OBJET D’ÉTUDE : le roman et ses personnages : Visions de l’homme et du monde Disciplines concernées : Littérature et Histoire des arts Classe : Roman étudié en 1ère L, options diverses dont arts plastiques et musique Axes d’étude du roman : En quoi le personnage de Claude incarne-t-il le drame de Partiste raté? Comment le milieu artistique est-il représenté? En quoi la création artistique est-elle le thème de L’œuvre? SÉANCE 1: Zola et le projet ittéraire des Rougon-Macquart Recherches des élèves: Biographie de Zola En cours étude de la préface de La Fortune des Rougon, 1 871 (document en annex
Le projet naturaliste et expérience scient famille sous le secon Le roman L’œuvre: ét création 2 S. wp next page n, déterminisme e et sociale d’une , le travail de la Document complémentaire: arbre généalogique des Rougon Macquart (disponible dans le manuel Hatier XIXème siècle p 481): La névrose de l’aïeule Adélaïde Fouque, l’hérédité Les personnages de roman: réalisme des personnages dotés d’une famille et d’une histoire SÉANCE 2: Lecture analytique 1er extrait – Incipit Pagination Folio, chapitre 1 p 29-30 «CIaude passait devant l’hôtel de ville je ne sais pas où je suis. ? Recherches des élèves: fonctions de l’incipit, les repères spatio- temporels dans la première page de L’œuvre. En cours: 1 – la présentation du personnage principal. Un personnage réaliste avec un nom, un métier, une adresse, des goûts «artiste flâneur, amoureux du Par Pans nocturne». Réapparition de Claude Lantier déjà croisé par le lecteur aux Halles, dans Le Ventre de Paris. Le cadre du récit: Paris, un thème majeur de L’œuvre.
Esthétique réaliste du roman. 2 – le regard de Claude: point de vue interne de la narration, effet réaliste et subjectif de la description incluse dans la narration. Un regard de peintre sur Ille Saint-Louis, un tableau clair-obscur. 3 — Première rencontre: Claude et Christine effrayés, les attentes du lecteur déjouées: une rencontre mal engagée, un amour voué au malheur. La tragédie annoncée, sous le signe de forage (voir plus loin dans le texte «la ville tragique»).
Exercice d’écriture: Modifier la focalisation de la narration: Narration externe, les effets produits: objectivité et difficulté d’identification du lecteur avec le personnage. Narration omnisciente, les effets produits: fin des lacunes du récit concernant Christine et fin du suspense. Cexercice de réécriture modifiant le point de vue met en évidence les choix narratifs et la régie des personnages. SÉANCE 3: le Naturalisme Recherches des élèves: liste des exposés sur le roman L’œuvre par groupe de deux, calendrier.
L’argent – Les lieux habités par Claude – Les personnages secondaires: les artistes – Les personnages féminins- Les repas chez Sandoz – La peinture et les salons – Paris – Art et érotisme Le marché de l’art – Le naturalisme. En cours (module): Document complémentaire: Zola, Le Roman expérimental, 1 880 (document en annexe) 1 – En vous appuyant sur le titre de rouvrage et sur l’extrait, xpliquez la théorie du roman élaborée par Zola. 2 — Que pensez-vou 20F 12 l’ouvrage et sur rextrait, expliquez la théorie du roman élaborée par Zola. — Que pensez-vous de cette théorie? SÉANCE 4: Lecture analytique 2ème extrait Chapitre 5, p 154-155 «ll se tourna vers Sandoz à l’imbécilité bourgeoise. » Recherche des élèves: Manet, Le Déjeuner sur l’herbe, 1863 http://www. musee-orsay. fr/fr/collections/oeuvres-commentees ‘accueil. html Zola, L’œuvre, chapitre 2, p 52-53 « un long silence se fit, me prouver que je ne suis pas une brute. » 1 – Comparer le texte du chapitre 2 et le tableau de Manet 2 – Qui décrit? ?tudier les connotations positives. – Chapitre 5, p 154-155 «ll se tourna vers Sandoz à l’imbécilité bourgeoise. » Quelles sont les réactions du public devant le tableau de Claude? 1 — Les points de vue, la variété des discours, le réalisme 2 – La description satirique : rire grotesque, concert burlesque et grossissement épique. La rupture entre les artistes et les bourgeois. 3 — le scandale de l’art : le public choqué par le tableau, la défense de l’impressionnisme par Sandoz ou Zola. Le rapport de l’artiste avec le public.
