« No et moi » de Delphine de Viagan Prénom l. La narratrice Nom : . chanteur) Surnom Age Classe : . Particularité : IP , QI : 160 Signe particulier : « Un jour, Madame C an pendant quelques m IP (intellectuellement Fiche signalétique orqo (comme le (18 de moyenne) e que j’ai vue ça voulait dire, être e tu es une voiture extrêmement moderne, équipée d’un nombre d’options et de fonctionnalités plus important que la plupart des voitures, que tu es plus rapide plus performante. C’est une grande chance. Mais ce n’est pas si facile car personne ne sait exactement le nombre ‘options dont tu disposes ni ce qu’elles te permettent de faire.
Toi seule tu peux le savoir. Et puis, la vitesse, c’est dangereux parce qu’à huit ans, c’est n’est pas pour autant que tu connais le code de la route que tu sais conduire. Ily a beaucoup de choses que tu dois apprendre : à rouler quand il pleut, quand il neige, à regarder les autres voitures, à les respecter, à te reposer quand tu as roulé trop longtemps. C’est ça devenir une grande personne. » j’ai treize ans et je vois bien que je en sais pas déchiffrer les panneaux, je ne maitrise pas mon véhicule, je me trompe ue de rouler sur un circuit de compétition. ? DQuel est le sens des phrases en gras dans rextrait ci-dessus ? Explique la comparaison réalisée par la psychologue. 1 . La relation de Lou avec l’institution scolaire, y compris au niveau des relations humaines a. Les premiers mois à l’école « Dans ma nouvelle classe, les élèves m’appellent le cerveau, ils m’ignorent ou me fuient comme si j’avais une maladie contagieuse, mais au fond, je sais que c’est moi qui n’arrive pas à leur parler, à rire avec eux, je me tiens à l’écart.
Ily a aussi un garçon, il s’appelle Lucas, il vient me voir parfois à la fin des cours, l me sourit, il est en quelque sorte le chef de la classe, celui que tout le monde respecte, il est très grand, très beau et tout, mais je n’ose pas lui parler. » « C’est un garçon particulier. Je le sais depuis le début. pas seulement à cause de son air en colère, de son dédain ou de sa démarche de voyou. A cause de son sourire, un sourire d’enfant. ? « J’ai horreur des exposés, j’ai horreur de prendre la parole devant la classe, une faille sismique s’est ouverte sous mes pieds, mais rien ne bouge, rien ne s’effondre, je préférerais m’évanouir là , tout de suite, foudroyée, je tomberais raide de ma petite hauteur, es Converse en éventail, les bras en croix, Monsieur Marin écrirait à la craie sur le tableau noir : ci-gît Lou Bertignac, meilleu 0 bras en croix, Monsieur Marin écrirait à la craie sur le tableau noir : ci-gît Lou Bertignac, meilleure élève de la classe, asociale et muette. ? « Dans la cour, je rejoins mon petit com, près du banc, je m’appuie sur le seul arbre du paysage, c’est comme si c’était le mien, au bout de deux mois, plus personne ne tente de venir là, c’est ma place. De loin, j’observe les autres, les filles rigolent et se poussent du coude Un jour, juste après la rentrée, elles m’ont nvitée à leur anniversaire, j’ai dit merci en regardant mes pieds. J’ai réfléchi pendant une semaine à ce que j’allais mettre, j’avais tout prévu, je m’étais entrainée sur la radio pour danser, j’avais acheté un cadeau pour chacune, et puis le soir est venu.
J’ai enfilé mon plus beau jean et le tee-shirt que j’avais acheté chez Pimkie, mes grandes bottes, ma veste noire, je m’étais lavé les cheveux le matin pour qu’ils soient le plus soyeux, dans le miroir, j’ai observé mon reflet. J’étais toute petite : j’avais des petites jambes, des petites mains, des petits yeux, des petits bras, j’étais une toute etite chose qui ne ressemblait à rien. Je me suis imaginée en train de danser dans le salon, chez Léa Germain, au milieu des autres, j’ai reposé le sac avec les cadeaux, j’ai enlevé ma veste, j’ai allumé a télé.
