Ladislas Liger Ecriture personnelle : pensez vous que la profusion des objets dans notre société moderne soit une source d’aliénation de l’homme ? L’entrée de l’homme dans l’ère moderne ne peut être dissociée de l’idéologie qui l’ac l’homme participe ac comportements no Aujourd’hui, peut êtr économique des cho or7 Sni* to View es objets et des pect matériel et dimension supplémentaire. On ne peut y chapper, à ce nerf de la guerre qu’est la surconsommation un terme si récurrent dans les échanges et pourtant si controversé.
L’humain semble vivre une elation privilégiée avec l’objet qui est un acteur moteur, parfois central, dans l’environnement de l’homme. pour autant, la profusion des objets dans notre environnement implique elle nécessairement une aliénation de l’homme? Après avoir cerné la notion d’aliénation et ses implications, il conviendra d’analyser que notre relation aux objets et leur surabondance peut être une certaine forme de dépendance, qui s’apparente parfois dans ses dérives à l’aliénation de l’homme, mais qu’elle peut aussi être le fruit d’une certaine essentiel, sa raison d’être, sa raison de vivre.
Il s’agit d’un état fort de privation de ses facultés propres ou de ses droits, une dépossession de ses capacités ou une contrainte imposée qui empêche l’individu de déployer son potentiel. Ce dernier devient étranger à lui même, assujetti sans en avoir conscience, qui vit une certaine forme de déréalisation. C’est un terme qui prête souvent à controverse tant il est couramment utilisé pour dénoncer l’environnement de l’homme: notre système capitaliste et son idéologie, des institutions sociales comme la religion, le travail, l’argent ou notre société de consommation, tant décriée.
L’aliénation revêt ici plusieurs signification mais elle sous entend une perte progressive de notre maîtrise au profit d’une idéologie qui dessine le lien de causalité entre l’homme et la surabondance d’objets dans notre société contemporaine. Solides, maniables, pourvus de caractères propres, les objets sont notre création et notre destruction. Fruit d’une réflexion d’un prototype à la série, d’un travail engageant un choix de forme, un mode d’usinage et un système de commercialisation, ils sont une valeur ajoutée à la matière premiere.
Rendu accessibles, il gravite un nombre onsidérable d’objets dans notre environnement. On acquiert de plus en aisément et de plus en souvent, et c’est la nouveauté de notre société, en certaines occasions paradoxale, nous évoluons dans la culture du changement. Jamais les objets jetables n’ont con PAG » rif 7 paradoxale, nous évoluons dans la culture du changement. Jamais objets jetables n’ont connu autant de succès qu’à notre époque.
Si la longévité d’un objet constituait une grande partie de sa qualité ou de sa valeur dans nos sociétés antérieures, aujourd’hui notre désir semble s’amouracher inconsciemment de robsolescence même e l’objet, au travers de notre idéologie forte du progrès technologique sur notre environnement ou tout simplement parce que la valeur est dévaluée dès l’acquisition, tout comme on pourrait l’estimer du travail humain.
Ainsi l’objet serait créateur de relations artificielles dans sa recherche de satisfaction de ses besoins (l’identité, la sécurité, la joie… ) – facteur V. L’objet A est un moyen facile de l’acquérir. Ainsi il est indispensable de se procurer A pour avoir V. L’objet devient alors notre dépendance, la source principale de notre besoin d’accomplissement, qui reste illusoire. La liberté de choix de nos besoins peut parfois être guidée par des codes et des signes extérieurs qui nous poussent à satisfaire ce besoin de posséder.
La seule possession est la source d’accomplissement mais ne serait ce pas alors l’objet qui possèderait l’homme. Pour certains, la prolifération d’objets est devenu une dérive : Etre est devenu Avoir. Par la surabondance des objets, l’objet est devenu une véritable morale comme l’illustre parfaitement Karl Marx dans sa théorie du fétichisme de la marchandise qui dénonçait le risque du pouvoir séducteur PAGF3C,F7