SES CORRECTION

Manuel p. 174 à 175 La démarche du sociologue e programme officiel On mettra en évidence les apports de la sociologie par rapport à la connaissance intuitive du monde social en confrontant les représentations véhiculées par le sens commun et les résultats établis par les enquêtes sociologiques. On montrera comment le regard sociologique – entre engagement pratiques sociales et soclaux a prlorl enlg distinguera soigneus social de la construct 9 Swtp next page t d’objectiver les enes On roblème logique.

On initiera les élèves au raisonnement sociologique en montrant qu’il prend en compte à la fois le poids des éterminismes sociaux et le jeu des acteurs. On familiarisera les élèves avec différentes formes d’enquêtes sociologiques (observation ethnographique ou participante, entretiens, enquêtes par questionnaire) et on leur montrera l’intérêt de combiner méthodes quantitatives et méthodes qualitatives.

NOTIONS : • opinion • prénotion • objectivation • fait social • action sociale Mise en œuvre dans le manuel On a cherché ici à faire comprendre aux élèves le plus intuitivement possible les raisonnements du sociologue, méthodologie, a fortiori pour des élèves de première. Comme le remarque M. Weber, le bébé n’a pas besoin d’apprendre 108 la théorie de la gravitation pour apprendre à marcher (il serait même sans doute contre-productif de procéder dans cet ordre).

On doit donc considérer cette doublepage comme une introduction qui permet de poser les idées et les notions méthodologiques dont les élèves auront besoin dans les chapitres de sociologie générale, de sociologie politique et de regards croisés. On pourra remarquer, lorsqu’on travaillera sur la démarche du politiste, que les précautions vis-à-vis de l’opinion et le ecours à des techniques d’enquête sont communs avec la démarche du sociologue. Comme l’indique le programme officiel, il s’agit bien de sociologie politique.

Réponses aux questions p. 175 Le texte propose une petite expérience mentale pour faire comprendre de la manière la moins théorique possible ce qu’est une norme par le ressenti de la transgression. N’importe quel comportement non conforme aux attentes d’autrui peut convenir. 1. Si le chien est consommé dans d’autres cultures, pourquoi ridée d’en manger suscite-t-elle du dégoût en France ? Le chien n’est pas considéré comme un animal comestible ais uniquement comme un animal de compagnie. 2.

Pourquoi le simple fait de penser à un aliment interdit dans notre culture nous est-il énible ? 2 49 administratives. la démarche du sociologue 9782011206503 004-192 SESI-LDP. indb 108 17/06/14 15:13 Chapitre 6 Manuel p. 176-177 Les processus de socialisation et la construction des identités sociales I. PRESENTATION DU CHAPITRE Ce chapitre est le premier contact des élèves avec la sociologie. Il a pour objectif de montrer que nos comportements sont, dans une large mesure, le résultat d’un processus d’apprentissage spécifique (et nécessaire) à la VIe ollective. our autant, la socialisation ne se réduit pas à une intériorisation mécanique, ? une inculcation explicite et volontaire (la socialisation ne se réduit pas à Péducation), à un apprentissage de l’enfant (il se poursuit toute la vie). Il s’agit à la fois de faire comprendre aux élèves que leurs comportements et leurs goûts sont en partie le résultat d’une construction sociale, et qu’ils ne sont pas déterminés, et que toute nouvelle expérience les fait changer.

Ressources numériques liées au chapitre Vidéos et fiches d’activité • Le poids de l’éducation, 3 49 e cette double page est de faire prendre conscience aux élèves : – Que la vie en société nous oblige à respecter des règles, des usages, et que nos comportements sont pour l’essentiel appris ; Que cet apprentissage passe par de multiples mécanismes, explicites, mais aussi implicites et inconscients (la socialisation va donc bien au-delà de l’éducation) ; – Que l’apprentissage est un processus continu, qui ne se réduit pas à renfance. 782011206503 004-192 SESI-LDP. indb 109 On peut donc utiliser les deux photos pour sensibiliser les élèves à ces enjeux, puis pour justifier le plan, chaque hoto renvoyant à un dossier, donc à une question officielle du programme. 1. Le doc. 1 représente-t-il une activité de loisir, un apprentissage, ou les deux ?

La 1re photo représente à la fois une activité de loisir et un apprentissage, puisque, quand bien même les parents seraient en train de lire une histoire à leurs enfants (ou de jouer avec eux), l’apprentissage peut être informel : en voyant leurs parents lire, les enfants intériorisent l’habitude de la lecture, et l’idée qu’il s’agit d’un comportement attendu d’eux. chapitre 6 • Les processus de socialisation et la construction des dentités sociales 109 4 9 collègues, par l’observation, par l’interaction et l’adaptation aux codes vestimentaires du groupe.

