pas les patients, téléphonie sociale (croix rouge française, SOS etc… ) le rappel est très important ex sms pour savoir ce qui s’est passé et comment depuis la sortie du patient jusqu’à sa éintégration de son foyer lors du RAD On voit même de la négociation par sms On reçoit bcp d’endeuillé professionnel Mals aussi pratique de formation et visite des lieux et gens formés afin de constater et suivre sur place = implémentation et mise en place sur le lieu de travail (avez demandé, vous êtes-vous inquiété ? etc.

Il n’y a pas une personne sur terre qui ne soit en danger de décéder par suicide LA TAILLE DU RISQUE SUR LA VIE 2 décès sur 100 1 décès sur 100 pour les femmes 3 décès sur 100 pour les hommes 7% des personnes souffrant de dépression : RR 20 es femmes bipolaires, des hommes bipolaires : RR 20 ATTENTION les petits problèmes du quotidien auxquels on ne prête pas attention=hygiène mentale Il est important de détecter et de traiter les dépressions Méfiez-vous quand on dit « c’est normal Ftraitons la dépression compréhensive Dans le cas des bipolaire la famille n’en peut plus, fardeau important car risque de perte de contrôle de la famille=fardeau de la maladie qui peut durer une vie entière (1 Is 50) DEFINITION Idéal suicidaire : penser q PAG » 1 maladie qui peut durer une vie entière (1 Is 50) Idéal suicidaire : penser que le suicide comme le moyen de sa propre mort.

La sévérité de l’idéatlon suicldaire varie selon l’intentionnalité suicidaire et sa programmation Tentative de suicide interrompue : comportement potentiellement auto-agressant et la preuve (explicite ou implicite) que la personne voulait mourir mais a stoppé avant un dommage corporel Tentative de suicide : comportement auto-agressant avec une issue non fatale et la preuve (explicite ou implicite) que la personne voulait mourir Suicide : mort auto-infligée avec la preuve (explicite ou implicite) ue la personne avait l’intention de décéder Certaines personnes vous aident à les aider d’autres non=il faut aller vers les gens pour prévenir BIEN DISTINGUER penser à la mort penser à la mort des autres penser à sa mort demander l’euthanasie être en crise suicidalre se mettre en danger pour exister « Le corps fou le camps la tête reste là » Crise suicidaire, le corps est là, je me le traine comme une tortue, une carapace molle, je peux plus me le voir….

SUICIDE ASSISTE=euthanasie déguisée TAUX DE MORTALITÉ PAR SUICIDE SELON ‘ÂGE ET LE SEXE, France métropolitaine, 2011(d’après cepoc, INSERM) Nombre national de décès/ 100 000 individus de la tranche d’âge EVOLUTION DES TAUX DE SUICIDES PORU LES HOMMES ET LES FEMMES DE 1990 à 2008 en France (taux,’100 000 ha) UN MODELE PAGF30F11 INTERVENTION TENTATIVE POUR ÉVALUER POST SUICIDAIRE RAPPORT ENTRE LA PREVALENCE ANNUELLE DE SUICIDE DE TENTATIVE DE SUICIDE ET D41DEATlON SUICIDAIRE (d’après A Lesage et INPES, 2011) idéation 3900 pour 100 000 personnes détection-protection tentative 300 pour 100 000 personnes suicide : 16 pour 100 000 personnes LE SUICIDE : UN RISQUE une « complication » à la souffrance sans solution Logique

LES APPORTS DE LA CONFERRENCE DE CONSENSUS Intervenir en amont du passage à l’acte Une définition et une description de la progression de la crise suicidaire Une évaluation CRISE SUICIDAIRE Période ou pour un sujet donné le suicide devient une solution pour mettre fin à sa souffrance actuelle Elle ne veut pas mourir elle veut arrêter de souffrir Cette période marquée par la souffrance et la tension dure souvent de 6 à 8 semaine PAGFd0F11 ACTIVE DE SOLUTIONS FLASH MESSAGES INDIRECTS IDEES FREQUENTES BAISSES D’ESTIME DE SOI RUMINATIONS MESSAGES VERBAUX CRISTALLISATION PLAN SUICIDAIRE RECHERCHE DE MOYENS Attention ne touchez pas l’autres, mettez de la distance physique entre eux et vous TOUTE amélioration spectaculaire doit être suivie d’investigation cf la fin, j’abandonne… Clinique de la subjectivité, celle de l’autre Crise=grande déferlante qui charrie des problèmes puis qui se retire Sécrétion des mots noirs=quels sont ceux de vos patients ? Ex je gère=je me suicide je passe à l’acte=les identifier dès l’arrivée, afin de mettre en œuvre des stratégies d’apaisement qu’est ce qui vous fait souffrir ? Comment vous apaisez vous habituellement ? Mettons-le en place ici

