Commentaire composé Médée de Corneille( Monologue acte 1 scène 3) Le monologue proposé se situe dans Inacte doexposition de la pièce Médée de Corneille. Il soagit dûinformer le spectateur par un réclt« in media res » du moment initial de IDintrigue, celui où Médée découvre la trahison de son époux. Elle décide de se venger de manière exemplaire et cruelle. Pour montrer que ce projet la hisse au niveau des héroïnes tragiques, jnanalyserai dcabord quoelle est sous ICemprised ne la toute la tragédie de la pièce.
Le monologue dllexp Sni* to View , et qu0elle lance par liter la compréhension du spectateur par la narration dC]une situation antérieure nécessaire au déroulement de Inaction. CC]est le premier hémistiche du premier vers qui fait office dûexplication de Inaction en même temps quDil déclenche la fureur de Médée. Cette exclamation souligne lûincompréhension de 10héroïne dont toutes les actions furent dévolues à son époux « après tant de bienfaits ».
Elle commence donc par une réflexion objective de leurs liens, tous criminels « forfaits dont on apprend qu0ils sont nombreux grâce au modalisateur « tant LOhéroine ue Jason se trompe de comportement « moose-t-il bien quitter On a donc dans un premier temps une exaspération étonnée devant Inaudace de Jason à ne pas la bien considérer. La série de phrases exclamatives expriment cet étonnement autant que lûincrédulité. Médée suppose une erreur de jugement de son époux à son égard « tu toabuses, Jason » Le second temps est IOénoncé de la méprise sur son compte.
Elle pense que son époux pas été capable dC]évaluer les compétences de sa femme et cela lûenrage (v. 1 1 Elle dispose de qualités héroïques, cnest-à-dire au- dessus u commun des hommes et plus proche des Dieux. De ce fait, elle va être capable dÛaccomplir des actions hors normes, exécutées généralement par des créatures surnaturelles monstrueuses. LOénumération de ses faits dûexception montrent quûelle est capable de tout « mon père trahi0 Y, « les membres démembrésCldDun frère » pour lûamour dCun amant.
Ce retour sur ses souvenirs de terreur partagée montre à quel point est monté loamour de Médée « mon amour extrême amour spectaculaire doaprès les épisodes racontés, qui ne peuvent que raviver ICaffront infligé. La répétition du verbe « quitter » aux vers 3 et 4, expliquent la raison de la colère de Médée : en tant que semi déesse, elle est habituée à diriger « mooffenserûsoit si peu de chose » alors que son epoux Icabandonne tout simple êt personnel. Le troisième » alors que son époux ICabandonne tout simplement par intérêt personnel.
Le troisième temps est le passage de Inamour à la haine et son énoncé saoppose au vers précédent. Médée montre ici ses caractéristiques extrémistes qui la situe encore au- dessus des hommes communs. Tous ses sentiments sont extrêmes. Ainsi passe 2t-eIle doune détermination de Jason à la 3ème personne dans la première partie du monologue ? une désignation à la 2ème personne lorsque ses sentiments snexacerbent. Elle interpelle d0abord directement son époux avant dûenvisager un destin commun ravec la récurrence du « nous »,fondé sur la douleur et IDexpiation.
LC]emploi du futur insiste sur la certitude des engagements de Médée « je le ferai » tandis que le présent de vérité générale pose ses actions dans leur histoire. Le troisième temps est Inénoncé de colère extraordlnaire dont lle fait preuve. Celle-ci débouche sur une vengeance à la hauteur de Illêtre extraordinaire quDelle incarne. Tous ses sentiments sont démultipliés. Le champ lexical de la violence est très développés « sanglant, meurtres, carnage, morceaux, crimes » les gradations (v. 7) et hyperboles (v. 21) place lûhéroine dans le clan des monstres odieux dûautant quoelle prédit pire que ces crimes déj? accomplis. La malédiction qui plane sur sa destinée depuis le début de ses amours semblent la poursuivre du fait seul de ent. Incapable de se début de ses amours semblent la oursuivre du fait seul de son tempérament. Incapable de se modérer (Ddes crimes si légers furent mes coups dDessai), elle convoite lûaccomplissement d0un acte d[June ampleur démentielle.
