banques coopératives face à la crise

Le modèle coopératif français est-il d’une efficacité à toute épreuve ? Introduction Depuis les récents événements de l’automne 2008, les activités bancaires se retrouvent aux cœurs des préoccupations des économistes. Cette crise a frappé de manière inégale les établissements bancaire et mit en lumière deux bons élèves : La France et le Canada.

Dans le cadre de cette étude, il s’agira de s’intéresser au cas français, et plus particulièrement aux spécificités de son secteur bancaire et plus parti s coopératifs qui le composent. or 10 Il s’agira donc dans u – ttre en lumière ‘analyse du modèle r les conséquences de la crise sur ce de I / Analyse du modèle: A) Cadre théorique : Avant la crise, les théoriciens pensaient voir le modèle de gouvernance le plus efficace se généraliser remplaçant les modèles alternatifs présent en Europe et au Japon.

Ce ne fut pas le cas en raison de la fiscalité spécifique appliqué aux modèles coopératifs, faisant bénéficier ces derniers d’un avantage comparatif face au groupe capitalistique. Le manque de performance supposé du modèle coopératif serait dû à eu trop forte dilution du droit des propriétaires ce qui a es marchés financiers ont perdu leurs rôles de régulateurs compte tenu de leurs modes de financement alternatifs. Le modèle coopératif bénéficie pourtant d’avantages dus à une moindre asymétrie de l’information.

Ils bénéficient en outre d’une meilleur homogénéité de leurs clientèles et à un risque de crédit plus faible comparativement au modèle capitalistique La taille réduite des banques coopératives est donc un frein ? leurs développements, cependant c’est également sur cette taille réduite que reposent leurs avantages comparatifs. Si ces arguments sont valables aux Etats Unis compte tenu des ontraintes étatiques, ce n’est pas le cas dans d’autres pays, comme en France, ou les banque coopératives bénéficient d’un réseau reposant sur diffèrents niveaux.

Ils associent ainsi les avantages d’une entité de petite taille à ceux d’un large réseau. L’efficacité du modèle coopératif face au modèle capitalistique est donc discutable, en effet, elle repose d’avantage sur les choix stratégiques opérés par ces dernières. De plus, l’hybridation des banques coopératives européennes de ces dernières années constitue un élément clé de leurs réussites. B) Approche statistique :

Les banques coopératives s’appuient sur un réseau, avec deux ou trois niveaux dont la relation d’interdépendance est variable. pour évaluer l’efficacité du modèle coopératif, il s’agira de s’appuyer sur cinq ratios, le risque crédit, les fonds propres, la performance commerciale, opér 10 s’appuyer sur cinq ratios, le risque crédit, les fonds propres, la performance commerciale, opérationnelle et financière. L’analyse de ces diffèrent ratios montre une efficacité globale supérieur du modele coopératif.

Le ratio de fonds propres est clairement en leurs faveurs, les anques coopératives génèrent également un meilleur résultat d’exploitation par rapport aux actifs, l’idée que l’efficacité opérationnelle des banques coopératives est inférieur semble donc erronée. L’analyse du risque crédit quant à elle ne démontre pas une meilleure efficacité du modèle capitalistique sur le modèle coopératif. A l’inverse, la rentabilité sur investissement reste en faveur du modèle capltalistique cependant, la rentabilité sur l’actif moyen est meilleur pour les banques coopératives.

Le ratio investissement sur le total des actifs démontre un eilleur ratio de capital pour les banques coopératives grâce ? leurs réseaux. L’efficacité commerciale est quant à elle plus faible au niveau du groupe de coopérative, ce qui s’explique par une cible plus large, incluant des grandes entreprises ayant un pouvoir de négociation supérieur. De plus, la marge d’intérêt sur l’actif moyen peut s’expliquer par la part importante du revenu hors intérêt.

L’efficacité opérationnelle est elle bien inferieure pour les groupes coopératifs, en effet, bien que refficacité des groupe coopératifs n’est pas faible au niveau français mais inférieur au groupe apitalistique européenne. L’ef coopératifs n’est pas faible au niveau français mais inférieur au groupe capitalistique européenne. L’efficacité financière des groupes capitalistique reste supérieur tant au nlveau français qu’européen bien que la rentabilité sur actif soit en baisse comparativement au banque coopérative.

La rentabilité pour les actionnaires des groupes coopératifs reste inferieur, ce qui peut s’expliquer par l’acquisition par ces derniers de banques capitalistiques à la dérive repartant l’atteinte d’un haut niveau de performance financière et opérationnelle. Il/ Les différents modèles coopératifs et la crise : A) Le modèle coopératif avant crlse On distinguera les réseaux de coopératives et le groupe de coopératives. En effet, le groupe de coopératives inclus le réseau de coopératives mais également ses différentes filiales au niveau national voir international.

