Les relations internationales depuis

Les tribunaux de Nuremberg et de Tokyo condamnent pour crime contre ‘humanité les principaux responsables nazis et japonais. Le monde est détruit. C’est en Europe et dans le Pacifique que les combats ont été les plus intenses. Les destructions affectent les villes, les usines et les réseaux de transport. Les économies ont souffert des pillages de l’occupation et les pays, ruinés, s’endettent auprès des Etats-Unis. Les dévaluations monétaires provoquent une dangereuse inflation. es productions agricoles et industrielles s’effondrent et le rationnement est maintenu.

Il – Les modifications de frontières au profit de l’URSS nationaliste) contrairement aux exigences de Staline qui réclame la parité. A Postdam (juillet-août 1945), Staline et Truman, réunis pour régler le sort de l’Allemagne et de l’Autriche désarmées, dénazifiées et occupées, s’affrontent à propos des réparations exigées par l’URSS. En Europe, l’URSS occupe militairement presque toute la partie orientale et s’agrandit vers l’ouest de près de 350000km2. L’Allemagne perd 115000km2, et elle est divisée en quatre zones d’occupation et Berlin est enclavée en zone soviétique.

En Asie, l’URSS reçoit le sud de file de Sakhaline et les îles Kouriles. Ill – Les nouveaux rapports de force En 1945, les puissances européennes achèvent un déclin amorcé n 1918 : ni le Royaume-Uni, vainqueur ruiné, ni la France, déchirée par l’humiliation et l’honneur, entre la collaboration et la résistance, ne peuvent rivaliser avec les deux Grands. Le conflit a affaibli leur image et leurs colonies réclament une indépendance immédiate. Les Etats-Unis voient la victoire comme celle de leur civilisation et, de fait, leur hégémonie financière et la bombe atomique rendent leur suprématie incontestable.

En face, l’URSS de Staline porte le même regard sur sa « grande guerre patriotique », qui assure le triomphe d’un modèle idéologique et d’une puissance militaire rofitant à l’ensemble du mouvement communiste. Les tensions entre les vainqueurs font vite voler en éclats les déclarations de principe. D’ailleurs, dès le 12 mai 1 945, Churchill prédit la rupture dans un télégramme adressé à Truman. IV – Les origines de la guerre froide : 1945-1947 En 1946, l’alliance entre les deux grands vainqueurs se désagrège. es grèves entretenues par les communistes en Europe occidentale, la IE grands vainqueurs se désagrège.

Les grèves entretenues par les communistes en Europe occidentale, la « tactique du salami hongrois » qui impose des dirigeants communistes sans élections ibres en Europe orientale servent de déclic. Le 5 mars 1946, à Fulton, Churchill dénonce la situation dans son discours du « rideau de fer En 1947, la rupture devient définitive. Après des élections polonaises manipulées, Truman présente sa doctrine de l’endiguement (containment), complétée par le plan Marshall le 5 juin 1 947 : les Etats-Unis proposent une aide conditionnelle à la reconstruction économique de l’Europe, mais seuls les Occidentaux l’acceptent.

En septembre 1947, Staline réplique en créant le Kominform. En Pologne, le rapport Jdanov énonce la division du monde en deux camps ennemis inconciliables. 947-1949 : premières crises et principes de la guerre froide – Les premières crises : 1948-1953 En février 1948, le « coup de Prague », en Tchécoslovaquie, impose un gouvernement communiste. Les pays d’Europe centrale deviennent des « démocraties populaires » En juin 1948, Staline organise le blocus de Berlin-ouest. Truman riposte par un pont aérien qui oblige Staline à lever le blocus en mai 1949.

La crise de Berlin a deux conséquences : l’Allemagne se divise (en mai naît la RFA, en octobre naît la RDA) et les américains organisent l’endiguement militaire de l’URSS. Le 4 avril 1 949, le Pacte atlantique crée un commandement ntégré des forces alliées, confié aux Etats-Unis au sein de l’OTAN (organisation du traité de l’Atlantique Nord). guerre froide en Asie En 1949, Mao Zedong proclame la république populaire de Chine. En 1950, Staline réclame un siège au Conseil de sécurité pour la Chine populaire.

Devant le refus américain, les Soviétiques boycottent l’ONU. La libération de la Corée en 1945 provoque la partition du pays. Le 25 juin 1950, la Corée du nord, communiste, envahit la Corée du sud, capitaliste. Les Etats-Unis obtiennent de l’ONU un droit d’intervention militaire : le contingent américain envahit la Corée du nord. Mais la Chine, aux côtés des Nord-Coréens, oblige les américains à reculer. Le conflit se transforme en guerre de positions. L’armistice de Panmunjom, signé le 27 juillet 1953, renouvelle la partition.

