Le marché de l’optique

Les paires de lunettes ne sont plus seulement présentées comme des « accessoires de dispositifs médicaux » mais pour une partie comme de réels produits de consommation « de luxe » médecine dans leur conception et leur fabrication » (Conseil national de la consommation, Rapport du Conseil national de la consommation relatif à l’optique médicale, 1998) Il en existe plusieurs types. Elles sont composées en hydrogel et/ou en silicone-hydrogel : en 2011, un peu plus de 56 % des lentilles vendues étaient en hydrogel (contre 61 % en 2010) et environ 44 % en silicone- hydro—gel (contre 39 % en 2010) 65. s lentilles souples hydrophiles sont classées en trois catégories : les jetables journalières, les lentilles à renouvellement fréquent et les lentilles traditionnelles qui sont renouvelées tous les ans. Ces dernières représentent près de la moitié des lentilles vendues en 2010 et 2011. Certaines lentilles peuvent être utilisées à des fins cosmétiques lentilles colorées etc. ). Cette diversité des produits a permis d’accroître fortement le choix des consommateurs, donnant une nouvelle dynamique au marché.

LES DISPOSITIFS NON MEDICAUX Les lunettes de soleil et les produits d’entretiens des lentilles de contacts sont des dispos’tfs non médicaux dans le secteur de l’optique. Les solaires « protègent les yeux de l’éblouissement, du rayonnement ultra-violet, limitant les risques de vieillissement de la cornée, le développement de la cataracte et de certaines maladies rétiniennes » Sur le marché Français, entre janvier et septembre 201 2, les entes des différents produits se sont réparties de la manière suivante : Source : GfK, Note regards n septembre 2012.

Source : GfK, Note regards, données à fin septembre 2012. On constate que les prix des verres de correction ont lègerement augmenter , les lentilles n’ont pas bougés ainsi que le prix des montures solaires. En revanche, le prix des montures optique ont baissés de +3% entre 2011 et 2012 ce qui reste très léger. C. LES ACTEURS DU MARCHE On distingue plusieurs acteurs sur le marché de l’optique en amont nous avons les fabricants de montures et de verres, en aval et les opticiens sont de rigeur.

Le marché amont est un marché très atomisé qui comprend de nombreux acteurs : LAFABRICATION DE MONTURES, un quart du secteur de l’optique Un segment qui compte pour un quart du secteur de l’optique, dominé par une entreprise italienne Le marché de la fabrication de montures comprend à la fois la production de montures et celle des lunettes de soleil, la plupart des acteurs étant présents sur les deux activités.

II représentait environ 1,83 milliard d’euros en France en 201 0, soit environ 25 % des ventes finales d’optique-lunetterie (et 9 % pour les ventes de solaires) gèrent à la fois le design et la production ; Chanel, paul smith, polo R ulgari, distribution, ainsi avec un chiffre d’affaires supérieur à 6,2 milliards que son propre réseau de 7 042 points de vente, qui d’euros, alors que son principal concurrent, Safilo, réalisent 60 % de son chiffre d’affaires.

Il exploite réalise un chiffre d’affaires de milliard d’euros ce titre les enseignes Lenscrafters et Pearle Vision, qui sont des acteurs majeurs du marché nordaméricain, ainsi que le leader de la distribution de LUXOTTICA : lunettes de soleil Sunglass Hut. Encore peu présent dans la distribution au détail en Europe, Luxottica Fondé en 1961, Luxottica emploie plus de 65 000 entend s’y développer prochainement : il a ainsi personnes et distribue ses montures dans plus acquis en 2012 le fabricant Alain Mikli Internade 130 pays 91 . hiffre d’affaires du groupe est tional, qui exploite les licences Philippe Starck, de 6,2 milliards d’euros en 2011 , en progression est l’actionnaire majoritaire de Vuarnet et détient constante depuis au moins 2007 (il était alors de trente-huit points de vente dans le monde. 4,9 milliards d’euros). Le groupe poursuit depuis les années 1970 une straté-gie d’intégration verticale : il assure ainsi a conception (design), la production et la distribution de ses produits, la vente en gros auprès de distributeurs indépendants et la vente au détail directement aux consommateurs finals à travers plusieurs enseignes d’optique.

