Le Bonheur

VANEECKHOUTTE Noëlyne DUPERRAY Léa BRUA Laurianne CROQUEFER Ernellne MORIN Alizée Le Bonheur Introduction: Groupe : NELLA Les Anciens avaient déjà de leur temps défini le bonheur : pour Platon il s’agissait de l’assouvissement des désirs présents en nous par le biais d’une vie de raison et de tempérance ; cela nous apporterait une sensation de satisfaction, de plénitude totale.

De manière générale on estime qu’il y a « bonheur » quand tous les désirs (passion) de l’i continue dans le tem oral heureux qui n’est q fur Snipe to View une continuité dans I l) La nature du bonheur cela de manière istingue « être ul sous-entend Le bonheur semble être une aspiration universelle parmi les hommes. En particulier, Aristote en fait le « Souverain Bien P, c’est-à-dire la fin dernière de toutes les actions humaines. Chaque activité poursuit un but : la santé pour la médecine, la victoire pour la stratégie, etc.

Aristote se demande donc s’il n’existe une chose qui soit la fin dernière de tous nos actes, qui ne soit pas « désirable en vue dune autre chose » mais uniquement en elle-même. La seule fin de ce genre est le bonheur: même Ihonneur, le plaisir ou l’intelligence sont des fins en vue du bonheur. Le bonheur est donc la fin suprême de outes nos actions. « Le bonheur est quelque chose de parfait et qui se suffit à soi- même, et il est la fin de nos actions.  » Éthique à Nicomaque, même, Pascal insiste sur le fait que la quête du bonheur est universelle.

Même les hommes qui se pendent ou qui partent à la guerre le font en vue du bonheur. « Tous les hommes recherchent d’être heureux. Cela est sans exception, quelques différents moyens qu’ils emploient. » Pensées, Pascal, 1669. Souvent, on voit le bonheur comme la satisfaction complète des désirs : le bonheur serait donc un état de plaisir total. Cest notamment la définition du bonheur donnée par hédonisme. Cette philosophie fait en effet du plaisir la valeur suprême, le but de la vie. Or le plaisir est conçu comme ce qui accompagne la satisfaction de tout désir.

Il) a recette du bonheur. La recette du bonheur est évidemment inconnue, mais certains penseurs en donnent les ingrédients nécessaires. L’épicurisme est un hédonisme : il place le plaisir au centre du bonheur. Dans sa Lettre à Ménécée, qui fonde la philosophie épicurienne, Épicure affirme ainsi : « Voilà pourquoi nous disons que le plaisir est le principe et le but de la vie bienheureuse Toutefois, il ne s’agit pas comme Calliclès de satisfaire tous es désirs sans limite, mais de satisfaire uniquement certains désirs. ?picure différencie en effet trois types de désirs (Lettre ? Ménécée) • -Les désirs naturels et nécessaires : manger de la nourriture simple, boire de l’eau. -Les désirs naturels et non nécessaires : manger de la nourriture raffinée. -Les désirs non naturels et non nécessaires : la gloire, la richesse. Il faut satisfaire uniquement les désirs naturels et nécessaires, le reste étant des déslrs vains. Cest dans ce cas que I 31 uniquement les désirs naturels et nécessaires, le reste étant des désirs vains. Cest dans ce cas que l’on peut atteindre l’ataraxie.

Ce type de bonheur est très simple, puisqu’il s’agit d’une absence de douleurs du corps et de troubles de l’âme. Il faut fur les déslrs démesurés et privilégier un bonheur simple et modéré. Ill) Le bonheur et les philosophes. SCHOPENHAUER et les 3 critères du bonheur : l’être, l’avoir, l’apparaitre: Schopenhauer affirme que 3 conditions expliquent les différences de bonheur entre les hommes: – Ce que l’on est : la personnalité : L’être est ce qui importe le plus « nous nous accompagnons nous-mêmes tout au long de la vie » (contrairement aux richesses u à la réputation qui peuvent changer).

