dynamique de l’occident  »etude d’oeuvre »

orgs TABLE DES MATIERE Sni* to View INTRODUCTION CEN 4 1- Norbert Elias : une vie 2- La reconnaissance tardive. PREMIERE PARTIE : DYNAMIQUE DE L’OCCIDEN DE L’APPROCHE SOCIOLOGIQUE DE l- LA SOCIOGENESE DE ET LA REFONTE A » La loi du monopole et la concurrence libre (Xl-XVe Siècle) DEUXIEME PARTIE ESQUISSE D’UNE THEORIE DE LA CIVILISATION.. l- LE MECANISME DES MUTATIONS COMPORTEMEN TAUX.. • • 20 A/ La pacification interne des relations sociales. 3/ De la contrainte exterieure à Pauto- contrainte.. 1- La diffusion de l’autocontrainte…………… 23 2- La curialisation des guerriers…………….. – Le refoulement des pulsions et la ationalisation…. ………………………… 23 4- La pudeur et la gêne…….. 24 5- La clvilisation et la mobilité… C/ La question des 25 ll- LE PROLONGEMENT DU PROCESSUS DE CIVI LISATION.. • A/ Quel schéma interprétatif du processus clvilisationnel B/ Forces disciplinaires de la formation de l’Etat et expansion du marché. C/ La solidité morale des bourgeois du 19e siècle…….. 1- La crainte de PAGF OF non- contrainte…………….. 38 6- une brève histoire du corset………… 41 TROISIEME PARTIE : ANALYSES ET CRITIQUES DE L’ŒUVRE. ?? • • • l- QUELLES ANA YSES DE LA THESE ELIASIENNE DANS LE CONTEXTE ACTUE A/ N. Elias et la sociologie contemporaine.. B/ Quels axes pour commenter rœuvre de N. Elias _ _ cl Actualités de Pœuvre dans les relations internationales……. — 47 ll- CRITIQUES… 48 L’ouvrage…. 1- « Dynamique de l’occident’ et la trajectoire sociologique de N. Elias… .48 2- Réception de 49 3- Place de l’ouvrage dans le courant sociologique, dans l’œuvre d’Elias…. B/ La forme.. 50 OF sociologie avec une certaine particularité ont tiré d’énormes profits des travaux de cet auteur.

Il se révèle même incontournable à ce jour pour une meilleure compréhension des phénomènes socio-historiques. Une plus grande compréhension de [‘ouvrage commande que l’on s’attarde un temps soit peu en guise d’entrée en matière sur la vie de l’auteur pour ensuite jeter les bases des orientations que celui-ci adopte dans le présent ouvrage, ouvrage dont la révision sera à Vorigine de sa reconnaissance tardive. 1- Norbert Elias : une vie singulière. Norbert Elias naît le 22 juin 1897 à Breslau (actuelle Wroclaw).

Il appartient à une famille de la bourgeoisie juive allemande ; son père, Hermann Elias, dirige notamment une entreprise textile. Il fait ses études secondaires à Breslau jusqu’en 1915, année au ours de laquelle il s’engage comme volontaire dans l’armée allemande. Intégré dans une unité de transmission, il sert sur le front oriental allemand, puis sur le front occidental, sur la Somme notamment, où il est confronté à la dureté des combats. À son retour de la guerre, à Breslau, Norbert Elias se rapproche d’un mouvement sioniste allemand, Blau Weiss, et fréquente Erich Fromm ainsi que Léo Strauss.

Il effectue conjointement des études de médecine et de philosophie à Breslau. S’il abandonne finalement la médecine, il estimera ensuite que cette discipline fut très importante pour son parcours. Il soutient en 1924 sa hèse de philosophie intitulée « Idée et individu : une contribution à la philosophie de l’histoire », sous la direction de Richard Hônigswald (1875-1947). Il y rejette la philosophie de l’histoire sous la direction de Richard Hônigswald (1875-1947). II y rejette notamment Ihéritage kantien de l’a priori de l’entendement et se brouille avec son professeur à ce sujet.

Cette première étape de réflexion expliquerait qu’il se tourne ensuite vers la sociologie. Sa famille connaissant des difficultés financières dans le contexte de la crise d’après-guerre, il travaille néanmoins pendant un an dans une ferronnerie. Norbert Elias part l’année suivante, en 1 925, étudier la sociologie à Heidelberg. Il se rapproche d’Alfred Weber, le frère de Max Weber, puis de Karl Mannheim, alors Privatdozent, chef de l’école de Frankfort et l’un des principaux animateurs de la sociologie allemande.

