Mariage arrangé ou forcé

actuelle fonde le mariage sur conjoint. e. s et sur leur aspiration à Ham Analyse Mariage arrangé ou forcé Premium By moise00226 Oeapanq 02, 2015 19 pages Des engagements d’hier aux pratiques actuelle s : Pour libérer l’amour et la sexualité 2011 | auteure : Ada GAR CIA 1 Mariage arrangé ou forcé : constats et réflexions Le mariage, quelque soit sa forme constitue, dans la plupart des sociétés, le point de départ de la reconnaissance publique de la création d’un nouveau couple, d’une nouvelle et future famille.

La conception occidentale next page I des futur. e. s 9 L’article 16 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme ?nonce que « toute personne a le droit de se marier et de fonder une famille sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion. Le mariage ne peut être conclu qu’avec le libre et plein consentement des futurs époux ». Autrefois, le mariage de convenance était courant, surtout parmi les membres de la bourgeoisie et de l’aristocratie.

Il s’agissait souvent de garantir la sauvegarde d’un patrimoine, de veiller à la préservation de privilèges de catégories sociales ou d’établir des alliances politiques. réprobation à l’ostracisme 6. e changement évoqué a été influencé par des facteurs ?conomiques tels Hindustrialisation, rouverture des marchés, le salariat, l’amélioration progressive des conditions de vie mais aussi par un encouragement de l’Eglise et de l’État3.

Concernant également le conditionnement social du choix du partenaire, il existe aussi une forme particulière d’intervention, celle des parents qui arrangent des rencontres entre jeunes afin d’orienter leurs fréquentations dans le sens souhaité pour la conclusion d’un mariage7. Le fondement « sociétal » du mariage et les influences que les cultures, langues et croyances exercent sur les diverses formes u’il revêt et le sens qui lui est donné selon les contextes où il se place, sont des éléments importants à prendre en considération.

La conception selon laquelle le mariage est toujours le fruit de la liberté absolue de deux personnes qui s’aiment doit être évidemment nuancée. On constate, par exemple, qu’il existe encore de nos jours et malgré la diversification des sociétés contemporaines qui sont souvent multiculturelles, une tendance assez généralisée à contracter un mariage à caractère plutôt endogame; le choix du partenaire étant souvent influencé par l’origine sociale, ‘appartenance ethnique, raciale ou religieuse4.

Ces comportements sont plus fréquents au sein de certaines communautés et répondent à leur souci eurs valeurs et traditions. lg moins attachées à des traditions et dans des contextes divers. En Belgique, une recherche consacrée, il y a déjà de nombreuses années, ? l’analyse sociologique du mariage, évoquait également ce type de situation. Les chercheur. e. écrivaient : « la fréquence des unions entre partenaires présentant des traits communs est supérieure à celle qui aurait donné le simple jeu du hasard Il existe une propension à l’homogamie sur le lan des caractéristiques socioculturelles. Celle-ci est particulièrement significative au niveau de la région de résidence, des caractéristiques SOCIO- professionnelles et du degré d’engagement dans la religion Certaines catégories ont une forte propension à Ihomogamie. Il est ainsi par exemple pour les enfants d’agriculteurs, les personnes de rang social supérieur et les étrangers »5.

En 1996, en Grande-Bretagne, un rapport établi par The Bradford Commission qui avait pour but d’étudier la perception du mariage forcé a également fait De nos jours, si la famille et la réussite de la vie amoureuse et de a vie privée constituent des valeurs prioritaires, le mariage n’est plus l’unique repère bien qu’il semble demeurer attractif. À notre époque, c’est selon un mode pluriel que la famille se décline : famille nucléaire, famille élargie, famille recomposée, famille sans enfant ou monoparentale, cohabitation ou encore union de fait.