Elle le nomme « chef dDDuvre expression qui snaccorde à IC]art, création originale et unique qui doit marquer Ichistoire. La folie sanguinaire de Médée est évoquée par elle-même. LOaffront de Jason a sur elle un effet suffisamment indescriptible pour quDelle ne nous donne que des indicateurs comportementaux : dûabord IDétonnement, ensuite la colère, enfin la revanche. Son emballement physique snexprime dans les expressions « Quoi ? » (v. 7), « rage »(v. 1 1), « il faut bienomontrer »{v. 24) Cette frénésie criminelle est intrinsèque au développement tragique de ICintrigue.
Dans la tragédie, on observe la plupart du temps des morts voire une accumulation de morts. Ici le récit dflexposition informe d(lun certain nombre de victimes dues aux actions de Médée et le monologue en annonce dÜautres encore plus exemplaires bien qunimplicites « un dernier ouvrage surpasseoce faible apprentissage » Les deux derniers vers par les modalisateurs « ernier, bien » et IOanaphore de IDinjonction « il faut » montrent que le processus tragique est en marche : la suite de la pièce va abonder en crimes démentiels.
Même si le déroulement des actions pas nouveau pour le *AGF démentiels. Même si le déroulement des actions futures Mest pas nouveau pour le spectateur à cause des référents culturels connus (Euripide), il reste pas moins que lûhorreur des actions prévues laissent présager dC)un développement, funeste, peut-être épique mais à coup sûr pathétique. Le processus tragique est engagé car Médée, malgré sa colère reste articulièrement structurée, dûabord offensée, elle sointerroge puis se détermine.
La jalousie est à Inorigine de sa haine. CDest un des sentiments qui font le ressort de la tragédie. Lflhumiliation conduit à la vengeance et Corneille observe ce trait humain, il le met en scène dans nombre de ses tragédies et même dans sa comédie LC]illusion comique à propos de Lyse. Ici , la révolte de Médée est logique, et elle la prononce dans la répétition du mot « quitter » alors quCelle a « tant » fait pour Jason. COest donc une femme bafouée dans laquelle, nombreuses personnes peuvent se econnaitre.
On a donc un effet cathartique du théâtre tragique : le spectateur prend conscience quDil Mest pas seul à subir des actes similaires et lohyperbolisation des réactions des personnages le conduisent (peut-être) à la résolution de ses propres tourments. par ailleurs la mise en scène de personnages mythologiques permet une distance salutaire entre héros et spectateurs ! Enfin la tragédie est évide cé il faut bien héros et spectateurs ! Enfin la tragédie est évidente car ICénoncé « il faut bien autrement montrer ce que je sal » pose un horizon dDattente dès Inacte 1.
Les insinuations distribuées dans Inensemble du monologue « sachant ce que je puis » « résumer man audace épuisée » « je suis encor moi-même » « ton changement trouve une fin pareil à son commencement » et « il faut faire un chef dDC]uvre » signalent que Médée a suffisamment de raisons pour se livrer à des actes meurtriers qui ont présidés à son union avec Jason. La surprise de la pièce de Corneille par rapport à celle d0Euripide va consister en lûadéquation de la réaction de Médée et de celle de Ichomme du XVIIO siècle.
Une juste observation des comportements umains de son siècle va conduire Ioauteur à Inanalyse du comportement humain, sujet et victime de ses sentiments les moins honorables dDoù les passages au tutoiement et aux pronoms collectifs « nous » Alors que les tragédies antiques montraient 10hommes soumis ? sa destinée (le fatum grec) héros cornélien est plus humain, plus soumis à ses tentations et illustre une Médée plus bassement humaine soumise à ses désirs et frustrations. La tragédie descend dans Inordre terrestre, elle montre des personnages dont IDorigine héroi@ue snestompe au profit dnune image plus banalement réaliste.