Le monde arctique, miroir de la civilisation

LE MONDE ARCTIQUE, MIROIR DE LA CIVILISATION e système capitaliste, généralisé dans le monde, se retrouve actuellement face aux limites physiques de la planète. L’exploitation toujours plus intensive des ressources naturelles de la Terre, notamment les hydrocarbures, a entraîné leur raréfaction. La flambée du prix de ces dernières a favorisé une course aux réserves jusqu’alors non rentable dans certains endroits du globe. C’est, depuis quelques années, le cas de l’arctique.

Cette régio 5 imaginaires pour cha partie par des tribus made longtemps délaissée assaillie par tous les rée t a des résonnances taine, peuplée en mme primitives, st désormais nsnationaux qui peuvent y faire valoir leurs intérêts. Les nouvelles technologies, le recul de banquise suite au réchauffement climatique et la proximité géographique de cette région, rendent également désormais plus facile l’exploitation des nombreuses ressources qui s’y trouvent. Cette région du monde présente de nombreuses particularités et soulève désormais de nombreux problèmes.

Quelles sont donc les particularités du monde arctique, tend-il a se définir comme le reste du monde et pouvons nous ainsi le voir comme un « miroir de la civilisation » ? Nous allons avant tout étudier comment l’arctique est une région unique par sa nature et par la richesse de ses ressources naturelles, puis pourquoi cette région est gravement menacée et enfin en quoi elle représente un enjeu majeur dan dans les relations internationales. I) L’arctique, région unique par sa nature et la richesse de ses ressources naturelles 1. n espace à la fois continental et maritime Le « monde arctique » couvre un vaste ensemble de zones continentales, de zones maritimes prises par une banquise pérenne ou saisonnière, et d’inlandsis (glacier de plus de 50 000 km2). II représente 25 millions de km2 dont les 2/3 sont occupés par l’Océan. L’océan Arctique est le plus petit du monde avec ses 14,5 millions de km2. Les espaces maritimes sont essentiellement situés au nord du Cercle polaire, et sont pris par les glaces une grande partie de l’année. La banquise s’étend sur 5 à 6 millions de km2 1’été et sur la quasi totalité de l’océan, l’hiver.

Elle est stoppée entre la Norvège et le Groenland par un courant marin qui augmente la température de l’océan : la dérive nord-atlantique. Les frontières de la zone arctique sont difficiles à définir car les avis divergent. Certains la limitent au cercle polaire, (6603339″ de latitude nord), à partir duquel il fait jour et nuit pendant 24h lors des solstices d’été et d’hiver. D’autres s’appuient sur des données environnementales et climatiques et la définissent à partir de la ligne de Koppen, l’isotherme 100C du mois le plus chaud. 2. n milieu difficile La région Arctique est un monde difficile pour les sociétés humaines, à cause des contraintes liées au froid, à la nuit polaire, à l’englacement, à l’isolem aphes définissent la 20F IS population (3 hab/km2) l’illustre bien. La ligne de Koppen est aussi la limite sud du pergélisol (sous-sol elé en permanence, pendant au moins 2 ans). C’est à partir de cette limite que les arbres ne parviennent plus à pousser, ce qui rend la vie des populations locales d’autant plus difficile, puisqu’ils sont contraints de ne vivre que de la chasse et de la pêche.

Le bois, qui est un matériau élémentaire dans la construction d’habitation ou d’objets en tout genre est donc absent, mis à part le bois flotté. Les zones continentales sont couvertes par la glace et la neige pendant l’hiver, qui dure de 6 à 10 mois. Les tempêtes de neige, et les températures parfois inférieures à -500C, compliquent la vie des habitants. Pendant une partie de Ihiver, le soleil ne se lève pas : c’est la nuit polaire (80 à 120 jours). La végétation est donc rare, rase et adaptée au froid : toundra (steppe herbeuse couverte de lichens) et taïga (forêt de conifères).

Dans les régions sibériennes, les grands fleuves coulent et du sud vers le nord : au printemps, ils dégèlent dans le même sens. Les glaces accumulées font barrage, provoquant de vastes inondations (raspoutitsa en russe). Ces fleuves sont cependant des axes de pénétration vers le sud, lorsqu’ils sont praticables. Ces régions ont un peuplement discontinu de tout de même 3,1 millions de personnes. Elles ont commencé à être peuplées par l’homme vers 2500 av JC. Les groupes humains (villages, petites villes) sont dispersés sur l’ensemble des régions littorales. 0 % de la population vit en Europe (30 et en Russie (60 le reste au nord des Amériques et au Groenland. 90 % des habitants d IS en Russie (60 %), le reste au nord des Amériques et au Groenland. 90 % des habitants de l’Arctique n’en sont pas originaire. Ce sont soit des fonctionnaires d’État nommés là pour contrôler et gérer ces régions (militaires, administratifs, scientifiques), soit les employés des grandes entreprises qui exploitent les ressources aturelles de l’Arctique (pétrole, gaz, mines), soit des personnes travaillant dans les commerces et les services.