Documents complémentaires • 1 – Zola, Écrits sur Part, M. Manet, 1866, Tel Gallimard, 1991, p 115 t 1 1 6 (document en annexe) Zola, critique d’art, évoque les rires du public devant les tableaux de Manet, Vingt ans avant le roman L’œuvre. 2 – Zola, Écrits sur Part, Édouard Manet, étude biographique et critique, 1867, Tel Gallimard, 1991, p 158 et 159 (document en annexe) Documentation personnelle de l’écrivain, il ne mène pas d’enquête pour décrire un milieu qu’il connaît bien.
SÉANCE 5: Le personnage de Sando 30F 12 mène pas d’enquête pour décrire un milieu qu’il connaît bien. SÉANCE 5: Le personnage de Sandoz Recherche des élèves (module): Quels sont les axes d’étude qui se dégagent de ces extraits? Corpus d’extraits: Le rejet du romantisme P 68 (Folio) chapitre 2 «Décidément, comment appelles-tu ça? . au confluent d’Hugo et de Balzac» Le naturalisme, une théorie moderne p 191 chapitre 6 «Hein? étudier l’homme s’ils ne m’écrasent pas! ? La réception du roman par le public P 222 chapitre 7 «Mais Sandoz, assis devant sa table …. toute la bourgeoisie en crève! » L’insatisfaction et la douleur du travail de la création 300 chapitre 9 «Encore si l’on se contentait . Pour que j’en meure encore! » Le succès du romancier P 366 chapitre 11 «ah! mon vieux, dit-il à Sandoz, j’ai achevé ton ouquin Il faut mourir pour avoir raison. » La génération victime du romantisme p 402 chapitre 12 «Et, comme le corbillard suivait l’avenue notre pauvre création à nous! ? Le mot de la fin: Sandoz «AlIons travailler. » Documents annexes BALZAC Le Chef-d’œuvre inconnu, 1845 A ces mots, Porbus et Poussin, stupéfaits de ce dédain pour de telles œuvres, cherchèrent le portrait annoncé, sans réussir ? l’apercevoir. – Eh! bien, le voilà! leur dit le vieillard dont les cheveux étaient en désordre, dont le visage était enflammé par une exaltation surnaturelle, dont les yeux étillaient et qui haletait comme un eune homme ivre d’amou cria-t-il, vous ne vous 2 vous cherchez un tableau.
Ily a tant de profondeur sur cette toile, l’air y est si vrai, que vous ne pouvez plus le distinguer de l’air qui nous environne. Où est l’art? perdu, disparu! Voilà les formes mêmes d’une jeune fille. N’ai-je pas bien saisi la couleur, le vif de la ligne qui parait terminer le corps? N’est-ce pas le même phénomène que nous présentent les objets qui sont dans l’atmosphère comme les poissons dans l’eau? Admirez comme les contours se détachent du fond! Ne semble-t-il pas que vous puissiez passer la main sur ce dos?
Aussi, pendant sept années, i-je étudié les effets de l’accouplement du jour et des objets. Et ces cheveux, la lumière ne les inonde-t-elle pas?… Mais elle a respiré, je crois!… Ce sein, voyez? Ah! qui ne voudrait l’adorer ? genoux? Les chairs palpitent. Elle va se lever, attendez. – Apercevez-vous quelque chose? demanda Poussin à Porbus. – Non. Et vous? – Rien. Les deux peintres laissèrent le vieillard à son extase, regardèrent si la lumière, en tombant d’aplomb sur la toile qu’il leur montrait, n’en neutralisait pas tous les effets.
