19/1 1/2014 Mythologie — Wikipédia Mythologie La mythologie est (du grec pueoXoyta, de g580Ç / mythos « parole » et / légos « discours »), soit un ensemble de mythes liés à une civilisation, une religion ou un thème particulier, soit l’étude de ces mythes. Les chercheurs qui étudient les mythologies sont appelés « mythologues Comprise comme ensemble de mythes, la notion de mythologie est généralement util de figures divines, hu systèmes religieux d traditionnelles, éloig Comprise comme l’ét OF47 Swipelaviewn « t p g sembles de récits et s brassés par les ou de sociétés ns le temps. logie remonte ?galement à l’Antiquité, dans la mesure où les Grecs anciens portent très rapidement un regard critique sur leurs propres mythes, ce qui amène à des interprétations liées à une volonté de réécriture réaliste ou moralisante, via des courants tels que l’évhémérisme et la pratique du commentaire allégorique. Mais n’est qu’au XIXe siècle que les études mythologiques se constituent en une discipline à prétention scientifique, dans le contexte du développement des sciences sociales, en particulier de l’anthropologie.
Cest aussi à ce moment que nait la mythologie comparée, conçue dabord sur le modèle de la linguistique omparée. De cette évolution sont issus les principaux courants des études mythologiques aux XXe -XXIe siècles, tels Winge, 1872. 1/18 19/11/2014 Sommaire 1 La mythologie comme ensemble de mythes 1. 1 Les mythologies du monde 1. 2 Vecteurs et sources de la mythologie 1. 3 Mythologie, mythe et concepts voisins 1. 4 Utilités, utilisations, récupérations 1. 4. 1 Les mythologies dans les arts 1. 4. 2 Enjeux politiques des mythologies 1. Mythologies et religions aujourdhui 2 La mythologie comme étude des mythes 2. 1 Histoire des études mythologiques 2. 1. 1 Dans l’Antiquité 2. 1 . 1. 1 Dévalorisation et « rectifications » des mythes . 1 . 1. 2 Platon et les mythes 2. 1 . 1. 3 L’évhémérisme 2. 1. 2 Fin de l’Antiquité et Moyen Âge 2. 1. 3 Époque moderne (Renaissance et XVIIIe siècle) 2. 1-4 Époque contemporaine (XIXe – XXIe siècles) 2. 1. 4. 1 Au XIXe siècle : les débuts de l’anthropologie et la naissance de la mythologie comparée 2. . 4. 2 Au tournant du XXe siècle : l’approche psychanalytique 2. 1. 4. 3 Lévi-Strauss et le structuralisme 2. 1. 4. 4 Les études mythologiques au début du XXIe siècle 2. 2 Les mythologies ont-elles un fondement commun ? 3 Développements récents de la notion de mythologie 3. 1 Fictions à ambition mythologique . 2 Mythologies personnelles 3. 3 Canular et fakelore 2 ,’ mythe, le terme « mythologie » provient de la Grèce et a d’abord été utilisé dans le contexte de la culture grecque ancienne.
Par la suite, les deux notions ont été appliquées à toutes sortes de cultures parfois radicalement différentes. Cela peut poser des problèmes de méthode lorsqu’on étudie ces cultures, dans la mesure où l’emploi de ces notions revient à supposer d’emblée que l’ensemble des religions, cultes et récits ancestraux fonctionnent exactement de la même façon que ceux de la mythologie grecque, alors que des ?tudes plus attentives ont révélé souvent des différences profondes d’une culture à l’autre .
De plus, on parle généralement des mythologies au pluriel : la question de savoir dans quelle mesure on peut les rassembler sous un concept unifié est un problème complexe, qui relève de la mythologie comparée. Les mythologies du monde http://fr. wikipedia. org/wiki/Mythologie 2/18 Aujourd’hui, nous parlons couramment de « mythologies » pour désigner les récits religieux des peuples anciens ou exotiques, éloignés dans le temps ou dans l’espace.
Le terme est employé de façon extrêmement large, au point d’être parfois synonyme e « folklore Voici pour exemple une liste de « mythologies par région du monde : mythologies d’Afrique : berbère, dogon (voir Dogons), égyptienne, kabyle, malgache (voir Madagascar), touareg (voir Touaregs) ; mythologies d’Amérique : ztèque, chilote, euarani, 3 OF : arménienne (voir Paganisme arménien), estonienne, hongroise, lettonne, ossète, slave mythologies d’Europe du Nord : finlandaise, laponne (voir Religion saami), nordique ; mythologies d’Europe de l’Ouest : basque, bretonne, celtique, celtique galloise, celtique gauloise, celtique irlandaise, étrusque, germanique, grecque, pyrénéenne, romaine, suisse ; ythologies des Proche et Moyen-Orient : arabe, hurrite (voir Hourrites), iranienne, mésopotamienne, ougaritique, persane ; mythologies des religions monothéistes : mythologie biblique, mythologie chrétienne, mythologie juive, mythologie islamique.