Il suit ce dernier à Francfort en tant qu’assistant et rejoint le département de sociologie de l’Université, qui occupait alors le bâtiment de l’Institut für Sozialforschung. Il se trouve ainsi au cœur de l’école de Francfort, un des pôles de réflexion européen en sciences sociales les plus dynamiques de l’entre-deux guerres. Très impliqué dans les discussions qui sy déroulent, il s’occupe notamment, comme assistant de Karl Mannheim, de l’accueil des étudiants. Il poursuit surtout sa thèse de doctorat consacrée à la société de cour.

Premier jalon permettant, à travers l’analyse du jeu des étiquettes à la cour de Louis XIV, de mener une réflexion sur les mutations conjointes de l’État, des relations de dépendance et de l’économie psychique, il soutient celle-ci en 1933. Elle n’est toutefois pas immédiatement publiée. La même année, Norbert Elias, parce que juif, doit quitter l’Allemagne. PAGF s OF pas immédiatement publiée. La même année, Norbert Elias, parce que juif, doit quitter l’Allemagne. II se rend d’abord en Suisse, puis en France (où il tient un temps un magasin de jouets en bois), avant de s’installer finalement en Angleterre en 1935.

Grâce à un comité d’assistance aux réfugiés juifs, il y poursuit ses recherches. Menées à parti de la documentation disponible à la British Library, celles-ci aboutiront à la réalisation de son œuvre de référence, Uber den Prozess der Zivilisation : soziogenetische und psychogenetische Untersuchungen Après maintes difficultés, le manuscrit est finalement publié, à Bâle, grâce à son père. ? Je pense souvent qu’il a été sauvé d’un cheveu avouera-t-il plus tard. Le livre rencontre un écho qui lui paraît très faible, tandis qu’il peine à trouver un poste en Angleterre.

Le déclenchement de la guerre accroît la fragilité de sa position. Son père décède en 1940 et sa mère est déportée à Auschwitz l’année suivante. Elle y meurt, laissant à Norbert Elias un profond sentiment de culpabilité. Durant la guerre, le sociologue bénéficie d’un contrat d’assistant de recherche à la London School of Economics repliée à Cambridge, après avoir été interné huit mois à lîle de Man, en ant que réfugié allemand. Il travaille alors avec le spécialiste de la révolution Hugh L. Beales sur la structure des professions.

Après la guerre, il donne des cours du soir et des conférences afin de subvenir à ses besoins. Il prolonge également son intérêt pour la psychanalyse et participe en 1952 à la fondation de la Group Analytic Society, autour de S. H. Foulkes, un proche d’An 6 OF participe en 1 952 à la fondation de la Group Analytic Society, autour de S. H. Foulkes, un proche d’Anna Freud. En 1954 ? 57 ans, il obtient enfin un poste de lecturer en sociologie ? l’université de Leicester. Il entame alors, avec son étudiant Eric Dunning, une vaste recherche sur la « sportification lue comme élément du processus de civilisation.

Il s’intéresse parallèlement à l’opinion publique et aux processus d’exclusion. À la retraite en 1962, Norbert Elias accepte un poste de professeur émérite à l’Université du Ghana. Il part pour deux ans et y découvre notamment l’art africain. Sa reconnaissance s’affirmant, il est à son retour professeur invité en Allemagne, puis fait des allers et retours entre l’Allemagne et les Pays-Bas. Ce n’est qu’avec la nouvelle parution en allemand de Über den Prozess er Zivilisation en 1969 que Norbert Elias accède à une réelle notoriété, confirmée par la traduction du livre en français en 1973 et 1975, et en anglais.

Son œuvre devient une référence en sciences sociales, selon des trajectoires spécifiques aux espaces académiques, aux environnements intellectuels et aux penseurs de chaque pays. Norbert Elias obtient, en 1977, le prix Adorno et, en 1987, le prix européen Amalfi de la sociologie et des sciences sociales. Ses œuvres publiées dans les années 1940-1970 sont traduites ou rééditées, faisant parfois l’objet de corrections et d’augmentations par leur auteur. Elles commencent ? être discutées par des spécialistes des différentes disciplines des sciences sociales, toujours selon des logiques spécifiques.

Parallèlement, Norbert Elias poursuit ses 7 OF sociales, toujours selon des logiques spécifiques. Parallèlement, Norbert Elias poursuit ses recherches sur la sociologie de la connaissance, sur le sport, sur le rapport au temps ou à la mort. De 1978 à 1984, il travaille princpalement au Centre de recherche interdisciplinaire de l’Université de Bielefeld. En 1984, il se fixe définitivement à Amsterdam, travaille et poursuit sa réflexion, toujours dans la perspective d’un approfondissement e son analyse en termes de processus de civilisation.