Schopenhauer distingue deux types d’hommes : l’homme normal et l’homme intellectuel. Pour l’homme normal, la vie consiste à passer le temps, ? accroitre sa richesse extérieure. Or, ce dernier est éphémère, donc sa vie est une éternelle insatisfaction. Il se concentre sur les forces reproductives (manger, sexualité) et les jouissances de l’irritabilité (voyages, guerre). Autrement dit, l’homme normal se fuit, il vit en dehors de lui-même. pour l’homme intellectuel, la vie est une solitude choisie, source d’enrichissement intérieur, il se ? suffit à lui-même » et n’a rien à attendre d’autrui.

Ses activités sont celles de la sensibilité : penser et contempler font que « son centre de gravité tombe en lui-même – Ce que l’on a : L’homme intellectuel doit avoir très peu de choses car – il a appris à restreindre ses désirs – l’absence de travail 3 1 peu de choses car : – l’absence de travail lui laisse le loisir de penser L’homme normal fonde sa vie sur l’accumulation, sur le travail qui lui permet de chasser l’ennui Ce que l’on représente : notoriété, rang, honneur: Chacun cherche à éviter l’humiliation, à obtenir l’opinion favorable ‘autrui- Cest pourquoi l’opinion d’autrui est nuisible à notre bonheur.

L’homme sage doit faire la part entre la valeur qu’il est en lui-même et la valeur qu’autrui lui attribue. La vanité est la base de cette volonté de reconnaissance. Le bonheur n’est pas à chercher dans la considération d’autrui car il s’agirait d’un bonheur externe, fluctuant, éphémère. Le Stoïcisme Le stoitisme est une école philosophique fondée à l’époque de la Grèce antique, par Zénon de Cition en 301 av.

J. -C. C’est par la suite un courant philosophique hellénistique qui a traversé les iècles, subi des transformations (notamment avec Chrysippe de Soles en Grèce et à Rome avec Cicéron, Sénèque, Épictète, Marc Aurèle), puis exercé diverses influences, allant de la période classique en Europe (en particulier au XVIIe siècle, chez René Descartes) jusqu’à nos jours.

Cette philosophie exhorte à la pratique d’exercices de méditation conduisant à vivre en accord avec la nature et la raison pou atteindre la sagesse et le bonheur envisagés comme ataraxie, but ultime de l’existence de Ihomme (absence de troubles qui prend la forme d’une absence de souffrance). Epictète résume cette onduite stoïcienne à travers la maxime Sustine et abstine qui signifie « Supporte et abstiens-toi 1 L’histoire du stoïcisme s’étend sur plusieurs siècles, passe de la Grèce antique à l’Empire romain et intègre des apports d’autres écoles.

Elle demeure souvent malaisée à établir dans le détail, la plupart des œuvres étant perdues. On distingue plusieurs périodes dans le stolcisme : L’ancien stoicisme: se développant à Athènes aux Ille et Ile siècles avant notre ère, fondé par Zénon de Citium. Ce penseur grec enseigna sous le Portique, d’où le nom de récole du Portique. Nous n’avons que des fragments de ce penseur. Cet ancien stoicisme est surtout une théorie de l’univers et une logique.

Il définit la sagesse comme le « savoir des affaires divines et humaines », c’est-à-dire comme la connaissance des lois qui régissent l’univers entier, et non seulement la conduite des le moyen stoïcisme: au cours du Ile et du 1er siècle avant notre ère, des échanges multiples intègrent au stoïcisme des éléments venus des doctrines d’Épicure, de Platon, d’Aristote, et aussi des pensées orientales, en particulier dans l’école  » syriaque où s’illustrent Panetius de Rhodes et Posidonius d’Apamée. Par leur intermédiaire, les Romains accèdent à la pensée stoïcienne.

