Moesta Et Errabunda De Baudelaire

«Moesta et errabundal» de Charles Baudelaire tiré des Fleurs du mal L’année 1857 voit la publication d’un chef-d’œuvre de la littérature française du XIXe siècle : Les fleurs du mal de Charles Baudelaire. Un thème littéraire majeur de ‘époque hante cette œuvre : le désir d’évasion vers l’ailleurs. Montrez la représentation de ce thème dans «Moesta et errabunda ». Dis-moi, ton cœur parfois s’envole-t-il, Agathe, Loin du noir océan de l’immonde cité, Vers un autre océan où la splendeur éclate, Bleu, clair, profond, Dis-moi, ton cœur p 01 Sni* to View La mer, la vaste me Quel démon a doté Qu’accompagne l’immense orgue des vents grondeurs, De cette fonction sublime de berceuse ? IOLa mer, la vaste mer, console nos labeurs ! Emporte-moi, wagon, enlève-moi, frégate ! Loin ! loin ! ici la boue est faite de nos pleurs ! – Est-il vrai que parfois le triste cœur d’Agathe Dise : Loin des remords, des crimes, des douleurs, 1 5Emporte-moi, wagon, enlève-moi, frégate ?

Comme vous êtes loin, paradis parfumé, Où sous un clair azur tout n’est qu’amour et joie, Où tout ce que l’O l’on aime est digne d’être aimé, Où dans la volupté pure le cœur se noie , 20Comme vous êtes loin, paradis parfumé ! Mais le vert paradis des amours enfantines, Les courses, les chansons, les baisers, les bouquets, es violons vibrant derrière les collines, Avec les brocs de vin, le soir, dans les bosquets, 25- Mais le vert paradis des amours enfantines, L’innocent paradis, plein de plaisirs furtifs, Est-il déjà plus loin que l’Inde et que la Chine ? eut-on le rappeler avec des cris plaintifs, Et l’animer encor d’une voix argentine2, 0 L’innocent paradis plein de plaisirs furtifs ? Charles BAUDELAIRE (1821-1867) Les Fleurs du Mal C] Montrez que le spleen est le grand mal qui préoccupe Baudelaire dans ce poème. «Spleen» Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis, Et que de l’horizon embrassant tout le cercle Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ; Quand la terre est changée en un cachot humide, Où l’Espérance, comme une chauve-souris, S’en va battant les murs de son aile timide

Et se cognant la tête à des plafonds pourris ; Quand la pluie étalant ses imite les barreaux, Et qu’un peuple muet d’infâmes araignées Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux, Des cloches tout à coup sautent avec furie Et lancent vers le ciel un affreux hurlement, Ainsi que des esprits errants et sans patrie Qui se mettent à geindre opiniâtrement. Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme ; l’Espoir, Vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

Cl Dans son poème, Baudelaire explique sa vision de l’Idéal qui s’oppose toutefois à la réalité, vision propre aux poètes symbolistes. Expliquez. «Élévation » 1 Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées, Des montagnes, des bois, des nuages, des mers, Par-delà le soleil, par-delà les éthers, par-delà les confins des sphères étoilées, 5 Mon esprit, tu te meus avec agilité, Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde, Tu sillonnes gaiement l’immensité rofonde Avec une indicible et mâle p. GF3CFd vastes chagrins

Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse, 15 Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse S’élancer vers les champs lumineux et sereins, Celui dont les pensers, comme des alouettes, Vers les cieux le matin prennent un libre essor, Qui plane sur la vie, et comprend sans effort 20 Le langage des fleurs et des choses muettes! Montrez la supériorité du poète dans ce poème et le sens de sa rn Iss. on. « L’albatros » 1 Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers. 5 A peine les ont ils déposés sur les planches, Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d’eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule . IO Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid ! L’un agace son bec avec un brûle-gueule, L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l’archer 15 Exilé sur le sol au milie