C’est parce que le mal existe que les lois sont nécessaires. La référence à la bonté naturelle des hommes est d’ailleurs le seul argument sérieux des anarchistes qui défendent l’absence totale de lois. Si, en revanche, nous pensons que le mal est une réalité humaine, qu’il existera toujours des individus menaçant la vie des autres ou l’équilibre de la société, alors il faut des lois pour dire les règles communes, ce qu’encourent ceux qui les violent. e règle organisant la vie ensemble + la sanction prévue en U cas de désobéissance, où l’on voit donc déjà qu’une loi au sens uridique n’est pas une loi au sens moral, la loi au sens moral étant universelle et non simplement générale comme la loi au sens juridique, la loi au sens moral ne s’accompagnant pas d’un pouvoir de sanction à l’origine de l’action un pouvoir pour leu Mais ce n’est pas sim des lois. C’est aussi, p g seule qui doit être la sanction Et il faut al existe qu’il faut e que la vengeance est la réaction naturelle de l’homme au mal qui lui est fait.
ODans le monde d’avant les lois, hypothétique mais parfois nommé « état de nature les hommes s’affrontaient sans relâche pour imposer leur « loi » : la « loi » du plus fort. Mais le plus fort n’était jamais assuré de rester le plus fort, ja to Wen « ext jamais à l’abri de la vengeance d’un « faible OLes lois, en prévoyant la sanction que la société réserve au criminel, ont vocation à mettre un terme à la vengeance.
Le respect des lois serait donc la preuve de la civilisation de nos pulsions, et plus particulièrement de notre arrachement à cette logique de la vengeance qui est notre triste privilège – a-t-on jamais vu, en effet, un animal se venger? Il faudrait alors, pour s’arracher ? cette violence primitive, respecter les lois. ûPourtant, nombreux urent en Allemagne les nazis, ou en France les collaborateurs, qui invoquèrent le respect des lois pour justifier leurs actes. Ils n’ont fait « qu’obéir aux lois » : telle fut souvent, à l’heure de leurs procès, leur seule défense.
Si le respect, ou en tout cas l’obéissance aux lois, [ distinction conceptuelle respecter les lois / obéir aux lois, que vous devez expliciter en intro, cf note 2] peut être le moyen de s’arracher à la violence primitive, il peut donc être aussi le prétexte d’une collaboration à la barbarie moderne. D Tout aussi ambiguë, la désobéissance aux lois peut exprimer parfois un comportement citoyen. En 1968, Martin Luther King a été emprisonné pour avoir manifesté contre des lois racistes.
Depuis, les rebelles d’Amérique ou d’ailleurs se réclament souvent de lui pour justifier une désobéissance aux lois qui, parfois, n’exprime rien d’autre que leur incivisme. Probablement n’ont-ils pas lu sa » Lettre de la geôle de Birmingham » : » je ne recomman 2 OF s incivisme. Probablement n’ont-ils pas lu sa » Lettre de la geôle de Birmingham » : » je ne recommande en aucune façon d’enfreindre ou de défier la loi ( Cela conduirait à l’anarchie. Celui qui viole une loi injuste doit agir ouvertement, avec amour et accepter olontairement le châtiment qu’il encourt.
Je soutiens que quiconque enfreint une loi parce que sa conscience la tient pour injuste, puis accepte volontairement une peine de prison afin de soulever la conscience sociale contre cette injustice, affiche en réalité un respect supérieur pour le droit LIVoiIà qui ne facilite pas notre réflexion. Énoncé d’un paradoxe, visant à montrer que la question se pose: D’un côté, l’obéissance aux lois peut nous rendre complice de crime contre l’humanité. 0De l’autre, la désobéissance peut révéler un amour supérieur du droit, et donc de la société. DFaut- l alors respecter les lois ?
Suffirait-il, pour répondre, de distinguer les bonnes lois de celles que nous devons combattre ? norsque nous estimons que la loi de Vichy enjoignant les juifs à porter l’étoile jaune est une loi mauvaise, c’est au nom de la morale que nous la refusons. Mais la morale peut elle vraiment nous dire ce qu’est une « bonne loi » ? La loi française imposant de raccompagner à la frontière des clandestins vivant en France depuis des années et n’ayant pas d’attache dans leur pays d’origine est-elle une « bonne loi » ? Qu’est-ce même qu’une «bonne loi»? Celle qui, en Californie, condamne l’aute 3 OF s