Quatrième partie : Les grands enjeux de l’ouverture des économies : Objectif : comprendre l’évolution des relations que les différentes économes entretiennent entre elles et les enjeux économiques et monétaires de ces relations. Chapitre 7 — Le commerce international : Objectif : comprendre le fonctionnement du commerce international En partant d’une présentation stylisée des évolutions du commerce mondial et en faisant référen introduite en premiè or 16 Sni* to View comparatif s déterminants des échanges internationaux de biens et seMces et de la pécialisation.
Avantage comparatif, dotation factorielle , spécialisation, échange marchand On analysera les avantages et les inconvénients des échanges internationaux pour les producteurs comme pour les consommateurs. gains à l’échange On présentera à cette occasion les fondements des politiques protectionnistes et on en montrera les risques. ibre-échange et protectionnisme On va commencer par définir simplement ce qu’est la mondialisation, on doit alors dintéresser aux échanges marchands à l’échelle de la planète : on pourra s’intéresser aux archés de biens et de services (ce qu’on appelle le commerce international), aux marchés de capitaux (marchés monétaires + marchés financiers + marchés dérivés ; ce qu’on appelle la finance internationale) et aux marchés du travail. Le principal outil dont dispose les économistes pour étudier la place d’un pays dans la mondialisation est la balance des paiements.
La balance des paiements est une présentation comptable des échanges de richesses entre un pays et ses partenaires extérieurs. par construction comptable, la balance des paiements est toujours équilibrée. C’est quelque chose de logique puisque l’on note l’entrée d’argent lorsqu’on exporte un bien ou un sewice, et inversement. Ce sont les comptes intermédiaires qui permettant d’analyser la situation d’un pays par rapport ? l’étranger. Pour étudier le commerce international, les plus intéressants sont : 1. 1 . Le solde de la balance commerciale.
C’est la différence entre les exportations et les importations de biens. 1. 1. 2. Le solde la balance des services. C’est la différence entre les exportations et les importations de services. Quand un solde est excédentaire, cela signifie qu’il y a eu plus ‘entrées de richesses que de sorties de richesses. Exemple excédent de la balance commerciale : il y a eu plus d’exportations de biens que d’importations. Quand un solde est déficitaire, cela signifie qu’il y a eu plus de sorties de richesses que d’entrées de richesses.
Exemple : Faire une analyse de la balance commerciale fra 16 que d’entrées de richesses. Exemple : Faire une analyse de la balance commerciale française à partir du transparent. B. Quand commence la mondialisation moderne ? Quand commence la mondialisation ? A tout prendre, on dit qu’il y a un tournant au milieu du XIXème siècle. Les échanges internationaux de marchandises commencent à augmenter fortement aux alentours des années 1830. Petit rappel du chapitre 1 ? Quand commence la Révolution Industrielle et l’accélération forte de la croissance mondiale ?
Au milieu du XIXème siècle également, plus proche de 1820 selon Maddison. Cette augmentation accompagne celle du PIB dont le premier rythme important de croissance a lieu à partir de 1820. Est-ce que la croissance du Cl se voit bien dans les chiffres qu’on a dans le tableau chiffré ? Oui, clairement tous les pays augmentent leurs exportations (sauf Amérique Latine) de 1870 ? 913. Cl Y a-t-il une rupture particulière ? Cest après la Première Guerre Mondiale et surtout après le Crash de 1929 que cela va diminuer.
Cette croissance du PIB et des échanges internationaux va prendre fin avec le Crash de 1929. Quelle date devons-nous attendre pour un retour à la situation passée ? Ce n’est qu’à partir des années 1970 que le monde retrouve l’importance du commerce international qu’il avait en 1913. Ce mouvement est amplifié au courant des années 2000 en raison de la montée des PVD dans le Cl. C. Les évolutions fondamentales du commerce international epuis la Seconde Guerre Mondiale : 1. Quelle quantité de produits ?
