HUILES

HUILES & VERNIS SUR PAPIERS Les « Méduses » et les « Désastres » : tout ce qu’il ne faut pas faire Denis Caget, « essentiellement peintre », école des beaux-arts, Saint-Etienne. Le recours aux supports papier et carton a été dicté par la nature même de mes travaux qui voulaient rendre un déplacement, une vitesse. La toile tendue sur châssis étant pour moi le lieu de la déposition, de la stratification, du repentir ne m’autorisait pas la liberté que j’ai pu trouver su souples, préhensible n org bref qui ne font pas « Sni* to View Les huiles sur papier la collection du

Imidants, légers, raphiques. Le cas de cabinet d’arts graphiques du mus e de Rouen Diederik Bakhuys, conservateur, musée des beaux-arts, Rouen. Les collections d’huile sur papier conservées au Musée des beaux-arts de Rouen peuvent servir de point de départ à une évocation de cette technique du point de vue de l’histoire de l’art, du xvie au début du xxe siècle. Selon les foyers artistiques et les époques, cette combinaison d’un support et dun médium a répondu à des attentes variées, posant souvent la question du statut des oeuvres, placées à mi-chemin entre einture et arts graphiques.

Aspects historiques de la technique de la peinture à l’huile sur papier Depuis le xvie siècle, les artistes peignent à l’huile sur papier. L’importance en nombre et en diversité de ces oeuvres nous a incité à établir un essai de répertoire des principales techniques utilisées. Cet exposé donne un aperçu des différentes manières de peindre ? l’huile sur papier, en dressant un inventaire des recettes : peinture sur papier vierge, sur papier préparé, sur papier encollé, sur papier huilé, feuilles libres ou marouflés sur toile ou sur bois.

Nous ous appuyons sur des textes anciens, sur des études récentes et sur des examens scientifiques réalisés en laboratoire, ainsi que sur des oeuvres diverses sélectionnées pour leurs particularités techniques. Prendre en compte la spécificité de leur statut, connaitre leur élaboration et les matériaux utilisés pourront permettre d’identifier et de prévenir les altérations, d’aborder leur conservation et leur restauration, en respectant leur identité propre.

Les monotypes de Bourdelle Stéphanie Cantarutti, conservateur, musée Bourdelle, Paris. L’exposé permettra de découvrir la collection de monotypes du culpteur Antoine Bourdelle (1861-1929), inconnue du grand public comme des amateurs. Pieusement conservé par la famille de Bourdelle, qui en fit don au musée, cet ensemble de feuilles ne connut aucune publicité, y comprls du temps de Bourdelle. ? mi-chemin entre son travail de peintre et de dessinateur — ce dernier récemment mis ? l’honneur au musée Bourdelle [Il — grâce à la réflexion sur la couleur et les motifs, la pratique du monotype *AGF 9 rif q couleur et les motifs, la pratique du monotype de Bourdelle n’est pas non plus étrangère à sa sculpture, dont elle reprend plusieurs ujets majeurs (Drame intérieur, Beethoven). [1] Catalogue de l’exposition « Antoine Bourdelle, que du dessin h, paris Musées, paris, 2011. Rhodia Dufet-Bourdelle, Bourdelle peintre, 666 Éditions, Paris, s. . , 127 pages. Un enduit de transposition au papier : cas du Saint Jean à Patmos du château de Versailles Sigrid Mirabaud, ingénieur de recherche, C2RMF/lNP, Paris, Eve Froidevaux, restauratrice de peinture, Emmanuel Joyerot, restaurateur de peinture. Le Saint Jean à Patmos, un temps attribué à Raphaël mais désormais rendu ? Innocenzo da Imola, a été peint dans les années 1510. Il a décoré la chambre de Louis XIV et est une oeuvre importante dans l’histoire du château de Versailles.

Sa restauration a été l’occasion de mettre au jour une transposition originale de Picault, premier restaurateur à avoir introduit la transposition en France. Cette transposition, qui semblait en bon état malgré un accident dans l’angle supérieur senestre, nous a intrigués dès les premiers examens photographiques et radiographiques. Les observations des restaurateurs couplés à des prélèvements et analyses ont permis de montrer l’utilisation de papier huilé en tant qu’enduit de ransposition.

Ces constatations ont permis d’adapter le traitement du support à ce cas si particulier, dont seuls quelques cas sont actuellement répertoriés [1] G. Emile. Mâle, Chapitre de l’exposition de l’école Emile-Mâle, Chapitre 7 : En marge de l’exposition de l’école de Fontainebleau; quelques documents inédits sur le rôle d’un artisan français, Robert Picault, dans la transposition du Défi des Piérides de Rosso du musée du Louvre, in Pour une histoire de la restauration des peintures en France, sous la direction de Ségolène Bergeon-Langle, Somogy et INP, Paris, 2009, 376 pages.

Le cas des gravures vernies du musée Niépce dans le contexte technique du vernissage Agnès Lattuati-Derieux, ingénieure de recherche, CRCC, Paris, Jean-Philippe Echard, Ingénieur de recherche, musée de la musique, Paris. Cette étude bibliographique et analytique vise à identifier les vernis utilisés par Nicéphore Niépce pour rendre transparentes quatre gravures sur papier conservées au musée Niépce, à Chalon-sur-Saône. Ces gravures sont des éléments historiquement importants dans l’élaboration des procédures « photographiques » apparues à partir des années 1820.

Niepce s’est-il appuyé sur des connaissances acquises dans la recherche de résines photosensibles ou a-t-il appliqué les recettes couramment utilisées ? l’époque pour fabriquer des papiers transparents ? Nos sources bibliographique ont été les archives documentaires de Niépce [1, 2] ainsi que des documents ayant trait ? l’histoire des techniques pour rendre transparents des documents graphiques [3]. Les techniques pour rendre les papiers transparents semblent s’inscrire dans un contexte technique plus large des finitions et vernis, dont elles partagent les matériaux : les huiles