Les peuples autochtones (Inuits, Lapons, « petits peuples » de l’Arctique russe) ne représentent plus que 10 % de la population totale. Certains, comme Paul Emile Victor, considèrent ces populations comme très développées, malgré les préjugés dont elles peuvent faire l’objet… Elles ont résolu très tôt les nombreux problèmes que leur posait la vie, dans le cadre de leur environnement. En effet, avec les quelques éléments que la nature leur a donné, elles ont réussit à résoudre totalement les roblèmes d’habitat, de nourriture et de transport.

Leur mode de vie traditionnel, basé sur la chasse, la pêche et l’élevage des rennes (en Europe et en Russie) est en voie de disparition ainsi que leur culture.. Cette dernière est très menacée par l’adoption plus ou moins forcée des modes de vie occidentaux et russes et par la concentration des hommes dans les villes. Ils continuent la chasse mais ne vivent plus du tout comme avant : habitats chauffés, boisson, ennui etc… Ce Phénomène d’acculturation est représentatif de ce qui à pu se passer dans le reste du monde.

La mondialisation culturelle ne ‘est donc pas arrêtée aux limites du cercle polaire. 3. Des ressources potentielles importantes ‘Arcti 4 OF IS arrêtée aux limites du cercle polaire. L’Arctique est une région très riche en ressources naturelles. Les ressources halieutiques et les grandes zones de pêche sont déj? en partie exploitées. Mais certaines espèces (morue) migrent vers le nord : de nouvelles perspectives s’ouvrent avec le recul de la banquise.

Les réserves minérales et énergétiques de la zone semblent énormes, estimées à 1/5eme des réserves énergétiques de la planète, d’après La publication du United States Geological Survey, qui annonça en 2008 que l’Arctique recelait 22 % des ressources énergétiques de la terre « non découvertes mais techniquement exploitables ». Or, avec le réchauffement climatique, l’augmentation du prix du pétrole et l’amélioration des techniques de forage et d’exploitation (offshore notamment), ces ressources autrefois négligées, car trop coûteuses à prélever, intéressent de plus en plus les grandes compagnies.

Les réserves potentielles de l’Arctique permettraient de faire face à 7 années de consommation pétrolière au rythme actuel, et à 30 années de consommation de gaz. On y trouve également beaucoup de iamants. La présence de ces ressources amène des populations à venir s’installer dans cette région. 4. Un nouveau front Pionnier L’Arctique est une région du monde particulièrement sensible au réchauffement climatique qui entraîne surtout un recul des glaciers et de la banquise.

Ce phénomène ouvre de vastes espaces océaniques auparavant gelés et difficilement praticables. De nouvelles routes commerciales s’ouvrent donc progressivement : les passages du nord-ouest (le long des côtes commerciales s’ouvrent donc progressivement : les passages du nord-ouest (le long des côtes canadiennes et américaines) t du nord-est (le long du littoral russe), autrefois impraticables sauf avec les brise-glace à propulsion nucléaire soviétiques. Elles permettent de relier le Pacifique et l’Atlantique sans passer par le canal de Suez ou de Panama.

La route maritime entre Rotterdam et Tokyo passerait donc ainsi de 21 000 km à 14 000 km, ce qui ferait économiser temps et argent et réduirait quelque peu l’impact environnemental des échanges mondiaux. Avec le désenclavement progressif des régions arctiques, la zone apparait de plus en plus comme un front pionnier à aménager et à mettre en valeur, d’autant qu’elle possède des ressources aturelles extrêmement convoitées de nos jour. Cependant les activités humaines posent de réels problèmes dans une région extrêmement fragile et déjà grandement menacée Il) Une région gravement menacée 1. n espace fragile Les régions arctiques sont des espaces fragiles, très sensibles aux fluctuations climatiques. En une trentaine d’années, la superficie des glaces arctiques a presque été divisée par deux. Les scientifiques qui étudient le recul de la banquise estiment que, d’ici à la fin du siècle, l’Arcti ue sera presque libéré par les glaces l’été. C’est la zo e plus touchée par le OF IS auparavant. La capacité d’albédo est donc en train de diminuer : l’arctique est devenu un récepteur du rayonnement solaire, alors qu’il en était un réflecteur. La fonte de la banquise s’intensifie alors d’elle même.

Le réchauffement climatique a d’autres conséquences sur le milieu local : disparition d’espèces adaptées au climat polaire, progression de la forêt vers le nord, apparition de nouvelles espèces.. De plus, les activités humaines génèrent de nombreuses pollutions : bases militaires et scientifiques, exploitations minières, transport des hydrocarbures, avions, navires de ommerce, activités domestiques, activités touristiques… dont les déchets et les rejets polluent un espace naturel aux équilibres fragiles. Les infrastructures abandonnées sont souvent laissées sur place, car leur évacuation coûterait trop.

