Gardes OF Swipe View next page La scène est à Trézèn vil Explication de la Scèn A Hippolyte et Théram Hippolyte commence e qu’il va partir à la recherche de son père (vers 1-7). La décision d’Hippolyte suscite l’étonnement de Théramène qui va ainsi être amené à lui rappeler d’abord qu’il a lui-même déjà cherché Thésée sans succès dans tous les lieux où il avait quelque chance de le trouver (vers 1-16) et à suggérer ensuite que Thésée, embarqué dans une nouvelle aventure amoureuse, n’a peut-être pas envie qu’on le retrouve (ve s 17-21).
Hippolyte, interrompant Théramène, proteste d’abord contre une hypothèse qu’il juge injurieuse pour son père ont il rappelle qu’il s’est assagi depuis qu’il a épousé Phèdre, mais, pour finir, admettant implicitement le bien-fondé de la premiere objection de Théramène, il avoue que, s’il s’il a décidé de partir, ce n’est pas seulement pour chercher son père, mais aussi pour fuir Trézène (vers 22-28). Ce dernier propos ne fait qu’étonner encore bien davantage Théramène qui rappelle alors à Hippolyte que Trézène avait toujours été jusque-là son lieu de prédilection (vers 29-34).
Hippolyte lui répond que tout a changé depuis l’arrivée de Phèdre (vers 35-36). Théramène croit onc comprendre qu’Hippolyte veut fuir Phèdre, et il s’en étonne, car, si elle lui a manifesté autrefois une très vive hostilité jusqu’ le faire exiler à Trézène, sa haine semble maintenant s’être éteinte ou, du moins, s’être bien refroidie et, de toute façon, la reine, qui est en train de mourir d’un mal mystérieux, n’est manifestement plus en état de nuire à son beau-fils (vers 37-47). Hippolyte lui répond alors que ce n’est pas Phèdre qu’il fuit, mais Aricie (vers 48-51).
Théramène s’étonne alors quHippolyte puisse partager les préventions de Thésée envers la sœur de ceux qui nt comploté contre lui (vers 52-55). Hippolyte lui fait alors, d’une manière indirecte mais claire, l’aveu de son amour (vers 56). Ainsi Racine a su faire d’une pierre deux coups. Il a su expliquer comment Hippolyte avait été amené à révéler à Théramène ce qu’il ne lui avait encore jamais révélé, mais, en ce faisant, il a su donner à ses personnages l’occasion de dire ce qu’il avait besoin de leur faire dire.
La passion amoureuse dans Phèdre 0 Racine. ce qu’il avait besoin de leur faire dire. La passion amoureuse dans Phèdre Racine. . La passion : un ressort de la tragédie ) La passion de Phèdre: Comment est née cette passion fatale chez Phèdre? Sinon d’un coup de foudre. Phèdre aima son beau-fils à la première vue. En réalité cet amour est extraordinaire : Vénus, la déesse de l’amour, dans son entreprise de vengeance sur la famille de Phèdre, inspire cette dernière à aimer incestueusement le fils de Thésée, son mari.
Cette passion remonte d’ailleurs à sa mère Pasiphaé qui aima, sous l’inspiration de Vénus, le Taureau et eut avec lui un enfant, le minotaure. La déesse qui s’est acharnée sur sa descendance poussa Thésée a abandonné Ariane, la sœur de Phèdre, qui l’avait aidé à sortir du Labyrinthe. Voilà pourquoi Phèdre accuse consciemment Vénus dans le vers où elle clame : « Cest Vénus tout entière à sa proie attachée’ . Phèdre est donc victime d’un piège ‘nfernale, et pour cause la passion est exprimée le plus souvent par la métaphore du feu ou de la flamme dont le champ lexical parsème le texte. ) Les conséquences de la passion: La passion aveugle Phèdre, et par conséquent elle ne parvient plus à réfléchir lorsqu’elle a cru Thésée mort. Elle est comme saisie de délire dans sa déclaration d’amour à Hyppolite : « On e voit point deux fois le rivage des morts, / Seigneur, puisque Thésée a vu les sombres bords, / En vain vous espérez qu’un dieu vous le ren / Seigneur, puisque Thésée a vu les sombres bords, / En vain vous espérez qu’un dieu vous le renvoie, / Et l’avare Achéron ne lâche point sa proie. » Que dis-je il n’est point mort; presque respire en vous.