Les revenus de ces entités sont donc bien supérieurs aux simples réseaux de coopératives. C’est la « tête » de groupe qui mène la politique centrale du réseau, bien souvent une holding, elle-même n’étant plus coopérative mais capitalistlque. Ainsi, tous les réseaux coopératifs ne peuvent être ssimilés à des groupes coopératifs. En France, la part croissante des banques coopératives s’expliquent par des changements organisationnels et stratégiques. La concentration du milieu bancaire opéré depuis les années 90 a bénéficié aux banque coopératives et à contribué à crée de grands groupes.

Les banq 0 bénéficié aux banque coopératives et à contribué à crée de grands groupes. Les banques coopératives Françaises sont ainsi devenues les plus représentés à féchelle européenne. Ces changements s’expliquent par la recherche d’économies d’échelle et la oncurrence avec les grandes banques capitalistique La création de ces grands groupes s’explique également par l’accumulation de réserve et le principe de solidarité qui les unissent qui leurs permirent l’acquisition de filiales à un moment ou les banques capitalistiques connaissaient des difficultés financières.

Cela s’explique également par le changement de statut des tètes de réseaux. En adaptant un statut de SA, elles pouvaient ainsi plus facilement procéder à des modifications structurelles. Ce changement a permis à ces groupes un meilleur accès au financement sur les marchés. Ces entités peuvent depuis 1 992 proposer des instruments financiers particuliers permettant à des non membres de souscrire à des titres de participation avec une importante rémunération et sans droit de vote.

L’utilisation massive de ces nouveaux instruments financiers s’explique par l’importance stratégique des réserves dans le cadre des règles instaurées par Bâles. Ces nouveaux instruments ont permis au tète de groupe de consolider leurs résu tats avec le résultat des coopératives régionales et de les distribuer aux actionnaires. C’est donc la coexistence entre le modèle coopératif et le modèle apitalistique qui a mené à I PAGF s 0 la coexistence entre le modèle coopératif et le modèle capitalistique qui a mené à l’émergence d’un modèle hybride en France et plus largement en Europe.

L’hybridation des banques coopérative à également conduit à une logique de rentabilité accrue. Ces grâce à tout cela que les banques coopératives ont donc pu égaler les banques capitalistiques en terme d’efficacité. Le test de Wilcoxon sur les réseaux et groupe coopératifs apporte plus de détails. Concernant les activités du réseau (hors filiales), les réseaux ont des caractéristiques différentes.

La caisse ‘épargne est le crédit mutuel affiche la meilleur gestion du risque crédit tandis que la banque populaire et le crédit agricole ont la mellleurs efficacité opérationnelle, commerciale et financière ainsi que le meilleur ratio de fonds propre. Au niveau du groupe (en incluant les filiales), les conclusions diffèrent. Le crédit mutuel affiche un meilleur ratio de fond propre, d’efficacités commerciales et opérationnelles. Il en va de même pour le retour sur investissement de la banque populaire. A l’inverse, le ratio de fonds propre, l’efficacité commerciale et opérationnelle du crédit agricole se réduisent.

La caisse d’épargne quand à elle affiche un bas risque de crédit mais également une faible performance opérationnelle. C’est donc la banque populaire qui domine avec la meilleure performance du groupe de coopérative avant crise. Cette tendance ayant changée après celle-ci comme présenté ci-après. 6 0 coopérative avant crise. Cette tendance ayant changée après B) Les conséquence de la crise de 2007 • Si les banque coopératives ont mieux résistées à la crise des années 1990, leurs permettant de racheter certaine de leurs censeurs capitalistiques, cette tendance ne s’est pas confirmée lors de la récente crise.

La crise de 2007 a touché l’ensemble du secteur bancaire, seul la BNP fut relativement épargnée. C’est l’activité de banque dinvestissement qui fut le plus touchée et plus particulièrement deux réseaux, l’un coopératif, le crédit agricole, et l’autre capitalistique, la société générale, En 2008, la situation s’est empirée et s’est entendue à l’ensemble des réseaux, y compris la BNP. C’est l’activité de banque de détail qui permit à ces réseaux de résister.

