Courant politique Algerie

Chaque pays a sa propre typologie car les courants politiques sont des produits de l’histoire qui apparaissent dans des conditions sociologiques et politiques propres à chaque experience. Toutefois en dépit de positionnements sur des sujets particuliers qui peuvent être appropriés par un côté ou l’autre, on retient la classification classi économique, et con sociétale. Dans notre étude on sociétale. On l’a com 5 p g e en matière en matière ification sociologique es courants politiques en Algérie se situe au niveau sociétale, donc exit, le clivage gauche/ droite.

Le débat économique est verrouillé par le régime algérien qui monopolise la décision la gestion économique des affaires de l’Etat et ne laisse aucune place au débat en matière des choix économique. Dans le cas de l’Algerie, on situeras le début de notre étude dans le courant des années 20. En fait, les années 20, connaissent beaucoup de boulversements dans la vie mondiale. On découvre la relativité avec Einstein, qui fait sensation dans les milieux intellectuels. L’introduction de la psychanyse avec Freud.

L’arrivée du surréalisme avec André Breton. L’industri Sv. ‘ipe to Cindustrie se développe. Le stalinisme triomphe. Après le mouvement du jihad qui anima la résistance au XIXème siècle, l’opposition à la colonisation s’exprima, à partir des années 1920, dans des organisations politiques et des ssociations traversées par des clivages souvent antagonistes. Shématiquement: quatre orientations se dessinent : les oulémas, le mouvement des jeunes algériens, le mouvement communiste et le mouvement nationaliste avec FENA.

Ces quatre mouvement politique, peuvent être classés facilement deux grands courants politiques: progressistes et conservateurs. Les progressistes, qui comprend les mouvement communiste et le mouvement des jeunes algériens à tendance libérale et le courant conservateur qui comprend les oulémas et le mouvement nationaliste. Tous ces courants se sont dissous dans e projet de libération à partir de 56, sous la bannière de Abane. Qui a mis un temps soit peu les différences et les luttes entre les courants, entre guillemets.

Lorsque le projet national de l’Etat nation social, juste et légitime s’essouffle, le vide intellectuel, idéologique et politique est rempli par les courants en embuscade depuis que l’accord de 1956 entre Abane et tous les mouvements politiques algériens a mis un terme au pluralisme. – Le courant conservateur: Le conservatisme est une philosophie politique qui est en faveur des valeurs traditionnelles et valorisent en général fautorité et a Nation et qui s’oppose au progressisme . On peut diviser ce courant, en deux tendances en Algérie. une qui prend ses repères dans l’islamisation de la religion, c’est le courant dit Islamiste. La deuxième tendance dans le nationalisme. L’islam en politique . 2 5 islamiste. La deuxième tendance dans le nationalisme. L’islam en politique L’islam politique est un nom générique pour l’ensemble des courants idéologiques qui visent à l’établissement d’un État fondé sur les principes de l’islam, que ce soit à l’échelle d’un pays ou de la communauté musulmane (Oumma) tout entière.

En règle énérale, il s’agit d’un synonyme d’islamisme, qui insiste plus sur la caractérisation politique de ces mouvements que sur leur aspect proprement religieux. Si le communisme a été adopté par des courants autochtones influencés par les mouvements ouvriers et syndicaux européens s’inscrivant de facto dans une dynamique universaliste et moderniste et épousant le sens de l’histoire, l’islamisme était à l’origine et depuis Ibn Teymia, une réaction d’introversion défensive contre une menace extérieure qui mettait en péril un ordre social et moral enraciné dans les sociétés musulmanes.

La politisation de l’islam s’est faite à trois reprises à la faveur d’invasions étrangères : la première lorsque les Mogols et les Tatars envahirent l’empire abbasside éclaté, la deuxième lorsque les Turcs occupèrent la presqu’ile Arabique et la troisième lorsque les Britanniques et les Français occupèrent l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.