Ma mère était assise sur le canapé, elle m’a regardée faire, j’ai bien vu qu’elle cherchait quelque chose à dlre, il aurait suffi de peu, j’en suis sûre, par exemple, si elle avait dit tu es très jolie, ou seulement tu es toute mignonne, je crois que j’aurais trouvé la force de sortir. [… ]Depuis ce jour, Léa Germain et Axelle Vernoux ne m’ont plus jamais a rouvé la force de sortir. [… ]Depuis ce jour, Léa Germain et Axelle Vernoux ne m’ont plus jamais adressé la parole. ? Depuis toute la vie, je me suis toujours sentie en dehors, où que je sois, en dehors de l’image, de la conversation, en décalage, comme si j’étais seule à entendre des bruits ou des paroles que les autres ne perçoivent pas, et sourde aux mots qu’ils semblent entendre, comme si j’étais hors du cadre, de l’autre côté d’une vitre immense et invisible. Sur base de ces extraits, synthétise la relation qu’entretient Lou avec le milieu scolaire, y compris au niveau social. L’évolution « Depuis les vacances, Lucas a dédaigné le fond de la classe pour me tenir compagnie. Au début, les profs n’ont pas caché leur étonnement, Lucas a eu droit à toutes sortes de réflexions ou de mises en garde : tiens, Monsieur Muller, vous voilà en utile compagnie, Mademoiselle Bertignac pourra éventuellement vous transmettre un peu de son sérieux, profitez-en pour vous racheter une conduite, évitez de vous inspirer des copies de votre voisine, vous verrez que par ici l’air est aussi doux qu’au fond de la classe.
Pour autant, Lucas n’a pas modifié ses habitudes. Il prend eu de notes pendant les cours, oublie d’éteindre son portable, s’affale sur sa chaise, laisser traîner ostensiblement ses jambes dans le passage, se mouche à grand bruit. Les autres 0 traîner ostensiblement ses jambes dans le passage, se mouche ? grand bruit. Les autres m’accordent dorénavant une sorte de respect, même Axelle et Léa me disent bonjour et me font des sourires.
Je n’en tends plus de rires étouffés ni de chuchotements quand je dois répondre à une question à laquelle personne n’a trouvé de réponse, je ne surprends plus de regards entendus quand j’ai terminé mon contrôle avant les autres et que le prof ramasse ma opie. Il est le roi, l’insolent, le rebelle, je suis la première de classe, docile et silencieuse. II est le plus âgé et je suis la plus jeune, il est le plus grand et je suis minuscule. Le soir, nous prenons le métro ensemble, il me raccompagne devant chez moi. ? DQuel est le moteur de [‘intégration sociale de Lou ? c. L’affirmation « Axelle Vernoux s’est fait couper les cheveux très court, avec une mèche plus longue et plus claire devant, c’est l’attraction du jour. les élèves sont installés dans la classe, sans un bruit. Monsieur Marin appelle chaque nom à voix haute, jette un œil, puis met ne croix. Il termine : Pedrazs„. présente, Réviller… présente, Vandenbergue… présente, Vernoux… absente. Axelle lève le doigt. -Mais Monsieur Marin, je suis là ! Il la regarde, la mine vaguement dégoûtée. Je ne vous connais pas. Elle hésite une seconde, sa voix tremble. -C’est moi, Axelle Vernoux. -Que vous est-il arrivé ? Un frisson parcourt la classe. Les larmes lui montent aux yeux, elle baisse la tête. Moi, je n’aime pas qu’on humilie les gens, co PAGF s 0 larmes lui montent aux yeux, elle baisse la tête. Moi, je n’aime pas qu’on humilie les gens, comme ça, gratuitement, sans raison. Je e penche vers Lucas, je dis c’est dégueulasse et cette fois, c’est exactement ce que je veux dire. -Mademoiselle Bertignac, vous souhaitez nous faire part d’un commentaire ?
Un dixième de seconde pour réfléchir. Rien de plus. Un dixième de seconde pour décider. [… ] -Je disais : c’est dégueulasse. Vous n’avez pas le droit de faire ça. -Vous irez jouer les justicières en permanence, Mademoiselle Bertignac, prenez vos affaires. Il ne faut pas rater sa sortie. Ce n’est pas le moment de se prendre les pieds dans le tapls. Je range, compte mes pas, vingt- six, vingt-sept jusqu’à la porte, voilà, je suis dehors, je respire ncore, je suis beaucoup plus grande qu’il n’y parait.
A la fin du cours, Axelle m’attrape par le bras, elle me dit merci, ça dure une seconde, ça suffit, tout est dans ses yeux. » « Je suis beaucoup plus grande qu’il n’y parait » : explique cette réflexion de Lou. DLien avec un autre extrait : « Alors, Pépite, comment ça se passe ? -Elle ne sort pas beaucoup de sa chambre, mais je crois qu’elle va rester. – Et tes parents ? – Ils sont d’accord. Elle va se réparer un peu et puis après elle pourra chercher du travail, quand elle ira mieux. – On dit souvent que les gens qui sont dans la rue, ils sont cassés.
Au bout d’un 6 0 Ira mieux. Au bout d’un moment, ils ne peuvent plus vivre normalement. -Je m’en fous de ce qu’on dit. – Je sais, mais. Le problème, c’est les mais justement, justement, avec les mais on ne fait jamais rien. Tes toute petite et t’es toute grande, Pépite, et t’as bien raison. » Explique le surnom « Pépite » que Lucas attribue à Lou. Remarque sur les surnoms/diminutifs – Quel est le prénom complet de la sans-abri que Lou prend en amitié ? – Comment se fait-elle appeler ? Quelles sont les connotations associées à ce diminutif ?