Vecteurs et sources de la mythologie Les mythologies se sont transmises dans le temps et l’espace par différents vecteurs : la tradition orale dont on suppose qu’elle a été le tout premier support des différentes mythologies du monde (selon des modalités très variables, puisqu’elle prend des formes très différentes selon les régions du monde) ; es œuvres artistiques qui y puisent leurs sujets, pour en offrir des restitutions ou des réécritures (aussi bien en littérature que dans les arts visuels et plastiques, peinture, sculpture, céramique, mais aussi musique, danse, et plus récemment cinéma, bande dessinée, télévision et jeux) ; les références, allusions ou récupérations dans des domaines non artistiques (ouvrages et discours politiques, techniques, médicaux, etc. ) qui, tout comme les évocations artistiques, ont parfois une grande influence sur l’évolution des mythologies, en préservant certains mythes au détriment d’autres, en les ransformant, en inventant de nouvelles variantes, etc. les collections et résumés de mythes, par exemple les ouvrages des mythographes antiques dans le domaine gréco-romain, et, plus récemment, les 4 ,’ exemple les ouvrages des mythographes antiques dans le domaine gréco-romain, et, plus récemment, les dictionnaires de mythologie et les recueils de mythes et légendes. les recueils et transcriptions écrites réalisés par les anthropologues, les philologues et les folkloristes. De nos jours, bon nombre de mythologies sont encore vivantes, au sens où, indépendamment du problème complexe de la 2 royance , les récits mythiques continuent à se transmettre par l’intermédiaire de ces différents supports, et continuent ? évoluer au fil des réécritures et de l’apparition de nouvelles variantes.
Ces différents supports et vecteurs de transmission constituent autant de sources sur lesquels se fondent les mythologues pour délimiter un corpus mythologique afin de l’étudier. Selon ‘approche adoptée pour l’étude, ony Inclut parfois des œuvres et des développements modernes, considérés comme 3 autant de variantes récentes des mêmes mythes . Tablette ougaritique relatant le mariage du dieu El et sa progéniture divine Xive-XlIIe s av. J. -C. , Musée du Louvre). Le dieu égyptien Osiris sur un mur de la tombe TT3 de Deir el-Médineh. Combat entre Zeus et Typhon sur une hydrie grecque à figures noires s ,’ des héros du Mahâbhârata.
Un griot, dépositaire de la tradition orale en Afrique de l’Ouest, ici à Diffa, au Niger. Le Wagyl, créature du temps du rêve des Aborigènes, sur un panneau du King’s Park ? Perth (Australie de I Ouest). Mythologie, mythe et concepts voisins La notion de mythologie fait partie d’un vaste ensemble de termes que le langage courant utilise souvent de façon interchangeable, mais qui ne sont pas synonymes. Le sens donné à ces termes, tout particulièrement au mot mythe, varie considérablement selon que l’on parle de leur usage dans le langage courant ou du sens qu’ils revêtent en tant que notions chez les différents auteurs qui se sont consacrés aux études mythologiques.
Les distinctions qui suivent ne peuvent donc être qu’indicatives, mais elles permettent tout de même de distinguer les notions employées par les sciences humaines (mythologie, mythe, folklore) des termes qui correspondent souvent à des genres littéraires (conte, fable, épopée) ou des notions littéraires (fiction). Mythologie et folklore. Au sens que lui donnent les dernières avancées des études mythologiques, une mythologie est un ensemble de mythes qui forment un système doté d’une certaine cohérence, sous-tendu par la logique propre au système de 4 pensée développé par un 6 7 donnée, dans un endroit personnages, objets, lieux, etc. u’ils mettent en scène, c’est-à- dire sur la dimension narrative, tandis que le folklore englobe également les rites, les savoir-faire, les chansons, les danses, et tout ce qui relève du « patrimoine culturel immatériel de l’humanité » au sein d’un peuple donné (même s’il est souvent indispensable d’étudier ussi ces éléments lorsqu’on étudie les mythes). Une autre distinction possible est chronologique : on nomme mythologies les ensembles de récits remontant à l’Antiquité, tandis que ceux apparus plus tardivement (au Moyen Âge ou après) relèvent plutôt du folklore. Mythes et légendes. La notion de mythe elle-même possède des frontières particulièrement floues et son sens varie selon les courants de pensée et les auteurs qui l’étudient.
Cependant, les mythes et les mythologies qu’ils forment se caractérisent entre autres par le fait qu’ils font, au moins à l’origine, l’objet une élaboration et dune transmission orales, que l’on peut faire remonter, en théorie, avant l’apparition de l’écriture. Cela suffit ? les distinguer de la légende, qui, étymologiquement, est un récit couché par écrit pour être lu (legenda est le féminin de l’adjectif verbal du verbe latin legere, lire, donc : « [histoire] qui doit être lue, à lire Un autre critère de distinction possible consiste à cantonner les appellations de « mythes » et de « mythologie » aux récits et ensembles de récits qui fournissent des explications aux « grandes questions » philosophiques ue se pose l’humanité et qui mettent en jeu l’ordre du monde : la création du monde et son fonctionnement, l’apparition de l’humanité, les possibles fins du monde, etc.
