Il a écrit quatre romans dont le fils du pauvre (Grand Prix Littéraire de la ville d’Alger 1 951) et la terre et le sans (prix du roman populiste Paris 1953), deux essais sur la Kabylie et la poésie kabyle et un ournal sur la guerre par les intégristes fra le feu. Il était membr plus abordable par la attachant par la bont OF Svipe not p g I a été assassiné ours du cessez- me l’écrivain le ans doute le plus C’est donc, tout naturellement que je me suis orientée vers son œuvre dans ma quête, d’un sujet pour mon avant projet.
J’ai rencontré Fouroulou dans mes lectures de l’école primaire. Et arrivée à l’université j’avais déjà lu dans mon parcours, la terre et le sang et les chemins qui montent. Mais Indiscutablement, c’est le fils du pauvre qui a retenu mon attention puisque les irconstances m’ont amenée à en faire plusieurs lectures.
Chistoire de Fouroulou est certes une histoire intéressante, mais qui m’a toujours laissée sur ma faim sachant que FERAOUN était un enfant issu dune famille sans doute plus pauvre que celle de Four to next page Fouroulou, qu’il avait dès 1951 reproché à Albert CAMUS de ne pas avoir parlé des arabes dans la peste et de « montrer Oran comme une banale sous préfecture française Le hasard dont on dit qu’il fait bien les choses m’a conduite à adhérer à la Fondation Mouloud FERAOUN dès 2012.
Cette dhésion m’a mieux fait connaître cet auteur et m’a fait découvrir l’existence d’une édition de fils du pauvre parue en 1950, beaucoup plus complète que celle communément éditée en 1954. Après l’avoir lus, cette version m’a parue plus conforme à ce que j’attendais du livre. C’est de là que m’est venue l’idée de chercher à comprendre ce qui pourrait expliquer ces deux éditions parallèles qui présentaient sous le même titre deux livres, dont le sens est somme toute complètement différent.
Mes « recherches » m’ont permis d’approfondir cette énigme et de découvrir que la remière édition du fils du pauvre a fait l’objet d’une véritable censure de la part des éditions du Seuil et que ce roman rehaussé par le Grand prix Littéraire de la ville d’Alger en 1 951, a fait l’objet d’un véritable détournement par les éditions du Seuil qui l’ont réédité en 1954. Pour Mouloud FERAOUN la transformation de son livre était sans doute le prix à payer pour entrer chez le 2ème plus grand éditeur de France qu’étaient les éditions du Seuil.
Explication du thème En 1950, FERAOUN publie à compte d’auteur un roman, ntitulé le fils du pauvre, Menrad instituteur Kabyle : un roman dénonciateur et réaliste qui montre la misère de la Kabylie dans une Algérie colonisée. Cet ouvrage sort du standard littéraire de l’époque, où le 20F 13 Kabylie dans une Algérie colonisée. Cet ouvrage sort du standard littéraire de l’époque, où le lecteur est habitué à voir le coté folklorique « des indigènes » et des paysages. Il obtient avec ce livre le Grand Prix Littéraire de la ville d’Alger. Le roman comporte trois parties et 23 chapitres plus un épilogue daté d’Avril 1 944
En 1951, FERAOUN fait lire ce roman à Emmanuel ROBLES ancien camarade de L’Ecole Normale d’Instituteurs de Bouzareah et directeur de la collection méditerranée aux éditions du Seuil. ROBLES est séduit par le livre et propose de le rééditer au Seuil à la condition partagée par l’éditeur, que FERAOUN accepte la suppression de trois chapitres de la 2ème partie consacrée l’EcoIe Normale, la 3eme partie consacrée à la 2eme guerre mondiale et l’épilogue. Dans cette partie, FERAOUN montre la France dans la débâcle, défaite par Hitler, sous l’invasion allemande.
Pour les Algériens, a puissance colonisatrice donne le visage d’un état écrasé plus impuissant que les Kabyles devant la misère. Les Algériens n’en éprouvent plus, ni crainte, ni respect. La censure de cette partie par le Seuil qui transforme ainsi le fils du pauvre en un livre « gentil », puisqu’on y voit simplement le jeune héros, Fouroulou, qui espère devenir instituteur grâce l’école française, était le prix à payer par FERAOUN pour entrer au seuil. En fait le Seuil demandait à FERAOUN de présenter un livre plus conforme au standard littéraire de l’époque et aux attentes des olons.
