Critique de théâtre sur Le soldat antoine

La force de cette pi dans le mélange des mais aussi dans l’ass Swip page est précieuse, et ça, side principalement rocains et français, nt de deux continents pourtant différents qui se rejoignent pour rendre hommage à un événement historique commun. Les marionnettes aideront ici à représenter la quantité d’êtres humains impliqués dans ce conflit meurtrier et en parallèle, de susciter une émotion pour le spectateur grâce au réalisme de ces marionnettes, tout en laissant une certaine distance entre la tragédie et l’effroi de la guerre et Ce dernier.

Le spectacle débute en 1900, à Paris. Antoine est un enfant de 6 ans, et sa mère l’emmène visiter l’exposition universelle. C’est au cours de cette visite, qu’Antoine a un premier échange avec Fetnat, un petit africain, travers le grillage du « Village nègre » reconstitué. Quelques années plus tard, Antoine partage sa jeunesse entre l’exaltation du patriotisme de sa famille, son envie de devenir artiste, et son obligation parentale de poursuivre des études en médecine.

C’est la que la mobilisation générale éclate et que la guerre commence. Les soldats pleins d’espoirs partent et Senlisent rapidement ans des tranchées insalubres, les combats font d’énormes pertes humaines. L’espoir des soldats et de moins en moins évident. Antoine est appelé et lorsqu’il arrive au front, il est initié au combat par un jeune Caporal, Driss, issu de l’armée coloniale d’Afrique du Nord. Puis il traverse les batailles perdant comme les autres l’espoir et l’énergie de vivre.

Au cours d’une bataille, Driss meurt et Antoine est blessé, mais sauvé par Fetnat, sa rencontre de l’exposition universelle, il est transporté à l’infirmerie. Sur le front, des mutineries commencent à voir le jour, les soldats hantent leur refus d’aller au combat et sont parfois fusillés ou envoyés au bagne. Antoine ne supportant pas cet extrême finit par déserter. Dans son errance, il retrouve le jeune africain. Ils redécouvrent le calme hors des combats, la nature et retrouvent l’envie de vivre, de s’amuser, et n’ont plus le besoin de survivre constamment.

Mais ils finiront par être découverts par une femme monstrueuse, dépouilleuse de cadavres, qui n’est autre que la personnification de la guerre et de ce qu’elle engendre. Cette femme les dénonce à l’armée pour avoir déserté et les deux amis finissent fus OF s qu’elle engendre. Cette femme les dénonce à l’armée pour avoir déserté et les deux amis finissent fusillés, ensemble. Le soldat Antoine est à la base un scénario de Gaél Massé qui a été réinventé par la Cie des Singes Hurleurs.

Cette pièce, dont la conception revient à Mélanie Devoldère et Eric Valentin puise sa force dans des dialogues poignants, des marionnettes réalistes et attachantes pour les personnages principaux (Antoine et Fetnat par exemple ou encore certains personnages joués par de véritables personnes) et des marionnettes plus petites pour une eilleure représentation de la masse de soldat présents. Le théâtre d’ombre permettra notamment d’imager la dimension surréaliste des combats. Les décors de la pièce changent au cours de son évolution.

A l’avant-guerre, le décor sera constitué principalement de maquettes. Les marionnettes simples donneront la représentation des personnes de la bourgeoisie. Puis, la guerre éclate, les soldats remplacent ces personnages bourgeois sur les maquettes en fond de scène et les sacs en toile de jute emplissent la scène. Ils deviendront la base du champ de bataille. Ils formeront tantôt les tranchées, un mur, ou des cadavres. Les sacs eux-mêmes deviennent alors également des marionnettes.

C’est dune façon incroyablement réaliste que Mélanie Devoldère, Abdelghani Bouzian, Hicham Zouitni, Eric Valentin et les artistes du théâtre Darna nous présente un spectacle adapté tous les publics, bien que particulièrement mis en scène pour un public scolaire du CM2 à la Terminales au Maroc, en France ou 3 OF s particulièrement ms en scène pour un public scolaire du CM2 à la Terminales au Maroc, en France ou tous les pays qui voudraient endre hommage à l’Histoire commune de la Grande Guerre et de son centenaire, notamment à Tanger entre le 11 et le 15 novembre 2014 à la Salle Beckett.

Ce spectacle de marionnettes permettrait la transmission de la mémoire de la première guerre mondiale aux jeunes générations. Les décors, les marionnettes et la technique de jeu venant des artistes renforcent cette sensation d’être au cœur de leur histoire, sans pour autant être tout à fait au cœur de la tragédie et de la tristesse des combats. Certaines scènes ont un effet comique grâce au jeu des acteurs t notamment, aux expressions de leur visage.

Au delà de l’hommage au centenaire de la Grande Guerre, ce spectacle permet de poser la question du rapport à l’autre, du rapport à la nation, et la place du choix individuel dans l’abomination d’un événement collectif. Le mariage des décors simples et des marionnettes pleines d’énergies, qui pourtant représentent la perte d’envie de vivre des soldats dans les tranchées, rendent le spectacle davantage vivant et la mise en scène d’Éric Valentin est valorisée.

Le côté un peu éparpillé de la pièce à certains moments peu araître aux premiers abords, légèrement embêtant, cependant, on remarque que ces derniers servent à montrer « horreur de la guerre et le mélange de confusion et de chaos lors des combats. Cinteraction avec le public de la part des acteurs et notamment de Mélanie Devoldère, qui descend dans le pub 4 OF S public de la part des acteurs et notamment de Mélanie Devoldère, qui descend dans le public et rend le moment de liberté des deux déserteurs encore plus exceptionnel.

La scène finale montre que la guerre a rattrapé les deux amis. Ils finissent fusillés ensemble, trahis par cette femme. Cette femme, représentée comme horrifiante, dépouilleuse de cadavres. Le jeu de lumière allié à la crise de folie de cette femme, jouée par Mélanie Devoldère, représente bien la folie meurtrière de la guerre. Le soldat Antoine est un spectacle de marionnette qui m’a beaucoup touché.

Cette pièce m’a surprise car je ne m’attendais pas à ce que cela me plaise, cependant, c’est un spectacle qui je pense, à fait l’unanimité, malgré un début un peu effrayant. En effet, la première apparition sur scène se fait dans l’obscurité totale, un simple projecteur pointé sur la marionnette d’Antoine. Ce spectacle a permit une autre vision de la guerre. J’ai apprécié la toute fin de la pièce, qui reprend au début, comme si on nous montrait que si les choses avaient été différentes, l’histoire n’aurait peut-être pas été la même.