Cette photo montre d’une part que la socialisation se poursuit à l’âge adulte, et d’autre part qu’elle passe par des mécanismes implicites. Repères i Chez les Na, un groupe ethnique de Chine, la paternité et même le mot « père » n’existent pas. i Les trois valeurs les plus importantes pour les Européens sont les Droits de l’homme, la paix et le respect de la vie humaine. i En France, une mère consacre en moyenne 1 h 30 par jour à s’occuper de ses enfants, les pères 44 minutes. Les enfants d’enseignants ont 14 fois plus de chances d’être bacheliers que les enfants d’ouvriers non qualifiés. ? Sensibilisation » 3. Quelle part, en %, les personnages féminins représentent-ils dans les livres pour enfants ? (doc. 3) Les filles représentent 40 % des personnages, et rarement les premiers rôles. 4. Comment la littérature enfantine contribuet-elle à créer des stéréotypes sur les rôles profes sionnels des filles et des garçons ? La littérature enfantine représente, par des textes mais aussi des images (ce qui rend les stéréotypes plus évidents), a plupart des métiers comme exercés par des hommes, surtout ceux de l’agriculture, de l’entreprise et les postes très qualifiés (ex. : un dentiste. and de tels postes sont occupés par des femmes, és par un qualificatif s 9 dont les livres pour enfants participent à la construction et à la diffusion des stéréotypes de genre. Elle permet donc de confronter les élèves à des représentations souvent jugées évidentes. « Qu’allons-nous étudier dans le chapitre ? » p. 178 Le schéma a notamment pour objectif de justifier auprès des élèves le plan retenu dans le chapitre Il est possible de mettre en relation le schéma et les deux premières pages, en demandant aux élèves d’indiquer ? quelle(s) partie(s) du schéma fait référence chaque photo.

Ressource numérique Schéma douverture du chapitre Pour que les élèves visualisent bien ce qu’ils vont étudier dans le chapitre 6, il est possible en vidéoprojection de leur présenter le schéma d’ouverture de ce chapitre. 110 p. 179 La 1re partie « Tricher, c’est grave ? » a pour objectif de faire prendre conscience aux élèves que la VIe collective exige le respect de normes, mais aussi que, la plupart du temps, ous respectons ces règles même lorsque leur transgression ne comporte aucun risque.

La 2e partie Respecter les règles de jeu… ») fait référence à Pexpérience des billes de Jean Piaget. L’objectif principal est de commencer ? décrypter les mécanismes de la socialisation, mais aussi de montrer aux élèves qu trainte, normes 6 9 la relativité des règles (elles ne sont pas imposées de rextérieur), mais que les règles sont nécessaires à la définition des comportements attendus dans le jeu. Dans un jeu, comme dans la vie sociale, on se comporte conformément à des rôles, qui exigent eux-mêmes le respect de règles.

La réaction indignée de Kevin montre aussi à quel point l’intériorisation des règles est puissante. 3. Le plus souvent, on respecte les règles d’une part parce qu’on craint les reproches en cas de transgression, d’autre part parce qu’on les a tellement intériorisées qu’elles semblent naturelles. 4. Lorsqu’ils sont tout petits, les enfants croient à la valeur intangible des règles, qu’ils attribuent à une autorité extérieure incontestable, sacrée.

Pourtant, ils n’hésitent pas ? les transgresser (ils ne les ont pas encore intériorisées, les règles ne les concernent pas). Puis, ils prennent conscience ue les règles sont inventées par les joueurs eux-mêmes, donc qu’elles peuvent être changées. Mais c’est alors qu’ils Insistent sur la nécessité de les respecter. 5. Les règles ont été transmises par les parents, par les « grands » (frères et sœurs, ou camarades), mais aussi par les enfants entre eux. 6. ? mesure que les enfants intériorisent les règles du jeu (qu’elles deviennent des normes, qu’il faut respecter sous peine de sanction), ils comprennent qu’ils en sont euxmëmes la source, et qu’ils peuvent les changer (à condition que ce soit une décision collective). Plus ils grandissent, lus ils prennent conscience qu’ils ont des droits (garantis par la règle) et des devoirs, et qu’ils ont le pouvoir de changer les règles. Ils construisent alors leur individualité, leur singularité.