Notamment Cicéron, qui consacre au stoïcisme de longs exposés (Des devoirs, Du destin). le stolcisme impérial: du 1er au Ille siècle de notre ère se développe une renaissance de la pensée statienne, caractérisée par l’accent mis sur la conduite personnelle et sa dimension éthique. Ce dernier développement du stoïcisme a PAGF s 1 la conduite personnelle et sa dimension éthique. Ce dernier développement du sto-lcisme antique est le mieux connu, parce que nous possédons les textes majeurs où il s’est exprimé, qui ont aussi, littérairement, des chefs-d’œuvre. e stoïcisme romain, dit impérial : Sénèque, Epictète (dont le Manuel est un modèle de philosophie stoïcienne) et Marc- Aurèle ont rendu célèbre ce courant philosophique. Le nouveau stoïcisme est centré sur l’homme, sur l’effort et sur l’intention du bien : la sagesse se définit par la possession d’un art convenable, autrement dit l’acquisition de la vertu. 1-La logique selon les stoïciens La logique étudie les conditions d’accès à la connaissance. Or, c’est le sensible qui est le modèle du vrai. Quand l’âme est ssentiellement réceptive, on parle de représentation, définie comme une empreinte dans l’âme. our parvenir à la science, c’est-à-dire à une compréhension ferme et assurée, l’esprit doit intervenir activement et dégager la vérité, grâce, en particulier, aux prénotions ou prolepses, principes que contient l’âme dès l’origine et que les objets externes réveillent. L’ensemble des prénotions constitue la raison. 2-La physique selon les stoïciens Le centre de la doctrine sto-lcienne est la physique, étude de la Nature ou de Dieu. Le Stoïcisme peut, en effet, être considéré comme un panthéisme : Dieu est le Monde.

Le Monde, pénétré par la raison, principe d’ordre des choses, est porteur d’unité et d’intelligence. C’est un organisme parfait, que gouverne le Destin, mouvement éternel, continu et réglé. Le Destin est, chez les Stoïciens, une puissanc 1 le Destin, mouvement éternel, continu et réglé. Le Destin est, chez les StoiCiens, une puissance spirituelle qui administre tout l’univers. La providence, définie comme destin et organisation du monde en tant qu’ils sont doués de finalité, tient donc une place importante dans la physique stoïcienne.

Cependant, le stoïcisme ne croit pas au fatalisme, car il reste à rhomme une part ssentielle de liberté. 3-1_a morale des stoïciens La morale stoïcienne est une morale de la liberté. Malgré le destin, l’homme demeure libre de ses représentations et opinions. Nous pouvons, malgré la non maîtrise des causes, avoir le contrôle de nos représentations. La liberté désigne la puissance d’agir par soi-même au niveau de la pensée et du jugement. Ce qui dépend de nous, ce sont nos opinions et nos désirs. Ce qui ne dépend pas de nous, c’est le corps, la réputation, les honneurs, les biens matériels.

La maîtrise des représentations conduit à l’ataraxie, autrement it la sérénité de l’âme, à l’absence de trouble, à l’apathie, état de l’âme qui ne perçait même plus la douleur. L’homme atteint ainsi le Souverain Bien, le bonheur conçu comme existence en accord avec la Nature ou Dieu, comme vie conforme à la raison. Les passlons sont le principal danger dans la vie du Sage, mais il parvient à les dominer en dominant ses représentations. 4-Stoïcisme et sagesse ‘Tout est opinion. Et l’opinion dépend de toi ». Cette citation de Marc-Aurèle résume à elle seule la pensée stoicienne.

En cette brève formule, la sagesse stolcienne illustre pleinement son idéal, equel exerce sur Pensemble de la philosop 7 1 la sagesse stoïcienne illustre pleinement son idéal, lequel exerce sur rensemble de la philosophie (Spinoza, Descartes, une influence majeure. 5-Le paradoxe du taureau de Phalaris Un tyran, un supplice et un paradoxe ouvrent le chemin. Le tyran se nomme Phalaris. Il règne par la terreur et l’assassinat, comme il se doit, et passe pour singulièrement dépravé- on lui attribue une attirance pour le cannibalisme.

Cette réputation fait que, dans l’Antiquité, le nom de cet homme, qui régna sur Agrigente au VIe siècle avant notre ère, devint synonyme de cruauté extrême. Pour plaire à Phalaris, un sculpteur eut une idée de supplice artistique. Il fabriqua un vaste taureau d’airain, aux naseaux garnis de flûtes. Quand le tyran voudra se débarrasser d’un adversaire, il suffira d’introduire ce malheureux dans le taureau et d’allumer le feu sous la statue. Le gêneur meurt atrocement mais, en hurlant, fait résonner harmonieusement les flûtes.