Toujours devant mes yeux je crois voir mon époux, je le vois, je lui parle, et mon cœur… ‘je m’égare, Seigneur, ma folle ardeur malgré moi se déclare’ « J’ai dit ce que jamais on ne devait entendre »… Cette déclaration d’amour à demi-mot suffit à condamner Phèdre Elle commet ainsi l’inceste en osant aimer son beau-fils. Pourtant on sait que dans la première société athénienne, la femme pouvait épouser son beau-fils si son mari mourrait. Mais après, cet amour a été rendu incestueux. Cette situation rappelle cette dŒdipe qui avait tué son père Laïos et épousé sa mère Jocaste, sans le savoir.
Toujours est-il que c’est le retour – ou renaissance – de Thésée qui rend criminel le désir de sa femme et la précipite vers la mort. Mais pas avant d’accuser Hyppolite d’avoir essayé de la séduire, suivant en cela le conseil de sa nourrice Oenone. Hyppolite qui garde le silence est maudit par son père, le roi qui s’est fâché. Les dieux ayant exaucé ses VŒUX tuent son fils. Le roi se rend trop tard compte de son erreur et finit par adopter Aricie. Il. Les contraintes de la passion a) Hyppolite et Phèdre: Phèdre, femme de Thésée, aime follement le fils de ce dernier.
Pourtant elle a tout fait pour ne pas se dévoiler. Mais cette réu 4 0 aime follement le fils de ce dernier. Pourtant elle a tout fait pour ne pas se dévoiler. Mais cette réussite a été favorisée par la présence de son mari qui constituait un frein à son désir épréhensible, condamnable. Aussi a-t-elle même feint de détester Hyppolite Jusqu’à réussir son exil – à l’éloigner de sa vue plus exactement. Toutefois cette contrainte ne fut pas éternelle puisque l’annonce de la mort de Thésée est peut-être un e autre ruse de la déesse pour éprouver Phèdre et la précipiter dans le gouffre de la mort. ) Hyppolite et Aricie: Autre contrainte, celle qui pèse sur Hyppolite qui aime l’esclave de son père, autrement dit son esclave Aricie. En effet Celle-ci qui est sa concurrente au trône qu’il convoite devrait représenter une enace qu’il faut écarter, et non un être qu’il faut aimer. Le père dAricie, le nommé Pallas étant vaincu par Thésée fait que cette relation est considérée comme impossible, étant donné qu’Aricie, une fois en place, va essayer de se venger contre l’ennemi des pallantides.
C’est la raison pour laquelle d’ailleurs l’entourage du royaume d’Athènes n’est pas pour une telle union. Par ailleurs, si Hyppolite aime Aricie, le projet de Vénus s’avérera un succès, du moment qu’il n’aimera pas Phèdre et Phèdre sera consumée par la jalousie. Conclusion: La passion, jouant un rôle essentiel dans la tragédie est l’un des facteurs fondamentaux qui domine les personnages et motive tous le la tragédie est l’un des facteurs fondamentaux qui domine les personnages et motive tous leurs actes, même celui de leurs suicides.
Ils ne peuvent se sauver devant leur destin implacable et tout ce qu’ils font les précipite vers leur cruelle fin : la mort. La tragédie part donc de la passion et aboutit au bain de sang, et suscitant au passage chez le spectateur peur et pitié. résumé de Phèdre (1677) Phèdre, seconde femme de Thésée, roi d’Athènes, éprouve un mour criminel pour Hippolyte, le fils de son époux ; tel est le fatal secret que lui arrache, après bien des prières, Œnone, sa nourrice. Au moment où elle vient de faire ce cruel aveu, Thésée est absent et bientôt le bruit de sa mort se répand dans Athènes.
C’est Phèdre elle-même qui vient annoncer cette triste nouvelle à Hippolyte ; dans cette entrevue, sa tête s’égare et elle lui fait l’aveu de ses coupables sentiments. Hippolyte, épouvanté, la repousse avec horreur et Phèdre, humiliée, jure de se venger de cet affront. Cependant avant de le faire, elle essayera encore une ois de fléchi Hippolyte ; maintenant qu’elle est veuve et libre, elle lui fait offrir la couronne pour prix de son amour. Tout à coup le bruit se répand que Thésée n’est point mort ; il arrive même et Hippolyte raccompagne. Que va faire la reine déshonorée aux yeux de son époux ?
Elle est résolue à se donner la mort ; en attendant, loin d’aller à sa rencontre, elle fuit la vue d 6 0 Elle est résolue à se donner la mort ; en attendant, loin d’aller à sa rencontre, elle fuit la vue de celui qu’elle redoute. Thésée, interdit de cet accueil, interpe le la reine, t la nourrice de Phèdre ne trouve d’autre moyen de sauver la vie de sa maitresse, que d’accuser Hippolyte. Que l’on juge de la colère du malheureux père, lorsque son fils, après ces révélations, ose se présenter devant lui ! Il l’accable de malédictions, le chasse loin de sa présence et conjure même Neptune de punir le coupable jeune homme.