En 1989, paraissent ainsi Studien über die Deutschen, le dernier ouvrage publié de son vivant, ou il revient sur la question centrale du nazisme. Il meurt à Amsterdam le 1er août 1990. Ses derniers travaux paraissent après son décès, parmi lesquels « The Symbol Theory » et Mozart : soclologie d’un génie, ce dernier étant cette fois immédiatement traduit en français et en anglais. Il est salué à sa mort en Allemagne, en Angleterre, aux États-Unis, en France ou encore aux Pays-Bas comme l’un des sociologues les plus pénétrants de son temps. e reconnaissance plus institutionnalisée s’organise également autour de ses élèves et de la Fondation Norbert Elias qu’il a créée en 1984. Elle attribue depuis 1999 un prix, le Norbert Elias prize, tandis qu’une chaire Norbert Elias est fondée à l’Université d’Utrecht en 1 992, puis ? Rotterdam. Sa réception académique et extra-académique, elle, façonnée par les dates des traductions comme par les critiques et discussions qui ont, parfois à contretemps, jalonné son œuvre, se poursuit encore aujourd’hui. 2- Une reconnaissance tardive.

L’exil de N. Elias en se poursuit encore aujourd’hui. – une reconnaissance tardive. L’exil de N. Elias en 1933 à brutalement interrompu sa carrière universitaire, à un moment crucial. Cette fissure et son réseau de relations tissé depuis Francfort-sur-le-Main ont exercé des effets sur son intégration dans respace académique du Royaume-Uni. Ils expliquent à la fois la réception internationale plutôt positive de son travail après la guerre et sa difficulté à trouver un poste ou ? faire traduire son ouvrage en anglais.

Sa « traversée du désert » des années 1930-1960 ne procède donc pas seulement d’une malchance qui semble a posteriori inconcevable. Liée à la guerre, lle reflète aussi les logiques du champ universitaire européen de l’époque. Dès lors, sa « redécouverte » dans les années 1970 répond sans doute également à des mutations précises en ce domaine, qu’il faudrait pouvoir questionner. Publiée et traduite pour la première fois dans ce numero, une correspondance entre Raymond Aron et Norbert Elias en 1939 illustre les particularités de cette période.

Le sociologue fut en effet l’un des premiers, en France, à signaler l’intérêt des travaux de son collègue allemand, comme le suggère sa recension rédigée la même année mais parue en 1 941, et reproduite ici. La réponse d’Elias montre, d’une part, que celui-ci est marqué par les débats intellectuels de son temps et, d’autre part, comment, très tôt, il avait en tête une analyse fluide et relationnelle du processus de civilisation, décalée par rapport aux versions plus cadrées que proposeront ses suiveurs ou ses détracteurs.

Présenter cette version affinée versions plus cadrées que proposeront ses suiveurs ou ses détracteurs. Présenter cette version affinée du cadre d’interprétation permet de rendre compte de Penchâssement des temporalités qui ne cesse de marquer cette œuvre, et d’enrichir la éflexion sur la manière d’utiliser ce questionnement. Nous efforcerons de rendre compte du travail de N. Elias, celui relatif à « la dynamique de l’Occident » à travers une division tripartite qui se présentera comme suit : Première partie : « dynamique de roccident et la refonte de l’approche sociologique de l’Etat.

Deuxième partie : Esquisse d’une théorie de la civilisation. Troisième partie : Analyses et critique de L’oeuvre PREMIERE PARTIE DYNAMIQUE DE L’OCCIDENT ET LA REFONTE DE SOCIOLOGIQUE DE L’ETAT. L’APPROCHE La dynamique de l’occident est sans doute une œuvre majeure e la sociologie du XXe siècle et elle sucitéra sans doute de nombreuses controverses dans les siècles à vénir vu que la force d’une thèse sociologique est plus ou moins lié au circonstances qui ont préludé à son élaboration Stephen ( voir l’ouvrage de Mennel, « L’envers de la médaille : les processus de décivilisation .

Cette logique est induite par le fait que les faits sociaux qui constituent le socle sur lequel le sociologue construit sa thèse sont eux-mêmes en constance mutation. Le mérite d’Elias aura été d’ado ter une approche tout à fait nouvelle du concept d’Eta ontre de plusieurs