L’éloignement des sites de stockage et d’élimination des déchets, les coûts de transport, la faible densité de la population, ont incité les producteurs de tous ces déchets à les abandonner sur place. On trouve aussi des cimetières de sous-marins nucléaires de l’époque soviétique en mer Blanche ainsi qu’au large des côtes de la nouvelle Zemble. Ces pollutions proviennent également beaucoup de l’extérieur: réchauffement climatique, substances toxiques transportées par les courants atmosphériques et océaniques vers le pôle .

Ces rejets ont de fortes répercussions sur la santé des populations locales. Les Inuits du Groenland et du Canada présentent des taux de mercure et de PCB dans le sang parmi les plus élevés au monde. Cette contamination est en général attribuée au régime alimentaire des populations autochtones, contamination est en général attribuée au régime alimentaire des populations autochtones, qui se nourrissent de mammifères arins dans la graisse desquels les polluants organiques persistants s’accumulent 2. Exploiter ou protéger ?

La question de l’exploitation accrue des ressources de la zone montre toute la complexité des enjeux du développement durable, partagé entre une logique d’exploitation d’un important réservoir de ressources énergétiques et une logique de protection, voire de sanctuarisation, de l’Arctique (sur le modèle de l’Antarctique). L’exploitation accrue des ressources apporterait de nouveaux emplois et des revenus à des populations locales souvent défavorisées. Les populations indigènes, en particulier, pourraient evendiquer une part des ressources.

De plus, l’ouverture de nouvelles routes maritimes plus courtes et plus sûres serait positive pour le commerce international. Les pays du Nord ne sont pas les seuls concernés : les pays émergents s’y intéressent également. Mais d’un autre côté, la protection de cet environnement remarquable et vulnérable est d’autant plus essentielle que la fonte des glaces de l’Arctique agit sur la montée du niveau des océans (Maldives), sur la circulation des courants océaniques et sur le mécanisme du réchauffement climatique : donc sur l’ensemble de la planète.

Les scientifiques considèrent l’arctique comme le « thermomètre climatique » du reste du monde, son réchauffement annonce celui du reste de la planète. En effet, des courants océaniques (Gulf Stream) et atmosphériques créent des échanges de chaleur entre les pôles et les régions les plus chaudes de la terre et échanges de chaleur entre les pôles et les réglons les plus chaudes de la terre et permettent ainsi une certaine « thermorégulation » du globe. De plus, L’Arctique est une des dernières vastes régions mondiales restées à l’état sauvage, et son importance dans la réseruation de la biodiversité est primordiale.

Des parcs nationaux existent sur les espaces continentaux, mais ils ne suffiront pas face aux pressions des activités sur l’environnement. Plus que jamais, la réponse doit impliquer l’ensemble des acteurs, du niveau mondial jusqu’au niveau local. Il faut aussi étudier les problèmes de manière globale : l’Arctique n’est pas l’Antarctique, il est peuplé, partagé entre des États, et ses ressources sont déjà en grande partie exploitées. On peut également noter les difficultés qu’a eu PHomme à gérer certaines catastrophes industrielles.

Par exemple l’Exxon Valdez, un super pétrolier, transportant 200 MO de tonnes de pétrole brut va s’échouer le 23 mars 1989 sur les côtes de l’Alaska. II a fallu 10 ans pour nettoyer la zone. BP Deep horizon, plate forme pétrolière dans le golfe du Mexique, 6 mois pour colmater la fuite. Ces difficultés seront d’autant plus accrues dans cette région extrêmement contraignante qu’est Parctique. Toute structure en eau profonde, va être fragilisée par les glaces dérivantes… Cela demande une expertise technologique très avancée. De plus la nuit polaire et le froid n’arrangent pas les choses.

Le risque d’une catastrophe y est donc accru et la capacité de réaction face à celle-ci est donc diminuée. Voilà pourquoi certaines FTN comme Total ont dit qu’elles n’iraient pas exploiter le pétrole de l’arctique, pourquoi certaines FTN comme Total ont dit qu’elles n’iraient pas exploiter le pétrole de l’arctique, mais seulement le gaz (qui, en cas d’accident, aurait moins de conséquences sur l’environnement). Il n’est donc pas à la fois impossible de protéger et d’exploiter l’arctique, cependant cela demande une prise de conscience et une responsabilisation des grands acteurs y jouant un rôle. rctique est donc un espace fragile qu’il faut à la fois exploiter et protéger. Il y a eu en 2007-2008 un phénomène d’emballement autour de cette région par rapport à ses ressources potentielles, en parti provoqué par la hausse du prix du baril de pétrole. Même si l’on a revu à la baisse un certain nombre de ces prévisions, l’arctique reste un enjeu majeur des relations internationales Ill) Enjeu majeur et nouveau théâtre des relations internationales 1. Des acteurs à toutes les échelles Dans ce contexte particulier de nombreux acteurs interviennent avec des intérêts parfois 0 OF IS