A la différence du communisme considéré comme une idéologie importée, l’islamisme a trouvé un terreau mental, comportemental et culturel favorable qui devait lui permettre de se développer et de se propager d’autant plus que les mosquées taient un espace de prosélytisme primaire avant que des forums politiques n’envahissent les espaces profanes. De Jamal Eddine el-Afghani à Mohamed Abdou, le mouvement réformiste musulman n’avait rien à voir avec I 3 5 Jamal Eddine el-Afghani à Mohamed Abdou, le mouvement réformiste musulman n’avait rien à voir avec le wahhabisme qui a ressuscité le salafisme d’Ibn Teymia.

Mais la première expression politique manifeste de l’islam moderne est bel et bien IAssociation des Frères musulmans d’Egypte fondée en 1928 par Hassen El-Benna. Cest à partir de ce courant que naîtront outes les tendances islamistes radicales qui se référaient Sayed Qotb, transfuge des Frères musulmans après la répression qui s’est abattue sur eux entre 1954 et 1960. Sayed Qotb, notamment après son exécution par Jamel Abdennasser en 1966, allait devenir le maître à penser du salafisme et du radicalisme islamiste.

El l’Algérie ? La genèse et le mouvement réformiste: La matrice de l’islamisme en Algérie est incontestablement l’Association des Oulémas de Benbadis qui s’inscrivait initialement dans un vaste mouvement réformiste, voire moderniste de l’islam, tel que formulé par les précurseurs de ce mouvement en Extrême et Moyen-Orient. El Islah, la réforme devait conservé la pureté originelle de l’islam en luttant contre les superstitions et les confréries religieuses et les marabouts.

L’association des Ouléma : créée en 1931 mais reposant sur une coalition d’hommes qui travaillaient ensemble depuis plusieurs années, l’association des Ouléma est issue d’un double héritage : celui de mouvement de réforme islamique né au Machrek autour de Djamal ed-Din al-Afghani et Mohammed Abduh ; et celui du mouvement de réforme spécifiquement algérien constitué par cheikh Ben Mahanna et Abdelkader el Medjaoui. L’association des

Ouléma s’était donné pour tâche principale la défense de l’islam et de la langue arabe considérés comme les piliers de 4 25 tâche principale la défense de fislam et de la langue arabe considérés comme les piliers de ridentité du peuple algérien menacée par une politique coloniale de dépersonnalisation. Pour ce faire, les Oulémas développèrent une activité essentiellement culturelle : création de journaux et de revue ; ouverture de madarsas pour enseigner l’islam et la langue arabe ; fondation de cercles culturels.

Dans le même temps, ils promouvaient une réforme de l’islam combattant les pratiques considérées omme non-orthodoxes (culte des Saints…. ) et une lutte contre l’occidentalisation des mœurs. Sur le plan politique, si les Ouléma défendaient l’idée de nation algérienne et refusaient l’assimilation à la France, ils restaient très prudents et très modérés dans leur prise de position.

Ils appuyaient les revendications des assimilationnistes sans partager leur idéologie, ce que le cheikh Ben Badis exprima clairement dans sa réponse à Ferhat Abbas en 1 936 : « nous disons ensuite que cette nation algérienne musulmane n’est pas la France, ne peut pas être la France et ne veut pas être la France Parlant du peuple algérien, il affirmait : « il ne veut pas s’assimiler ».

Dans un poème, il écrivait que « le peuple algérien est musulman et qu’il appartient à l’arabité Malgré cela, après 1945, la direction de l’association des Ouléma restait proche de l’UDMA de Ferhat Abbas, même si certains souhaitaient se rapprocher du PPA-MTLD. Cindépendance: A l’indépendance, le pouvoir a intégré l’idéologie de l’association des Oulemas et récupéré tant bien que mal ses membres.

Son leader, El Bachîr El Ibrahimi, a pu placer ses pupilles dans les rouages de fétat, tout en dénonçant au passage la mixité ou « ‘occidentalisa s 5 pupilles dans les rouages de l’état, tout en dénonçant au passage la mixité ou « l’occidentalisation Mais une partie des islamistes n’étaient pas contente de cette dissolution dans les appareils d’état. Ils se sont mis à créer une nouvelle association dans le même sillage, dénommée Al Qiam (Les Valeurs).

