SES: Comment analyser la structure sociale

Tout ensemble d’individus organisé en société est structurée par une hiérarchie qui organise les rapports entre les individus et les groupes sociaux, et qui correspond à une distribution inégale de la richesse, du pouvoir et du prestige. Cette hiérarchie peut être codifiée par des règles juridiques (« groupes de droit » comme les castes ou les ordres) ou, comme dans nos sociétés démocratiques, être implicite et mettre en contact des « groupes de fait » L’analyse sociologique de la structure sociale s’est longtemps construite autour du concept de « classe sociale

Celui-ci apparaît aujourd’hui peu adapté pour rendre compte de la complexité des logiques de classement dans les sociétés postindustrielles. or 14 Comment analyser la ru premier temps la str ure d sera vu les analyses a vu dans un son olution. Ensuite, il l/ la structure des PCS et son évolution la nomenclature des catégories socioprofessionnelles (CSP) a été créée par l’Insee en 1954 Le but était de répartir les individus d’après leur situation professionnelle en considérant différents critères : métier (à proprement parlant) , activité économique, qualification, position hiérarchique et statut.

Cependant depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les profondes transformations économiques et sociales ont bouleversé la structure des emplois. Effectifs 584 212 375 480 303 720 . 3 Patrons de l’industrie et du commerce 2301 416 2 044 667 1 955 468 1 708 925 1 736 940 12. 0 7. 4 industriels 91 067 80 660 80 720 59 845 71 340 0. 5 0. 3 artlsans 757 380 637 897 619 808 533 635 573 240 4. 0 2. 4 Patrons pêcheurs 18 747 19312 18 380 15 835 13 400 12 953 306 142 363 216 443 305 464 340 15. 9 2. 0 Ouvriers qualifiés 2 286 459 2 630 040 2 985 865 3 291 520 14. 0 Ouvriers spécialisés 816 265 2 394 102 2 670 328 2 946 860 2 605 020 9. 1. 1 Mineurs 239 155 191 588 144 696 73 440 49 240 1. 2 Marins pêcheurs 54 865 48 061 43 344 38 280 moitié de leurs emplois et représentent moins de 6% des actifs en 1990. De 1949 à 1970, la part des agriculteurs dans la population active passe d’environ 30% à environ 10%. Dans l’industrie , l’emplol passe d’environ des actifs en 1949 à près de des actifs en 1973. de plus, de 1975 à 1995, les activités industrielles perdent près de deux millions d’emplois. En 2005, les emplois industriels représentent moins de un quart des mplois. Dans le secteur des services, la tendance est différente.

En effet, Les activités de service connaissent une croissance ininterrompue depuis le début du XIXème siècle et cette tendance s’accélère au lendemain de la seconde guerre mondiale. On passe ainsi de 35% des emplois en 1954 à plus de aujourd’hui. Face à ces évolutions dans la société française, est apparue la question de savoir si la nomenclature de 1954 était obsolète car élaborée durant les Trente glorieuses, à une époque où le marché du travail était stable , les CSP semblent de moins en moins aptes ? décrire la position socio-professionnelle des individus. la nomenclature des CSP utilisée de 1954 à 1975. 0 groupes 39 catégories O. Agriculteurs exploitants 00. Agriculteurs exploitants 1. Salariés agricoles 10. Salariés agricoles 2. Patrons de l’industrie et du commerce 21 . Industriels 22. Artisans 23. Patrons pêcheurs 26. Gros commerçants 27. Petits commerçants 3. Professions libérales et cadres supérieurs 30. Professions libérales 32. Professeurs, professio t scientifiques Instituteurs, professions intellectuelles diverse 42. Services médicaux et sociaux 43. Techniciens 44. Cadres administratifs moyens 5. Employés 51 Employés de bureau 53. Employés de commerce 6. Ouvriers 60. Contremaitres 61 .

Ouvriers qualifiés 63. Ouvriers spécialisés 65. Mineurs 66. Marins et pêcheurs 67. Apprentis ouvriers 68. Manœuvres 7. Personnel de service 70. Gens de maison 71 . Femmes de ménages 72. Autres personnels de service 8. Autres catégories 80. Artistes 81. Clergé 82. Armée et police 9. Personnes non actives 91 . Etudiants et élèves de 17 ans et plus 92. Militaires du contingent 93. Anciens agriculteurs 94. Retraités des affaires 95. Retraités du secteur public 96. Anciens salariés du secteur privé 97. Autres personnes non actives de moins de 17 ans 98. Autres personnes non actives de 17 à 64 ans 99.

Autres personnes non actives de 65 ans et plus PAGF s OF commerçants et chefs d’entreprises 21 . Artisans 22. Commerçants et assimilés 23. Chefs d’entreprises de 10 salariés et plus 3. Cadres et Professions intellectuelles supérieures 31 . Professions libérales 32. Cadres de la fonction publique et professeurs 33. Cadres de la fonction publique 34. Professeurs, professions scientifiques 35. Professions de l’information, des arts et des spectacles 36. Cadres d’entreprises 37. Cadres administratifs et commerciaux d’entreprises 38. Ingénieurs et cadres techniques d’entreprises 4. professions intermédiaires 41 .

Professions intermédiaires de l’enseignement, de la santé, de la fonction publique, etc. 42. Instituteurs et assimilés 43. Professions intermédiaires de la santé et du travail social 44. Clergé, religieux 45. Professions intermédiaires administratives de la fonction publique 46. professions intermédialres administratives et commerciales des entreprises 46. Professions intermédiaires administratives et commerciales 47. Techniciens 6 2 irects aux particuliers 62. Ouvriers qualifiés 62. Ouvriers qualifiés de type industriel 63. Ouvriers qualifiés de type artisanal 64. Chauffeurs 65.