Celui-ci se tait et s’éloigne. La vengeance paternelle ne tarde pas à s’accomplir. Peu après, Théramène, accourt pour annoncer la mort d’Hippolyte. Neptune a fait sortir du sein de la mer un monstre menaçant ; les chevaux ffrayés se sont emportes et l’infortuné jeune homme est mort de ses blessures en protestant de son innocence. À l’ouïe de cette nouvelle, Phèdre, accablée de remords, vient aussitôt tout dévoiler Thésée ; mais déjà elle s’est fait justice elle-même, car, à peine a-t-elle achevé déparier, qu’elle tombe empoisonnée aux pieds de son époux.
Le personnage de Phèdre, tel que fa créé Racine, est le plus beau, le plus poétique, le plus complet qui soit au théâtre. Phèdre n’est point la victime de cette fatalité aveugle et impitoyable du paganisme qui chargeait souvent la lus rigide vertu d’un crime abominable dont elle n’avait pas plus la conscience que la volonté. La fatalité qui d’un crime abominable dont elle n’avait pas plus la conscience que la volonté.
La fatalité qui pousse Phèdre au crime en lui laissant la conscience da sa faute, et qui la punit de la mollesse de sa résistance et de l’insuffisance de sa vertu, nous parait renfermer un enseignement dont il n’est personne qui ne puisse saisir le sens. Aussi, après la lecture de Phèdre, les solitaires de Port-Royal, et entre autres le célèbre Arnauld, pardonnèrent à leur ancien disciple la loire qu’il s’était acquise par ses œuvres théâtrales ; leur sévérité fut désarmée, ils ouvrirent les bras au pécheur. Le sujet de cette tragédie est pris d’Euripide. Quand je ne devrais, dit Racine, que la seule idée du caractère de Phèdre, je pourrais dire que je lui dois ce que j’ai peut-être mis de plus raisonnable sur la scène. » Il aurait pu ajouter aussi, le plus beau rôle et le plus fortement tracé de tous ceux qu’il a mis au théâtre. Il s’est servi avec une merveilleuse adresse de cette Idée de fatalisme qui formait le sujet de la plupart des tragédies chez les Anciens, t qui, chez les Modernes, et surtout chez les Français, qui attachent une si grande importance à ce qu’on nomme convenances du théâtre, n’aurait pu que paraître révoltant.
Racine est le seul qui ait risqué un tel rôle sur la scène française, et le Macbeth de Shakespeare est eut-être le seul du théâtre modern 8 0 Shakespeare est peut-être le seul du théâtre moderne qu’on puisse comparer à cette belle production du tragique français. Ces deux personnages, poussés vers le crime par une fatalité irrésistible, inspirent un intérêt d’autant plus fort qu’il est plus naturel, et qu’il résulte, non du crime u’ils ont commis, mais du malheur qui les y pousse.
Racine était si fortement convaincu de cette vérité, qu’il observe dans sa préface : « J’ai même pris soin de rendre Phèdre un peu moins odieuse qu’elle n’est dans les tragédies des anciens, où elle se résout d’elle-même à accuser Hippolyte. » Racine a aussi fait quelque changement au personnage d’Hippolyte, qu’on reprochait à Euripide d’avoir représenté comme un philosophe exempt de toute imperfection. II doit à l’auteur grec l’idée du sujet, la première moitié de cette belle scène de l’égarement de Phèdre, celle de hésée avec son fils, et e récit de la mort d’Hippolyte.
C’est d’après la Phèdre de Sénèque que notre auteur a conçu la scène où Phèdre déclare son amour Hippolyte, tandis que dans l’Euripide c’est la nourrice qui se charge de parler pour la reine. C’est aussi au poète latin qu’il doit la supposition que Thésée est descendu aux enfers pour suivre Pirithous, et l’idée de faire servir l’épée d’Hippolyte, restée entre les mains de Phèdre, de témoignage co témoignage contre lui, idée bien supérieure à celle de la lettre calomnieuse inventée par Euripide. C’est aussi à l’exemple de Sénèque que
Racine amène Phèdre à la fin de la pièce pour confesser son crime, et attester l’innocence d’Hippolyte en se donnant la mort. Le personnage d’Aricie n’est pas non plus de l’invention de Racine. Virgile dit qu’Hippolyte l’épousa et en eut un fils. On a écrit des volumes pour et contre le récit du cinquième acte où Théramène annonce à Thésée la mort de son fils. Tel qu’il est, c’est un des plus beaux morceaux de poésie descriptive qui soient dans notre langue. C’est la seule fois que Racine s’est permis d’être plus poète qu’il ne fallait, et d’une faute il a fait un chef d’œuvre.