Au sein du groupe, la conception se caractérise par Source : GfK, Marché de Poptique : un marché la détention de marques « en propre » et les nomfrançais résistant en 2010 malgré une baisse du breux contrats de licence dont il bénéficie. uxotchiffre d’affaires par 6 OF , 201 1. ) Luxotchiffre d’affaires par point de vente, 2011 tica possède ses marques, qui représentent 60 %

Ce marché est dominé au niveau mondial par le des ventes (unités) depuis 2007 : c’est le cas, nogroupe italien Luxottica et son challenger Saffllo tamment, des marques Ray- Ban, Oakley, Persol ou (filiale du groupe néerlandais Hal). Ces produc- Vogue qui bénéficient toutes d’une image positive teurs sont présents sur le marché français où ils et clairement identifiée auprès du public, qui en fait concurrencent une filière française principalement des leaders sur le marché. Luxottica a égale-ment composée de très petites et moyennes entreprises. igné de nombreux accords de licences avec des tylistes et griffes de luxe pour la production et la Dans ce secteur, les entreprises opèrent selon deux distri•bution de leurs produ•ts : parmi ces accords modèles • se retrouvent des marques phares très identifiées – soit elles possèdent leurs propres marques et et bénéficiant d’une notoriété mondiale, telles que SAFILO : Safilo, maison plus ancienne (1934) est le principal concurrent de Luxottica et revendique une position de leader sur les produits dits « premium Le groupe réalise un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros, soit cinq fois inférieur à Luxottica.

Safilo est détenu à 42,2 % par le groupe néerlandais Hal, spécialisé dans la prise de participation dans des entre—prises du secteur de l’optique. Ce groupe d’investisse-ment contrôle aussi GrandVision (4 477 points de vente), Grandoptical ou la Générale d’Optique en France et réalise un chiffre d’affaires de 3,8 milliards d’euros sur ce secteur. Le groupe Safilo poursuit I tratégie Le groupe Safilo poursuit lui aussi une stratégie d’intégration verticale, depuis la conception jusqu’à la distribution.

En matière de conception, Safilo détient neuf marques en propre, comme Carrera ou Smith e Polaroid Eyewear et après la perte des licences Armani, Diesel et Valen- de production et de marques nombreuses et connues dans le secteur des tino 96. lunettes prémontées. La production de Safilo se réalise à 40 % dans ses usines (trois en Italie, une Quant à la division « équipements elle permet Essilor, grâce au rachat en Chine, en Slovénie et aux Etats- Unis), le reste étant sous-traité principa- de l’équipementier Satisloh en 2008, de proposer des machines de surfaçage lement en Asie. t d’antireflet ainsi que des chaînes de production intégrées pour les laboratoires ou autres fabricants de verres. Enfin, Safilo organise lui-même la distribution de ses produits, travers un canal grossiste très largement majoritaire (93 % de la distribution) mais aus- Chiffres clés : si, de manière plus marginale, à travers renseigne Solstice qui se positionne En 2011, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires mondial de 4,19 milliards sur le segment du luxe et détient 150 points de vente aux Etats- unis.

UN MARCHÉ FRANÇAIS LARGEMENT IMPORTATEUR Le marché français importait 58 % des montures en 2010. Il existe neanmoins des petites et moyennes entreprises qui réalisent une production nationale, notamment da si leur nombre a baissé 8 OF a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 20,6 millions d’euros, bien inférieur aux principaux acteurs du secteur.

LA FABRICATION DE VERRES : un segment qui absorbe les trois quarts de la valeur globale du secteur, dominé très largement par Essilor ESSILOR Essilor, leader mondial de la fabrication de verres 103, intervient : dans la production et la distribution de verres correcteurs, la production et la distribution de lunettes et la production et la distribution d’équipement de production de verres. Présentation : La chaîne de production des verres Essilor est intégrée.

Comme le montre le schemas ci dessous, Essilor possède des usines (dix-huit au total) qui produisent soit des verres finis ou semi-finis, qui sont par la suite envoyés vers les centres de distribution ou les laboratoires de prescription pour le traitement de la seconde face. Les opticiens se fournissent auprès de ces centres et laboratoires. Tunisie, Kenya et Arabie Saoudite). La seconde orientation stratégique d’Essilor, comme les développements ci-dessus l’ont relevé, consiste à accroitre les domaines d’intervention et de compétences du groupe.

Celui-ci a récemment mis l’accent sur les divisions readers » et « équipements », qui ont crû respectivement de 20,2 % en 2011 109, dans un objectif de diver—sification de sa production, visant apparemment à couvrir rensemble de la gamme des produits « lunettes Dans une volonté de différenciation par l’innovation, le groupe concentre par ailleurs ses efforts sur la recherche et l’innovation, auxquelles il a consacré 150 millions d’eu-ros en 2011.

Le directeur marketing stratégique d’Essilor explique ainsi que « la création d’une nouvelle catégorie de verres est l’un de nos deux leviers de croissance l’autre consistant « personnaliser es catégories exis-,tantes, par exemple pour des usages spécifiques, comme le travail sur l’ordinateur » 110.