On appelle alors « légendes » tous les récits dont les enjeux sont moins 5 fondamenta ,’ monde, etc. On appelle alors « légendes » tous les récits dont les enjeux sont moins fondamentaux . Contes et fables. Le conte est encore différent : même lorsqu’il fait l’objet dune tradition orale, son fonctionnement est différent de celui des mythes, car le conte forme un genre extrêmement codifié qui répond à des contraintes précises (en articulier dans le cas du conte merveilleux étudié par Vladimir Propp dans Morphologie du conte). De plus, à partir de la Renaissance, le conte devient un genre littéraire et doit alors être étudié comme tel. De même, la fable et l’anecdote sont des genres littéraires.
Sens ancien du mot « fable À partir du début du XVIIe siècle, le mot « fable » a été utilisé comme synonyme de « mythe ce dernier terme l’ayant remplacé au XXe siècle. Le terme était employé au pluriel (les fables, c’est-à-dire les http://fr. wikipedia. o g/wiki/Mythologie 4/18 différents mythes) ou au singulier collectif : « la Fable » désignait ‘ensemble des récits mythologiques, et était donc plus ou 6 moins synonyme de « la mythologie » . Épopées, sagas et autres évocations artistiques. La mythologie ne se confond pas avec les différents genres littéraires qui se basent sur des sujets mythologiques, mettent en scène des personnages, lieux, objets etc. mythologiques, ou s’inspirent plus ou moins librement de la mythologie dans les fictions qu’ils développent.
Ainsi, les grandes é o ées telles que le Cycle troyen en Grèce antique, a en Inde ancienne ou les 41 leur importance est très grande, il faut se défaire de l’idée selon laquelle ne épopée comme l’Iliade ou POdyssée contiendrait la « version officielle » de tel ou tel mythe, et prêter attention à la part dadaptation et de remodelage due au contexte historique de l’élaboration de ces œuvres, aux contraintes propres à tel ou tel genre littéraire (par exemple, le mythe grec d’Œdipe est surtout connu par les tragédies de Sophocle dont le dénouement est particulièrement sombre, mais il en existait une version épique dans le Cycle thébain qui contenait des variantes notables), voire aux intérêts politiques ou religieux qui président à son élaboration. Mythologie et fiction.
Enfin, même si, de nos jours, les mythologies relèvent pour nous de la fiction, elles ne s’y cantonnent pas, surtout dans le cas de mythologies anciennes, et il faut prendre en compte, pour les comprendre, leurs rapports avec l’histoire, la philosophie, la politique, les connaissances techniques, et plus généralement avec les différents aspects des sociétés qui leur ont donné naissance. Utilités, utilisations, récupérations Les frontières entre la mythologie et des domaines tels que les arts, les sciences et la politique sont particulièrement poreuses. Cela s’explique en partie par le fait qu’aux ?poques anciennes, les distinctions que nous faisons aujourd’hui entre la religion, l’histoire et les sciences, n’existaient pas ou étaient très différentes. Dans le domaine grec, par exemple, la mythologie avait à la fois une valeur religieuse (elle parlait des dieux et de leur culte), de renseigner sur des problèmes philosophiques (la création du monde, l’apparition des hommes et des femmes, l’amour, la mort, etc. et hommes et des femmes, l’amour, la mort, etc. ) et historiques (pour les Anciens, des personnages tels que Thésée ou Héraclès avaient réellement existé au même titre que plus tard Solon ou Périclès), ais aussi sur l’histoire des sciences (elle proposait des explications sur l’apparition des sciences et des techniques, attribuées à tel dieu ou à tel héros). Les arts y puisaient leurs sujets, mais on utilisait aussi la mythologie à l’école (les mythes fournissaient des sujets d’exercices de rhétorique), et les hommes politiques et les orateurs Incluaient les mythes parmi les exemples qu’ils utilisaient pour illustrer leurs discours.
De nos jours, on conçoit plutôt une mythologie comme un ensemble cohérent et refermé sur lumême, qui relève presque exclusivement de la fiction (on ne lui prête plus de valeur istorique ou scientifique, par exemple). Mais en dehors de ces différences dans les distinctions entre disciplines et domaines de pensée entre les époques anciennes et l’époque contemporaine, les mythologies ont toujours fait l’objet d’utilisations et de réappropriations conscientes dans divers domaines et à des fins très variables. Les mythologies dans les arts Jupiter et Sémélé de Gustave Moreau (1895), exemple de sujet tiré de la mythologie grecque dans la peinture symboliste. Les mythologies sont ainsi un véritable vivier pour les arts. Dès IAntiquité, les sources les plus fameuse Iles nous connaissons les 0 7