Le volume des échanges internationaux : Document – Taux de croissance annuel m PAGF quantité de produits ? Le volume des échanges internationaux Document – Taux de croissance annuel moyen du commerce international (rapporté à la production) : TCAM Commerce international Production Rapport CI / P 1950-1960 6. 3 4. 2 1. 5 1960-1970 8. 3 5. 3 1. 6 1970-1980 5. 2 3. 6 1. 4 1980-1990 3. 7 2. 8 . 3 1990-1996 5. 9 1996-2000 8. 2 3. 4 2. 4 2000-2005 4. 5 2. 0 2. 2 2005-201 1 6 cela signifie aujourd’hui ? 000 milliards de $ de marchandises ont été exportés en 2011 (sur une production mondiale de 70 000 milliards de $, soit 1$ exporté pour 4$ produ ts) contre 59 mllliards de $ de marchandises exportés en 1948 (sur une production mondiale de 6 000 milliards de S, soit 1$ exporté pour 10$ produits). On assiste à une ouverture croissante des économies, c’est-à- dire que les marchandises circulent de plus en plus d’un pays ? l’autre. Depuis 1960, les taux d’exportation des principaux pays industrialisés ont doublé (ou presque doublé au Royaume-Uni et au Japon). FAIRE UNE PHRASE-TYPE POUR CE TAUX. Quels produits ? La composition des échanges internationaux : La structure du commerce mondial par groupes de produits (hors services) s’est profondément transformée au cours du XXème Siècle. Les différents pays dans le monde échangent désormais des produits similaires. Le commerce actuel est donc de plus en plus un commerce intrabranche. 3. Qui ? es partenaires principaux des échanges internationaux : Document – Les principaux partenaires du commerce international : Exportations mondiales de marchandises (en milliards de dollars et en %) par régions et pour certains pays
OMC, Statistiques du commerce international, 2012 C] Quels sont les zones et les pays qui dominent dans les échanges internationaux ? ZONES : On constate que ce sont les pays développés qui sont les principaux partenaires commerciaux dans l’échange de biens et de seNices avec le rôle prépondérant de l’Europe. Parmi les autres pays du monde, l’Améri ue du Nord reste importante mais a perdu son ascenda PAGF s OF Parmi les autres pays du monde, l’Amérique du Nord reste importante mais a perdu son ascendant dans les exportations au profit de l’Asie.
Les pays d’Amérique du Sud et d’Afrique, tout omme le Moyen-Orient, représentent par contre une faible part du commerce international. PAYS : ATTENTION au détail. Le classement par pays est alors un peu différent puisque l’on rentre dans l’UE. On constate ainsi que, parmi les plus grands commerçants, on observe depuis peu la Chine, mais avec toujours les Etats-Unis, et l’Allemagne, qui sont les trois seuls pays à dépasser 1 000 milliards d’exportations et d’importations de marchandises en 2010. ‘k Comment s’organisent ces échanges ?
Document- Les flux de commerce international entre et dans les différentes régions du monde (en milliards de $): On constate que trois grandes zones concentrent la majorité du commerce international : c’est l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie qui représentent à eux trois 55% du commerce international en 2008 pour des échanges qui ont seulement lieu entre pays de la même zone. A ce titre, on peut d’ailleurs remarquer que le commerce est alors surtout un commerce intrabranche entre pays similaires. Pourquoi une telle situation ? Document Document 6 – Les accords régionaux structurent le commerce OMC, Statistiques du commerce international, 2008 Ceci s’explique par rexistence d’accords de commerce qui incitent ux échanges localisés dans une zone. Cest le cas de l’Union Européenne dont les pays réalisent des échanges avec d’autres pays de l’Union Européenne en 2 6 6 l’Union Européenne dont les pays réalisent 68% des échanges avec d’autres pays de l’Union Européenne en 2007. Il. pourquoi faire du Cl ?
Le débat théorique entre libre-échange et protectionnisme : Cela dit, pourquoi les pays échangent-ils des produits entre eux ? Ne serait-il pas plus simple de produire tout à la maison ? Quel est l’intérêt pour un pays de s’ouvrir au Cl ? Et dans quelle mesure doit-il s’ouvrir ? Attention, sur cette question, il y a deux grandes positions possibles : celle du libre-échange et celle du protectionnisme. Mais ces deux positions sont dans un continuum. Par conséquent, ne jamais oublier dans un sujet : Gains du protectionnisme = Ce qu’on perd avec du libre- échange !!
Gains du libre-échange Ce qu’on perd avec du protectionnisme !! A. Les effets positifs du libre-échange sur la croissance économique : Pourquoi les pays peuvent-ils décider de pratiquer le libre- échange, c’est-à-dire l’ouverture totale des frontières aux échanges internationaux. 1. Les raisons de l’ouverture commerciale : Qu’est-ce qui incite un pays à ouvrir ses frontières aux échanges internationaux ? Les économistes ont formulé quatre grandes explications.