Problématique L’édition du fils du pauvre de 1954 reprise par les éditions du Seuil a été t 30F 13 Seuil a été tronquée d’une trentaine de pages. Aux yeux des lecteurs d’aujourd’hui cette présentation apparait comme une censure de l’édition initiale publiée à compte d’auteur en 1950. Le sens global du livre de l’édition de 1 950 n’est pas le même que celui qui a été édité en 1954 par les éditions du Seuil. Qu’est- ce qui a motivé les éditions du Seuil à censuré cette partie? Hypothèses : 1 -L’intérêt commercial.
Bien qu’il ait été refusé par plusieurs diteurs entre 1946 et 1948, le fils du pauvre a été demandé par le Seuil (2ème éditeur français après Gallimard), parce qu’il a obtenu le grand prix littéraire de la ville d’Alger en 1951. Mais malgré l’octroi du prix par un jury d’intellectuels français, pour son texte intégral, le Seuil a décidé de censurer la partie « politique » du livre, afin de présenter un roman qui aurait plus de succès auprès des lecteurs français. 2-l’intérêt politique. Le Seuil était une édition qui appartenait à un courant catholique libéral, ce qui lui donne un caractère e gauche modérée.
Cette position politique de l’édition ne lui permettait pas de montrer un livre qui rappellerait l’image de la France vaincue par Hitler. C’est pourquoi elle aurait opté pour la censure de la partie politique. 1- La méthodologie à suivre Notre travail va porter sur une étude comparative des deux versions d’éditions du roman le fils du pauvre, qui, rappelons le, a été édité en 1950 au PUY (France) puis en 1954 aux Editions du Seuil (Paris) avec une trentaine de pag 4 3 (France) puis en 1954 aux Editions du Seuil (Paris) avec une trentaine de pages en moins.
D’abord, nous allons utiliser la première édition de 1950 du livre et en faire une lecture approfondie. Ensuite faire une autre lecture détaillée de l’édition de 1 954 afin de voir quelles sont les différences de toutes natures entre les deux éditions (fond et forme). Par ailleurs, nous allons nous appuyer sur le livre de Robert EL- BAZ /Martine MATHIEU-JOB « Mouloud Feraoun, ou fémergence d’une littérature» éd, Kartala, paris 2001 pour pouvoir démontrer Qu’il y a indiscutablement eu censure du livre.
Que cette censure a donné lieu à deux livres dont la portée est otalement différente ou au contraire identique. La lecture de lettres à ses amis va nous montrer FERAOUN dans les années où il a fini d’écrire son livre le fils du pauvre et où il raconte les péripéties de ses recherches d’un éditeur, Nous trouverons un écrivain sur de la valeur de son œuvre, qui se bat pour parvenir à l’éditer.
La lecture de l’anniversaire nous est utile puisque à la fois nous avons dans ce livre une reprise des parties censurées du fils du pauvre sous le titre Menrad Fouroulou et aussi un article de Feraoun qui donne sa vision de la littérature algérienne ‘expression française et aussi, les dernières lignes écrites par cet auteur moins de 24 heures avant sa mort. Une confrontation, même informelle du premier texte et du début de son dernier roman, aide à mieux comprendre l’auteur et son intégrité.
Nous avons aussi un article de Christiane ACHOUR qui nous donne assez d’informations sur les prix ittér 3 un article de Christiane ACHOUR qui nous donne assez d’informations sur les prix littéraire et leurs intentions. Enfin, la biographie de FERAOUN écrite par José LENZINI, un fils de pauvre, écrivain-journaliste pied-noir né à Sétif, spécialiste e CAMUS qui est venu à FERAOUN à travers ses études de la littérature camusienne, nous était incontournable . l s’agit d’une réflexion approfondie et documentée sur FERAOUN qui apporte une grande quantité d’informations sur la période qui entoure la conception et la publication des premiers livres de cet écrivain. Les informations recueillies dans ces ouvrages sont des outils précieux pour effectuer notre étude et notre analyse 2- Tableau comparatif. Repérage des changements effectués. Le tableau ci-dessous, nous éclaircira dans le détail sur les hangements effectué par Le Seuil dans l’édition de 1954 par rapport à l’édition de 1950.