Dans ce contexte de diver 3 OF lg ions, on constate que la couramment pour faire référence à une union de deux partenaires, est resté le même. L’union conjugale légale apparait dans de nombreux cas comme le « couronnement » d’une vie déjà commune et non plus comme la orte d’entrée dans la vie de couple ou comme le fondement de la création d’une famille. Dans une enquête française effectuée en 2000, auprès d’un échantillon de 1 000 personnes, qui portait sur les diverses formes d’union, les jeunes âgé. e. de 18 à 24 ans ont évoqué les raisons pour lesquelles ils et elles ne se marieraient pas. Ces raisons étaient : le désir de ne pas s’engager trop vite, la peur de l’avenir, l’attrait pour les formules où l’on est plus libre de se séparer, la difficulté de trouver un emploi stable, le nombre important de divorces et enfin le déclin des valeurs familiales8. Les mariages « arrangés » En Belgique, d’un point de vue juridique, la validité d’un mariage requiert le respect d’un certain nombre de conditions de fond et de forme. Le consentement des futur. e. s conjoint. e. est une condition exigée. L’article 146 du Code civil établit : « il n’y a pas de mariage lorsqu’il n’y a pas de consentement » Dans les civilisations primitives et, par le passé, dans la plupart des sociétés de civilisation occidentale, les femmes n’avaient rien à dire dans les discussions relatives à la conclusion d es « arrangements » la jeune femme qui s’estimait ? mal mariée » était, dans certains cas, de porter plainte contre son père pour mauvais traitement. Ceci était notamment le cas dans la Grèce Antique. Les droits des femmes sont un fait de civilisation.

Ils apparaissent très progressivement. Le consensualisme dans le droit romain qui fonde le mariage sur l’accord des époux était en opposition à la puissance souveraine du pater familias. L’apparition dans la pratique romaine du type de mariage où la femme conserve ses droits et ses biens est tardive et ne s’affirme que sous l’Empire. L’Église Catholique a combattu l’omnipotence de la puissance aternelle dans le mariage et a affirmé la nécessité du consentement pour que l’union soit légitime. Cependant, pendant longtemps le prêtre n’a pas eu un rôle important dans la célébration du mariage.

Parmi les types de situations connues encore aujourd’hui où le consentement des futurs conjoints ou du moins d’un. e des deux partenaires est absent. e se trouvent les mariages blancs, les mariages arrangés, les mariages forcés ou contraints, parmi lesquels les mariages précoces ou les mariages d’enfants. par les normes religieuses et morales comme par les coutumes ou les règles de mœurs. Il dépend aussi des structures familiales, selon qu’elle soit élargie à l’ensemble de la parenté ou réduite au couple et à ses enfants mineurs.

Si étrangère à la leur, par la suite selon les espaces et les époques, il été donné une place plus ou moins grande aux futur. e. s marié. e. s dans leur choix matrimonial. Toutefois, des mariages se forment encore sans que les époux/ses aient voulu contracter. Pour certaines sociétés, le mariage est ainsi subordonné à des impératifs supérieurs à la volonté personnelle des époux/ses qui se manifestent par des contrôles familiaux, voire étatiques, ar la mise en place de véritables prohibitions du mariage pour des raisons sociales. ?9 Les mariages forcés Le « mariage forcé » est de nos jours un phénomène assez médiatisé surtout lorsque des situations familiales de ce type aboutissent à ce que l’on qualifie d’un « crime d’honneur Dans le rapport de l’étude sollicitée par le Conseil de FEurope, publiée en 2005, qui portait sur les mariages forcés, l’auteure écrivait : « Demeure d’ailleurs, l’idée forte qu’hier, on se mariait par intérêt et qu’on était marié par ses parents alors qu’aujourd’hui, on se marie par amour et qu’on se hoisit librement.

Pourtant, il existe encore cette tyrannie parentale et aussi des désordres sociaux dont le joug du mariage forcé est la source. On est loin dans certaines situations du mariage défini comme l’alliance de deux volontés libres, indépendamment de toute fonction procréatrice et de la fondation d’un foyer. Il est vrai que la représentation que les hommes se font est 6 OF lg formes et dans son avenir biologique. » 10 À propos de ces mariages, contractés sans un consentement plein de la part d’au moins un. des partenaires, il est dit dans le rapport d’une étude rédigée our le Conseil de l’Europe : En France, en 2003, dans un avis que le Haut Commissariat ? l’Intégration a formulé et communiqué au Premier ministre, le chiffre de 70 000 «jeunes femmes, concernées ou susceptibles de l’être » par le mariage forcé a été cité. Ce rapport précise aussi que : « Le lien conjugal se situe, en effet, au carrefour de plusieurs systèmes normatifs.