Pour les Anciens, le taureau de Phalaris a symbolisé l’horreur absolue : souffrance sans échappatoire, mort honteuse dans l’obscurité et les suffocations, sous les rires d’un maître sanguinaire. Pourtant, voilà qu’on nous dit que, même dans cette ituation de malheur extrême, le sage stoitien serait heureux ! Bon nombre de textes grecs et latins jusqu’à acéron reprennent en effet cette affirmation difficile à croire pour l’homme occidental contemporain. Règle d’or de ce stoïcisme : distinguer entre ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas.

Notre volonté, nos pensées, nos représentations et nos jugements sont en notre pouvoir. Pourquoi ? Pa Notre volonté, nos pensées, nos représentations et nos jugements sont en notre pouvoir. Pourquoi ? Parce que nous sommes, par nature, des êtres doués de raison : la raison en nous commande si rien ne l’entrave. Nous sommes donc radicalement libres, au sens où rien au monde ne peut faire plier notre volonté ni manipuler notre pensée. Impossible de faire que nous voulions ce que nous ne voulons pas. La volonté pensante est une forteresse.

Le tyran peut toujours menacer, emprisonner, torturer, exécuter ; jamais il n’aura le pouvoir de faire que je ne pense pas ce que je pense. Ce que je veux, juge et décide ne dépend que de moi. Ce principe directeur interne est notre  » citadelle intérieure ‘ Invulnérable et invinclble. Reste à savolr comment elle peut nous préserver du malheur, et si cela suffit à être heureux. Au début du ‘i Manuel  » d’Épictète, la liste des choses qui i’ ne dépendent pas de nous  » peut surprendre : le corps, la richesse, la réputation, le pouvoir.

Il semble évident que nous ne sommes pas dépouwus d’action dans ces domaines. Ne faisons-nous pas ce que nous pouvons pour être en bonne santé ? Pour améliorer nos revenus, pour éviter la misère ? Du coup, on peut avoir du mal à comprendre que tout cela ne dépende pas de nous. En fait, jamais les stoiciens ne nient l’existence de ces actions ni ne conseillent de les abandonner. Ce qu’ils soutiennent est plus subtil. Quels que soient nos efforts pour être prospère, le résultat n’est jamais garanti.

Par définition, nous ne maîtrisons pas le hasard : malgré nos soins, peuvent nous tomber dessus maladie, misère, calom PAGF 31 maîtrisons pas le hasard : malgré nos soins, peuvent nous tomber dessus maladie, misère, calomnie, disgrâce. Le bonheur ne peut donc être assuré par aucune circonstance extérieure – qu’elle soit corporelle, financière ou sociale. Nous ne contrôlons absolument que notre volonté pensante. C’est donc elle seule qui doit pouvoir nous permettre d’être heureux. dans toutes les situations, même les pires. Ainsi, quoi que le sort lui réserve, le sage stoicien va pouvoir demeurer inaccessible au malheur.

Il peut être, comme dit Epictète, » malade et heureux, en danger et heureux, mourant et heureux, exilé et heureux, méprisé et heureux . Le contresens : imaginer le stoïcien masochiste. Croire que la souffrance le rend heureux serait une complète erreur. En fait, la douleur lui est aussi indifférente que le plaisir : dans ce domaine, rien ne l’atteint, car tout ce qui est hors de notre pouvoir lul paraît indifférent. Mais il n’entre aucune volonté de mortification dans cette stratégie de séparation radicale entre circonstances t jugements.

Les stoïciens parviennent même à combiner I »‘ indifférent  » et le  » préférable Sauf cas particulier, rechercher la maladie, la misère ou l’humiliation est insensé. Santé, richesse, pouvoir sont donc préférables. Mais, d’un autre côté, ce sont aussi des choses indifférentes, car leur perte aux yeux des stoïciens est sans conséquences : ces éléments extérieurs ne conditionnent pas leur bonheur. Le coup de génie de Zénon de Citium fut de faire fusionner la raison, la nature et le bien. Cest une seule et même chose, pour un stoïcien, de vivre selon