Ouvriers qualifiés de la manutention, du magasinage et du transport 66. Ouvriers non qualifiés 67. Ouvriers non qualifiés de type industriel 68. Ouvriers non qualifiés de type artisanal 69. Ouvriers agricoles 7. Retraités 71 . Anciens agriculteurs exploitants 72. Anciens artisans, commerçants, chefs d’entreprises 73. Anciens cadres et professions intermédiaires 74. Anciens cadres 75. Anciennes professions intermédiaires 76. Anciens employés et ouvriers 7. Anciens employés 78. Anciens ouvriers 8. Autres personnes sans activité professionnelle 81 . Chômeurs n’ayant jamais travaillé Inactifs divers (autres que retraités) 82 83.

Militaires du contingent 84. Elèves, étudiants 7 2 leur formation et de leur position hiérarchique. De plus, le groupe cadres moyens change de dénomination et s’intitule professions intermédiaires dans la mesure où beaucoup d’entre eux comme les instituteurs, infirmières, techniciens ou encore comptables n’exercent pas de fonction d’encadrement au sens strict du terme. certaines professions du groupe ont été éclassées dans le groupe des « professions intermédiaires ». En outre, une distinction générale est introduite entre salariés de la fonction publique et salariés des entreprises.

Enfin, on différencie les agriculteurs exploitants en trois catégories selon la taille de leur exploitation. Néanmoins, malgré ces modifications, en 2003, la nomenclatures des PCS a de nouveau été rénovée par l’ajout des employés et salariés d’entreprises, on peut maintenant parler des PCS- ESE- Selon l’INSEE, cette rénovation a été effectuée dans le but de regrouper des professions dont la distinction était evenue obsolète, et d’en éclater d’autres afin de tenir compte de l’apparition de nouveaux métiers ou de nouvelles fonctions transversales aux différentes activités industrielles.

Il/ Les analyses marxiste et weberienne Tout d’abord L’approche de Karl Marx (1818-1883). Source: wikiquote Pour Karl Marx, dont les modèles sont les sociétés anglaise et française, l’industrialisation est mise au premier plan. De nouvelles classes sociales apparaissent et elles se différencient selon l’origine de leurs revenus : rente de la propriété foncière ; profits pour les capitalistes et salaires. Les intérêts de ces classes peuvent diverger puisque les revenus sont dépendants les uns des autres. Pour M ces classes peuvent diverger puisque les revenus sont dépendants les uns des autres.

Pour Marx, ce type de classification correspond à une phase de l’évolution historique : celle de la domination du mode de production capitaliste. Ainsi, dans l’analyse de Marx, la notion de classe renvoie à une triple dimension : une position économique commune, un rapport social conflictuel et la prise de conscience de l’existence d’intérêts communs aboutissant à une lutte politique collective. Le fondement de la division en groupes sociaux se situe dans le mode de production, et plus précisément, dans les rapports sociaux de production .

Dans cette logique, on distingue deux positions dans le mode de production capitaliste : les propriétaires des moyens de production : les capitalistes et ceux qui ne possèdent que leur force de travail, les prolétaires. Les capitalistes prélèvent une part du produit du travail des prolétaires, la plus-value qui correspond à la différence entre la richesse créée et le salaire perçu . Ces rapports sociaux sont necessairement antagonistes dans tout mode de production. Dès lors, la succession des modes de production révèle une succession de conflits.

On passe ainsi ? un mode de production esclavagiste opposant serfs et seigneurs au mode de production capitaliste opposant prolétaires et capitalistes. Marx affirme : « l’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de la lutte des classes. Cependant, une classe sociale n’est pas qu’un simple agrégat d’individus. Une situation commune rapproche les individus qui la partagent ; des intérêts communs les rassemblent contre leur adversaire. C’est ainsi que l’on passe d’une « classe en soi » qui se éfinit par la p PAGF contre leur adversaire.

C’est ainsi que l’on passe d’une « classe en soi » qui se définit par la position occupée dans les rapports de production à une « classe pour soi » c’est-à-dire une classe en soi dont les membres ont conscience de partager la même condition et de devoir s’organiser pour lutter contre l’exploitation. La classe pour soi dépend donc de deux critères extra économiques : l’existence ou la formation d’un lien social et l’auto organisation politique du groupe. La conscience de classe ne peut donc se révéler qu’à travers la lutte des classes.

Marx met ainsi en évidence la dimension relationnelle des classes. Les rapports de production dans le mode de production capitaliste conduisent à deux groupes antagonistes qui sont les prolétaires et les capitalistes. Les classes intermédiaires, comme la petite bourgeoisie, sont ruinées et se prolétarisent. D’une part, elles ne peuvent être concurrentielles face aux grands capitalistes parce que leurs faibles capitaux ne leur permettant pas d’employer les procédés de la grande industrie et d’autre part, leur habileté technique est dépréciée par les méthodes nouvelles de production.

Ainsi, le prolétariat se recrute dans toutes les classes de la population. Il existe donc une loi de bipolarisation selon laquelle la structure sociale s’achemine vers une forme simple dans laquelle ne subsisteraient que les représentants du capital et la masse du salariat. Enfin, l’existence de classes sociales dans l’analyse marxiste tient également à la capacité de la bourgeoisie de perpétuer l’ordre social et d’asseoir sa domination. La domination bourgeoise s’exerce grâce à de multiples instruments et mécanismes. Elle repose sur la propriété des moyens