TRIPLE EVALUATION DU POTENTIEL SUICIDAIRE L’évaluation du potentiel suicidaire permet de déterminer le degré de perturbation de l’individu afin d’instaurer une intervention appropriée Évaluation comprend celle du risque, de l’urgence et de la dangerosité Les trois dimensions ne p un cas être synthétisées PAGF 50E 11 FACTEURS DE PROTECTION le soutien apporté par la famille et les relations sociales la présence d’un proche, un conjoint, un confident la grossesse, les enfants vivants à la malson les responsabilités familiales l’intégration au sein de la communauté et de la société ne forte croyance religieuse une culture qui sanctionne sévèrement le suicide culturelle la résilience et la capacité de résoudre les problèmes la capacité de demander de l’aide (être fort=demander de l’aide) EVALUATION DE L’URGENCE SUICIDAIRE Cest une évaluation clinique de la probabilité de décéder dans les 48 heures EVA UATION DE LA DANGEROSITE DU SCENARIO SUICIDAIRE Évaluer la dangerosité du scénario suicidaire : la létalité du moyen et son accessibilité Si l’accès au moyen est facile et immédiat, il faut considérer la dangerosité comme extrême et agir en conséquence LES ARMES À ne arme tue les personnes du foyer multiplie par 5 le risque de suicide ce risque est réduit à 2. 7 si elle est bien entreposée INTERVENTION ORALE 0789677589 —prévention du suicide chez les jeunes de 18 à 30 ans AUTOPSIE PSYCHOLOGIQUE APRES LE SUICIDE DE LA PERSONNE* retrace sa vie, témoignage des personnes témoins, ÉTAPES CLE DE L’INTERVENTION l. INTERVENIRA LA CROISEE DES CHEMINS 1 . ?tablissement d’un lien de confiance entre l’intervenant et la personne suicidaire une question d’attitude la voix douce et grave suivre le rythme de la personne la mettre en « dynamique » ainsi ue ses proches oser des questions ouve es pourquoi 6 1 poser des questions ouvertes et éviter les pourquoi Aller vers la personne en détresse respect en surface, précision en profondeur explorer d’abord les dernières heures identifier les principales souffrances travailler avec les pires sommets de la souffrance, l’insomnie étant la voie royale Les mots pour écouter nommer les souffrances avec précision montrer que l’on est capable de tout entendre donc éviter les : « un petit peu » éviter la reassurance précoce et non fondée éviter les mots noirs : bon courage, on verra Accepter d’être d’une importance vitale outenir la parole ne pas penser aux solutions trop tôt pour être réellement ? l’écoute le JE puis le NOUS, pas le ON L’entretien utiliser des adverbes ne pas généraliser ni banallser évitez-les : « je comprends… ? Peurs et craintes l’intervenant veut il me faire faire des choses que je ne peux pas faire est ce qu’il va me dire des choses que je ne suis pas encore prêt ? entendre de quel côté est il est-il capable de supporter ce que j’ai à lui confier ? se montre-t-il bien intentionné pour m’aider ? sera-t-il capable de m’aider ? Qualité psychique et physique=sauveteur . encourager l’exploration et I »expression des émotions afin de diminuer la détresse aborder les émotions et le PAGF70F11 fondamentales peur de la solitude peur d’être sans valeur peur d’un rejet Imminent, d’un abandon peur de [‘échec peur de perte de contrôle externe : impuissance face aux évènements peur de perte du contrôle interne : peur face aux pensées, hallucinations, impulsions peur de l’inconnu 3. ?valuation rapide et efficace du risque, de l’urgence et de la dangerosité du scénario suicidaire le risque : le poids des facteurs de risque (risque de décès dans es deux ans) atténué par les facteurs de protection la connaissance des facteurs de risque de la personne de permet d’identifier les sphères de souffrance indispensable pour connaitre la personne ne pas oublier que le suicide est relationnel (conflits, pertes, menaces… ) a) les facteurs de risque b) évaluation de l’urgence Degré de progression du processus suicidaire : idées, intention, programmation… les 4 périodes à explorer : les idées actuelles qui ont motivé l’entretien les 6 à 8 semaines précédentes les antécédents plus lointains : idées, tentatives es idées et intentions pour les heures et jours à venir proposltion de grille d’évaluation de l’urgence Urgence 2 4 B1 de la souffrance : gagner du temps Stratégie et séquences d’intervention 5. formulation de la crise Il s’agit d’une réelle compréhension empathique et évolutive de la crise en incluant tous ses déterminants 6. riser l’isolement, soutenir la famille et les proches et mettre en place des structures de protection auprès de la personne suicidaire « Nidothérapie » L’intervention vise à mobiliser l’ensemble des personnes qui peuvent donner le fout de la protection ou protéger la personne, e dispositif de psychiatrie et de santé mentale est un parmi les autres « Déminer demain » 7. arrêt du processus autodestructeur et établissement dententes avec la personne suicidaire afin d’assurer un suivi, du moins à court ou à moyen terme Limiter l’accès aux moyens du suicide, ne pas laisser la personne seule, favoriser son engagement, organiser la protection sur 6 à 8 semaines 8. ‘après crise Le temps des soins en cas de psychopathologie PLAN PERSONNALISE DE PROTECTION FACTEUR DE RISQUE ACTIONS SOUFFRANCE SEUIL INSOUTENABLE FACTEUR DE PROTECTION DEPRESSION TRISTESSE APPEL onsentement fait entrer le patient en marche arrière, la conduite des soins peut être de ce fait délicate une évaluation : risques/bénéflces d’hospitaliser versus risques/ bénéfices de ne pas hospitaliser à écrire dans le dossier dans 100% des cas EN ROUTE VERS L’EXCELLENCE TERRITORIALE LES DECES PAR SUICIDE DURANT L’HOSPITALISATION ET DANS LES SEMAINES APRES LA SORTIE EN France : premier recensement de la DHOS pour l’année 2002 QUELQUES HYPOTHESES hospitalisation trop courtes gravité plus élevée des hospitalisés organisation hospitalière (Vogel, 1987) défaut de formation upervision ou Intervision inadéquate absence du principal intervenant instabilité du personnel peu de correction de l’isolement et du support social insuffisant PREVISIBILITE Si on surveille le sentiment d’abandon un état de sevrage une désorganisation psychotique une détérioration physique sevère les pertes non reliées à la maladie l’identification pathologique Ces évènements peuvent être fréquents en psychiatrie MESURES DE PREVENTION évaluation du potentiel suicidaire prise en charge de la personne en crise précautions anti-suicidaires accès au toit, ouverture li tres 11