Document – Avantages absolus, avantages comparatifs et dotations factorielles : « Si un pays étranger peut nous fournir une marchandise ? meilleur marché que nous ne sommes en état de l’établir nous même, il vaut bien mieux i achetions avec quelque quelque avantage Adam Smith, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776. « Supposons deux ouvriers sachant l’un et l’autre faire des ouliers et des chapeaux : l’un d’eux peut exceller dans les deux métiers ; mais, en faisant des chapeaux, il ne l’emporte sur son rival (… que de 20 %, tandis qu’en travaillant à des souliers, il a sur lui l’avantage de 33 %. Ne serait-il pas de l’intérêt des deux que l’ouvrier le plus habile se livrât exclusivement à l’état de cordonnier, et le moins adroit à celui de chapelier ? David Ricardo, Principes de l’économie politique et de l’impôt, 1817 Un pays va exporter les biens qui nécessitent intensément, pour être produits, les facteurs abondants du pays, et va importer es biens qui nécessitent intensément, pour être produits, les facteurs rares du pays. ar exemple, si fon ne considère que deux facteurs, le travail et le capital, un pays fortement doté en capital exportera les biens qui nécessitent intensément du capital pour être produits et importera les biens qui nécessitent intensément du travail pour être produits Théorème de Heckscher-Ohlin, 1933 Lorsque deux économies en concurrence imparfaite peuvent échanger, les économies d’échelle incitent à l’échange et produisent un gain à l’échange même si les deux économies ont es consommateurs aux préférences identiques, ainsi que des technologiques et des dotations factorielles identiques Krugman, « Économies d’échelle, différenciation des produits et la structure du commerce American Économic Review NO 70(5), 1980 On différenciation des produits et la structure du commerce », American Economc Review N070(5), 1980 On va voir à partir de ces trois citations les quatre configurations. k RI : les pays étrangers ont des AA dans la production de certains biens et services (Smith) : quand on compare la productivité entre pays, on constate que certains sont les plus roductifs. Dit simplement : un pays est internationalement le plus productif et on ne trouvera donc jamais un meilleur rapport qualité/prix. Par exemple, le Brésil est plus productif que la France dans la production de café. La France est plus productive que le Brésil dans la production de voitures. Si les deux pays échangent leurs marchandises, chacun pourra donc payer moins cher les produits consommés. Et alors, quelle conséquence cela va-t-il avoir à plus long terme ?
Par conséquent, chaque pays aura intérêt a se spécialiser. En se spécialisant dans les productions pour lesquelles le pays st le productif, chaque pays utilise plus efficacement ses facteurs de production. Avec cette production supplémentaire, chaque pays dispose de plus de richesses échangeables avec les pays étrangers, ce qui rend intéressant l’ouverture. C’est ce phénomène de spécialisation qui accompagne l’ouverture qu’on appelle la division internationale du travail. Problème : pourquoi un pays qui est moins productif que l’étranger dans tous les domaines peut-il malgré tout avoir intérêt à faire du commerce international ? tout pays a des AC qu’il peut mieux exploiter en acceptant e faire du Cl (Ricardo) : si on compare d’abord à l’intérieur du pays les différente PAGF 16 faire du Cl (Ricardo) : si on compare d’abord à l’intérieur du pays les différentes productivités par secteur, on constate qu’un pays a toujours un secteur dans lequel la productivité est supérieure ? celle des autres secteurs. Dit simplement, même le plus mauvais pays sait faire quelque chose, même mal, et il peut s’y spécialiser, ce qui permet aux autres de ne plus s’occuper de cette tâche. Document- Un exemple illustrant la théorie des avantages comparatifs ‘ Stern & Robert, « British and American Productivity and Comparative Costs in International Trade », Oxford Economic Papers, 1962 Question 1 : pour quels produ ts les Etats-Unis dlsposent-ils d’un avantage absolu? Question 2 : Selon quel principe (les avantages absolus ou les avantages comparatifs) s’organisent les échanges internationaux entre l’Angleterre et les Etats-Unis dans les années 1950 ?
NB : comme tous les pays ont des avantages comparatifs, même mineurs, il est fréquent que les pouvoirs publics interviennent pour développer les avantages comparatifs et pousser ? l’exportation. Exemple : ce sont les politiques économiques qui ont aidé les secteurs de Plndustrie automobile et de l’informatique à se développer en Corée du Sud. Mais, problème • d’où viennent les avantages comparatifs, c’est-à- dire les différences de productivité relatives entre pays ? *R3 : Pour répondre à cette question, trois économistes ont développé ensemble un modèle permettant d’expliquer ce fait. C’est le modèle HOS (Heckscher-Ohlin-Samuelson) fondé sur les dotations factorielles de chaque pays : dit simplement, selon les quantités et les qualités de chaque fact