Ses membres fondateurs sont entre autres Tidjani Hachemi, Abassi Madani, Abdellatif Soltani, Ahmed Sahnoun et Omar al-Arbaoui (chef spirituel d’Ali Benhadj). Epris par l’organisation des Frères musulmans d’Egypte, ils entendaient réhabiliter le patrimoine islamique mis à mal par l’occupant rançais. L’organisation fut dissoute par Boumédiène suite à ses prises de position virulentes contre l’exécution de Sayyid Qotb par Nacer en Eypte. Mais ses membres ont continué leur action en publiant des pamphlets et en signant plus tard (1982) des plates- formes pour l’application de la charia.

Alors que les héritiers des Oulémas, tentaient de fédérer et de structurer le mouvement islamiste modéré au sein de l’association El Qyam, les bourgeons de l’intelligentsia islamiste creusaient le lit d’un mouvement islamisant intellectuel qui s’interrogeait sur l’islam lui-même plus que sur son environnement «hostile». Malek Bennabi et Rachid BenaiSsa sont les leaders de ce courant de pensée qui, hélas, n’a pratiquement pas laissé de trace, à l’exception des livres de Bennnabi et les appréciations de Benafssa, qui qualifiait les actions des islamistes des années quatre-vingt de «gesticulation». Je crains qu’il n’y ait dégénérescence. Dans les années 1970, le débat était d’un très haut niveau. C’était une exploration intellectuelle, philosophique, de ce que peut être la modernité islamique. Nous n’avions pas p 6 25 exploration intellectuelle, philosophique, de ce que peut être la modernité islamique. Nous n’avions pas peur de l’Autre, de ses deux faces, marxiste et capitaliste. Aujourd’hui, on se cantonne à des détails, aux chemins battus du voile, de la pratique rituelle; il ny a plus de débats d’idées, il ny a que des compétitions d’appétits personnels», disait-il.

Le déclin de ce groupe d’intellectuels, notamment après la mort de Bennabi en 1973 et l’exil de BenalSsa, a sonné le glas de l’islam ouvert sur la pensée universelle et sur le débat d’idées aussi bien avec les marxistes qu’avec les laïcs et les libéraux. Les références de ce courant dominé par les francisants étaient Aron, Garaudy, Lefebvre, Guénon et d’autres philosophes français. Cétat continue à sa manière l’action des ulémas en décrétant l’islam religion d’état et en dotant le pays d’un formidable réseau de mosquées.

Il lance le controversé projet de l’arabisation des institutions et surtout de l’éducation. Vu que l’encadrement algérien était essentiellement francophone, des enseignants sont importés de Syrie et d’Egypte. Les enfants sont alors livrés aux discours de propagande panislamiste d’Egyptiens venus propager les idées de Hassan El Banna. Les cours de maths sont transformés en cours d’éducation religieuse. Les cultures opulaires algériennes et la dimension berbère du patrimoine national sont abandonnées au profit d’idéologies moyen- orientales.

Le mouvement islamiste algérien est traversé par plusieurs courants antagoniques et souvent, au sein du même courant, les avis divergent sur les méthodes, les positions et l’analyse de la situation. Algérianisation de l’islamisme : La massification de l’enseignement supérieur 5 La massification de l’enseignement supérieur dans la fin des années 70 allait favoriser l’algérianisation de la pensée islamiste travers la venue aux universités d’enfants issus des campagnes et e l’intérieur du pays, forts des enseignements des zaouïas mais aussi influencés par la pensée panarabiste du Baath.

Ce climat a fait le lit de la naissance d’un courant islamiste algérianisé, c’est le courant des Djaz’ara. La djaz’ara est l’expression d’un melting-pot idéologique conciliant socialisme, panarabisme et islamisme. Cette nouvelle tendance, connue dans d’autres pays sous le «localisme», est la conséquence des défaites politiques et militaires arabes face à Israël et à l’idéal de l’unité arabe, ainsi que par la victoire de la révolution islamique en Iran et l’invasion par l’Union soviétique de l’Afghanistan.