PAGF 7 0 je n’oublierai jamais. J’ai couru dans la chambre et j’ai vu maman ui secouait Thaïs, en hurlant, je ne comprenais pas, elle la serrait contre elle, la secouait de nouveau, l’embrassait, ThaiÉ avait les yeux fermés, mon père était déjà au téléphone pour appeler le SAMU. Et puis maman s’est laissée glisser sur la moquette, elle s’est recroquevillée sur le bébé, à genoux, elle pleurait en disant non non non. Il y a eu les faire-part, les conversations de voix basse, les innombrables coups de téléphone, les lettres, l’enterrement.
Ma mere était là, avec nous, elle preparait les repas, faisait les machines, étendait le linge, mais c’était comme si une part d’elle ‘était absentée pour rejoindre Thaïs dans un endroit qu’elle seule connaissalt. Elle a prolongé son premier arrêt malade par un second et puis un autre encore, elle ne pouvait plus aller travailler « Ma mère est tombée malade. Nous l’avons vue s’éloigner, petit à petit, sans pouvoir la retenir, nous avons tendu la main sans pouvoir la toucher, nous avons crié sans qu’elle semble nous entendre.
Elle ne parlait plus, elle restait au lit toute la journée, ou dans le grand fauteuil du salon, à somnoler devant la télé. Parfois elle me caressait les cheveux ou le visage, le regard dans le vide, arfols, elle serrait ma main, comme ça, sans raison. Elle ne prenait plus ses repas avec nous. Ne s’occupait plus de la maison. « Ma mère avait été admise dans un hôpital spécialisé et j’étais inscrite à Nantes dans un collège spécialisé pour enfants intellectuellement précoces. Je rentrais à Paris un week-end sur deux. Au début, j’allais voir ma mère à Phôpital, le cœu Je rentrais à Paris un week-end sur deux.
Au début, j’allais voir ma mère à l’hôpital, le cœur serré, la peur au ventre, ses yeux étaient vitreux comme ceux des poissons morts, son visage flgé, elle regardait la télévision dans la salle commune. De loin, je reconnaissais son corps voûté, le tremblement de ses mains. De loin, j’essayais de m’habituer à sa silhouette immobile, brisée. [. Parfois, je me dis que Thaïs aussi devait être intellectuellement précoce, c’est pour ça qu’elle a lâché l’affaire, quand elle a compris quelle galère ca allait être, et que contre ça, il ny a rien, pas de remède, pas d’antidote. ? « Plus jamais ma mère ne pose la main sur moi, plus jamais elle ne touche mes cheveux, ne caresse ma joue, plus jamais elle ne me prend par le cou ou par la taille, plus jamais elle ne me serre contre elle. » ? Tu crois qu’il y a des parents qui n’aiment pas leurs enfants ? » « Je voudrais que ma mère me prenne dans ses bras, qu’elle caresse mon front, mes cheveux, qu’elle me serre contre elle jusqu’à l’apaisement de mes sanglots.
Je voudrais qu’elle me dise ne t’en fais pas mais ma mere reste debout à l’entrée du salon, les bras le long du corps. Alors je pense que la violence est là aussi, dans ce geste impossible qui va d’elle vers mol, ce geste à jamais suspendu. » asur base de ce dernier extrait, interprète cette citation : « je sais que la violence est aussi dans le silence, qu’elle est parfois nvisible à l’œil nu. PAGF 0 Il. Lucas : sa situation familiale « un soir en rentrant du collège, l’année dernière, Lucas a trouvé la lettre de son père.
Pendant des semaines, il avait préparé son départ, sans rien dire, et puis un matin, il a bouclé sa valise, il a refermé la porte derrière lui, il a laissé ses clés à l’intérieur. Son père a pris l’avion, il n’est jamais revenu. Dans la lettre, il lui demandait pardon, il disait que plus tard Lucas comprendrait. Il y a quelque mois, sa mère a rencontré un autre homme. Lucas le déteste, il parait que c’est le genre de type qui ne s’excuse jamais, ar principe, et considère que tous les autres sont des cons.
Plusieurs fois, ils ont failli se battre alors sa mère s’est installée là-bas, à Neuilly. Elle téléphone à Lucas et revient de temps en temps pour le week-end. Son père lui envoie de l’argent et des cartes postales du Brésil. » « Lucas vit seul dans un appartement de cinq pièces. Son père est parti vivre au Brésil, il envoie de l’argent. Sa mère dort rarement chez lui, elle laisse des mots sur des post-il jaunes, collés sur la porte d’entrée, ne répond pas aux convocations des professeurs, une fois ou deux par mois, elle signe un chèque quand le fri