Il est appréhendé non seulement par le droit positif des États, mais aussi « Le mariage forcé est un mariage coutumier, décidé par la famille, à la puberté ou même avant, vers l’âge de 10 à 12 ans. Le mari, habituellement plus âgé, est un homme choisi par la famille, dans la même religion, la même famille ou la même ethnie. La fillette ou l’adolescente est alors soumise ? des rapports forcés qui ont lieu le plus souvent au domicile des parents, en fin de semaine : « il s’agit ni plus ni moins d’un viol organisé et prémédité. ? 1 1 Elle fut effectuée auprès de jeunes élèves, âgé. e. s de 15 à 18 ans dans le but de mesurer leur connaissa es mariages forcés, mais association d’aide aux victimes. La diffusion de ce chiffre a cependant eu le mérite d’attirer l’attention de l’opinion ublique sur une question sociale importante et, suite aux débats survenus, la nécessité de quantifier le phénomène s’est vue confirmée.

Des résultats de cette enquête il était ressorti que 74 % des élèves estimaient que le mariage forcé existait en Belgique. Une minorité d’élèves a précisé avoir connu des cas de mariages contractés sous la contrainte, lesquels se sont produits essentiellement parmi leurs connaissances (16 %) et moins dans leur famille (7 %). Les filles avaient une perception plus claire du problème que les garçons (21 % des filles contre 14 % des garçons).

Les répondant. . s les plus âgé. e. s étaient plus sensibles à ces mariages forcés et affirmaient que ces unions forcées avaient souvent lieu en Belgique. Ils/elles apparaissaient être plus nombreuWses à connaître de tels faits (39,5 % parmi les 19-20 ans, 22 % parmi les 17-18 ans et 16 % parmi les 15-16 ans). Le manque de statistiques fiables permettant d’objectiver l’existence et l’ampleur du phénomène en Europe, a été constaté à plusieurs reprises.

Ainsi, dans le rapport établi au terme de l’enquête exploratoire, effectuée en Suisse par la Fondation SURGIR en 2006, il est mentionné ce qui suit : ? Aucun des États membres du Conseil de l’Europe n’a réalisé une enquête ce de la réalité quantitative permettant u 8 OF lg anecdotiques laissent entrevoir la réalité de ces unions : Le mariage forcé n’est pas une pratique limitée à une région du monde. Il touche principalement les populations les plus pauvres du globe.

Les mariages avant 18 ans, voire très tôt, perdurent, dans de nombreux pays, laissant supposer que beaucoup d’entre eux sont des mariages forcés. Ces unions qui concernent le plus souvent les filles, sont plus répandues en Afrique et en Asie, que dans les pays ndustrialisés où les jeunes se marient de plus en plus tardivement, entre 25 et 30 ans. En Europe, les pays relient la pratique des mariages forcés aux flux migratoires et aux difficultés d’intégration rencontrées par les familles issues de l’immigration. ? 12 Des différences n’avaient pas été observées, dans les réponses obtenues, selon le type d’établissement fréquenté par les élèves mais parmi ces derniers, ceux et celles suivant la filière technique (25 %) ou professionnelle (23 %) étaient plus nombreux/ses, que ceux et celles fréquentant une filière générale 14 %), à affirmer que les mariages forcés « survenaient souvent » en Belgique.

Et 32 % des élèves appartenant à une filière professionnelle avaient déclaré avoir connaissance de cas de mariages forcés dans leur entourage, contre 29 % de ceux et celles suivant une filière technique et 19 % de ceux et celles fréquentant une filière générale. Il convient de noter que les élèves issu. e. s de familles immigrées sont plus nombreux/ses à poursuivre des études techniques ou profession objectives et fiables existaient en Europe permettant d’éclairer la problématique des mariages contractés sous la contrainte.

Afin de pallier ce manque, des enquêtes exploratoires ou qualitatives avaient déjà été lancées dans plusieurs pays européens qui apportaient quelques éclairages mais la quantification du phénomène restait encore jusqu’aujourd’hui limitée. Selon la religion ou les convictions philosophiques, s’il n’a pas été observé de différence de perception significative, les jeunes qui participaient à un cours de religion islamique étaient néanmoins plus nombreux que les autres à déclarer connaître des mariages conclus sous la contrainte, notamment chez des personnes souhaitant que leur mariage soit célébré par un Imam.

En Belgique, une recherche exploratoire fut commanditée par le Ministre Président du Gouvernement de la Communauté française en charge de l’ÉgaIité des Chances et par la Direction de l’Égalité des Chances du Ministère de la Communauté française en 200413. Les pratiques de mariages forcés survenues « chez des connaissances » étaient davantage signalées par les élèves dont le père est ouvrier de profession. Les jeunes dont le niveau de formation parental est inférieur au stade de l’enseignement secondaire connaissaient plus de cas familiaux que les autres. Cette même enquête a 0 9 motifs qui sous-tendent