Le conflit coréen a trois conséquences : la Corée du sud se maintient dans le camp occidental grâce aux Etats-Unis, la Chine maoiSte renforce le camp communiste, la guerre froide qui implique aussi le conflit indochinois à partir de 1949 devient mondiale. Ill – Les principes de la guerre froide Du fait de leur superpuissance, les Etats-Unis et l’URSS ne peuvent se livrer à un combat direct. La guerre froide est donc un ffrontement indirect, organisé par nations interposées et sur des terrains (armement, propagande) qui n’obligent pas l’adversaire une riposte militaire.

La guerre froide est une guerre idéologique. Les valeurs du libéralisme affrontent celles du communisme, l’enjeu étant la domination du monde. Pour vaincre, les deux camps bafouent la démocratie et les droits de l’homme. La guerre froide partage le monde en deux blocs hostiles, équipés de l’arme nucléaire (bombe A soviétique en 1949). Le monde est nouveau au bord d’une guerre mondiale. Cet affrontement connaît 4 IE est à nouveau au bord d’une guerre mondiale. Cet affrontement connaît son apogée avec la crise de Cuba en 1962 et s’achève avec la fin de l’URSS en 1991.

Organisation et formation des blocs : 1947-1955 – Le camp occidental Le camp occidental, derrière les Etats-Unis, proclame son attachement au capitalisme. Le plan Marshall, de 1948 jusqu’en 1952, distribue plus de 12 milliards de dollars aux Européens de l’Ouest. Les américains les encouragent à s’unir. L’OTAN (1950) constitue l’alliance militaire du camp occidental en Europe. Les pactes et les bases militaires se multiplient avec Eisenhower. Cette politique s’accompagne aux Etats-Unis du maccarthysme.

L’endiguement se double d’une stratégie de dissuasion, dite des « représailles massives adoptée en 1954 : les Etats-Unis sont prêts à utiliser l’arme nucléaire. Il – Le bloc de l’est La seconde terreur imposée par Staline en URSS ralentit la construction du bloc communiste. Dans les démocraties populaires, les mêmes méthodes de terreur sont appliquées. L’exception yougoslave faisant des émules, pour écraser les déviations nationales, Staline déclenche une terrible répression de 1948 à 1952. Après sa mort l’Armée rouge écrase la révolte de Berlin-est (illin 1953). émocraties populaires et l’URSS. Il impose une spécialisation économique par pays : la Hongrie livre surtout des produits agricoles, des pays déjà industrialisés fournissent des produits manufacturés. – c’est seulement en 1955 que le système d’alliances militaires de l’Europe de l’est débouche sur le pacte de Varsovie (commandement soviétique, armement uniformisé). Le modèle américain depuis 1945 – Fonctionnement et principes du modèle américain La Constitution des Etats-Unis date de 1787. Elle repose sur le fédéralisme (l’Union regroupe 50 états).

Les femmes ont le droit de vote depuis 1920 et la majorité est fixée à 18 ans depuis 1971. Le régime fédéral américain est présidentiel, et trois institutions majeures coexistent sans pouvoir se destituer l’une l’autre – le pouvoir exécutif est détenu par le président, élu pour 4 ans et rééligible une seule fois. – le pouvoir législatif est détenu par le Congrès, constitué de deux chambres : la Chambre des représentants (435 membres élus pour 2 ans) et le Sénat (100 sénateurs élus pour 6 ans). – la Cour suprême est composée de 9 juges nommés à VIe et irrévocables.

Pendant la guerre froide et depuis les attentats du 1 1 septembre 2001, les pouvoirs présidentiels se sont renforcés. Il – Une démocratie libérale fondée sur le libre-échange et la réussite personnelle L’Amérique, fille de la pensée libérale anglo-saxonne, prône les principes de la propriété privée de la liberté d’entreprise et de la réussite individuelle. De modèle économique est 6 OF IE de 1945 à 1981, la volonté de réforme des démocrates, attachés au Welfare State, échoue face aux conservateurs républicains. après 1981, les républicains s’imposent et diminuent les dépenses publiques. Les Etats-Unis entrent dans une nouvelle ère de prospérité et de puissance qui accentue les inégalités. Avec l’élection de G. W. Bush en 2000, l’ultralibéralisme atteint son apogée. Ill – Une démocratie fondée sur les libertés individuelles L’Amérique proclame très tôt son attachement aux droits de l’homme (déclaration d’indépendance de 1776). Cependant, actuellement, le maintient de la peine de mort ou la remise en cause du droit à l’avortement témoignent d’une régression du respect des droits humains.