Le mot djazara est créé par l’islamiste Mahfoud Nahnah pour désigner pé]orativement ses rivaux au sein de la mouvance intégriste. C’est dans les milieux universitaires que la djazara enregistre ses meilleurs succès, ce qui explique la présence de nombreux diplômés francophones des filières techniques en son sein. Mohammed Saïd, homme de confiance de Sahnoun, bien qu’arabophone, fut un de ses leaders.

Ses racines remontent loin dans le passé algérien, vers Malek Bennabi, un idéologue islamiste francophone mort en 1973, qui publia quantité d’ouvrages et anima notamment un séminaire hebdomadaire hez lui (halaqate, 1969-1973). Mais son père spirituel reste le cheikh Sahnoun. Ce sont paradoxalement les frères musulmans algériens qui allaient les premiers user de la violence lorsque Nahnah s’attaque aux poteaux téléphoniques avant q 8 5 user de la violence lorsque Nahnah s’attaque aux poteaux téléphoniques avant que Bouyali ne prenne les armes en 1984.

Mais la première démonstration de force des islamistes de tous bords a eu lieu en novembre 1982, après l’assassinat d’Amzal Kamel à la cité universitaire de Ben Aknoun. La tendance « algérianiste » (djazara) de l’islamisme vient de se former, sur n fond violent marqué par des affrontements sanglants et par l’assassinat d’un étudiant berbériste/progressiste le 02 novembre 1982. Dix jours plus tard, une grande manifestation réunit autour d’Ali Benhadj et d’Abassi Madani près de 5000 islamistes.

Loin de condamner cet acte ignoble, une réunion s’en est suivie. Cest ce Jour-là que le programme Islamiste a été ébauché dans un manifeste de 14 point où le Cheikh Sahnoun, Abassi Madani et Soltani (plate-forme de novembre 1 982) lu par Abdellatif Soltani, dans laquelle ils réclament entre autres l’application de la charia Loi islamique) par l’état algérien, Péviction hors des Institutions des éléments « anti-islam » et l’abolition de la mixité. Cette coalition conjoncturelle ne durera pas longtemps.

La tendance « algérianiste » (djazara) de l’islamisme vient de se former. Cest le courant « algérianiste » (de djaza’ir, Algérie) qui a pour ambition de constituer un Etat Islamique spécifique l’Algérie. Radicalisation et violence : La radicalisation du mouvement islamiste algérien allait se faire à la suite du retour d’étudiants algériens des Etats-Unis, très influencés par la pensée de Sayed Qotb qui, le premier, avait jeté ‘anathème sur les régimes musulmans en les excommuniant.

Les trois « S » de l’islamisme ou les « pieux ancêtres Trois « cheikhs » ont bravé l’islam offic 25 cheikhs » ont bravé l’islam officiel dés les premières années de l’indépendance en se posant comme les héritiers légitimes des Ulémas. A la différence de leurs aînés (Bachir Ibrahimi), ils ont refusé d’être enrôlés dans les appareils d’état. Nous les désignerons par les trois « S » (initiale de leur nom). Il s’agit de Soltani, Sahraoui et Sahnoun, qui se sont illustrés depuis 1962 par leur action prédicative qui leur assura une large clientèle, ar leur combat Islamiste et par leur rejet virulent du pouvoir.

Ayant vécu la colonisation et la guerre d’indépendance, membres de l’association d’Ibn Bâdis, ils forment pour les intégristes des ancêtres révérés. Les mosquées où ils ont enseigné sont devenues des bastions de l’activisme fondamentaliste. Deux d’entre eux furent maîtres d’Ali Benhadj L’évolution de la situation en Algérie, notamment après 1 980, allait préparer le lit d’une lame de fond islamiste qui débordera des enceintes universitaires pour envahir les quartiers populaires de toutes les villes du pays. guerre d’Afghanistan allait en revanche permettre à l’islam radical de se développer aussi bien quantitativement à travers une forte propagande relayée par l’occident que doctrinalement à travers une profusion de littérature subversive.