Synthèse de Documents Le dossier présent traite du thème du rêve, et plus particulièrement de son incidence sur la vie de l’être humain lorsqu’il touche à la réalité de l’individu en prenant la forme de l’ambition. Charles AZNAVOUR dans sa chanson « Je m’voyais déjà » sortie en 1960 nous décrit comment l’ambition peut mener l’homme à tout quitter et à prendre des risques sans que cela lui garantisse de connaître le succès pour autant.
Paul VALADIER dans son article « Réhabiliter Pambition » paru en 2008 dans le no 1 de la revue Études, explique que la personne ambitieuse ne e soucie pas de nuire à autrui et de l’écraser pour parvenir ? ses fins, quitte à rom dans sa démarche p n’est qu’une course e ér:éx ‘t Swipe View next page qui n’est jamais vrai l’extrait de son roma perdre beaucoup que l’ambition tisfaction malsaine dépeint dans es édité en 1863, comment l’ambition peut parfois verser dans le délire narcissique.
Enfin la chanson « Un autre monde » du groupe Téléphone sortie en 1984 nous montre que le rêve reste fragile, car la réalité peut rattraper le rêveur à n’importe quel moment. Le corpus de ocuments soulève donc la question suivante : « Le rêve est- il bénéfique à l’homme, ou au contraire, joue-t-il en sa défaveur lorsqu’il prend la forme de l’ambition ? Car à travers cette interrogation s Sv. ‘ipe to sur l’ambition, c’est bel et bien du rêve qu’il est question. Les paroles de la chanson « Un autre monde » du groupe téléphone nous font comprendre que rêve et ambition, souvent se confondent.
En effet le chanteur nous décrit à travers son rêve, sa volonté (son ambition) de voir un autre monde exister, et son désir de quitter la réalité dans laquelle il vit et qu’il trouve trop atérialiste. En lisant les paroles de la chanson, on constate par ailleurs qu’à rester concentré sur son rêve, le chanteur finit par oublier la réalité. Et cette réalité finit par le rattraper lorsqu’il se réveille. De la même manière, AZNAVOUR dans sa chanson nous raconte qu’à dix-huit ans son personnage se rêvait déjà comme étant un artiste riche, mais qu’il a vite été confronté aux dures réalités de la vie.
De couplet en couplet, il nous décrit comment il imaginait sa vie future, ayant eu un succès fulgurant et ayant été adulé de tous. Mais vers le milieu de la chanson, le ton change, le chanteur raconte comment il s’est ruiné en tentant d’accéder à la notoriété, expliquant qu’il n’a eu en vérité que des emplois ingrats, même Sil a tout tenté pour percer dans le métier. Encore une fois, la réalité rattrape le rêveur, et lui rappelle à quel point elle peut être dure. L’ambition serait donc une voie qui, lorsque l’homme s’y engage, déconnecterait l’individu du concret.
Car le personnage d’AZNAVOLJR finit même par dire que s’il n’est pas parvenu à réaliser son rêve, c’est uniquement la faute du public ui n’était pas 2 OF s s’il n’est pas parvenu à réaliser son rêve, c’est uniquement la faute du public qui n’était pas encore prêt pour ses chansons, car trop avant-gardistes. On retrouve donc à la fin de la chanson de C. AZNAVOUR le propos tenu par Paul VALADIER dans son texte, lorsqu’il dit que l’ambitieux est une personne qui n’a de cesse de poursuivre une réussite inatteignable qui finira par l’épuiser et risquera de rompre tous les liens sociaux que l’individu avait.
En fin de compte, la personne dotée d’une trop grande ambition finirait ar se couper du monde afin de mettre toute son énergie pour atteindre à tout prix son but, son rêve. En est un exemple le personnage de la chanson de C. AZNAVOUR lorsqu’il chante qu’il a sacrifié ses économies pour un costume à la pointe de la mode, et qu’ensuite il a dû vivre dans de petits appartements et ne pas toujours manger à sa faim.
Le rêve serait donc nuisible pour l’homme lorsqu’il tourne à l’obsession, et quand ce dernier le place au centre de ses préoccupations et que le rêve devient ambition. Cependant, ce que nous apprend Paul VALADIER, ‘est qu’on ne naît pas nécessairement ambitieux, mais que la société nous formate à le devenir lors de l’enfance à cause de la compétition, plébiscitée à l’école pour être « le premier de la classe sans se soucier des autres.
D’ailleurs, l’auteur nous apprend que si l’ambition peut être source de nombreux désagréments, il est notamment mal vu de se targuer d’ambition ou de se vanter d’avoir déjà été ambitieux, car cela reflèt 3 OF s notamment mal vu de se targuer d’ambition ou de se vanter d’avoir déjà été ambitieux, car cela reflète en réalité une volonté e satisfaire des besoins égocentriques et narcissiques tout en reléguant la considération d’autrui à l’arrière-plan. Et c’est justement ce besoin de flatter son égo et son amour- propre dont Émile ZOLA traite dans l’extrait de son roman.
Il y fait à maintes reprises allusion au personnage principal (Octave Mouret) de manière négative, comme étant une sorte de tyran de l’opinion, se prenant pour un « l’apôtre» d’un nouveau culte, celui du corps, de la beauté, et du luxe, portant la bonne parole ? ses ouailles ou un « berger » ayant tiré fortune de son troupeau e consommatrices envoûtées par son magasin, qui serait une sorte de reflet de sa personnalité extraordinaire. Une fois encore, on y retrouve les traits de caractère de la personne ambitieuse dépeinte par Paul VALADIER.
Car ZOLA nous livre le point de vue narcissique d’Octave Mouret qui considère ses clientes comme étant sa propriété, séduites par Fabondance des biens qu’il leur propose et il va même jusqu’à penser qu’une émeute éclaterait s’il fermait les portes de son magasin. Le personnage en vient même à jubiler lorsqu’il voit une femme, une de ses concurrentes on peut supposer que cette dame était une rivale, lorsque l’auteur parle de « rancune jalouse ») acheter malgré tout chez lui.
Le commerçant correspond donc parfaitement à la description de l’ambitieux de P. VALADIER, à savoir un être dépouwu d’empath 4 OF S donc parfaitement à la description de l’ambitieux de P. VALADIER. à savoir un être dépourvu d’empathie, qui n’hésite pas à écraser l’autre pour se tailler la part du lion. Dans ce dossier nous avons donc vu que l’ambition peut être une des formes que prend le rêve chez l’individu, mais que cette ernière le mène souvent à un tout autre résultat que celui escompté au départ.
Nous avons également appris que l’individu ne nait pas nécessairement ambitieux, mais qu’il peut le devenir par la compétition qui règne à l’école, et que l’ambitieux aura tendance à n’éprouver aucun remord à écarter, voire ecraser les autres pour réussir, à se couper de la réalité et à rompre ses liens sociaux pour parvenir à ses fins. De plus, nous avons vu que l’ambition mène souvent l’homme à Pépuisement (physique, moral ou financier).
Enfin nous avons pris connaissance que ‘ambition n’est en réalité qu’un désir de satisfaire des besoins d’affirmation de soi et d’amour propre, qui conduisent bien souvent Findividu au narcissisme et à l’égocentrisme. En fin de compte, ce dossier amène une réflexion sous-jacente bien plus complexe et importante que le danger de l’ambition et donc du rêve pour l’homme, et on pourrait s’interroger après avoir lu ce dernier, sur le rôle de la société dans la construction de l’individu, notamment celui de l’école, lieu où se forge la personnalité et le caractère des futurs adultes de demain. S OF s