IV – Un pays conservateur et puritain Ce modèle est façonné par la domination d’une culture anglo- saxonne protestante, celle des WASP (White Anglo-Saxon Protestant), qui imprègne fortement les institutions : au cours de a guerre froide, les républicains adoptent la devise « ln god we trust » qui figure sur les billets de un dollar. V – un pays marqué par un passé raciste et violent De 1945 à 1969, les Etats-Unis sont passés de la ségrégation au communautarisme : le mythe du melting pota volé en éclats face aux revendications des minorités.

Dans les années 1950 le maintien de la ségrégation, malgré l’arrêt de la Cour suprême en 1954, alimente les luttes raciales avec Martin Luther King (Grande Marche sur Washington en 1963). Malgré le Civil Right Act (amendements pour les droits civiques) voté entre 1 962 t 1964, les discriminations ersistent. Depuis 1969 les tensions uisent par des émeutes traduisent par des émeutes à répétition (émeutes de Watts à Los Angeles en 1998). La société américaine ne s’est pas débarrassée de ses préjugés malgré la politique de discrimination positive actuelle (affirmative action).

Le salad bowl a donné naissance à une société marquée par les replis communautaires que les conséquences du cyclone Katrina en 2005, par exemple, n’ont fait que confirmer. VI – Les pannes de l’ascenseur social La fin du rêve • 809E des américains vivent en ville. Les classes es plus aisées ont fui la promiscuité avec les communautés défavorisées pour s’installer à l’extrême périphérie urbaine. La ville américaine n’est qu’un puzzle de ghettos, riches ou pauvres, noirs ou blancs, qui reflète l’absence de cohésion sociale. Une société de classes moyennes : elles représentent environ de la population.

Cette catégorie voit ses effectifs stagner depuis la déqualification des emplois du tertiaire (bad jobs). ‘espoir d’une promotion sociale aisée qu’incarnaient les Etats- Unis semble bien mort. une société libre sans autocritique : malgré la contre-culture es années 1960, le politically correct des néoconservateurs se réfugie derrière les vieux réflexes patriotiques pour faire taire toute critique. Cependant, la récente victoire des démocrates au Congrès et le coup d’arrêt imposé au néoconservatismemontrent que ce pays reste une grande démocratie. modèle soviétique (1945-1991) – Origines et principes du modèle soviétique BOF IE classes doit déboucher, après la révolution et la dictature du parti, sur une société sans classes. L’URSS, créée en 1922, est une fédération de quinze républiques. Sa Constitution, remaniée en 1977, affirme les libertés ondamentales (suffrage universel, vote des femmes, majorité 18 ans, secret du vote, libertés d’expression et de conscience), mais celles-ci ne sont pas respectées. L’institution élémentaire est le soviet (assemblée de délégués), mais son rôle se limite à valider les décisions courantes.

Le parti communiste d’union soviétique (PCIJS, fondé en 191 8) est un parti unique : il n’y a donc pas de pluralisme politique. C’est un parti fédéral dirigé par le secrétaire général, véritable chef de l’exécutif. Le parti propose la liste des candidats aux élections. Il – L’ère stalinienne (1945-1953) Le terrorisme d’Etat contrôle des masses embrigadées et mobilisées par les syndicats et les komsomols (jeunesses communistes), autour du culte de la personnalité vouée à Staline.

Le NKVD puis le KGB (polices politiques) organisent l’épuration et les déportations au goulag. Le secteur militaro-industriel est privilégié. L’économie, totalement étatisée, obéit à une planification générale autoritaire et quinquennale. Les objectifs donnent la priorité à l’industrie lourde, au détriment des biens de consommation et de l’ag iculture. Ni les soviétiques, ni les communistes occidentaux ne remettent n cause le modèle stalinien. En mars 1953, Staline meurt. Ill – L’échec des réformes la « coexistence pacifiste politique d’ouverture à l’ouest.

En février 1956, lors du 20e Congrès du PCLJS, il dénonce les crimes du stalinisme. Mais à la fin de l’année 1956, Khrouchtchev apparaît sous son vrai visage en écrasant la révolte de Budapest. Il tente de relancer la production de biens de consommation et l’agriculture : la situation des soviétiques s’améliore un peu. Mais la crise de Cuba achève de le décrédibiliser. La nomenklatura l’oblige à démissionner en 1964. Avec Brejnev (1964-1982), l’URSS devient une bureaucratie érontocratique corrompue. Les difficultés économiques s’aggravent.

L’URSS en est réduite à vivre de l’exportation de ses ressources naturelles. Le niveau de vie des soviétiques diminue de moitié entre 1969 et 1980. L’éclatement du bloc communiste est perceptible : en 1968, le « Printemps de Prague » est écrasé par les forces du pacte de Varsovie. L’absence des libertés publiques devient intolérable en URSS. Le mouvement de dissidence dévoile une autre réalité du modèle soviétique et réclame l’application des droits de l’homme. ‘effort militaire est renforcé à partir de 1976, provoquant de ouvelles tensions avec l’ouest.