Cette construction s’accompagne de la reconnaiss 9 construisent alors leur individualité, leur singularité. Cette construction s’accompagne de la reconnaissance des autres comme des partenaires de jeu. 9782011206503 004-192 SESI-LDP. indb 110 DOSSIER 1. Comment la socialisation de l’enfant s’effectue-t-elle ? Le programme officiel 1. 1 . Comment la socialisation de l’enfant s’effectuet-elle ? On étudiera les processus par lesquels l’enfant construit sa personnalité par l’intériorisation / incorporation de manières de penser et d’agir socialement situées.

On s’interrogera sur les effets possiblement contradictoires de l’action des différentes instances de socialisation (famille, école, groupe des pairs, média). On mettra aussi en évidence les variations des processus de socialisation en fonction des milieux sociaux et du genre, en insistant plus particulièrement sur la construction sociale des rôles associés au sexe. NOTIONS : • normes • valeurs • rôles • socialisation différentielle Ce dossier présente le processus, le contenu et les effets de la socialisation pendant l’enfance.

Il s’agit de montrer que la socialisation contribue à produire ou orienter une grande partie de nos comportements, y compris ceux qui semblent les plus naturels, mais aussi qu’elle permet à l’enfant de construire sa personnalité t qu’elle 49 constate que la manière de marcher diffère non seulement selon les individus, mais aussi selon le groupe auquel ils appartiennent : par exemple, dans l’entre-deux guerres, les jeunes filles françaises, qui s’étaient habituées à voir les héroïnes des films américains archer d’une certaine façon, les ont imitées.

Les jeunes qui ont fréquenté le lycée ont pris l’habitude, notamment à force de remontrances de leurs professeurs, de marcher les mains serrées. 2. La marche n’est pas une attitude déterminée par des causes physiologiques propres à l’espèce humaine, ni propres à la morphologie ou à la psychologie de chaque individu. Elle est le résultat d’un apprentissage social, seule façon d’expliquer qu’elle soit spécifique à des groupes particuliers. 3.

La façon de manger, de se tenir à table, dépendent des sociétés, et, au sein d’une société, des groupes sociaux. Par exemple, en France, le repas se prend traditionnellement assis sur une chaise, à table, alors que dans d’autres sociétés, on s’assoie par terre. En France, aujourd’hui, on mange avec des fourchettes et des couteaux, alors que dans certains pays asiatiques, on utilise des baguettes, ou des cuillères. On peut aussi manger avec les doigts. Cela dit, chez nous, on mange certains aliments à la main (sandwichs, par exemple). 782011206503 004-192 SESI-LDP. indb 111 p. 180 à 185 La façon de s’habiller est également variable. Par exemple, alors que dans les sociétés occidentales, les hommes doivent orter des pantalons, ils portent des djellabas dans les pays du Maghreb. La nudité est é alement inégalement acceptée, selon les époques et les ci circonstances. pour aller plus loin On peut utiliser l’analyse de Norbert Elias, La Civilisation des mœurs, 1939 (cf. chapitre 8, doc. 3 p. 237). Doc. Les valeurs et les normes des Français 4. 90 % des personnes de plus de 18 ans résidant en France considèrent les amis et les relations comme très importants. 5. Au vu du premier tableau, une valeur est quelque chose qu’un groupe considère comme bien, Juste, « très important Il ‘agit donc des principes qu’un groupe considère comme des idéaux. Une norme, selon le second tableau, est un comportement qu’il faut impérativement respecter (ou définit au contraire un comportement interdit). 6.

L’euthanasie et l’homosexualité sont plus acceptées. Donc, les normes ont évolué dans un sens plus libéral : les droits reconnus aux individus concernant leur mode de vie, leurs préférences sexuelles, le droit de disposer de leur corps, sont de plus en plus acceptés. 7. Valeurs : le respect de la vie humaine ; Pégalité — Normes : dis bonjour à la dame ; les garçons ne portent as de robe ; tu dols laisser ta place aux personnes âgées dans le train. Doc. 3 La socialisation primaire 8.

Les acteurs de la socialisation primaire sont ceux que le texte décrit comme des « autrui significatifs » : la famille (mère, père, grands-parents, frères et sœurs), le personnel de la crèche, les professeurs des écoles par la suite. 9. D’après rexemple, l’enfant apprend progressivement les valeurs et les normes générales de la société dans laquelle il vit, en devenant progressivement ca able d’extrapoler, de déduire de ce que ses pro t de lui ce que l’ensemble 0 49