Ils examinèrent alors la peinture en se mettant à droite, à gauche, de face, en se baissant et se levant tour à tour. Oui, oui, c’est bien une toile, leur disait Frenhofer en se méprenant sur le but de cet examen scrupuleux. Tenez, voilà le châssis, le chevalet, enfin voici mes couleurs, mes pinceaux. Et il s’empara d’une brosse qu’il leur présenta par un mouvement naif. – Le vieux lansquenet se joue de nous, dit Poussin en revenant devant le prétendu tableau. Je ne vois là que des couleurs confusément amassées et contenues par revenant devant le prétendu tableau.
Je ne vois là que des couleurs confusément amassées et contenues par une multitude de lignes bizarres qui forment une muraille de peinture. – Nous nous trompons, voyez?… eprit Porbus. En s’approchant, ils aperçurent dans un coin de la toile le bout d’un pied nu qui sortait de ce chaos de couleurs, de tons, de nuances indécises, espèce de brouillard sans forme; mais un pied délicieux, un pied vivant! Ils restèrent pétrifiés d’admiration devant ce fragment échappé à une incroyable, à une lente et progressive destruction.
Ce pied apparaissait là comme un torse de quelque Vénus en marbre de Paros qui surgirait parmi les décombres d’une ville incendiée. – Il y a une femme là-dessous, s’écria Porbus en faisant remarquer à Poussin les couches de couleurs que le vieux peintre avait uccessivement superposées en croyant perfectionner sa peinture. Zola, Écrits sur l’art, Tel Gallimard, 1991, p 115 et 116 Mon Salon, M. Manet ce 7 mai 1866 Pour un observateur désintéressé, c’était un spectacle navrant que ces attroupements bêtes devant les toiles de M.
Manet. J’ai entendu là bien des platitudes. Je me disais: «Serons-nous donc toujours si enfants, et nous croirons-nous donc toujours obligés de tenir boutique d’esprit? Voilà des individus qui rient, la bouche ouverte, sans savoir pourquoi, parce qu’ils sont blessés dans leurs habitudes et dans leurs croyances. Ils trouvent cela drôle, et ils rient. Ils rient comme un bossu rirait d’un autre homme, parce que cet homme n’aurait pas de bosse. » J’ai revu Le Déjeuner sur l’herbe, ce chef d’œuvre exposé 6 2 n’aurait pas de bosse. J’ai revu Le Déjeuner sur l’herbe, ce chef d’œuvre exposé au Salon des Refusés, et je défie nos peintres en vogue de nous donner un horizon plus large et plus rempli d’air et de lumière. Oui, vous riez encore, parce que les ciels violets de M. Nazon vous ont gâtés. Il y a ici une nature bien bâtie qui doit vous déplaire. Puis nous n’avons ni la Cléopâtre en plâtre de M. Gérome, ni les jolies personnes roses et blanches de M. Dubufe. Nous ne trouvons malheureusement là que des personnages de tous les jours, qui ont le tort d’avoir des muscles et des os, comme tout le monde.
Je comprends votre désappointement et votre gaieté, en face de cette toile; il aurait fallu chatouiller votre regard avec des images de boîtes à gants. Note: Nazon, Gérome, Dubufe: peintres académiques méprisés par Zola (on peut ajouter Cabanel à cette liste). Zola, Écrits sur l’art, Édouard Manet, étude biographique et critique, 1867 Tel Gallimard, 1991, p 158 et 159 Le Déjeuner sur Iherbe est la plus grande toile d’Édouard Manet, elle où il a réalisé le rêve que font tous les peintres: mettre des figures de grandeur naturelle dans un paysage.
On sait avec quelle puissance il a vaincu cette difficulté. Il y a là quelques feuillages, quelques troncs d’arbres, et, au fond, une rivière dans laquelle se baigne une femme en chemise; sur le premier plan, deux jeunes gens sont assis en face d’une seconde femme qui vient de sortir de l’eau et qui sèche sa peau nue au grand air. Cette femme nue a scandalisé le public, qui n’a vu qu’elle dans la toile. Bon Dieu! quelle indécence: une femme sans le moindr