Sujet : Votre lecture du livre vous permet-elle de verifier cette affirmation : « ce sont ici mes humeurs et opinions; je les donne pour ce qui est en ma créance, non pour ce qui est à croire. Je ne Vise icy qu’a découvrir moy mesmes, qui serait, par adventure autre demain, si nouveau apprentissage me change Les Essais sont l’oeuvre majeure de Michel de Montaigne de 1 572 à sa mort (1592). Ils sont au nombre de trois et traitent de sujets divers et variés sans ordre précis apparent.
Dans les chapitres, Montaigne effectue des reflexions sur sa propre vie et sur Vhomme afin de trouver la réalité de la condition humaine. La conception de l »‘essai » s’effectue dans l’essai de lui même mais aussi en moindre me livre développe une de vertus mais il abo toujours en rapport ? importe l’objet dont or 11 Snipe to Sée de l’epoque. Le ique, de coutumes, ur l’éducation es propres. Peu ent à l’épreuve et ne recherche pas de but pr cis dans la mesure où il ne prétend jamais le proposer comme vérité assurée mais seulement comme un témoignage subjectif, une opinion personnelle.
D’ailleurs, les réeditions se succèdent (trois au total) où Montaigne revient sur ce qu’il a dit, en ajoutant des commentaires, qui constitue ‘allongeail afin de rendre son texte encore plus personnel. Montaigne cite beaucoup les anciens pour illustrer ses propos, mais il Swipe to View next page ne les sacralise pas. Il reste lui même et ses opinions peuvent changer selon ses différentes expériences à venir. II effectue une introspection spontanée en traitant de nombreux sujet de l’époque qui n’est pas forcément une vérité universelle.
En quoi le livre I des Essais dresse un portrait personnel et susceptible de changer de Montaigne ? D’une part, nous évoquerons le témoignage subjectif de Montaigne et d’autre part, nous ?tudierons, la découverte de soi. Dans une première partie, nous allons aborder le témoignage subjectif que constitue le livre I des Essais. Déjà, l’essai évoque la personne intérieure, le « je » omniprésent dans l’oeuvre comme l’explicite l’avis au lecteur qui évoque en grande partie cet épanchement du moi.
En effet, cette notion de peinture de soi est davantage représentée dans l’avis « Au lecteur » : « Cest moi que je peins. » Toute l’entreprise des Essais repose sur ce principe inaugural : Montaigne est l’objet de son livre, oser parler de soi est une révolution mentale. Cette osture marque la naissance de l’humanisme (mettre l’homme et non Dieu au centre de l’univers). Montaigne n’adopte pas une posture avantageuse. Son moi n’est pas souverain. Certes, il écrit sur lui et pour lui (« Je suis moi-même la matière de mon livre ») , mais non pour servir sa gloire. Au contraire.
Il s’agit de mettre son âme et sa vie à nu • « Je veux qu’on m’y voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans contention ni artifice : car c’est moi que je peins. Mes défauts sy liront au vif. » Psychologiquement, il se décr PAG » 1 artifice : car c’est moi que je peins. Mes défauts s’y liront au vif. » Psychologiquement, il se décrit comme inconstant et instable. C’est d’ailleurs selon lui l’un des traits de la nature humaine, affirmé dès le premier chapitre: « C’est un sujet merveilleusement vain, divers et ondoyant que ‘homme. Il est malaisé d’y fonder jugement constant et uniforme ».
Au chapitre Il, intitulé « de la tristesse », l’expression du « je » montre déjà de manière discrète que l’analyse de soi prend peu à peu ses marques. La dimension autobiographie se définierait plutôt par les traces de ses préoccupations les plus intimes pendant plus de vingt ans. Toutes les pensées collectées par Montaigne au cours de ses ectures sont les siennes, elles nous apprennnent à chaque fois quelque chose de l’auteur, de sa manière de lire, de penser, de ses préférences etc… ll tire tous les sujets à lui, les rapporte au seul objet sur lequel il se reconnaisse une compétence qui est lui même.
Aussi, les diverses expériences de Montaigne caractérisent le livre I. En effet, sans son expérience, les Essais n’auraient pas eu la même fonction de mettre sa propre personne au centre de l’œuvre. L’expérience constitue une fin privée amenée par ses humeurs et ses opinions. Dans le chapitre L intitulé « De Democritus et Heraclitus’ , Montaigne caractérise la prudence expérimentale dans l’exercice du jugement qu’il applique dans les Essais comme l’affirme l’expression l’à cette cause aux Essais, que j’en fais ici, j’y emploie toute sorte d’occasion.
Si c’est un sujet que je n’entende PAGF30F11 Essais, que j’en fais ici, j’y emploie toute sorte d’occasion. Si c’est un sujet que je n’entende point, à cela même je l’essaie, sondant le gué de bien loin », « tantôt je le promène à un sujet noble et tracassé, auquel il n’a rien à trouver de soi, le chemin étant si frayé, qu’il ne peut marcher sur la piste d’autrui » 1 (p525). Il nous explique sa stratégie sur l’expérience à travers divers sujets traités plus ou moins intellectuels.
Par son expérience, on perçoit son opinion contraire à l’opinion publique comme l’évoque le chapitre XYXI « Des Cannibales » où Montaigne semble prendre plaisir à prendre son lecteur à contre pied car à la place de peindre un tableau attendu des horreurs, il établit un éloge paradoxal des Cannibales du Brésil. En effet, il prend leur défense : » Nous les pouvons donc bien appeler barbares, eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à nous, qui les surpassons en toute sorte de barbarie. i'(p398).
Aussi, dans le chapitre XXVI « de l’institution des enfants », Montaigne à l’audace de proposer un modèle d’éducation nouveau dans lequel les disciplines littéraires trouvent leur place aux côtés des exercices physiques et de l’apprentissage de la civilité. Il veut montrer également que l’on peut être instruit sans être pédant. Montaigne s’en prend « aux écrivains indiscrets de notre siècle, qui parmi leurs ouvrages de néant, vont semant des lieux entiers des anciens auteurs pour se faire honneur de se larcin. i'(p350). Montaigne conservera jusqu’à sa mort ce jugement critique sur les compilateurs. Dans ce cha PAGFd0F11