Le ratio d’efficacité de l’ensemble des réseaux a souffert de la crise de 2007-2008, et plus particulièrement la banque populaire t la caisse d’épargne de par la chute de leurs filiale commune natixis. Les réseaux capitalistiques semblent avoir mieux résisté à la crise, la BNP semble avoir était la plus résistante. Les réseaux coopératifs attendirent 201 0 pour se remettre de la crise, sauf le crédit agricole et le crédit mutuel qui revinrent dès 2009. A Pinverse, la banque populaire souffre toujours de la crise.

On peut donc s’interroger sur l’effet de l’hybridation des groupes coopératifs sur leurs résistances à la crise. L’activité de banqu 7 0 l’hybridation des groupes coopératifs sur leurs résistances à la crise. L’activité de banque de détail et de financement des pme a permis aux réseaux coopératifs comme capitalistiques une meilleurs résistance à la crise, cependant les réseaux coopératifs ont fait preuve d’une moins bonne capacité pour coordonner l’activité de banque de détail, de financement des pme et la banque d’investissement qui les entrainèrent vers le fond.

Au niveau français, c’est le crédit coopératif qui fit preuve de la meilleure résistance à la crise, en effet, cette dernière est spécialisée dans le financement des PME et des partenaires économiques et sociaux. Le crédit mutuel a également bien ésisté à la crise mais fut touché en raison dune exposition trop peu diversifié aux autres institutions financières. L’absence d’une tète de réseau coté et rabsence d’une holding centralisant ces filiales permis de stabiliser l’entité. Le crédit Agricole, la Banque populaire, la caisse d’épargne et les autres ont des points communs en termes d’hybridation.

Ils subirent d’importantes pertes dues à leurs activités de banque d’investissement. Cest le crédit agricole, par sa forte diversification qui afficha la meilleure résistance de ce groupe. La crise remet donc en cause la capacité de contrôle des groupe ur leurs filiales, en effet, leurs organisations rend complexe un contrôle effectif sur les choix stratégiques des filiales. Ainsi, le modèle coopératif n’empêche pas ces groupes de 0 sur les choix stratégiques des filiales. s’exposer à des sanctions externes.

Etre coté n’est pas la raison des difficultés rencontrées par les banques coopératives même si c’est une incitation à développer des activités à risque pour atteindre la rentabilité espérée des actionnaires. Ainsi, la présence du CIC, une entité cotée, au sein du crédit mutuel, ne fut pas un facteur de risque pour le groupe. En effet, le CIC n’est qu’une filiale et le flottant sur le marché action est faible. Ainsi, les conséquences furent minimes. De plus, sa place dans l’organisation est moindre que dans des groupes comme le crédit agricole, la caisse d’épargne ou encore le banque populaire.

A l’inverse, pour le crédit agricole, c’est la tête du groupe qui est cotée, ainsi, les pertes enregistrées par la filiale banque d’investissement a fait chuter le cours du titre. Les règles de bâle ont donc mené le crédit agricole à émettre de nouveaux titres et selon le principe de solidarité, les groupe régionaux ont du ouscrire en utilisant leurs reserves. Le meilleur exemple des conséquences de Vhybridation et de l’existence d’entités côtés reste Natixis, détenu conjointement par la caisse d’épargne et la banque populaire.

Natixis était spécialisé dans la banque d’investissement. Les pertes enregistrées par natixis nécessitaient une recapitalisation de la banque (scindée en deux entités), ce qui nuit à leurs réserves, à leur i PAGF 10 recapitalisation de la banque (scindée en deux entités), ce qui nuit à leurs réserves, à leur image de marque, leur note de crédit et conduit à une restructuration. Les agences de notation ont donc réduit leurs notes, les banques empruntant donc à un taux plus élevé.

On constate que la forte hybridation de ces banque eu un impacte négatif sur leurs notation. Ainsi, le rôle protecteur du modèle coopératif n’a donc pas évité à ces groupes de mener une restructuration et des modifications des mécanismes de gouvernance. En effet, la banque populaire et la caisse d’épargne nécessitant l’aide public, ont dut suivre les conditions imposées par l’état pour bénéficier de son aide. Alnsi, Phybridation du modèle coopératif à conduit à une plus orte dépendance aux mécanismes de réajustement externe.

Conclusion : Les évolutions du modèle coopératif français ont donc permis une meilleure adaptation des groupes coopératifs à un environnement concurrentiel important, notamment par des gains d’efficacités face à leurs concurrents capitalistiques. Ces évolutions ont cependant conduits les groupes coopératifs ? s’exposer d’avantages à leurs environnements externes ce qui fut constaté au cours de la récente crise de l’automne 2008. Les gains d’efficacités de ces groupes leurs ont donc faire perdre les avantages comparatifs qui faisaient initialement leurs forces.