Corpus « Quelles qualités des peuples du Nouveau Monde les textes proposés mettent-ils en relief?? »

Introduction: [Amorce] La découverte des peuples du Nouveau Monde constitua un vrai choc culturel pour les hommes de la Renaissance. Pour les humanistes, elle fut l’occasion d’une réflexion sur leurs propres valeurs, sur les traits fondamentaux de la personne humaine au-delà des particularités des cultures. Présentation du corpus] C’est ce regard curieux et ouvert que portent sur ces peuples, à plus de trois siècles de distance, Jean de éry, Montaigne e Intelligence, bon sen -Léry relève chez les p g nce, qu’on pourrait appeler du bon sens, une logique dans les raisonnements qui se arquent dans la façon très claire dont l’interroge l’un d’eux : on croirait lire un dialogue socratique, articulé par des connecteurs logiques, « mais « donc » « car -II souligne que « le pauvre sauvage américain » n’est « nullement un lourdaud Montaigne fait la même constatation et parle de « leur clarté d’esprit naturelle » et de leur « justesse » d’esprit. Curiosité d’esprit, sens esthétique et habileté technique -Ils font preuve de curiosité d’esprit, surtout devant ces « choses étrangères et inconnues » que les conquérant Swipe to vieu next page conquérants apportent avec eux (Montaigne) et Léo,’ doit épondre à la curiosité des Tupinambas qui veulent connaître son nom. -Ces qualités intellectuelles s’accompagnent d’un sens artistique, servi par une « habileté » (Montaigne) technique dont témoignent la « magnificence » de leurs villes et les objets d’art dont elles sont remplies.

Qualités sociales, qualités de cœur -Ils ont aussi des qualités sociales ils « reçoivent fort humainement les étrangers amis » (Léry) et ne manifestent pas d’agressivité spontanée. Ils ont le sens de la famille, comme le rappelle à Léry’ le Tupinamba : « nous aimons et nous chérissons nos enfants] Lévi-Strauss est touché par le lien fort qui unit les époux, « qui se perçoivent comme étant l’un pour l’autre le soutien, le réconfort, l’unique secours contre les difficultés quotidiennes -Ce sont surtout leurs qualités de cœur qui frappent les observateurs. Ily a chez eux une « bonté b, une « libéralité » (générosité), une « franchise » qui en a fait la victime facile de nos « ruses » (Montaigne).

Lévi-Strauss retrouve chez les Nambikwara cette « immense gentillesse ». Ce sont des peuples gais, insouciants (Lévi-Strauss), qui aiment « rire » (Léry). Ils ont une forme d’innocence naturelle. Ils sont proches de la natur 2 « rire » (Léo’). Ils ont une forme d’innocence naturelle. Ils sont proches de la nature et lui font confiance car elle les « a nourris » et « les nourrira » encore demain (Léry). Mesure et désintéressement -C’est peut-être d’avoir gardé ce lien avec la nature qui a préservé leur sagesse : ils font preuve de mesure et de détachement par rapport aux biens matériels et nous sommes, à leurs yeux, de « grands fols » à vouloir « amasser » (Léry) tant de richesses. Leur dénuement matériel n’empêche pas les Nambikwara d’exprimer avec force et simplicité leurs sentiments naturels : ‘est, pour Lévi-Strauss, « l’expression la plus émouvante et la plus véridique de la tendresse humaine Conclusion -Ils savent que tout homme est mortel, mais cette perspective ne semble pas les affliger. Pourquoi se « soucier plus avant » demande le « sauvage américain » qui semble ici, avec une lucidité tout épicurienne, accueillir la vie et en cueillir les bonheurs, comme Montaigne qui écrit : « pour moi, j’aime la vie -Finalement, ces « bons sauvages » (avant que le xviiie siècle n’en fasse des références philosophiques) se montrent plus humains que les peuples qui prétendent les civiliser. 3