Parties Chapitres Edition 1950 Edition 1954 1/ La famille I ny a pas eu de changements, le texte est resté le même. 2 Il n’y a pas eu de changements aussi. 6 3 maisonnette » «Sans avoir reprit connaissance songer à vivre digne » Modifié supprime modifié 11 I n’y a pas de changements «Tel est le fragment . … avoir dit que » 2 et3 il n’y a pas eu de changements 4 «Les examinateurs précoce » «La plus belle… noble » Supprimé instituteur et d’échapper à un destin de berger. Nous suivons Fouroulou grandir et évoluer dans sa famille, qui connaît de nombreux événements plus au moins malheureux.
Nous le suivons à l’EPS, puis à l’Ecole Normale d’instituteurs et enfin dans son poste d’instituteur. Muni de son diplôme, il retourne dans un village qui ressemble au sien pour y enseigner et mener une vie de paysan au milieu des siens. C’est là que le surprend la seconde guerre mondiale. La misère grandie peu peu et la faim se répand. Les valeurs morales acquises dans sa formation d’instituteur tombent en ruines au fur et à mesure que la guerre dévaste la France, laquelle abandonne totalement les algériens dans une épouvantable misère que complique une épidémie de typhus.
A la fin de la guerre la France républicaine n’hésite pas massacrer des milliers d’algériens qui venaient de participer à ses coté à lutte contre Hitler. Fouroulou s’indigne et pense que l’homme n’a pas le droit de désespérer et qu’à la place d’une paix de charlatans il devrait prendre en main son destin. Résumé de l’édition de 1954 . Le résumé de l’édition de 1954 est le même que celui de l’édition de 1950 jusqu’à la perspective pour Fouroulou de résenter le concours d’entrée à l’EN de Bouzareah.
Cette édition s’achève donc, au moment ou le jeune Fouroulou ayant achevé le cycle des études à PEPS de Tizi-Ouzou, se prépare à se présenter au concours d’entrée à l’EN et reçois la visite de son père venu l’encourager. 4- Analyse de la partie censurée Nous allons procéder à l’analyse du contenu des chapitres censurés. Ce B3 censuree censurés. Cette analyse passe par une lecture réfléchie des différents chapitres qui va nous conduire à mettre en évidence les idées clés développées par l’auteur. Ces différents chapitres sont
D’abord ceux consacrés à l’Ecole Normale, où Fouroulou se retrouve dans un monde encadré par les règles de morale généreuse et de démocratie apparente « qui suppriment » les différences entre les indigènes et les français (bien qu’au concours d’entré, l’inégalité était flagrante sur le taux de places ouvertes pour chaque catégorie par rapport au nombre de candidats. Ensuite, quand arrive l’année où il prend un poste d’instituteur, il se marie et très vite après les mésententes familiales, il rejoint sa petite école avec son épouse et en philosophe il envisage une vie aisible.
Enfin, ceux consacrés à la guerre qui montrent comment la situation se dégrade progressivement et comment la misère, la famine et la maladie minent la population pendant que la France colonisatrice est totalement absente. Nous allons particulièrement nous attarder sur l’épilogue qui constitue un petit chapitre de 4 pages d’une forte densité, écrit 3 ans près la fin de la guerre. Ainsi, trois ans après la guerre les réparations attendues n’arrivent toujours pas. Fouroulou perd ses repères moraux et commence à douter.
Les massacres de 1945 le révoltent et le poussent « philosopher » sur la dignité qu’il y aurait, à ce que « l’homme prenne son destin en main Il évoque avec dérision les préceptes de Pascal « l’homme est un roseau pensa en main Il évoque avec dérision les préceptes de Pascal « l’homme est un roseau pensant et ses convictions se forgent. Ce passage suggère clairement la nécessité pour les algériens de reprendre les armes, pour se libérer définitivement.
Après, nous allons, nous demander quelles sont dans l’évolution des idées de Fouroulou, les notions qui auraient pu heurter la sensibilité ou l’intérêt de l’éditeur. Et par ailleurs, si Foption politique à laquelle Fouroulou adhère dans son épilogue de 1958, aurait pu être un motif de censure par l’éditeur. 5- Présentation des prix littéraires Généralement les prix littéraires sont crées par des fondations ou des mécènes, pour récompenser une œuvre pour des qualités bien définies et reconnu par des écrivains.
Toutefois, il y a toujours des objectifs non avoués dans chaque attribution de prix qui ont, bien entendu, une connotation politique. Aussi, nous allons voir, quels sont les prix littéraires les plus importants qui ont dominé l’actualité à l’époque et comment ont- ls été répartis entre les huit maisons d’éditions parisiennes qui influencent le marché français du livre, depuis la fin de la seconde guerre mondiale jusqu’aux années 1980.